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EAN : 9782258117938
400 pages
Presses de la Cité (14/10/2015)
4/5   29 notes
Résumé :
Berlin, 1941. Le jeune et ambitieux Georg Heuser entre dans la police en tant qu'inspecteur à la brigade criminelle. Il est rapidement affecté à la traque d'un tueur en série qui terrorise la ville. Sous la tutelle de son supérieur et mentor, il affirme ses dons d'enquêteur, apprend la loyauté envers ses collègues et se jure d'œuvrer toujours au service des innocents. Jusqu'au jour où, pour le féliciter, on le promeut au sein de la SS. Envoyé à Minsk, Georg va prend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ostland, les territoires de l'est. Ou le parcours de Georg Heuser dit "Le limier", (1913-1989), membre de la police criminelle berlinoise en 1941, envoyé en tant que lieutenant SS à Riga puis à Minsk où il « gère" le ghetto et l'exécution des déportés, et rentré sans encombre en Allemagne où il finit responsable de la Crim fédérale. Arrêté en 1959, jugé à Coblence, il ne purge qu'une peine de six années d'emprisonnement et meurt de causes naturelles en 1989.
Le romancier David Thomas s'est intéressé à l'histoire de Heuser après avoir lu un article à propos d'un assassin qui avait sévi à Berlin dès 1940: « le journaliste évoquait l'histoire du tueur en série traquant les femmes seules dans les trains de la S-Bahn puis il précisait que l'un des enquêteurs était devenu un grand criminel de guerre. »
David Thomas construit son roman en trois temps. Un polar de facture classique qui couvre la première affaire au sein de la Kripo du jeune Heuser diplômé ambitieux, épris d'ordre et de morale, élevé dans l'idée d'obéissance (Rudolf Lang). Un roman psychologique narré à la première personne qui illustre la transformation de Heuser lorsqu'il est incorporé au Sonderkommando 1b, et qui ne nous épargne aucun détail sur sa participation à la shoah par balle à Minsk ,ses incursions dans le ghetto et les camps de Maly Trostenets et de Bronnaya Gora. Puis une partie juridique assez bancale consacrée à la préparation de son procès à Coblence de 1959 à 1963 par la jeune Paula Siebert. Avec en filigrane une seule question, jusqu'à quel point un homme peut-il obéir aux ordres?
Difficile à la lecture de Ostland, de ne pas songer à Bernie Gunther, dont Heuser aurait pu être le frère cadet (18 années les séparent), et qu'il aurait pu croiser un jour à la Kripo, ou sur le front russe. On pense à Gunther traquant Gormann l'étrangleur dans La pâle figure, on se souvient de Bernie sur le front de l'est dans Prague fatale (avec la présence dans le parcours des deux hommes de Reinhard Heydrich) , puis on se rappelle l'ouvrage de Christopher Browning sur les hommes ordinaires. Car ce sont les motivations de Georg Heuser qui sont au coeur de ce thriller, et qui intéressent particulièrement le romancier: l'obéissance à la hiérarchie, les ambitions personnelles, l'alcoolisme et l'abrutissement causé par les exécutions dans les fosses, la recherche de nouvelles méthodes d'extermination, psychologiquement plus supportables pour les bourreaux, l'indifférence...
C'est dans la partie consacrée à la traque du tueur en série berlinois que Thomas, auteur de thrillers, semble le plus à l'aise. Il dépeint un jeune inspecteur ambitieux respectueux des règles de procédure (la police berlinoise est tatillonne lorsqu'il s'agit d'affaires de droit commun), perplexe face à la violence des psychopathes. La partie historique est carrée, bien documentée, on y retrouve les acteurs majeurs de l'époque (Heydrich, Nebe...), le récit des exactions commises par des hommes devenus de cyniques tueurs de masse…Le parallèle entre le tueur de femmes de la S-Bahn et l'exécuteur à grande échelle qu'est devenu l'inspecteur de police est intéressant. Mais le style sans relief de Thomas, les auto-analyses de Heuser, qui vingt fois sur le métier remet son ouvrage, le personnage d'une belle juive sorti du chapeau, la partie juridico-sentimentale consacrée au procès dont Heuser est étrangement absent ont rendu cette lecture un peu laborieuse. On a déjà lu mieux sur le thème de la responsabilité individuelle (Robert Merle, Goran Hachmeister et Richard Birkenfeld, Philip Kerr…).




