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Critiques de Vanessa Schneider (248)
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L'énigmatique monsieur Hollande

Un ouvrage court sur des temps de vie politique à l'Elysée, sous la présidence de François Hollande. Pour les férus de la politique, ce dont je ne suis pas vraiment.



Un gros bémol, il est vraiment dommage que les photos soient séparées du texte, cela entraîne une lecture un peu pénible.



Je doute que le même type d'ouvrage soit possible avec la présidence actuelle...
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L'homme qui voulait être aimé

L'histoire d'un petit garçon juif, né en France en 1932 un an après l'arrivée de ses parents venant de Pologne, devenu avocat des personnalités influentes de la France contemporaine et ministre.

L'ouvrage est principalement une galerie de portraits. Avocat et homme de gauche, Georges Kiejman a en effet côtoyé le monde politique (Mendès-France, qu'il admire, Mitterrand, Chirac, Sarkozy), le monde du cinéma (Marie-France Pisier, qui deviendra sa femme et dont il divorcera, sans enfant, François Truffaut et Fanny Ardant, Simone Signoret, Roman Polanski, la famille Trintignant et Bertrand Cantat), le monde de l'édition (Claude Gallimard, Françoise Giroud), le monde du grand banditisme (Pierre Goldman, Georges Ibrahim Abdallah) ou encore Liliane Bettencourt ou Malik Oussekine. Georges Kiejman y explique, avec de nombreuses anecdotes, comment il a exercé son métier d'avocat.

Autobiographie de Georges Kiejman, l'homme qui voulait être aimé illustre sa qualité, si l'on peut dire, d'homme à femmes : un Don Juan, qui se défend pourtant de l'avoir été. J'ai noté, dans la rubrique citations, de beaux compliments sur les femmes. Un petit tour aussi dans les coulisses du show-business, où ce que l'on apprend n'a pas vocation à être retenu. J'ai, pour ma part, découvert l'épisode tragique des Puits de Guerry, où une trentaine de juifs furent jetés en juillet 1944.
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L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman, que la modestie n’étouffe pas, pense avoir été « un avocat talentueux, peut-être l’un des plus doués de mon temps ». Il a probablement raison. Au soir de sa vie, il publie cet intéressant petit livre de souvenirs, avec la journaliste Vanessa Schneider.

On regrette qu’il se soit limité à une pagination aussi réduite, alors qu’il a certainement beaucoup d’autres choses à raconter. Né en 1932 de parents juifs polonais, il a traversé l’occupation en échappant avec sa mère aux rafles et à la déportation. Son père est arrêté en 1943, déporté à Auschwitz et aussitôt assassiné. Kiejman survit dans un bourg du Berry et un profond dénuement. Il est un brillant élève, soutenu par ses professeurs.

À Paris il entame des études de droit tout en logeant avec sa mère dans une seule pièce sans confort. Débutant dans la carrière juridique avec l’aide de confrères, il devient un professionnel prestigieux. Il plaide en correctionnelle, aux assises, devient l’avocat de Gallimard et de Carlo Ponti, du monde de l’édition et de celui du cinéma. Il a des clients célèbres : Mohamed-Al-Fayed, Liliane Bettencourt, Lucie et Raymond Aubrac, Roman Polanski, Chirac…

Son engagement politique date des années soixante. Il admire Pierre Mendès-France, devient son collaborateur, puis s’attache à Mitterrand qui le fera ministre. Il dit curieusement de lui qu’« il pouvait se montrer généreux » au prétexte qu’il lui a offert deux livres dont il est douteux qu’il les ait payés de sa poche. Il dépeint benoîtement l’entourage du président comme des gens qui se détestent. Il se vante d’avoir été convié par son démiurge à l’escalade de la Roche de Solutré avec d’autres courtisans. Kiejman passe rapidement sur sa défense maladroite de René Bousquet et n’évoque pas ses accusations ineptes contre le juge Thierry Jean-Pierre dans l’affaire Urba, alors qu’il était au Ministère de la justice.

C’est également au titre de l’engagement politique qu’il défend Pierre Goldman lors de son deuxième procès et obtient son acquittement pour le meurtre des deux pharmaciennes du boulevard Richard Lenoir. Du coup il ressent « un énorme malaise » à la lecture du livre écrit quelques mois plus tard par Goldman, dans lequel celui-ci avoue implicitement et avec l’alibi de la fiction, sa culpabilité…

Kiejman le revendique : il est « amoureusement instable et l’exclusivité ne fait pas partie de ses valeurs ». Trois mariages, quantité de liaisons dont certaines avec des dames célèbres : Françoise Giroud, la productrice Albina du Boisrouvray, Marlène Jobert, Fanny Ardant, Marie-France Pisier (qu’il épousera) ainsi que de nombreuses autres. Mari infidèle revendiqué, il n’est pas sûr d’avoir été un bon père ; cependant il adore ses enfants et ceux-ci le lui rendent bien.

