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Critiques de Timothée Rey (37)
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Dimensions Galaxies Nouvelles

Une fois n’est pas coutume, la collection Fusée de Rivière Blanche n’accueille non pas une anthologie issue d’un appel à textes sur un sujet précis (comme Dimension de Capes et d’Esprit ou Dimension Antiquité, par exemple), mais plutôt une anthologie issue d’une revue. En effet, Pierre Gévart nous dégote ici un condensé de nouvelles déjà publiées une première fois dans les premiers numéros de Galaxies, nouvelle série (quand il en a repris la direction).





Le casting réuni pour cet ouvrage a de quoi faire des envieux, jugez plutôt : Xavier Mauméjean (« Engadine ») ; Frédéric Serva (« Hommes d’équipage, les papillons tissent les voiles de vos vaisseaux ») ; Daniel Paris (« Les Baobabs de Mars ») ; Jean-Michel Calvez (« Méduses ») ; Timothée Rey (« Boulonnaille ») ; Laurent Queyssi (« Nuit noire, sol froid ») ; Alain Dartevelle (« La Vie Synchrone ») ; André Ruellan (« Devoir d’achat ») ; Jacques Barbéri (« Le Génome et la mort ») ; Martin Winckler (« Alice in Wonderland ») ; Fabien Clavel (« Le Printemps des murailles ») ; Pierre Stolze (« Mon ascenseur parle avec un accent allemand ») ; Sybille Fairmach (L’Avocat et la Prisonnière ») ; Dominique Douay (« Le Prisonnier en son royaume ») ; Christian Vilà (« Rosée des lianes ») ; Sylvie Denis (« Les Danseurs de la Lune double ») ; Aliette de Bodard (« Chute d’un Papillon au point du jour »).



Indéniablement, je n’ai eu, au premier abord, que peu de véritables coups de cœur parmi ces nouvelles. Dans ces moments-là, je m’interroge sur l’intention de cette anthologie : il s’agit de retracer les premiers numéros dirigés par Pierre Gévart et non de faire un ouvrage où nous progressons au fur et à mesure dans un thème donné. Et c’est là que le lecteur peut davantage retourner sa lecture pour en sortir autre chose. La thématique de l’emprisonnement, du cloisonnement, se fait jour, mais de façon lentement amenée ; l’anthologie n’est pas du tout construite autour de cela, dans ce but, ce qui change tout à fait notre appréciation, mais qui empêche le lecteur de lire les nouvelles dans l’ordre ? Il y a forcément un auteur ou une référence que vous connaîtrez, et tout simplement je conseillerais de commencer par ce bout-là. Personnellement, c’est la nouvelle de Fabien Clavel qui a débloqué ma lecture.



Outre que nous retraçons plutôt précisément la construction progressive de cette revue, Galaxies nouvelle série (nouvelle formule donc), nous avons là une vraie anthologie faite pour mettre en avant ses auteurs : c’est non seulement l’occasion de découvrir rapidement l’œuvre d’un auteur qui nous est inconnu, mais surtout de prolonger l’aventure avec d’autres qui peuvent nous être plus familiers. De ce point de vue-là, la nouvelle de Fabien Clavel est très intéressante et m’a parfaitement convenu, puisqu’il nous narre un conte sur l’oppression insidieuse, le conditionnement et la routine assassine : « Le Printemps des murailles » est un récit efficace et implacable (tout en l’insérait dans ses différentes thématiques habituelles). Egalement un peu connaisseur de Xavier Mauméjean, j’avoue que l’auteur m’a un peu perdu dans sa courte nouvelle, « Engadine », sur une « solitude du majordome » un peu étrange dans un univers où l’on ne peut que deviner un certain automatisme contraignant. Pour le reste, je pourrais vous parler de l’ascenseur infernal façon Pierre Stolze ou bien « Le Prisonnier en son Royaume » d’un Dominique Douay que je découvre et que je ne tarderai pas à relire chez Les Moutons électriques. L’intention de certains auteurs pour nous introduire dans leur univers particulier : citons ainsi au débotté, la « Rosée des lianes » psychédélique et onirique de Christian Vilà, les touchants et uchroniques « Danseurs de la Lune double » de Sylvie Denis où l’auteur crée une histoire jeunesse pour adultes avec juste ce qu’il faut de subversif, les étranges « Méduses » de Jean-Michel Calvez qui recèlent une angoisse bien maîtrisée, donnant ainsi envie (là aussi) de découvrir cet auteur reconnu, et enfin l’ultime nouvelle « Chute d’un Papillon au Point du Jour » où Aliette de Bodard (une habituée des prix littéraires reçus pour ses nouvelles et ça se ressent parfaitement ici) dévoile une enquête parfaitement maîtrisée dans un univers aztéquo-asiatique qui est probablement très proche de ce qu’elle développe dans sa saga en cours des Chroniques Aztèques. Veillons malgré tout à ne pas trop déflorer cette quantité d’entrées en des univers complexes dont la fenêtre d’exploration nous est finalement bien petite.