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Dépeints comme des monstres presque surnaturels, les auteurs s'attachent bien souvent aux portraits originaux de sérials killers qu'ils façonnent et dont les destins troubles et parfois outranciers fascinent le lecteur, ceci au détriment de l'éternel enquêteur ou profileur en quête de rédemption, devant, au prix d'une souffrance parfois insurmontable, se mettre dans la peau de l'odieux suspect qu'il traque sans relâche. Ostland de David Thomas se démarque de ces récits formatés puisqu'il dresse l'étrange parcours de Georg Heuser, un inspecteur de police affecté au sein d'une unité traquant un sérial killer sévissant à Berlin pour devenir ensuite un officier de la SS chargé de l'élimination des déportés juifs dans le ghetto de Minsk.

Même s'il prend parfois la forme d'un thriller, Ostland se détache singulièrement de la kyrielle d'ouvrages consacrés aux sérials killers puisqu'il se base sur des faits réels. En effet, l'auteur a choisi de romancer le parcours atypique de cet inspecteur de police traquant un sérial killer puis devenant lui-même un tueur sanguinaire à la solde du nazisme. La partie la plus romancée est celle qui s'intéresse aux divers éléments que les enquêteurs recueillent dans le cadre du procès pour crime de guerre à l'encontre de Georg Heuser. On y découvre Paula Siebert, jeune femme juriste à une époque où l'on peine à accepter la gent féminine à de tels postes et son mentor, Max Kraus, ancien soldat de l'Afrika Korps, dirige l'enquête. Ce sont les personnages fictifs de ce roman qui mettent en perspective toute la monstruosité de ces citoyens ordinaires revenus à la vie civile qui paraissent avoir oublié tous les actes odieux qu'ils ont commis durant la guerre.

A mesure que l'on progresse dans les différentes phases de préparation au procès, nous découvrons le parcours de Georg Heuser. Il y a tout d'abord l'enquête classique où l'on nous présente une équipe de la police criminelle traquant un tueur sévissant dans la ville de Berlin. Georg Heuser est un policier novice qui fait ses armes auprès d'un commissaire de police expérimenté qui lui apprend l'obéissance mais également la loyauté envers ses collègues. Impliqué, le jeune policier va tout faire pour appréhender ce criminel, ceci sous la férule du sinistre général Heydrich qui dirigeait alors la Gestapo mais également la Kriminalpolizei. On y décèle déjà cette ambivalence où un officier programmant la solution finale se souciait des actes odieux d'un tueur en série. David Thomas dresse le portrait sombre d'une ville Berlin qui n'a pas encore plongé dans le chaos. Les cabarets y sont encore présents et l'on parvient encore à faire la fête dans une atmosphère pesante alors qu'un criminel court dans les rues glacées de la ville. L'ombre de Peter Kurten, surnommé le vampire de Düsseldorf, qui inspira Fritz Lang plane sur cette partie du récit.

Promu au sein de la SS, Georg Heuser est désormais affecté à Minsk où il doit prendre en charge des convois de déportés juifs qui sont méthodiquement exécuté par ses soins. Dans un contexte de devoir et d'obéissance, l'officier devient ainsi le monstre qu'il a traqué quelques mois auparavant sans qu'il n'en prenne vraiment conscience à l'instar de la confrontation qu'il a avec une jeune juive dont il tombe amoureux et qu'il tente de sauver. Il peine à comprendre que la jeune femme puisse le rejeter, lui son sauveur. Un déni qui persistera au-delà de ces années de guerre. Néanmoins il y a l'alcool pour oublier et quelques conversations sur le sens de ces massacres qui n'excusent pas les actes auxquels il adhère de manière particulièrement zélée. C'est donc une succession de descriptions poignantes, parfois difficilement soutenables que l'auteur aborde sans complaisance. On y perçoit l'influence de l'entourage direct qui accepte l'inacceptable sous le prétexte de la guerre en s'acclimatant à l'horreur quotidienne. On y distingue également l'odieux sens du devoir que son ancien mentor l'enjoint à accomplir sans aucune distinction entre le bien et le mal. Tout cela n'excuse évidemment pas Georg Heuser, mais au-delà de ces notions de mal et de bien, l'ouvrage pose, de manière sous-jacente, la question ultime qui est de savoir ce que l'on aurait fait à la place de cet officier SS dans de telles circonstances.

