J’ai mis plus d’un mois entre la fin de ma lecture et la rédaction de cet avis, tout simplement parce que je n’ai pas vraiment apprécié ce livre. Pourquoi écrire un avis dans ce cas ? Pour ne plus penser à ce livre, sans doute.
Ce livre est un long monologue intérieur, dans lequel Jeanne, la narratrice, s’adresse à l’homme qu’elle aime toujours et qui l’a quittée. Elle a deux enfants, de son mariage. Au cours de ce long récit, elle revient sur son enfance, ses relations avec sa mère, son adolescence, sa solitude, ses amours aussi.
Le ton qu’elle emploie a fini par me hérisser. Jeanne a beau avoir quarante ans, elle est extrêmement puérile. D’autres la trouveront peut-être touchante, moi, non. Sa capacité à ne penser qu’à une seule personne, elle-même, est agaçante, pas seulement au moment de la séparation, non, tout au long de sa relation avec l’homme aimé, et tant pis pour les dégâts collatéraux. Je ne dis pas non plus qu’être quittée est facile, je dis simplement qu’elle passe son temps à s’apitoyer sur son sort – et il faut qu’un de ses amis lui dise ce qu’il a sur le coeur pour qu’elle prenne conscience que le monde tourne toujours, même si elle ne fait attention qu’à sa petite personne.
Une scène, particulièrement, m’a fait bondir : celle où elle s’imagine veuve, et se délecte, en visionnant le film de sa vie rêvée, des sentiments qu’elle aurait pu éprouver en apprenant la mort de l’homme qu’elle aimait, des soins qu’elle aurait reçus en tant que veuve, et du bonheur de réapprendre à vivre. Quand une femme vous aime ainsi, elle n’a vraiment pas besoin de vous haïr.
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