Merci donc à Rivière Blanche, car découvrir ces anthologies est toujours enrichissant dans la connaissance d’auteurs méconnus ou débutants, et également (bien sûr) d’auteurs déjà familiers mais par des textes à part dans leur bibliographie. En lecteur averti, il faut savoir s’approprier ce matériau pas forcément accessible très facilement ; c’est un effort à faire, mais qui rapporte à hauteur de ce qu’il coûte.



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Contrepoint

Avec « Contrepoint », petite anthologie offerte suite à l'achat de deux ouvrages parus aux éditions Actu SF, Laurent Gidon nous propose de découvrir les textes inédits de neufs auteurs français parmi les plus réputés dans le monde des littératures de l'imaginaire. L'objectif : décrire des futurs utopiques et des ailleurs désirables, le tout sans jamais utiliser la violence ou le conflit en tant que ressort narratif. Autant dire que pour des auteurs tels que Thomas Day, Charlotte Bousquet, ou encore Stéphane Beauverger dont les écrits tournent pour la plupart autour de cet axe, le pari est loin d'être aisé. L'initiative est intéressante et si, comme dans toute anthologie, la qualité des textes varie évidemment d'un auteur à l'autre, je dois cependant avouer que rares sont les nouvelles de « Contrepoint » qui me laisseront un souvenir impérissable. La grande majorité d'entre elles ont en effet difficilement éveillé mon intérêt, que ce soit en raison du thème choisi (« L'amour devant la mer en cage » de Timothée Rey m'a notamment totalement laissé sur la touche du début à la fin), ou de la façon de l'aborder. Ni violence, ni combat, d'accord, mais est-ce pour cela qu'il ne doit rien se passer ?



Vous l'aurez compris, la plupart de ces textes ne m'ont guère passionnée, même si bien sûr certains parviennent encore et toujours à tirer leur épingle du jeu. Avec « Nuit de visitation », Lionel Davoust nous offre ainsi une très belle nouvelle située dans le même univers que sa trilogie « Léviathan » et abordant des sujets aussi variés que la mort, la culpabilité ou le pardon, le tout avec beaucoup de poésie et d'émotion. Pari également réussi pour Stéphane Beauverger qui signe avec « Permafrost » un texte intéressant au jeu duquel on se laisse rapidement prendre, ainsi que pour Sylvie Lainé qui nous propose avec « Petits arrangements intra-galactiques » une nouvelle pleine d'humour basée sur une idée plutôt originale et prêtant à sourire. Enfin, Thomas Day (dont la présence dans cette anthologie a du en étonner plus d'un) parvient encore et toujours à surprendre grâce à une ingénieuse pirouette qui lui permet de rester fidèle à lui même (sexe, trash, vulgarité, cynisme..., tout est là), tout en respectant les contraintes imposés par Laurent Gidon (« Semaine utopique »).



Au final, cette anthologie « Contrepoint » n'est que trop rarement parvenue à m'emporter, aussi ne garderai-je probablement que peu de souvenir de cette lecture. L'initiative reste toutefois à saluer, d'autant plus qu'il s'agit là d'un ouvrage pour lequel vous n'aurez rien à débourser.
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Caviardages et autres nouvelles

Un court recueil de sept nouvelles fantastiques. Un quotidien apparemment banal, qu'un détail fait déraper vers la peur, et l'effroi. Enfin en principe. Je ne dis pas que les idées en elles-mêmes soient mauvaises, mais plutôt que l'exploitation qu'en fait l'auteur est bancale, et ne permet pas vraiment de tirer tout le parti possible des situations. Et l'écriture est un peu laborieuse, elle m'a pratiquement donnée le sentiment que j'aurais pu écrire ces histoires moi-même, comme un devoir scolaire imposé.



C'est sans doute un peu sévère, mais je me suis ennuyée dans ces petites histoires, le problème de ce genre de textes c'est que cela repose sur une idée, donc il faut qu'elle soit originale et que l'auteur en tire le meilleur parti, et son écriture provoque le frisson et l'inquiétude, dans une machinerie implacable. Là j'ai plutôt eu la sensation d'être en face de la production de quelqu'un qui faisait ses armes et qui ne maîtrisait pas complètement ses récits. Peut être que cela viendra avec le temps...
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Caviardages et autres nouvelles

Sept nouvelles , sept situations passant du quotidien à l'étrange, voire à l'horreur...J'ai eu un peu de mal à entrer dans cet univers dans lequel tout bascule trop rapidement.
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Civilisations n°5 : Les Vagabonds du Rêve

Un joli petit recueil de nouvelles qui vous aidera à passer le temps à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit, entre deux métros, entre deux trains (quand il y en a), entre deux plats au restaurant.



Par exemple, vous avez dégusté votre apéritif, et en attendant l’entrée, que le cuistot prépare amoureusement en ôtant l’emballage des barquettes achetées au traiteur du quartier qui lui-même se fournit dans une charcuterie industrielle, je vous conseille L’obscurité entre les étoiles d’Estelle Faye.