Héro devenu bourreau, Ostland de David Thomas pose donc les différents contextes qui font d'un homme un tueur en série ou un officier zélé et sérieux. Intriguant, édifiant et effrayant.
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Georg est un jeune policier ambitieux. Affecté à la brigade criminelle, il a la chance de travailler sur une enquête des plus importante: la traque d'un tueur en série qui s'attaque à des femmes de tout âge. Son travail est rapidement remarqué et il finit par être envoyé à Minsk.. une nouvelle carrière qui le changera à tout jamais.


Ce roman est tel que je l'imaginais, notre héros également. Georg est un garçon ambitieux qui veut réussir dans la vie. Après la brillante conclusion de sa première grande enquête, il est envoyé à Minsk sans avoir aucune idée de ce qui l'attend et une fois là-bas, il met un temps fou à se rendre compte de ce qui s'y passe réellement. J'ai souvent croisé le côté allemand dans des romans ou des films récemment et ce qui en ressort c'est que beaucoup préférait ne pas savoir et qu'ils se sont petit à petit habitués à voir l'horreur, surtout en ce qui concerne les forces armées. Georg voit ses limites diminuer petit à petit et surtout lui et ses collègues ont une excuse parfaite: ils répondent aux ordres et cela relève de la responsabilité morale de leurs supérieurs et non de la leur, qu'ils doivent avoir une bonne raison pour organiser un tel massacre. Ils vivent dans un déni total, se persuadant que tout cela est normal.. Sans cela, ils perdraient très rapidement l'esprit. C'est ce qui se passe avec Georg et avec tous ses camarades. On se rend bien compte que la plupart n'approuvent pas, bien que certains soient de véritables psychopathes qui ont trouvé un échappatoire légal à leur cruauté. A part eux, presque tous les soldats en sont malades, beaucoup ne sont même pas antisémites, ils pensent juste ne pas avoir le choix. Ils finissent tous par s'abrutir d'alcool afin de tenter d'oublier leurs actes.. A un moment, un personnage du roman dit à peu près que leur plus grande punition est sans aucun doute leurs souvenirs, tous ces visages qui les hantent la nuit.. Je pense que ce personnage dit vrai.

"Après tous ces mois loin de Berlin, ce n'était pas seulement la passion charnelle qui sublimait l'acte physique. J'expérimentais plutôt la glorieuse sensation de m'immerger dans l'acte sublime de la vie, après avoir côtoyé de si près l'ombre de la mort. La chaleur du corps du Biene, ses yeux pétillants, son sourire éblouissant formaient un antidote au monde de ténèbres et de stérilité dans lequel j'avais baigné. Jouir de son amour, c'était se remplir d'une potion magique dont les bienfaits se répandaient en moi, revigoraient mon esprit et m'extirpaient des bas-fonds pour m'emmener vers la lumière du soleil."

Pour en revenir à Georg, son premier gros problème est sans conteste son ambition, il est capable de tout pour que les gens influents aient une bonne opinion de lui, quitte à modifier son discours au besoin.. parfois même dans la même discussion, c'est vraiment incroyable. Souvent je voyais l'homme en lui, celui qui se posait des questions sur la cruauté de ces actes, une vision vite effacée dès qu'il se trouve avec quelqu'un d'autre. C'est un véritable caméléon, encore maintenant je reste perplexe face à son cas. Il ne faut pas croire que ce livre l'excuse ou excuse les nazis de manière générale, pas un seul instant on pense que Georg est un pauvre homme.. même si cela permet de voir certains côtés humains en lui et en tous les soldats allemands, un joli exploit de la part de l'écrivain. C'était dur néanmoins, très dur. Certaines scènes sont terribles, on ne nous épargne rien, pas même ces horribles meurtres à la chaîne qui m'ont franchement donné envie de vomir.. tout comme notre héros.