En revanche, il culpabilise à l’idée de n’avoir pas été un « bon fils », de n’avoir pas témoigné une affection suffisante à une mère analphabète dont la vie a été faite « d’humiliations et de difficultés matérielles atroces ».

Le portrait qui se dégage de ce livre n’est pas forcément sympathique. Kiejman, pas peu fier de ses réussites amoureuses et professionnelles, est un pur produit de la gauche-caviar et affiche un certain snobisme. Par ailleurs il se dit « intraitable avec la notion de consentement » et affirme condamner fermement la pédophilie. C’est ainsi qu’il mentionne les révélations que lui a faites Marie-France Pisier (décédée en 2011) à propos des agissements abjects d’Olivier Duhamel contre son beau-fils ; sur ce sujet, il n’indique pas la suite qu’il a donnée à ces accusations. Pouvait-il faire quelque chose ? On ne sait. A-t-il fait quelque chose ? Il ne le dit pas.

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L'homme qui voulait être aimé

Il fut ministre de Mitterrand mais surtout avocat, de Pierre Goldman et de Liliane Bettencourt notamment. Dans cette biographie, écrite avec Vanessa Schneider, grand reporter au « Monde », Georges Kiejman nous livre les souvenirs d'un homme qui se raconte en racontant les autres.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..
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L'homme qui voulait être aimé

Hier ce petit juif élevé par une mère illettrée un peu méprisée, délaissée, face à l'admiration charnelle de l'enfant pour la maîtresse du père. Longtemps ses priorités pour assurer ses arrières devant la cour des représentants politiques appartenants au passé, ont été ses premières priorités, pour asseoir ses compétences personnelles d'avocat arborant les seuls intérêts des puissants afin de préserver les siens: briller en société, multipliant les mariages avec des actrices de cinéma, dont certaines jouissaient de la renommée internationale...

Alors vient le temps des souvenirs d'avant, rongé par la culpabilité de n'avoir pas su aimer cette mère effacée remisée au placard; lui, le petit juif rescapé promu une fois devenu adulte à une belle carrière honorifique pour rendre ce que l'on appelle une certaine justice....citant les noms de ses amis célèbres, des ministres aux redondances passéistes comme Pierre Mendès France, ancien avocat premier ministre le patron des comptes FMI de l'époque qui s'est bien planté. Le lecteur assiste au dépouillement de ses dernières illusions face aux regrets dans le souvenir de sa mère. La compassion pour ce petit enfant persécuté m'est apparue évidente dans la bienveillance, dont ma première réaction s'est positionnée comme un devoir à essayer de comprendre, pour espérer être comprise, pour aimer et être aimée en retour. Sans doute les intérêts de l'adulte ont primé avant ceux de l'enfant trop épris de sa liberté retrouvée? en a t-il abusé? quelques remords le titillent? Peu importe aujourd'hui, dans le fond il n'est peut-être jamais trop tard, pour saisir entre les lignes des signes évidents d'une prise de conscience, mettre un point d'honneur aux mérites de la reconstruction physique et mentale aux lendemains de la seconde guerre mondiale? les persécutions subies par les juifs. Les énumérations personnelles dans le livre peuvent apparaître comme des parades tapageuses et officieuses... Pour Geoges Kiejman le récit conserve toute la légitimé d'en extraire une certaine autosatisfaction, uniquement la sienne. Le mérite, si mérite il y a d'un vécu autre que le notre ne nous appartient pas. Je retiens l'aveu pudique et bouleversant d'un fils devenu très vieux toujours en proie aux remords pour sa mère..
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L'homme qui voulait être aimé

Qu’est-ce qui fait qu’on se met à lire un livre à un moment donné ?



Pour moi, cet « Homme qui voulait être aimé » a une petite histoire.



En vacances en Catalogne, je zappais un peu au hasard sur les chaînes télé. L’une des rares chaînes françaises à être diffusée est LCP. Peu habituée à la regarder, je l’avoue, je m’intéresse néanmoins au sujet présenté, à savoir : « Georges Kiejman, un homme dans le siècle. » J’avoue que j’avais perdu de vue ce personnage qui me disait vaguement quelque chose, mais j’ai été prise au jeu et j’ai regardé le documentaire jusqu’au bout.