Un voyage en compagnie de Juan qui traverse l’Altiplano, en provenance de Bolivie et vient de mettre le pied au Chili. Il est frêle, mais courageux, et redoute toutefois les douaniers, la police, car il est un clandestin recherchant du travail. Il se réfugie pour la nuit dans une cabane et l’Inca, la figure légendaire de l’Altiplano, fait son apparition. Au petit matin, Juan se rend compte que traverser la Panaméricaine sera aussi difficile, sinon plus, et dangereuse que traverser les Andes sous la froidure.



La venue de l’entrée se laissant désirée, probablement que le cuisinier est confronté à des problèmes d’emballage résistant, plongeons-nous, oui j’en profite pour vous accompagner pendant la lecture, dans la nouvelle suivante, Une araignée au bout du fil de Dounia Charaf, qui nous propulse dans le désert, lequel pourrait être marocain. Nous voyons évoluer trois personnages, un spationaute et une policière accompagnée de son droïde. Le spationaute est à la recherche d’une jeune fille, la fille du gouverneur d’une station spatiale. A-t-elle été kidnappée, s’est-elle enfuie ? Alors que certains recherchent la quiétude d’un monde superficiel, d’autres s’en échappent revenant à la dure réalité et aux difficultés, mais dans un esprit de liberté.



Enfin nous sommes servis, je me suis effrontément installé à votre table afin de profiter de ce recueil dont le sommaire est plus appétissant et plus diversifié que le menu du supposé restaurant. Puis en attendant que le maître-queux procède à la décongélation du plat principal, je vous l’ai dit, la carte proposée est assez restreinte, du plat signé d’un célèbre cuisinier dont la figure est apposée sur les produits élaborés dans une cantine industrielle, reprenons notre lecture.



Et comme je suis d’humeur enjouée, malgré l’attente, je vous conseille Une nuit facétieuse de Chantal Robillard. Une quarantaine de congressistes débarquent à Venise afin de visiter la ville, la lagune, Murano, et éventuellement papoter selon un temps imparti. Justement en parlant de temps, il fait froid et la lagune est gelée. Alors pourquoi ne pas se rendre en cette île célèbre pour ses verreries à pied sur la glace, proposition du guide.



Le plat rapidement expédié, il ne valait pas le temps passé à une dégustation, reprenons notre lecture en attendant le plateau de fromages, des pâtes molles sans odeur, sans saveur, fabriquées à base de lait pasteurisé au lieu du bon vieux lait cru honni par les paranoïaques des bactéries.



Morgane Marchand dans La nuit avant l’envol nous offre un texte onirique, parabole de la chenille et du papillon ou de l’enfant et de l’adulte tandis qu’Andrea Lalex nous incite à suivre Nora, dans Point de vue, dans son devoir de mémoire. Perpétuer le Grand Cataclysme dans l’esprit et le cœur des hommes. C’est une marcheuse infatigable, et si certains la surnomme Nora la folle, les histoires qu’elle raconte sont fort prisées, même si on n’y croit guère.



Je quitte à regret ces quelques belles pages, et à peine le doigt levé que la note est déjà arrivée. Apparemment on est pressé de se débarrasser de moi maintenant. Ce qui m’arrange, je vais me poser sur un banc dans le parc voisin et vais pouvoir continuer déguster ce recueil en toute sérénité sous un arbre ombrageux. Car d’autres belles histoires m’attendent, écrites par des auteurs connus et reconnus, ou par de nouvelles plumes qui valent largement le détour, mettant leur talent pour développer un thème qui offre bon nombre de possibilités.



Et pour quoi ne pas suivre mon exemple ? Vous pouvez vous procurer ce volume en vous rendant sur le site de l’éditeur dont l’adresse est dans le lien ci-dessous.







Sommaire :



FAYE Estelle : L'obscurité entre les étoiles



CHARAF Dounia : Une araignée au bout du fil



ARRECHI Alberto : Rêve en haute mer



EHRENGARDT Renaud : Utoña



REY Timothée : Coucher de soleil sur Xkurulub



MONRAISSE Bérangère : Porteur de lumière



MARCHAND Morgane : La nuit avant l'envol



LARUE Ïan : Tête de hibou



DAVERAT Loïc : Poubelle la vie



ANDREVON Jean-Pierre : Scant



ROBILLARD Chantal : Une nuit facétieuse



MORENCY A.R. : Galéné



ANDREA Lalex : Point de vue



CERON GOMEZ Céline : Klaziennes



MARINES Johanna : Panem & Circenses



BAYLE Pascal : La dernière nuit du monde



SEDAN Mara : Eiréné



STEWARD Ketty : La mauvaise herbe



BELLAGAMBA Ugo : Sur la route d'Alcalà




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Contrepoint

Une anthologie où le contrat est à moitié rempli mais qui se lit très vite et reste tout de même divertissante même si elle ne restera pas dans mes pensées très longtemps…
Lien : http://bulledelivre.wordpres..
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Contrepoint

Bon, alors... visiblement, pour répondre à la question posée en présentation par Laurent Gidon, il semblerait que, pour beaucoup d'auteurs, ce soit "non" ! En effet, j'ai trouvé que beaucoup des nouvelles ici présentées ne répondaient pas bien à la contrainte. Heureusement que nous ne sommes pas à l'Éducation Nationale sinon ils auraient sûrement eu le droit à un beau HS en rouge dans la marge...

