Citations de Tidiane N`Diaye (35)
La conquête arabe de l'Afrique et l'islamisation de ses peuples ne changeront rien à l'image du Noir dans le monde arabo-musulman. La conversion des peuples africains ne les préservera nullement de l'état de "proie" en dépit de leur statut d'"étrangers" et de" récents convertis". Allait apparaître chez les Arabes une "absolutoire" commode, qui est la version arabo-musulmane de la malédiction de Cham.
Saïd ben Ahmad Saïd - probable inspirateur d'Ibn Khaldun-, auteur de plusieurs ouvrages sur la "question raciale" entre 1050 et 1060 (...) Dans le climat du "pays des Noirs" dit-il - mais pas celui des Bédouins évidemment-, "l'air est brûlant et le climat extérieur subtil. Ainsi le tempéramaent des Sûdans (Noirs) devient-il ardent et les humeurs s'échauffent; c'est aussi pourquoi ils sont noirs de couleur et leurs cheveux crépus. Pour cette raison sont anéantis tout équilibre des jugements et toute sûreté dans les appréciations. En eux, c'est la légèreté qui l'emporte et la stupidité et l'ignorance qui dominent".
C'est ainsi qu'une traite négrière fut pour la première fois inventée et planifiée par les Arabes lorsque cet émir et général Abdallah ben Saïd imposa aux Nubiens la livraison annuelle et forcée de centaines d'esclaves.
Les Nubiens finiront par battre Tefnakht, pharaon de la XXIVè dynastie, et son fils Bocchoris. L'issue de cette guerre conduira les Couchites nubiens à s'emparer du trône d'Egypte et à inaugurer la XXVè dynastie de pharaons noirs.
Les romains entretinrent des relatons suivies avec les Afris, d'où découle le nom d'Afrique. Ces Afris étaient des guerriers de la tribu des Awragas, qui occupaient le sud de la Tunisie.
... on peut soutenir sans risques de se tromper que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les arabo-musulmans furent, pour l'Afrique noir et tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite trans-atlantique.
L’investissement anthropologique et historique peine à saisir bien des aspects de leur cultures et des origines de leurs pratiques religieuses, qui restent encore dans la pénombre voire dans l’obscurité complète
Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. Nelson Mandela
Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit. Nelson Mandela
Le darwinisme social offrit ainsi à la puissance victorienne un fondement prétendument scientifique, qui légitimait le racisme et la discrimination.
Ce système généralisé de l'apartheid, ses horreurs carcérales et ses lois niaient tout simplement le principe même sur lequel s'ouvre la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mais le pouvoir blanc de ce pays n'en avait cure. Pour les plus extrémistes des Afrikaners, le Noir était l'«autre». [...] Par leur manière d'être, leur mode de vie et leurs croyances religieuses d'un autre temps, ces Afrikaners refusaient de comprendre que l'unité du genre humain est un fait et pas seulement un droit. Leurs compatriotes des autres ethnies avaient beau partager le même univers qu'eux, voire la même religion, et cela depuis des générations, ils se voyaient toujours ramenés à une identité réduite à la couleur de la peau et à une civilisation méprisée parce que différente. Comme si une distinction ou une différence était forcément discriminatoire. En fait ce qui entretenait l'obsession du pouvoir des ces Afrikaners et faisait le ciment de leur racisme était invariablement la peur de la différence. Comme la différence engendre elle-même la peur et l'agressivité, celles-ci se renforcent mutuellement dans une spirale infernale. Leur attitude était l'antithèse même de la cohabitation et du dialogue qui auraient pu conduire leur pays sur la voie d'une vie commune, basée sur ces valeurs universelles qui structurent toute société moderne.
«Je regarde les peuples et ils tremblent. Voilà pourquoi je ressemble à ce grand nuage où gronde le tonnerre. Alors mon peuple qui me ressemble et s'identifie à moi s'appellera Zoulou, c'est à dire les fils du ciel.» C'est par ces phrases que Chaka proclama officiellement, en novembre 1820, la naissance de la nation zouloue.
Chaka était de ces hommes charismatiques qui, au XIXème siècle, avaient décidé de dire non à l'occupation coloniale de leur pays. Ils refusaient toute forme d'oppression et ce qu'ils considéraient comme une tentative d'aliénation culturelle.
Je crois grand-père, que toutes les idées de paix, de liberté, d’égalité, de fraternité et de respect que tu nous as transmises sont utopiques. Comment peut-on les vivre et les appliquer quand on naît dans un monde de folie et de violence comme le nôtre ?
Derrière un rocher, non loin de là, n’osant pas bouger, le souffle coupé, un jeune homme n’en croit pas ses yeux ! Il vient d’assister à un spectacle fantastique. Que la lune se pose sur la terre est en soi un mystère. Mais qu’elle prenne une jeune fille dans ses bras le laisse abasourdi.