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Critiques de David Thomas (II) (27)
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Ostland

Ostland, les territoires de l'est. Ou le parcours de Georg Heuser dit "Le limier", (1913-1989), membre de la police criminelle berlinoise en 1941, envoyé en tant que lieutenant SS à Riga puis à Minsk où il « gère" le ghetto et l'exécution des déportés, et rentré sans encombre en Allemagne où il finit responsable de la Crim fédérale. Arrêté en 1959, jugé à Coblence, il ne purge qu'une peine de six années d'emprisonnement et meurt de causes naturelles en 1989.

Le romancier David Thomas s'est intéressé à l'histoire de Heuser après avoir lu un article à propos d'un assassin qui avait sévi à Berlin dès 1940: « Le journaliste évoquait l'histoire du tueur en série traquant les femmes seules dans les trains de la S-Bahn puis il précisait que l'un des enquêteurs était devenu un grand criminel de guerre. »

David Thomas construit son roman en trois temps. Un polar de facture classique qui couvre la première affaire au sein de la Kripo du jeune Heuser diplômé ambitieux, épris d'ordre et de morale, élevé dans l'idée d'obéissance (Rudolf Lang). Un roman psychologique narré à la première personne qui illustre la transformation de Heuser lorsqu'il est incorporé au Sonderkommando 1b, et qui ne nous épargne aucun détail sur sa participation à la shoah par balle à Minsk ,ses incursions dans le ghetto et les camps de Maly Trostenets et de Bronnaya Gora. Puis une partie juridique assez bancale consacrée à la préparation de son procès à Coblence de 1959 à 1963 par la jeune Paula Siebert. Avec en filigrane une seule question, jusqu'à quel point un homme peut-il obéir aux ordres?

Difficile à la lecture de Ostland, de ne pas songer à Bernie Gunther, dont Heuser aurait pu être le frère cadet (18 années les séparent), et qu'il aurait pu croiser un jour à la Kripo, ou sur le front russe. On pense à Gunther traquant Gormann l'étrangleur dans La pâle figure, on se souvient de Bernie sur le front de l'est dans Prague fatale (avec la présence dans le parcours des deux hommes de Reinhard Heydrich) , puis on se rappelle l'ouvrage de Christopher Browning sur les hommes ordinaires. Car ce sont les motivations de Georg Heuser qui sont au coeur de ce thriller, et qui intéressent particulièrement le romancier: l'obéissance à la hiérarchie, les ambitions personnelles, l'alcoolisme et l'abrutissement causé par les exécutions dans les fosses, la recherche de nouvelles méthodes d'extermination, psychologiquement plus supportables pour les bourreaux, l'indifférence...

C'est dans la partie consacrée à la traque du tueur en série berlinois que Thomas, auteur de thrillers, semble le plus à l'aise. Il dépeint un jeune inspecteur ambitieux respectueux des règles de procédure (la police berlinoise est tatillonne lorsqu'il s'agit d'affaires de droit commun), perplexe face à la violence des psychopathes. La partie historique est carrée, bien documentée, on y retrouve les acteurs majeurs de l'époque (Heydrich, Nebe...), le récit des exactions commises par des hommes devenus de cyniques tueurs de masse…Le parallèle entre le tueur de femmes de la S-Bahn et l'exécuteur à grande échelle qu'est devenu l'inspecteur de police est intéressant. Mais le style sans relief de Thomas, les auto-analyses de Heuser, qui vingt fois sur le métier remet son ouvrage, le personnage d'une belle juive sorti du chapeau, la partie juridico-sentimentale consacrée au procès dont Heuser est étrangement absent ont rendu cette lecture un peu laborieuse. On a déjà lu mieux sur le thème de la responsabilité individuelle (Robert Merle, Goran Hachmeister et Richard Birkenfeld, Philip Kerr…).









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Ostland

Un roman en deux parties : celle de l'Allemagne nazie puis l'Allemagne dans les années 60.

1941, Georg Heuser, jeune flic ambitieux entre à la Kripo au moment de l'affaire d'un tueur en série. Puis, il part pour Minsk où il se retrouve impliquer dans la shoah!

