Toni Anderson

Il était si manifestement amoureux de la femme et de son mignon petit garçon que Matt s’était senti comme étouffé. Jed allait faire un excellent père, ce que tous les enfants devraient avoir, ce dont Matt avait manqué. Mais cela avait fait de lui un homme meilleur à long terme.

Il n’aimait pas du tout le sentiment de responsabilité accompagnant la présence d’un enfant à naître sur une scène de crime. Il prit soudain conscience de leur vulnérabilité – une petite personne totalement dépendante du bien-être de la femme qui la portait.

Son but était de convaincre tout le monde, un idiot effrayé, ignorant et mal informé à la fois. Elle s’arrêta pour boutonner sa veste en laine bouillie vert pomme. Il faisait beaucoup plus chaud qu’à quatre heures du matin lorsqu’elle était arrivée au travail, mais, même après six ans aux États-Unis, elle n’était toujours pas habituée au froid. La chaleur de Delhi était comparable à celle d’un rôti vivant sur une broche.

Il avait les yeux rivés sur son objectif, qui était de rejoindre le groupe d’intervention d’élite destiné à la libération d’otages.

Le vrai problème de leur mariage se résumait au fait qu’elle avait blessé sa fierté, pas son cœur. Ils n’avaient jamais été vraiment amoureux, juste aveuglés par le désir et trop stupides pour voir la différence.

Même si elle ne faisait pas confiance à l’agent du FBI, elle n’était pas prête à dire du mal de lui à ses collègues. Son père lui avait appris à respecter ses pairs, quel que soit le badge qu’ils portaient.

Elle semblait être exactement ce qu’elle disait. Une scientifique, dévouée à ses recherches. Il se fiait rarement aux apparences. C’était à ça que servaient les analystes de données, la surveillance et la vérification des antécédents – sans parler des interrogatoires.

Tuer pour le plaisir était l’antithèse de tout ce en quoi elle croyait. Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour aider à attraper le type, mais elle priait également pour qu’il soit parti depuis longtemps, et qu’ils n’entendent plus jamais parler de lui.

Quelque chose en elle suscitait son intérêt. Ce n’était pas son physique en soi. Elle avait ce côté éthéré qui le poussait généralement à faire machine arrière, mais elle n’avait pas l’air fragile ou délicate. Son langage corporel distant, sa structure osseuse scandinave, sa posture rigide et son expression légèrement agacée l’intriguaient. Elle ne portait pas de maquillage et avait des taches sombres sous les yeux. Elle ne faisait aucun effort pour plaire aux hommes, mais elle captait quand même leur attention.

En général, cela amène les gens à vanter les mérites de leurs recherches. Dès que vous partirez, ils téléphoneront ou enverront des e-mails à leurs amis pour leur demander ce qui se passe et comment l’arrêter. La nouvelle se répandra. Les criminels pourraient bien paniquer, et nous comptons dessus.

À moins que les suspects ne soient des pirates informatiques, ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne découvrions qui est impliqué, déclara McKenzie.

Il était logique de prendre des précautions et de ne pas envoyer les échantillons à un seul laboratoire. La dernière fois que le FBI avait mené ce genre d’enquête, l’aide initiale était venue de l’homme qui était finalement devenu leur principal suspect. L’expertise et la préparation du FBI en matière de bioterrorisme s’étaient considérablement accrues depuis lors, mais personne ne voulait rien laisser au hasard.

Nos intérêts convergent et nous avons un poids considérable. Nous attendons des autorisations de transport spécial du CDC et de l’USDA. Dès que nous aurons obtenu cette approbation, les échantillons devraient être remis en main propre et entrer dans le pays dès demain matin.

Ce que vous allez entendre est strictement confidentiel et ne doit pas être divulgué. Vous êtes associé à cette affaire comme tous les autres coordinateurs ADM du pays, expliqua McKenzie.

Elle était sous couverture depuis quatre mois et méritait d’être celle qui passerait les menottes à leur principal suspect vu le nombre de fois où ce dernier lui avait caressé le cul.

Elle lui avait proposé de le sucer en échange, mais il voulait autre chose. Quelque chose de bien plus précieux. Il l’avait amenée là, lui avait administré un tranquillisant, l’avait infectée et ne s’attendait pas à ce qu’elle soit encore vivante après minuit.

Personne ne prétendait que la science était une promenade de santé.

Les macaques partageaient quatre-vingt-treize pour cent de leur ADN avec les humains, mais les sept pour cent restants suffisaient pour qu’on accepte de faire des tests plus approfondis sur eux avant qu’un vaccin ne soit déclaré sûr pour l’homme.

Il y avait quelque chose dans la façon dont il la regardait qui la faisait frémir. Ce n’était pas du désir, de la pitié ou de l’indifférence. C’était… de l’intérêt. Il était intéressé par ce qu’elle était.

La guerre était souvent contraire à l’éthique et illégale. Les opérations secrètes encore plus. Mais Alex avait ses propres idéaux, des idéaux qu’il ne voulait pas compromettre. L’utilisation d’armes biologiques ou chimiques franchissait une ligne qu’il ne cautionnerait jamais et qu’il ferait tout pour arrêter.