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Citations de Valérie Saubade (54)


On s'attache, on s'entiche, on s'aime. On se lasse, on s'ennuie, on s'éloigne. Sinon on se fossilise.
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Arrêter de rêvasser. Se concentrer sur son tricot.
Un étage au-dessus, ses voisins étaient de nouveau à l’œuvre. Elle éteignit la télévision et enfila son pyjama avant de se glisser dans son lit.
Cesser de rêver. Se focaliser sur ses patients.
Essayer d’enchanter le réel.
Timidement.
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Pour être tout à fait franc, Clara ne m’inspirait aucun sentiment paternel. Ce n’était pas une enfant attachante. Toujours renfrognée, elle ne riait jamais. Et elle ressemble beaucoup trop à sa mère. Puis Meredith est tombée enceinte, au mépris de notre arrangement. J’ai eu l’impression d’être une nouvelle fois mis devant le fait accompli, alors je suis parti vivre à Londres. Six mois après la naissance des jumeaux, Meredith a menacé de divorcer si je ne reprenais pas un semblant de vie commune. Divorcer était impensable : je n’allais pas lui céder la moitié de mes biens ! Je passe donc mes week-ends au domaine, mais je préserve ma liberté en semaine.
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Clara est le fruit d’une de mes liaisons. J’ai eu la mauvaise idée de coucher avec l’assistante d’un confrère. Charlène est tombée enceinte. Je ne pense pas que ce soit par hasard. Il était hors de question que je l’épouse. Mais j’ai reconnu l’enfant. Je les ai installées à Londres et j’ai fait en sorte qu’elles ne manquent de rien en leur versant une pension conséquente. Charlène s’est tuée en tombant du balcon de son appartement. Elle était fille unique et ses parents ont refusé de s’occuper de Clara, qui avait trois ans à l’époque. J’ai dû la récupérer.
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Il y avait aussi ces livres qu’elle laissait ouverts sur le piano. Les sonates de Bach et les nocturnes de Chopin qu’elle jouait en boucle. Le soin qu’elle prenait à arranger des fleurs dans un vase. Le service à thé qu’elle disposait sur un petit guéridon près de son fauteuil, avant de s’y asseoir et de contempler le jardin par la fenêtre. Personne ne venait jamais lui rendre visite. Son mari y veillait. Aimait-elle cette vie de recluse ou s’en accommodait-elle ?
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Il ne m’a pas plaquée. Il fait juste une pause. Il m’admire trop. Il a peur de ne pas être à la hauteur. J’ai déjà eu ce cas de figure à plusieurs reprises, avec des hommes qui me portaient aux nues. Après quelques jours de réflexion, ils me rappellent et me supplient de sortir de nouveau avec eux.
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Cassandra regarda Clara. Celle-ci détourna la tête.
Comparée à sa belle-mère, elle était insipide. Ses cheveux blonds et raides, qui tombaient sans grâce sur ses épaules, lui arrivaient à la taille. Elle avait un visage ovale, des traits fins, une bouche peu charnue et des pommettes saillantes. Des yeux d’un bleu délavé, vierges de tout maquillage. Un teint pâle. Mince, presque anguleuse, elle était un peu plus grande que sa belle-mère et habillée très simplement d’un pantalon en coton beige, de mocassins en cuir et d’un pull bleu informe dont les manches lui recouvraient les mains.
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Victoria se vantait d’avoir une vie sexuelle épanouie. Grace parlait, de façon plus crue, des bons coups d’un soir qui la faisaient parfois grimper aux rideaux.
Un coït poussif, et Gary s’endormait dans ses bras. Joey était affamé, parfois abrupt ; beaucoup trop rapide. Quand il était ivre, Roy devenait inventif et lui proposait des positions inédites, mais elle n’acceptait que celles où elle lui faisait face. Pas de préliminaires.
Ne jamais baisser sa garde.
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Gary était interne en chirurgie cardiaque. Il n’était pas très beau. Un peu empâté, avec des lunettes rondes. Pas très sexy, un peu trop sérieux, mais calme et gentil. Deux soirs par semaine, avec l’accord de son père, elle le rejoignait dans son studio. Deux ans plus tard, il avait été contacté par un chercheur canadien pour participer à un essai clinique. Elle avait commis l’erreur d’informer son père qu’elle souhaitait partir avec Gary à Montréal. Alexander Fletcher avait convoqué le jeune médecin dans son bureau, le sommant de rompre avec sa fille. Il lui suffisait, avait-il précisé, de passer un coup de fil au Canadien pour que Gary ne soit plus le bienvenu dans l’essai clinique. Celui-ci s’était excusé auprès de Cassandra : il était amoureux mais ne pouvait pas rater une telle occasion professionnelle.