1959, Paula Siebert, jeune juriste participe à l'arrestation puis au jugement de Heuser pour crime de guerre.

Ce roman retrace le parcours de fonctionnaires allemands qui ont obéi aux ordres même l'impensable!

L'auteur pose la question : comment devient-on un monstre ?

Heuser jeune flic ambitieux qui chasse un tueur en série devient lui aussi un tueur en série car il avait reçu l'ordre de sa hiérarchie.

J'ai aimé ce roman à la fois thriller et roman historique. Une belle découverte!

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Ostland



Ostland de David Thomas est une gifle un acte d'accusation a l'humanité. Pour les esprits libres que nous sommes, impossibles me direz-vous d'êtres comme ces monstres qui ont exécutés les ordres de l'état-major Nazi sans l'ombre d'une rébellion ou d'une remise en question du bien-fondé de cette Shoah par balles. L'auteur nous réponds que tous selon le contexte politique et économique nous en sommes capable de la même manière, souvenez-vous du film I comme Icare la démonstration scientifique de l'obéissance des masses. Chaque État dans le monde a dans son placard un génocide que nos livres d'histoires ont gommé que cela soit fait sous une dictature ou une démocratie n'y change rien. Une histoire vraie d'un policier exemplaire avec une conscience du bien et du mal qui se retrouve dans le chaudron de la guerre à faire l'impensable seulement bien faire son travail avec comme exutoire un possible avancement de sa carrière et la vodka pour noyer ses états d'âme. J'ai fouillé sur Google Image pour mettre un visage sur le principal personnage l'inspecteur de police Georg Heuser....un homme ordinaire rien d'un monstre comme vous et moi.

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Ostland

Georg est un jeune policier ambitieux. Affecté à la brigade criminelle, il a la chance de travailler sur une enquête des plus importante: la traque d'un tueur en série qui s'attaque à des femmes de tout âge. Son travail est rapidement remarqué et il finit par être envoyé à Minsk.. une nouvelle carrière qui le changera à tout jamais.





Ce roman est tel que je l'imaginais, notre héros également. Georg est un garçon ambitieux qui veut réussir dans la vie. Après la brillante conclusion de sa première grande enquête, il est envoyé à Minsk sans avoir aucune idée de ce qui l'attend et une fois là-bas, il met un temps fou à se rendre compte de ce qui s'y passe réellement. J'ai souvent croisé le côté allemand dans des romans ou des films récemment et ce qui en ressort c'est que beaucoup préférait ne pas savoir et qu'ils se sont petit à petit habitués à voir l'horreur, surtout en ce qui concerne les forces armées. Georg voit ses limites diminuer petit à petit et surtout lui et ses collègues ont une excuse parfaite: ils répondent aux ordres et cela relève de la responsabilité morale de leurs supérieurs et non de la leur, qu'ils doivent avoir une bonne raison pour organiser un tel massacre. Ils vivent dans un déni total, se persuadant que tout cela est normal.. Sans cela, ils perdraient très rapidement l'esprit. C'est ce qui se passe avec Georg et avec tous ses camarades. On se rend bien compte que la plupart n'approuvent pas, bien que certains soient de véritables psychopathes qui ont trouvé un échappatoire légal à leur cruauté. A part eux, presque tous les soldats en sont malades, beaucoup ne sont même pas antisémites, ils pensent juste ne pas avoir le choix. Ils finissent tous par s'abrutir d'alcool afin de tenter d'oublier leurs actes.. A un moment, un personnage du roman dit à peu près que leur plus grande punition est sans aucun doute leurs souvenirs, tous ces visages qui les hantent la nuit.. Je pense que ce personnage dit vrai.



"Après tous ces mois loin de Berlin, ce n'était pas seulement la passion charnelle qui sublimait l'acte physique. J'expérimentais plutôt la glorieuse sensation de m'immerger dans l'acte sublime de la vie, après avoir côtoyé de si près l'ombre de la mort. La chaleur du corps du Biene, ses yeux pétillants, son sourire éblouissant formaient un antidote au monde de ténèbres et de stérilité dans lequel j'avais baigné. Jouir de son amour, c'était se remplir d'une potion magique dont les bienfaits se répandaient en moi, revigoraient mon esprit et m'extirpaient des bas-fonds pour m'emmener vers la lumière du soleil."