Peu de temps après, j’ai lu et commenté le livre de Vanessa Schneider « la fille de Deauville ». Peu familière de cette autrice, j’ai regardé ce qu’elle avait écrit d’autre, et je suis tombée sur « L’homme qui voulait être aimé » coécrit avec Georges Kiejman. J’ai voulu y voir un signe, le signe qu’il fallait que je lise aussi ce récit, et je l’ai réservé à ma Médiathèque préférée, qui me l’a livré il y a quelques jours.



Lu d’une traite, ce récit est une biographie de l’homme Georges Kiejman.

Né le 12 août 1932, cet homme a eu un parcours remarquable. Ses parents étaient des juifs polonais qui ont fui la misère avant la Seconde Guerre. Si son père et sa sœur seront déportés à Auschwitz, le petit Georges échappera miraculeusement aux rafles. Réfugié à la campagne, il finira par revenir vivre à Paris, où il vivra de petits boulots.



Commence alors la carrière - dont on a tous plus ou moins entendu parler – sa carrière d’avocat. Il n’arrête pas de parler, il a de bons résultats scolaires, et il travaille tout en menant ses études d’avocat. L’étudiant pauvre qu’il est va faire une série de rencontres décisives : Jacques Saporta, qui sera son bienfaiteur, puis René Moatti, puis Pierre Hebey. Il travaille chez Charly Bensard, en lui servant en quelque sorte de secrétaire, puis ouvre son bureau chez René Moatti, puisqu’il faut déclarer un lieu d’accueil de ses clients au Conseil de l’Ordre.



A 24 ans, marié et jeune avocat, il commence à avoir ses premières affaires sensibles. De retour du service miliaire en 1959, il quitte René Moatti alors défenseur de l’Algérie française, pour travailler avec un vieil avocat du parti communiste.



C'est le moment pour lui de connaître des affaires très intéressantes dans le domaine de l’édition où, en tant qu’avocat d’éditeurs, il aura à plaider différentes affaires de censure de textes.

Sa passion pour les livres naît de cette époque, alors qu’il a eu peu de livre dans son enfance, mais des souvenirs marquants de ses héros … tous orphelins comme lui. Plus tard il va découvrir Michel Leiris, Maurice Blanchot ou Pierre-Jean Jouve.



Et puis c’est le cinéma qui va l’occuper ensuite. Avocat des « Cahiers du cinéma », il défend aussi Simone Signoret, puis bientôt Yves Montand, François Truffaut, et bien d’autres. Il se rend à Cannes fréquemment, ce qui le ravît. Paraître aux bras de Jeanne Moreau sur le chemin du Majestic a dû être extraordinaire !



Mais la censure sévit aussi et il faut se battre pour que des films soient vus. Comme pour « La religieuse » par exemple de Jacques Rivette.



« Certains procès changent le cours d’une carrière et vous font sortir du lot » dit-il également. Pour Georges Kiejman, ce fut le cas du procès de Nicole Gérard, qu’il nous conte par le menu, puis de l’émission « Procès » d’Eliane Victor à la télévision, puis de Pierre Goldman et de très nombreux autres ensuite.



En parallèle, il commence à fréquenter des hommes politiques, dont son mentor et celui qui restera toujours sa référence : Pierre Mendès France, présenté par Françoise Giroud dont il est proche. De fil en aiguille, il se trouvera présenté à François Mitterrand, dont il deviendra relativement proche, puis deviendra Ministre délégué auprès du garde des Sceaux, un poste non sans difficultés, puis, à sa grande surprise, Ministre délégué auprès du ministre de la Culture et de la Communication, chargé de la Communication sous Edith Cresson, puis enfin Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, non sans difficultés notamment avec Roland Dumas.



Mais ce qui est le plus intéressant, selon moi, dans « L’homme qui voulait être aimé », ce sont ses propos sur son métier d’avocat. Il plaidera pour Malik Oussekine, pour les époux Aubrac, pour Ibrahim Abdallah dont j’avais totalement oublié les circonstances, ou encore pour Liliane Betancourt et beaucoup d’autres.



« Qu’est-ce qu’un bon avocat ? » s’interroge-t-il page 125. « Quelqu’un qui, au-delà des personnes physiques dont il s’occupe, a le sentiment de servir une cause que l’on pourrait appeler la démocratie. » Belle formule qui résume bien le parcours d’un homme qui dit également que « être avocat et de gauche est une contradiction permanente. » On appréciera.