- L'amour devant la mer en cage de Timothée Rey : je suis restée totalement hermétique à cette nouvelle dans laquelle il ne se passe pas grand chose et où, en plus, les personnages sont sans aucun référent connu ni description pour s'en créer. Seule la dernière page a réussi à me parler à peu près. Mais, au moins, la contrainte d'écriture m'a semblé bien respectée.

- Le chercheur de vent de David Bry : une jolie description d'un premier envol. Le thème est respecté à mon avis dans cette nouvelle très courte.

- Petits arrangements intra-galactiques de Sylvie Lainé : j'ai déjà lu et critiqué cette nouvelle (ici) il y a peu puisqu'elle faisait partie de l'Opéra de Shaya (mon dernier coup de coeur soit dit en passant...).

- Nuit de visitation de Lionel Davoust : une nouvelle que j'ai trouvée très jolie mais qui ne m'a, encore une fois, pas semblé convenir au thème imposé puisqu'elle prend sa source dans un conflit.

- Tammy tout le temps de Laurent Queyssi : une nouvelle très courte afin un fond intéressant mais qui ne convient absolument pas au thème pour moi. Côté violence, c'est quand même le pompon avec une histoire de pédophilie...

- Avril de Charlotte Bousquet : j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui parle d'une rencontre entre deux femmes pas tout à fait humaines.

- Permafrost de Stéphane Beauverger : une nouvelle intéressante autour d'un débat entre plusieurs tribus primitives mais, encore une fois, hors sujet : ce n'est que conflit et il y a même un mort dans l'histoire !

- Mission océane de Xavier Bruce : le récit classique mais sympathique d'une rencontre entre deux espèces qui se fascinent mutuellement.

- Semaine utopique de Thomas Day : l'idée de mise en abîme était très intéressante mais j'avoue ne pas avoir réussi à adhérer.



Au final, c'est très difficile pour moi de fixer une note pour ce livre (déjà qu'à la base, je n'aime pas plus que ça mettre des notes...) car cela dépend beaucoup des nouvelles !
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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L'Amour devant la mer en cage

Lorsque, suite à mon inscription à un défi de lecture, les éditions ActuSF m’ont offert de choisir une nouvelle dans leur catalogue (qu’ils en soient remerciés ici), c’est celle-là qui a tout de suite attiré mon attention. D’abord par son titre énigmatique, ensuite par l’idée qui la sous-tend : que serait un monde où la compétition, la souffrance, la mort et l’amour auraient disparu ?

Je ne sais si cette nouvelle se situe dans notre futur ou dans un autre monde, car bien des choses sont différentes, à commencer par les habitants de cette planète, convexes et autres post’humil, et le personnage central de cette nouvelle qui se nomme hu:iorev (sic). Cette profusion de noms étranges et de concepts bizarres, qui ne sont jamais expliqués dans ce format court de nouvelle, m’a un peu agacée. Certes, chacun peut imaginer ce qu’il veut et laisser libre cours à son imagination, mais il me semble qu’ici, c’est un peu se défausser sur le lecteur et ne pas lui donner assez de matière pour ensuite le laisser vagabonder dans un monde dans les structures sont mises en place par l’auteur.

De même, l’idée de mettre la mer en cage pour éviter la réalisation d’une prophétie est intéressante, mais je reste un peu sur ma faim, me demandant si l’auteur s’est seulement amusé ‘a faire un tableau étrange ou s’il y a une intention (que je n’ai alors pas comprise) dans son histoire.

Au final, une nouvelle qui plaira probablement aux amateurs du genre, mais qui pour moi ressemble à un coup d’épée dans l’eau. Elle ne m’a pas apporté ce petit titillement ou cette courte divagation que je peux attendre d’une nouvelle.
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À l'ombre des nervures

Vaste édifice, la Basilique abrite un œuf géant pondu, il y a un millénaire, par une créature venue d'ailleurs. Celui-ci est veillé par une communauté de zélotes qui attendent avec impatience son éclosion pour enfin connaître l'Age d'Or promis. Seulement, il semblerait que les lieux aient été infiltrés par des croyants d'un autre type qui souhaitent voir naître leur propre divinité en fécondant cet œuf. En tout cas, c'est ce que deux Disquisiteurs sont venus dire à un sous-brigadier de la police ecclésiastique afin que tous les trois les prennent en chasse et ainsi empêcher un drame d'advenir.



A l'ombre des nervures est une fantasy baroque qui emprunte aussi bien des éléments au conte qu'au fantastique horrifique, en passant par le genre policier.