Pour en revenir à Georg, son premier gros problème est sans conteste son ambition, il est capable de tout pour que les gens influents aient une bonne opinion de lui, quitte à modifier son discours au besoin.. parfois même dans la même discussion, c'est vraiment incroyable. Souvent je voyais l'homme en lui, celui qui se posait des questions sur la cruauté de ces actes, une vision vite effacée dès qu'il se trouve avec quelqu'un d'autre. C'est un véritable caméléon, encore maintenant je reste perplexe face à son cas. Il ne faut pas croire que ce livre l'excuse ou excuse les nazis de manière générale, pas un seul instant on pense que Georg est un pauvre homme.. même si cela permet de voir certains côtés humains en lui et en tous les soldats allemands, un joli exploit de la part de l'écrivain. C'était dur néanmoins, très dur. Certaines scènes sont terribles, on ne nous épargne rien, pas même ces horribles meurtres à la chaîne qui m'ont franchement donné envie de vomir.. tout comme notre héros.



A la fin du livre, l'auteur explique clairement que ce roman est écrit pour poser un questionnement au lecteur: à leurs places, aurions-nous été plus forts, plus courageux qu'eux? C'est une question intéressante dont la réponse est terrifiante, je trouve. Ce qui est sûr, c'est que ce roman est percutant, prenant, triste.. et que je l'ai adoré. Dur mais incroyablement juste, je ne peux que le conseiller même s'il faut savoir d'avance que la lecture n'en sera pas facile.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Girl

J'ai été très déçue par ce livre pourtant la quatrième de couverture était alléchante : un homme se réveille à l'hôpital dans la peau d'une femme suite à une erreur. Il a en effet subi un changement de sexe à la place d'un autre patient !

Avec un sujet pareil, on pouvait espérer un roman psychologique passionnant d'autant que le héros ne choisit pas de changer de sexe. Au lieu de ça, on se retrouve avec un roman inepte et d'une banalité affligeante.

Je ne sais pas vous mais moi, si je me retrouvais avec un sexe d'homme, je le prendrai très mal, je ferai une dépression et j'envisagerai peut-être même le suicide. Pas le héros de Girl qui accepte sa nouvelle situation très rapidement et sans trop de difficultés. On n'y croit pas une seconde.

S'ensuit des cours pratiques pour devenir une femme ou comment bien se coiffer et se maquiller. On croit rêver ! Pour David Thomas, il suffit de porter des robes et du rouge-à-lèvres pour se sentir femme ! Sa vision de la féminité est une calamité.

Le plus choquant concerne la sexualité du personnage central. Devenu femme, il n'en reste pas homme dans son esprit et cet homme est hétéro. Il a donc une relation sexuelle avec une femme mais bizarrement, il se rend compte que, maintenant qu'il a un vagin et des seins, ce qu'il désire c'est un homme. Comme s'il suffisait de changer de sexe pour changer de bord et que nos préférences sexuelles étaient liées à notre sexe. Je trouve cette théorie totalement ridicule, infondée et nauséabonde.

Le roman est lourd et indigeste. Il est censé être drôle or je n'ai pas ri une fois et les idées qu'il véhicule me sont restées sur l'estomac.

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Girl

Au secours ! Mais pourquoi ai-je acheté ce livre, et surtout, pourquoi l'ai-je lu ?

Ça aurait pu être drôle ou émouvant. Mais non.

Bonjour les clichés ! Un homme devient une femme suite à une erreur de brancards. Vite, donnez lui un chiffon et un aspirateur pour qu'il nettoie son appartement, vite donner lui des bigoudis chauffants, une trousse de maquillage, une robe (citation : "Inutile de tourner autour du pot. Il faut que tu deviennes une vraie femme. Achète-toi une robe")

Et puis, évidement, mettez le/la au régime...

Un homme n'est que force et vulgarité, une femme n'est que douceur et émotivité.