A la fin du livre, l'auteur explique clairement que ce roman est écrit pour poser un questionnement au lecteur: à leurs places, aurions-nous été plus forts, plus courageux qu'eux? C'est une question intéressante dont la réponse est terrifiante, je trouve. Ce qui est sûr, c'est que ce roman est percutant, prenant, triste.. et que je l'ai adoré. Dur mais incroyablement juste, je ne peux que le conseiller même s'il faut savoir d'avance que la lecture n'en sera pas facile.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Ostland de David Thomas est une gifle un acte d'accusation a l'humanité. Pour les esprits libres que nous sommes, impossibles me direz-vous d'êtres comme ces monstres qui ont exécutés les ordres de l'état-major Nazi sans l'ombre d'une rébellion ou d'une remise en question du bien-fondé de cette Shoah par balles. L'auteur nous réponds que tous selon le contexte politique et économique nous en sommes capable de la même manière, souvenez-vous du film I comme Icare la démonstration scientifique de l'obéissance des masses. Chaque État dans le monde a dans son placard un génocide que nos livres d'histoires ont gommé que cela soit fait sous une dictature ou une démocratie n'y change rien. Une histoire vraie d'un policier exemplaire avec une conscience du bien et du mal qui se retrouve dans le chaudron de la guerre à faire l'impensable seulement bien faire son travail avec comme exutoire un possible avancement de sa carrière et la vodka pour noyer ses états d'âme. J'ai fouillé sur Google Image pour mettre un visage sur le principal personnage l'inspecteur de police Georg Heuser....un homme ordinaire rien d'un monstre comme vous et moi.
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Un roman en deux parties : celle de l'Allemagne nazie puis l'Allemagne dans les années 60.
1941, Georg Heuser, jeune flic ambitieux entre à la Kripo au moment de l'affaire d'un tueur en série. Puis, il part pour Minsk où il se retrouve impliquer dans la shoah!
1959, Paula Siebert, jeune juriste participe à l'arrestation puis au jugement de Heuser pour crime de guerre.
Ce roman retrace le parcours de fonctionnaires allemands qui ont obéi aux ordres même l'impensable!
L'auteur pose la question : comment devient-on un monstre ?
Heuser jeune flic ambitieux qui chasse un tueur en série devient lui aussi un tueur en série car il avait reçu l'ordre de sa hiérarchie.
J'ai aimé ce roman à la fois thriller et roman historique. Une belle découverte!
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critiques presse (1)
LaPresse
21 décembre 2015
Inspiré de la vie du criminel de guerre Georg Heuser, ce roman policier glaçant, mâtiné de thriller judiciaire et de roman de guerre, mélange habilement réalité et fiction.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Et, bien sûr, c’est un livre de plus sur les nazis.
En avons-nous vraiment besoin ?
Je me suis interrogé. Car l’histoire s’est focalisée sur les exactions nazies, comme si elles étaient les seules. Rabâcher constamment les terribles crimes du fascisme revient à détourner l’attention des méfaits équivalents perpétrés par les dictateurs communistes, tels que Staline, Mao, ou autres continuateurs. Celui qui est suspecté de loyauté envers le néonazisme est condamné, alors que certains universitaires et hommes politiques n’ont jamais abandonné leur adhésion au communisme, ni même ne s’en sont repentis. Ils peuvent être morts et enterrés, leur réputation reste intacte. Mon malaise face à cette réalité équivoque est l’une des raisons de l’écriture de mon livre précédent, «Noces macabres», qui concerne les anciens agents de la police secrète de la RDA, la Stasi.
Mais les nazis nous sont bien plus familiers que les staliniens ou les maoïstes, car plus proches de nous, dans l’imaginaire, la géographie et la culture. Cela signifie qu’Ostland soulève une autre question : aurions-nous été meilleurs que Georg Heuser si nous avions été placés dans des circonstances analogues ?