Les lieux sont déjà très étranges. Nous voici propulsés au sein d'une construction immense qui ne fait pas qu'accueillir un œuf gigantesque puisque toute une cité semble se presser autour. L'espace a l'air sans fin abritant un vaste réseau d'escaliers et de canaux et permettant même la circulation de trains. Or, dans cet étrange dédale, on va rencontrer des sirènes d'un nouveau genre ayant fusionnées avec des anémones, des champignons mélodieux ou encore des anges-lopiots, une sorte de chauve-souris à tête de poupon surmontée d'une paire d'antenne. Les mélanges vont bon train dans ce livre pour donner naissance à toute une cosmogonie singulière et troublante.



L'imaginaire de Timothée Rey est très fertile pour nous entraîner dans un voyage particulièrement burlesque.



En outre, les clins d'œil ne manquent pas. Quand ceux-ci ne portent pas sur ses propres œuvres, à l'image de son Tilbar occidental, ils font référence à d'autres classiques comme à travers cette très reconnaissable créature qui se dissimule sous la coquille du précieux œuf et que le crayon de Patrick Larme nous laisse entrapercevoir. Elle semble tout droit sortie d'un décor lovecraftien. Cela tient sans doute aux nombreuses tentacules qui terminent son corps. Allez savoir ! Et puis que dire du personnage principal gonflé comme une baudruche et emporté dans les airs à la fin du récit. Ne vous rappelle-t-il pas l'acariâtre tante Marge dans Harry Potter ?



Le ton est clairement pratchettien, il est là pour nous faire rire ou tout du moins nous tirer un sourire.



Timothée Rey joue beaucoup sur des inventions saugrenues pour nourrir son imaginaire complètement décalé. L'absurde est là pour témoigner du ridicule des croyances lorsqu'elles sont poussées à l'extrême poussant à des actes aux conséquences irréversibles.



Encore un nouveau titre qui a rejoint La Bibliothèque Dessinée, une collection ambitieuse qui allie la plume et le pinceau pour nous embarquer dans des mondes imaginaires extrêmement fertiles. A bon entendeur !



Suite sur Fantasy à la Carte








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La Providence du reclus

Un recueil de trois nouvelles d'horreur fantastique dans lequel le lecteur fait connaissance avec quelques créatures surnaturelles du folklore savoyard.

Le premier récit (au titre éponyme du recueil) est un hommage à Lovecraft qui aurait séjourné à Annecy en 1934. La dernière nouvelle (un peu trop phraseuse à mes goûts), et aussi la plus longue, lance un jeune ethnologue directement dans les propos de sa thèse, les superstitions liées aux mythes de la montagne savoyarde.

C'est la deuxième nouvelle "Naseaux fumants" qui a trouvé ma préférence, l'angoisse d'un jeune garçon au prise avec un monstre légendaire, est palpable !

Racontées dans un style proche des histoires qu'on se contait "au coin du feu", j'ai plutôt apprécié ces récits imprégnés de régionalisme.
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Horus & cie

Alors ce livre, je l’ai choisi car son résumé m’a tout de suite fait de l’œil dans le genre aventure animalesque déjantée avec un petit côté wtf. Et je n’ai pas été déçue. C’est vraiment une bonne surprise ! (Cet article est sponsorisé par Volt, star malgré lui, vous êtes prévenus.)



J’avais un peu peur, en commençant la lecture, que l’histoire soit finalement trop classique ou que l’anthropomorphisme des animaux me gène ou que le roman se prenne trop au sérieux, ou tout ça en même temps… Mais absolument pas, tout était tout à fait à mon goût.



Il y a tout d’abord ce côté totalement loufoque et totalement barré auquel, forcément (et c’est ce que j’attendais en plus), je ne peux qu’adhérer. Des animaux de compagnie aux supers pouvoirs qui s’échappent du laboratoire d’un vétérinaire despote façon scientifique fou des romans d’espionnage, que demander de plus ?



Le tout est abordé avec un style d’écriture particulier (qui peut peut-être surprendre au début), mais qui colle parfaitement à ce côté déjanté. L’ensemble est empreint de second degré : le livre est écrit à la manière d’un polar ou d’un thriller (enfin, je dis ça, mais en fait j’en sais rien, je ne lis pas de polar ou de thriller.) Oui, alors, bon, ce livre est écrit à la manière dont je me représente un thriller ou un polar. Ce qui créé un peu cette dualité entre une écriture très sérieuse et un sujet totalement décalé (l’auteur joue avec les clichés), d’où l’ironie. CQFD.



L’histoire est bien ficelée, et j’ai beaucoup aimé le dénouement. On n’a pas le droit à 50 000 rebondissements qui partent dans tous les sens mais plutôt à un plan bien construit dont tous les éléments se mettent en place et s’assemblent parfaitement (et on évite par la même les situations et retournements clichés qui m’insupportent).



J’ai aimé les personnages et leur traitement. Les héros sont des animaux, il y a de l’anthropomorphisme (les animaux parlent entre eux, formulent des pensées, …) mais les caractéristiques animales restent au premier plan. L’auteur évoque leurs sensations et passe beaucoup par leurs sens pour décrire des situations (ce qu’ils écoutent, ce qu’ils sentent, …) Le trio des héros est vraiment très sympathique. D’autant que ce sont des animaux dont forcément c’est trop choupinou-lapinou-trognon-du-mouton.