Et puis surtout, opéré en novembre, change de prénom en janvier, sors avec des hommes en avril ! Aucune crédibilité... Bref, à fuir !
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Ostland

David Thomas a choisi un parti-pris vraiment intéressant, mais qu'il n'exploite malheureusement pas à fond. Du coup, le roman souffre de quelques redites, l'équilibre narratif n'est pas toujours au rendez-vous et la mise en parallèle des deux époques pas aussi efficace que ce à quoi on pourrait s'attendre. Néanmoins, il soulève de très intéressantes questions et le portrait psychologique est plutôt bien vu.
Lien : https://encresetcalames.word..
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Ostland

Roman coup de poing, docu-fiction, témoignage bouleversant, ce livre est tout ça à la fois. Découpé en deux parties, il retrace la vie d'un policier allemand devenu l'un des acteurs de l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Il commence donc comme un thriller. Georg Heuser, récemment auréolé d'une position de major de promo à l'école de police est parachuté auprès d'un des meilleurs enquêteurs du pays. Sa première mission : traquer le tueur de femmes qui sévit autour du réseau ferré. Tiré d'une histoire réelle, cette traque marquera les esprits de chacun des protagonistes. Fort de cette première victoire, Heuser pensera être promu. Il va vite déchanter et dans la seconde partie, l'auteur va nous décrire sa dérive inéluctable vers l'horreur.

Maintes fois posée dans divers films, récits, romans, la question centrale est : jusqu'à quand doit on obéir aux ordres les plus abjects qui soient ? Jusqu'où un homme peut-il aller sous prétexter de suivre les consignes ? Comment un type qui a pu traquer un tueur en série se retrouve tueur de masse ?

On peut évidemment penser à l'expérience du psycho-sociologue Milgram qui a beaucoup travaillé sur ces questions.

David Thomas relate également en parallèle l'histoire de deux avocats qui feront tout pour traduire les nazis devant un tribunal 20 ans après les faits. Mais l'affaire n'est pas simple. Heuser reste un héros de guerre et les obstacles sont importants.

En début de chronique, j'ai dit qu'il s'agissait d'un roman. On pourra alors reprocher à l'auteur d'intégrer dans son récit des faits ou des pensées totalement imaginées. Notamment en ce qui concerne le personnage de Heuser. Pour ma part, je lui pardonne car j'ai été happé par cette lecture qui n'a pas la prétention d'être un livre d'histoire.

A découvrir absolument.
Lien : http://terredunoir.blogspot...
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Ostland

Dépeints comme des monstres presque surnaturels, les auteurs s’attachent bien souvent aux portraits originaux de sérials killers qu’ils façonnent et dont les destins troubles et parfois outranciers fascinent le lecteur, ceci au détriment de l’éternel enquêteur ou profileur en quête de rédemption, devant, au prix d’une souffrance parfois insurmontable, se mettre dans la peau de l’odieux suspect qu’il traque sans relâche. Ostland de David Thomas se démarque de ces récits formatés puisqu’il dresse l’étrange parcours de Georg Heuser, un inspecteur de police affecté au sein d’une unité traquant un sérial killer sévissant à Berlin pour devenir ensuite un officier de la SS chargé de l’élimination des déportés juifs dans le ghetto de Minsk.



Même s’il prend parfois la forme d’un thriller, Ostland se détache singulièrement de la kyrielle d’ouvrages consacrés aux sérials killers puisqu’il se base sur des faits réels. En effet, l’auteur a choisi de romancer le parcours atypique de cet inspecteur de police traquant un sérial killer puis devenant lui-même un tueur sanguinaire à la solde du nazisme. La partie la plus romancée est celle qui s’intéresse aux divers éléments que les enquêteurs recueillent dans le cadre du procès pour crime de guerre à l’encontre de Georg Heuser. On y découvre Paula Siebert, jeune femme juriste à une époque où l’on peine à accepter la gent féminine à de tels postes et son mentor, Max Kraus, ancien soldat de l’Afrika Korps, dirige l’enquête. Ce sont les personnages fictifs de ce roman qui mettent en perspective toute la monstruosité de ces citoyens ordinaires revenus à la vie civile qui paraissent avoir oublié tous les actes odieux qu’ils ont commis durant la guerre.