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Un jour plus tard, la nouvelle tomba : les Japonais avaient bombardé Pearl Harbor. C’était sensationnel. Mais ce qui suivit le fut encore davantage, car Hitler se servit de ce prétexte pour déclarer la guerre aux Etats-Unis. Un moment de pure folie de la part du Führer. Nous étions déjà acculés à l’est par les Russes, alors, si à l’ouest les Américains se joignaient aux Britanniques, comment ferions-nous pour les contenir ?
A tous ces ennemis humains, il fallut ajouter un adversaire, le plus puissant et impitoyable d’entre tous, auquel nous n’étions absolument pas préparés : le froid polaire. L’hiver 1941-1942 nous matraqua brutalement. Un matin, je dus aller à la gare centrale, car un transport de troupes venait d’arriver, ramenant des blessés du front. Les hommes qui descendaient des wagons avaient les yeux hagards, le regard fixe. Je ne compris pas tout de suite que cela était lié à l’absence de leurs paupières. J’interrogeai un infirmier pour qu’il m’explique.
— Le froid, me dit-il simplement.
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très compliqué à noter ce roman.
c'est solidement ancré dans la réalité historique et sur la forme et le style,il n'y a rien à redire c'est très bon.
on suit Georg Heuser une 1ère fois quand il participe à l'enquête et l'arrestation d'un tueur en série à Berlin en 41.
on le suit une 2nde fois bien après la guerre pour son arrestation et son procès. Pour quelle raison? parce qu'on le suit une 3ème fois,à Minsk, où il a en charge l'arrivée des convois de déportés juifs et l'organisation du ghetto.
alors oui Heuser n'était pas membre du parti,oui comme beaucoup il a été broyé par la machine de l'état Nazi, oui comme encore plus il était obligé de suivre les ordres.Comme il est dit c'était la grande Allemagne et si on leur demandait de faire ça c'est qu'il y avait une bonne raison à ça.
je peux l'entendre mais je ne peux pas l'accepter. Quand tant de monde n'ont fait "que" suivre les ordres de quelques uns,quand on cherche à ce point à appliquer les méthodes capitalistes de l'époque pour améliorer l'outil de mort parce qu'il fallait en plus le rentabiliser et faire des profits (je rejoins le roman sur cet aspect,j'ai travaillé dessus à la fac,certainement le boulot le plus abouti que j'ai jamais rendu) je ne peux l'accepter surtout quand le personnage d'Heuser n'accepte pas qu'on puisse l'arrêter et le lui reprocher. oui il a dû vivre avec ses démons en passant de flic à meurtrier de masse,oui comme d'autres il s'est auto-détruit mais ce qui me chiffonne c'est qu'il n'accepte pas qu'on vienne un jour lui demander des comptes et cherche à passer à travers les mails du filet.
c'est très intéressant,c'est dérangeant et c'est à lire pour se faire son idée
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Pourquoi les jeunes, qui ont pourtant la vie devant eux, sont-ils toujours plus pressés que les vieux ? J’avais un peu plus de vingt-huit ans, un âge qui me semble aujourd’hui incroyablement jeune et immature. J’étais sur le point d’entamer ma carrière d’inspecteur de police et j’avais toutes les raisons d’espérer qu’elle serait jalonnée de succès. Pourtant, mon excitation se tempérait d’une anxiété naturelle : je craignais d’échouer, de ne pas atteindre l’objectif que je m’étais fixé ou que les autres avaient fixé pour moi ; je craignais même d’avoir pris du retard. Vingt-huit ans, mon Dieu ! J’avais grillé la moitié de ma vie, j’étais presque un vieil homme et j’avais à peine commencé.
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Elle était tout aussi compétente et ambitieuse que n’importe lequel de ses collègues, et encore plus bosseuse. Mais cartes de visite ou pas, l’idée d’une femme juriste restait difficile à avaler. Elle subissait régulièrement des « ma petite », des « chérie » et des « Allez me chercher un café et des biscuits, s’il vous plaît ». Lorsqu’elle posait des questions aux témoins, elle faisait souvent face à leur incrédulité, comme si la raison de sa présence lors d’un interrogatoire ne pouvait être autre chose que la prise de notes en sténo.
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