Oh et puis, cerise sur le gâteau, le laboratoire des méchants vétérinaires psychopathes est à Clermont-Ferrand ! Comme je suis très chauviniste, qu’on parle de ma région dans un livre, ça aide tout de suite à me faire adhérer à la chose, m’voyez.



Le livre est très court, il se lit rapidement, on entre tout de suite dans l’histoire. Il y a plein d’action et de péripéties. Le seul bémol a été une coquille dans le texte : les animaux sont, au début, anonymes (ils n’ont pas de nom). Ils se font nommer à un certain moment du roman (disons à la page 10, au pif). Et bien on parle d’un animal avant (à la page 7) en le nommant par le nom qu’on lui donnera à la page 10. Ce qui est problématique dans la construction du texte. Vous me suivez toujours ? Ceci dit, c’est qu’un détail !



En gros, j’ai adoré ! Un petit livre totalement déjanté plein d’aventures et dont les héros sont des animaux de compagnie aux supers pouvoirs ! Moi je dit : « banco ! ». Je ne sais pas s’il y aura une suite, mais si elle sort, c’est sûr que je me la procurerai ! Merci Naos :-)
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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Contrepoint

L'avantage de faire sa rentrée littéraire chez les Editions Actu SF



Non seulement j'adore cette maison d'édition et des que je peux, je vais chercher ma came chez les Indés de l'Imaginaire, en gros. Mais, quand vous commandez pour la rentrée, vous avez un livre gratuit. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. Moi, perso, dès qu'on m'offre un livre gratuit, je suis heureuse comme tout. Mais j'avoue que je ne savais pas trop comment j'allais le lire. Déjà parce que j'avais pas mal de Bifrost en retard, mais en prime, un recueil de nouvelles sans heurts ni violence alors qu'on Est dans la SF. Non mais Monsieur Gidon, ça va pas bien la tête quand même. Quant à la couverture un peu rétro, un peu de tout, un peu Actu SF, d'ailleurs. Certains la trouverons bizarre, moi je la trouve tellement mignonne. Je rêve d'une chambre avec pleins de posters des couvertures comme ça (et oui).



Bref, vous voyez, Actu SF me rend déjà bisounours avant même d'ouvrir le livre. C'est un comble. Mais je n'ai toujours rien lu. Et puis est arrivé le 13 Novembre où j'ai appris les attentats en revenant d'une soirée entre copines. J'encaisse le coup, je cherche les infos et quand je ne vais pas bien, j'ai tendance à me tourner vers la SF. Mais la Science Fiction, souvent, cela fait un futur très sombre. Et là, je me suis souvenue de Contrepoint et je me suis dit que franchement, c'était pile poil le bon moment de le lire, celui là (donc, si vous avez le moral en berne, vous savez quoi faire maintenant).





Un ensemble de nouvelles qui vous donneront la pêche ou pas.



En tous cas, cela vous fera bien réfléchir. Entre les divagations sur un bord de mer, un rite de passage, et pour couronner le tout, la semaine de Thomas Day, je me suis dit qu'écrire de la SF sans guerre, sans violence, sans rien. C'est pas simple. Déjà, il faut trouver l'histoire. Et une bien. Et un univers qui va avec. Et surtout, il faut susciter notre intérêt. Parce que bon. S'il n'y a pas du sexe, du sang et du rock'n roll, sauf si on est fan des romans à l'eau de rose, c'est pas facile de nous accrocher les loulous.



Et surtout, je me suis rendue compte (surtout avec Thomas Day) que ce n'est pas en mettant des choses de la guerre ou de la violence dans un récit que cela ne peut pas nous choquer, nous interroger sur nous même, nous faire violence en fait. Et c'est en cela que ce recueil est bien intelligent. C'est fou ce qu'on peut tirer sur nous même et sur les autres sur un si petit recueil. Alors, oui, c'est le moment de piocher une petite nouvelle ou deux et de faire une belle petite introspection. Comme ça pouf. Et pas seulement parce que dehors, c'est un peu le bordel. C'est juste parce que la nature humaine telle quelle peut nous inspirer tout ceci.



Alors, je n'ai qu'une hâte : être à la prochaine rentrée littéraire :D
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Contrepoint

Laurent Gidon propose avec cette anthologie publiée sous sa direction une démarche originale : il s'agit de réunir des textes dans lesquels la narration conflictuelle serait absente. La plupart de ces textes ont été écrits par des auteurs qui sont des habitués de la narration conflictuelle (Thomas Day, Charlotte Bousquet, Stéphane Beauverger, ...). D'autres, moins nombreux, sont plus à l'aise avec ce type de narration (Sylvie Lainé, Timothée Rey). Tout ceci nous est expliqué dans la préface, en début de livre.