A mesure que l’on progresse dans les différentes phases de préparation au procès, nous découvrons le parcours de Georg Heuser. Il y a tout d’abord l’enquête classique où l’on nous présente une équipe de la police criminelle traquant un tueur sévissant dans la ville de Berlin. Georg Heuser est un policier novice qui fait ses armes auprès d’un commissaire de police expérimenté qui lui apprend l’obéissance mais également la loyauté envers ses collègues. Impliqué, le jeune policier va tout faire pour appréhender ce criminel, ceci sous la férule du sinistre général Heydrich qui dirigeait alors la Gestapo mais également la Kriminalpolizei. On y décèle déjà cette ambivalence où un officier programmant la solution finale se souciait des actes odieux d’un tueur en série. David Thomas dresse le portrait sombre d’une ville Berlin qui n’a pas encore plongé dans le chaos. Les cabarets y sont encore présents et l’on parvient encore à faire la fête dans une atmosphère pesante alors qu’un criminel court dans les rues glacées de la ville. L’ombre de Peter Kurten, surnommé le vampire de Düsseldorf, qui inspira Fritz Lang plane sur cette partie du récit.



Promu au sein de la SS, Georg Heuser est désormais affecté à Minsk où il doit prendre en charge des convois de déportés juifs qui sont méthodiquement exécuté par ses soins. Dans un contexte de devoir et d’obéissance, l’officier devient ainsi le monstre qu’il a traqué quelques mois auparavant sans qu’il n’en prenne vraiment conscience à l’instar de la confrontation qu’il a avec une jeune juive dont il tombe amoureux et qu’il tente de sauver. Il peine à comprendre que la jeune femme puisse le rejeter, lui son sauveur. Un déni qui persistera au-delà de ces années de guerre. Néanmoins il y a l’alcool pour oublier et quelques conversations sur le sens de ces massacres qui n’excusent pas les actes auxquels il adhère de manière particulièrement zélée. C’est donc une succession de descriptions poignantes, parfois difficilement soutenables que l’auteur aborde sans complaisance. On y perçoit l’influence de l’entourage direct qui accepte l’inacceptable sous le prétexte de la guerre en s’acclimatant à l’horreur quotidienne. On y distingue également l’odieux sens du devoir que son ancien mentor l’enjoint à accomplir sans aucune distinction entre le bien et le mal. Tout cela n’excuse évidemment pas Georg Heuser, mais au-delà de ces notions de mal et de bien, l’ouvrage pose, de manière sous-jacente, la question ultime qui est de savoir ce que l’on aurait fait à la place de cet officier SS dans de telles circonstances.



Héro devenu bourreau, Ostland de David Thomas pose donc les différents contextes qui font d’un homme un tueur en série ou un officier zélé et sérieux. Intriguant, édifiant et effrayant.
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Girl

Bénéfice du doute oblige, j'ai tout compte fait repris ma lecture malgré mon désintérêt ...

Cette phrase page 219 résume en partie ce que je reproche au bouquin : "Il faut que tu deviennes une vraie femme. Achète-toi une robe.''

Je suis une femme et j'adore les robes, mais je ne suis pas femme parce que j'en porte ! Quelle drôle de relation de causalité !

Il y a foison de répliques similaires tout le long de l'histoire.

Pour une fois, juger ce livre d'après sa couverture n'est pas un tort.

Pourquoi ? Parce que le journal de Bradley/Jackie parle beaucoup moins de la transformation d'un homme en femme qu'en mannequin qui se veut plus féminin que les femmes elles mêmes, très maniéré, totalement tarte et particulièrement fashion victim ! Comme si devenir femme pour l'auteur ne pouvait se faire sans peser 40kg max, dépenser une fortune en cosmétiques, avoir une attitude superficielle, aguicher tous les mecs, avoir une garde robe exhibitionniste et chère, subir des corvées ménagères et avoir des préjugés extrapolés à tous les hommes : des machos obsédés par leur entrejambe, bourrins, négligents et égoïstes.

Quelle vision des femmes et de la féminité ! C'est bourré de clichés et de visions réductrices et petites sur les 2 sexes.

Et je persiste : je n'ai pas décoché un seul sourire. Humour British mal traduit peut-être.