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Depuis son enfance, elle prenait soin de ne jamais fermer la porte de sa chambre, afin de ne pas s’attirer le courroux de son père. George, d’un naturel distrait, se faisait régulièrement punir pour ne pas avoir suivi la consigne. Aucune porte ne devait être close. Comme si Alexander Fletcher souhaitait également régenter le sommeil de ses enfants.
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Elle n’était pas comme Grace, à multiplier les partenaires pour se rassurer. Elle ne recherchait pas des liaisons d’exception, telle Victoria. Elle aimait les relations longues et paisibles. Le problème, c’est qu’elles s’achevaient toujours sans son consentement.
C’était son père qui lui avait fourni ses premiers amants. Un anesthésiste, deux internes en chirurgie et un jeune avocat. À dix-huit ans, elle se trouvait laide et peu désirable, sentiment que son père entretenait à coups de remarques acides sur son physique et ses tenues. Elle lui était presque reconnaissante qu’il prenne ainsi les choses en main.
Elle avait beau être majeure, il continuait à régenter sa vie. Elle rentrait chez elle sitôt ses cours ou son travail à l’hôpital terminés, ne traînait jamais en ville et ne participait à aucune fête. C’était le contrat : une vie de recluse en échange du financement de ses études. Il veillait à ce qu’elle le respecte.
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Il est célibataire, ce qui est une denrée rare dans le coin. Il sort d’une relation compliquée avec une divorcée sexy mais hystérique. Il avait besoin de réfléchir. À force de l’écouter, je vais lui devenir indispensable. C’est ça le plan.
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Elle avait de beaux yeux d’un bleu profond et des lèvres bien ourlées. Mais ses joues pleines, légèrement couperosées, la complexaient tout autant que son corps.
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Sur le plan sentimental également, Victoria avait une longueur d’avance. Elle avait été la première à embrasser un garçon, et l’un des lycéens les plus populaires l’avait déflorée. « Une expérience extraordinaire et fondatrice », commentait-elle souvent. Ses deux mariages s’étaient soldés par un divorce : un pharmacien, puis un opticien, deux hommes qui, selon elle, ne la méritaient pas. Elle affirmait collectionner les amants depuis qu’elle était redevenue célibataire.
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George avait changé. Son regard était toujours aussi doux, mais il s’exprimait avec une autorité nouvelle. Il était parti vivre à Birmingham, où un ami l’avait hébergé. Il avait été successivement barman, vendeur dans un magasin de bricolage et caissier dans un supermarché. Puis il avait été recruté par une agence immobilière de Leeds, car il était le seul candidat à avoir quelques notions de droit. Il était payé à la commission mais se débrouillait pas mal.
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Comme anesthésiée, en état de sidération, elle ne sentait plus ses jambes. Elle prit ses clés dans son sac, mais ses mains tremblaient tellement qu’elle dut s’y reprendre à deux fois pour les insérer dans les serrures. D’un naturel méfiant, Sean avait fait poser trois verrous.
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En moins d’un an, elle avait vu le nombre de ses patients croître de façon considérable. Elle jouissait désormais d’une solide renommée et soignait, grâce au bouche à oreille, les amis de ses petits patients. Elle refusait cependant les anorexiques, ne se sentant pas de taille à affronter leur corps décharné, ni leur quête mortelle d’une impossible perfection. Les statistiques étaient froides et formelles : une sur dix succombait. Soucieuse de sa réputation, Cassandra ne désirait prendre aucun risque.
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Elle était psy. Elle savait qu’elle souffrait d’anorgasmie secondaire. Elle éprouvait du désir sexuel mais n’atteignait jamais l’orgasme. Cela pouvait résulter d’un traumatisme, d’une mauvaise relation avec son propre corps ou de l’éducation qu’elle avait reçue. Dans son cas, c’étaient sûrement les trois à la fois.
Il n’y a pas que le sexe dans la vie, se répétait-elle souvent. Sean était cultivé, passionné par la littérature japonaise. Il affectionnait aussi le jazz moderne, tendance smooth jazz.
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Elle reconnaissait être maniaque, mais ce n’était rien par rapport à Sean. Il se lavait deux fois les mains avant de faire l’amour : la première fois après s’être déshabillé, la seconde avant de la toucher. Puis trois fois d’affilée après leur rapport. Ils faisaient l’amour deux fois par semaine, le samedi et le mercredi soir. Le jeudi matin, Sean ouvrait son cabinet deux heures plus tard, ce qui lui laissait le temps de récupérer.
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Cassandra avait mis du temps à se confier à Eva. De façon générale, elle avait du mal à communiquer. Trop timide. Trop pudique. Trop froide et réservée en apparence. Elle n’avait qu’une amie, qui vivait à Leeds. Cassandra admirait sa consœur pour tout ce qu’elle n’était pas : spontanée, coquette et sûre de sa séduction.
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