Cette anthologie est composée de 9 textes, assez courts. Les nouvelles m'ont parues dans l'ensemble peu mémorables. Pas déplaisantes non, bien écrites même (Nuit de visitation, Lionel Davoust), parfois poétiques (Mission Océane, Xavier Bruce), possiblement incompréhensibles (L'amour devant la mer en cage, Timothey Rey).



Trois nouvelles sortent cependant du lot :



Petits arrangements intergalactiques, Sylvie Lainé. Une panne de vaisseau amène le personnage sur une planète habitée par des êtres grotesques qui se font péter des pustules géantes par des sapins bleus (non je vous jure je n'ai pas fumé). J'ai bien aimé cette nouvelle de planète opera fantasque et loin de l'archétype conflictuel des rencontres d'extraterrestres. Une leçon de coopération entre espèces, écrite avec beaucoup d'humour.



Permafrost, Stéphane Beauverger. Démonstration par a+b que le non conflictuel ne fonctionne pas. Si l'on est résolument pacifique jusqu'à tendre l'autre joue, on finit par disparaître. Donc au final c'est le conflit qui gagne. L'autre façon de comprendre cette nouvelle est qu'il vaut mieux se sacrifier pour quelques instants de paix, plutôt que de lutter pour sa survie. Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par le mode de vie de la Grande Tribu. Mais la réflexion sur le sujet est très intéressante.



Semaine utopique, Thomas Day. Joli exercice de mise en abyme où l'auteur trouve le moyen d'être pareil à lui même sans pour autant transgresser la règle. Le résultat est assez drôle.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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À l'ombre des nervures

Je suis ravie d'avoir eu l'opportunité de découvrir le roman graphique À l'ombre des nervures. Je remercie Babelio pour cette belle découverte.

J'avoue que la lecture des premières pages m'a quelque peu décontenancée en raison de la présence de phrases très longues comportant beaucoup d'adjectifs et de l'utilisation d'un vocabulaire certes riche, mais qui surcharge un peu trop le lecteur.

Toutefois, j'ai arrêté de réfléchir et me suis laissée embarquer dans un voyage déjanté à travers la Basilique, cet immense édifice dans lequel se trouve un œuf gigantesque qui, selon la légende, sera fécondé par un mâle élu afin de donner naissance à une nouvelle divinité. J'ai suivi avec plaisir les aventures du héros Mithre Lumbro, sous-brigadier de la Sûreté Basilicienne (police ecclésiastique), qui rencontre une galerie de personnages, ainsi que des animaux imaginaires plus farfelus les uns que les autres. Une partie du roman est consacrée à la découverte de la basilique, mais le lecteur assiste également à une course contre la montre, dans la mesure où des fanatiques veulent ensemencer l'œuf avec un mâle qui n'est pas forcément l'élu afin d'engendrer leur propre divinité. L'ouvrage est en quelque sorte une critique de la religion et du clergé.

Le dessinateur, Patrick Larme, apporte une touche essentielle au texte (de Timothée Rey) en permettant au lecteur de se représenter les lieux et les différents personnages. L'emploi du violet, du noir et du blanc contribue à rendre l'ambiance et les personnages mystérieux.
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À l'ombre des nervures

D'habitude j'ai toujours une idée de ce que je vais dire sur un livre (merci mes notes) mais là, je n'en ai aucune idée.

Attention, j'ai tout de même aimé ma lecture.



Disons que dès le début on nous plonge dans l'histoire et l'univers. On découvre le personnage de Mithre que l'on va suivre tout du long. Et on découvre aussi La Basilique, un lieu où il pleut mais aussi qui a l'air assez immense car elle comporte plusieurs niveaux et secteurs.

On découvre donc plusieurs personnages, qui se joindront ou non à notre héro, mais aussi (et ça j'ai bien aimé) de nombreux animaux et insectes aux noms plutôt saugrenus (avec explications de ces drôles de noms).



Ce que j'ai aimé c'est que l'histoire est surtout basée sur de la découverte. Ici les auteurs ont eu envie de nous faire découvrir la Basilique. Il y a bien sûr une intrigue, mais j'ai trouvé qu'elle passait beaucoup au second plan dès qu'on découvrait une nouvelle partie de la Basilique.

Côté intrigue, on est sur une sorte de course contre la montre. Pour résumer, plusieurs siècles avant l'histoire, un œuf a été déposé par une créature étrangère et cette créature a promis qu'un mâle élu féconderait cet œuf. Mais elle ne dit pas quand, et les habitants de la Basilique se doivent d'être patients. Là, où l'histoire commence, de drôles d'individus veulent féconder cet œuf avec une créature qui n'est pas l'élue. On suit donc Mithre en train de faire sorte que cette fécondation ne se fasse pas. Et évidemment, il y aura beaucoup d'obstacles!



J'ai aussi été surprise du style du livre. C'est un mélange de roman et BD. Avec aussi de nombreuses illustrations. Le tout dans des tons violets.