Le procès, qui boucle l'histoire, est la partie la moins 'pire' du roman. Il remet certaines vérités en place et fait preuve d'un peu plus d'analyse que le reste. Dommage qu'il ait fallu passer par tout un tas de mièvreries et d'histoires superficielles avant d'y arriver. Il m'a servi de véritable défouloir. Ces potiches commençaient à m’énerver.

Je ne m'aventurerais plus dans ce genre de lecture.
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Accident Man

Vous aimez l’action et les thrillers enlevés ? Vous allez être servi avec ce premier roman de Tom Cain.



En voici les ingrédients: un ancien des forces spéciales britannique, un accident célèbre dans un tunnel du pont de l’Alma, un complot international, la mafia russe… le tout dans une course poursuite d’événements à cent à l’heure…



Vous l’aurez compris, on ne s’ennuie pas dans ce thriller endiablé. A certains moments, il y en a même un peu trop.

On verra dans les prochains tome si le héros de Tom Cain, Samuel Carver, prendra de l’épaisseur.



Une fois de plus, après les livres d’Andy McNab, de Chris Ryan et de Duncan Falconer également édités chez Nimrod, on en arrive à penser que les auteurs sont bien inspirés pour occuper l’ »après » des SAS ou autres SBS britanniques dont ils ont fait leurs héros.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/a..
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Ostland

Ce livre est basé sur une histoire vraie enrobée de spéculations quant aux émotions et questionnements du personnage principal, policier allemand enrôlé dans les S.S. pour participer à la mise en place de l'extermination de masse des Juifs en 1942 à Minsk.

Dans la première partie, on a plutôt affaire à un thriller dans lequel le policier traque un tueur en série, puis le livre s'oriente vers une partie historique beaucoup plus sombre.

De plus, le livre est articulé en deux périodes narrées en alternance : en 1941-1942, le policier est confronté à l'horreur de meurtres particulièrement violents, puis quand il est nommé lieutenant des S.S., à son ambition qui le pousse à obéir aveuglémént aux ordres, participant par conséquent à une tuerie autrement plus atroce par son ampleur ; puis en 1961-1962, lors de son procès, il tente de se justifier en arguant qu'il ne pouvait faire autrement qu'obéir, mais qu'il ne cautionnait pas cette tuerie de masse.

L'auteur, d'une part, prête au personnage des sentiments de culpabilité, et d'autre part, il souligne son ambition de monter en grade et de voir reconnaître la valeur du "travail" qu'il a effectué. De fait, j'ai eu du mal à vraiment cerner ce policier, qui ne m'a attiré aucune empathie. L'auteur nous oblige aussi à se poser la question : "Qu'aurions-nous fait à sa place ?", question pertinente, mais la première question à se poser pour moi est :"N'importe qui peut-il se trouver à sa place ?" et là je pense que la répone est non, mais ceci est un vaste débat ...

Dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture, que j'ai effectuée très rapidement, avec quelques restrictions pour le côté relation romantique qui m'a semblé être abordée uniquement dans le but d'humaniser le personnage.

J'ai été très intéressé par le personnage de la juriste qui a donné le maximum pour réunir des preuves et rechercher des témoins permettant d'inculper le policier.

Un livre très dur mais utile comme tous ceux qui dénoncent les crimes de guerrre nazis.
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Girl

Un livre qui m'a fait tourner les pages pendant une heure, deux heures sans voir le temps passer, surtout dans la première moitié. Bon, y a pas mal de séquences genre feuilleton hollywoodien (jeune, belle, riche) mais il y a aussi des passages très drôles, de l'humour et aussi de l'émotion.

J'ai passé de bons moments avec Girl.
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Noces macabres

Noces Macabres est le premier roman de l’écrivain Français David Thomas sous son vrai nom. Auparavant, il signait ces livres sous le pseudonyme de Tom Cain. Peter Crookham mène une vie parfaite, mariée à une sublime jeune femme, gérant d’un cabinet d’architecture florissant. Un soir, tout bascule lorsqu’il retrouve sa femme couverte de sang et son frère sans vie sur le sol. Peter décide d’enquêter afin de comprendre le geste de sa femme.

Ce livre se lit sans réelle déplaisir mais on peut dire l’intrigue ne tient absolument pas la route. Comment une personne peut croire sa femme innocente lorsqu’il la retrouve couverte de sang avec un couteau à la main ? De plus, on a la désagréable impression qu’il s’en « fout » de la mort de son frère, il pense seulement à protéger sa femme. L’auteur veut également nous faire connaître la vie de la population Est-Allemande durant la guerre froide et démontrer le pouvoir de la toute puissante Stasi, mais ces passages sont vraiment trop courts pour bien faire découvrir aux lecteurs cette période. J’ai trouvé la fin particulièrement bancal voir nul.



Noces Macabres est clairement une déception, les réactions du personnage principal sont totalement absurdes et devient par la même occasion antipathique. Aussitôt lu, aussitôt oublié.

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Noces macabres

Quel ennui, mais quel ennui ! Et quel scandale, quelle imposture !



Après vous avoir fait miroiter une enquête de haute volée au dénouement spectaculaire et percutant, l'auteur vous laisse désemparé, avec une vague explication psychologisante digne du comptoir crasseux (oui, tout est dans le détail) d'un bar PMU de province. "Tout ça pour ça ?", hurlez-vous à la lune, tout en proie à une indignation légitime ? Oui, tout ça pour ça. Tous ces secrets, toutes ces menaces, tous ces meurtres, pour un détail d'une trivialité confondante.



Si encore la qualité de l'écriture, les rebondissements incessants de l'intrigue ou la complexité des personnages relevaient le niveau d'ensemble, on pourrait accepter ce dénouement grotesque et presque insultant pour le lecteur, mais bien entendu, rien ne vient nous consoler : les personnages ne sont pas du tout attachants, avec une froideur qu'on dirait tout droit sortie d'un documentaire sur l'Allemagne de l'Est, ni même un tant soit peu crédibles (le héros en tête : sa femme est soupçonnée d'avoir assassiné son frère, et il ne pense qu'à la défendre envers et contre tous, sans jamais se remettre en question), l'intrigue est à peu près aussi palpitante qu'une rediffusion de Derrick en croate non sous-titré, avec une énième version du coupable idéal, accompagnée de son lot prévisible et convenu de trahisons et de manipulations, et le style est d'une pauvreté confondante, sans aucune originalité...



(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Girl

J'ai du mal à ne pas décrocher. Passée la centaine de pages, j'ai lâché l'histoire. Il m'est pourtant impossible de lâcher un roman avant la fin. Mais là, la suite des évènements m'indiffère complètement, bien que la transexualité accidentelle soit un sujet assez original. Je n'aime pas le style de l'auteur (peut-être est-ce dû à l'écriture de journaliste) et je n'arrive pas à m'intéresser à Bradley.

Il est dit que le livre est très drôle, or je ne pense pas avoir souri une seule fois. Cet humour ne me parle pas apparemment.

Je le déconseille, sauf pour les fans du journal de Bridget Jones qui pourraient peut-être apprécier ...
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Accident Man

A partir de l’accident d’une personnalité très célèbre, on suit la descente aux enfers d’un tueur professionnel qui s’est fait piéger par les plus grandes instances gouvernementales. Il s’agit d’un thriller bien ficelé où s’engage une course poursuite à travers l’Europe pour savoir qui l’a trahi et surtout pourquoi.



On se plonge facilement dans cette lecture addictive et parfois violente. Plus le temps passe, plus l’étau se resserre. Comment cela va se terminer ? Telle est la question qu’on se pose tout le long de la lecture avec une fin magistrale.
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Girl

Un livre transphobe, sexiste et homophobe.
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Ostland

Inspiré de la vie du criminel de guerre Georg Heuser, ce roman policier glaçant, mâtiné de thriller judiciaire et de roman de guerre, mélange habilement réalité et fiction.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Girl

J'ai adoré. Ce livre est bien enchaîné, raconte comment l'humain arrive à s'adapter en toute situation, car c'est dans sa nature. En outre les répliques et les situations comiques, si j'ai pu garder une morale, c'est celle-ci : peu importe ce qui vous atteint, vous êtes en mesure de le surmonter, peu importe le temps que cela prend. Pour citer Hemingway : Un homme, ça peut-être détruit, mais pas vaincu.
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