En tout cas, c'était un plaisir de découvrir ce livre!
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Contrepoint

Offerte pour l'achat de deux livres papier ou numériques ActuSF, Contrepoint est une anthologie originale qui prend donc le contre-pied de ce qui s'écrit généralement aujourd'hui. Cet ouvrage, dirigé par Laurent Gidon, nous présente neuf textes qui seraient sans violence ni conflit.

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Contrepoint

« L’amour devant la mer en cage » : j’ai largué les amarres au bout de trois pages, je suis totalement hermétique à ce type de texte…. « Le chercheur de vent » : très beau texte qui respecte très bien la charte de l’anthologie, les descriptions sont magiques, j’ai bien cru voler avec lui tant la narration est sublimement imagée. « Petits arrangement intra-galactiques » : un texte savoureux à consommer sans modération. « Nuit de visitation » : une nouvelle de Lionel Davoust qui se déroule dans l’univers de Léviathan, mais absolument accessible sans connaître le thriller. Je pense qu'avec ce texte, l'auteur pourra convaincre ceux qui ne s'y sont pas encore décidés à se précipiter acheter les deux premiers tomes de Léviathan. Une nouvelle qui traite avec pertinence du thème de la mort et du pardon. Un texte qui a su faire passer les émotions … « Tammy tout le temps » : j’avoue que je l’ai lu en entier, mais qu'il ne me reste rien, je suis passée à côté. « Avril » : pour moi la petite pépite de l’anthologie, cela fait déjà un moment que je me dis qu’il faut que je lise du Charlotte Bousquet. Et là je n’ai pas été déçu. Un texte post-apocalyptique cybernétique poétique où l’amour ne connaît aucune frontière. Etant une grande fan de Wall-E, d’une certaine manière j’y ai retrouvé les mêmes saveurs. « Permafrost » : même si cette nouvelle n’a pas retenu mon attention autant que d'autres, cela reste un texte fort qui dans son objectif se veut sans conflit mais qui n’en n’est pourtant pas exempt. « Mission océane » m’a fait penser aux amours des mantes religieuses. Ou quand un soldat ne devient pas forcement un gros bill écervelé devant l’inconnue. Encore un beau texte … « Semaine utopique » me laisse sans opinion … J’ai pris le choix de ne pas résumer chaque nouvelle, étant donné les 130 pages de l’anthologie, je ne voulais pas risquer de dévoiler trop de contenu. En conclusion, le bilan de cette anthologie s’avère de mon point e vue assez positif et c’est assez surprenant de lire une nouvelle en sachant dès le départ qu’il y aura absence de conflit. Il existe une vrai attente dans la manière dont l’auteur va mener son récit. Et s’il fallait faire un rapport qualité-prix de cet ouvrage, je dirais qu’il est presque inévitable de se le procurer si vous achetez des ouvrages aux éditions ActuSF.
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Des nouvelles du Tibbar

Les histoires sont rondement menées, écrites avec un style unique, à mille nolmes des poncifs du genre, qui fait d'autant plus plaisir à lire qu'il est manié avec aisance et élégance, pimenté d'une touche d'ironie grinçante. Leur dénouement est amené avec tout autant d'habileté, l'auteur étant un maître dans l'art délicat de la chute. On ne peut rester qu'admiratifs devant ses audaces textuelles, notamment celles retranscrivant un sortilège de dédoublement: du grand art. Que dis-je? De la hautemagie! Autre exploit remarquable, Timothée Rey utilise une profusion de noms inventés, exercice assez périlleux dans la mesure où il peut vite se révéler indigeste. Mais ce fin gourmet des mots sait les cuisiner et les assaisonner, et tel un grand chef nous les sert en plats si délectables qu'on en redemande.



Bref, de grands coups de chapeau à Timothée Rey, qui contrairement à de nombreux auteurs trop liés aux conventions n'a pas oublié de mettre de la fantaisie dans la Fantasy.
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Horus & cie

Voilà un roman jeunesse original et bien ficelé dont le postulat de départ me plaisait déjà !



Alors bien sûr, il y a de l’anthropomorphisme (= prêter à d’autres animaux des comportement typiquement humains et en réalité inexistants par nature), et on tombe très facilement dans les stéréotypes – mais les caractéristiques des animaux restent au premier plan et leurs « super-pouvoirs » sont bien pensés, et l’intrigue reste agréable à suivre.



C’est assez passionnant de suivre nos trois personnages principaux, à travers leur adaptation à des situations inédites et par leur quête héroïque contre le méchant savant fou adepte d’expériences immorales en laboratoire.



Une petite lecture rafraîchissante !
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Les souffles ne laissent pas de traces

Un bon roman dépaysant qui vous tient en haleine tout en vous faisant poiler de rire.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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🎬 Alors qu'il s'apprête à démissionner de ses fonctions de shérif pour se marier, Will Kane apprend qu'un bandit, condamné autrefois par ses soins, arrive par le train pour se venger. Will renonce à son voyage de noces et tente de réunir quelques hommes pour braver Miller et sa bande. Mais peu à peu, il est abandonné de tous... Ce film de Fred Zinnemann, avec Gary Cooper s'intitule "le train sifflera ... "

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