Il se trouve que je connais bien ce métier, de part des circonstances personnelles, sans toutefois l’avoir jamais exercé, mais que je me retrouve très bien dans ce qu’il dit des qualités d’un bon avocat.



Reste encore d’autres pépites dans ce récit - il nous dira aussi ce que ça signifie, « être juif », dans son histoire – et enfin il rendra hommages à celles qui ont beaucoup comptées dans sa vie, qu’elle soit professionnelle, artistique ou politique : les femmes qu’il a aimées.



Un récit très bien mené, un texte étincelant et joyeux qui met en lumière un homme intelligent et séducteur, qui a mené sa carrière d’orateur et d’avocat fidèle à ses convictions, ce qui n’est pas l’un de ses moindres mérites si l’on pense à ce qu’est la profession aujourd’hui. Bravo aux deux auteurs pour cette coécriture très réussie.

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L'homme qui voulait être aimé

Le ténor du barreau et ancien ministre est mort mardi 9 mai à l’âge de 90 ans. Dans « L’homme qui voulait être aimé », publié en 2021, il racontait ses amours, ses succès et ses fêlures.
Lien : https://www.lepoint.fr/socie..
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L'homme qui voulait être aimé

Grand avocat, ami de Mendes France , de Mitterrand, de Simone Signoret ou encore de François Truffaut, Georges Kiejman est aussi un grand amoureux des femmes et un homme qui voulait être aimé, comme le titre son autobiographie, ou plutot son livre de souvenirs co-écrites , avec la journaliste Vanessa Schneider



Ces mémoires qui ne sont pas citées comme telles révèle un Georges Kiejman intime, sensible, peu sûr de lui



Ce qui l'aura sauvé selon lui, c'est son indéniable talent d'orateur et de débatteur, amoureux des livres et des femmes, voulant être compris mais surtout 'aimé., ce qui lui aura permis de se hisser sous les ors de la République.



Séducteur impénitent, il fut marié à Marie-France Pisier, et multiplia les conquêtes dont celles de Marlène Jobert ou de Françoise Giroud.



Fils de déporté, il ne cessa de payer sa dette envers les siens, comme cette fameuse polémique qui l'opposa à Serge Klarsfeld sur lequel il revient en début de ce livre .



Dans un style simple et limpide, sorte de conversation orale et complice, cet illustre avocat et ministre se dévoile avec franchise, et le souci permanent d'être intelligible et émotion.

Le petit enfant juif élevé dans le Berry par une mère illettrée, loin d'un père fugueur, mort à Auschwitz, et ancien ministre de François Mitterrand montre dans ce livre une intelligence et une détermination hors du commun dans ce qui est une bien belle plongée dans l’histoire de France, du cinéma et du militantisme!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme qui voulait être aimé

Avec le recul, c'était sans doute idiot mais on s'attendait, en lisant les mémoires de Georges Kiejman dont on connaissait un peu la vie, les mots d'esprit, les plaidoiries ravageuses, les amours nombreuses et les amitiés d'envergure, à quelque chose de flamboyant, d'ouvert à tous les vents, entre (disons) Romain Gary, Claude Lanzmann et Thierry Levy.



Eh bien, on ne trouve rien de cela dans l'Homme qui voulait être aimé, dont le titre résume très justement le propos. Le récit, qui est une suite de brefs moments choisis remplis de personnages connus, est écrit (par Vanessa Schneider) à hauteur d'homme, modeste, blessé, crâneur par instant (mais à peine) (souvent à propos des femmes) et en tout mélancolique comme un poème des Acools de Guillaume Apollinaire.



C'est à la fois dommage et délicat, comme si le récit en dépit de la matière première proposée par cette vie hors norme ne se lançait jamais vraiment, et assumait à travers ce ton chuchoté, quasi d'outre-tombe, la tristesse sourde qui s'en dégage.





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L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman, en collaboration avec Vanesa Schneider se raconte. Juif polonais né à Paris en 1932, il a échappé aux rafles, contrairement à son père qui n'est revenu d'Auschwitz. Elevé par sa mère , illettrée et multipliant les petites combines et petits travaux, Georges, enfant vif et intelligent s'est débrouillé seul, grâce à l'école de la république. Devenu avocat, il nous relate comment de rencontre en hasard, il a pu devenir l'avocat des artistes : éditeurs, acteurs et réalisateurs. Mari de Marie-France Pisier puis de Laure de Broglie, il côtoie toutes les intellectuels de l'époque ainsi que des politiciens : Mendès-France, Mitterrand et Chirac. Avec beaucoup de modestie, il raconte comment les différentes rencontres ont participé à sa réputation et l'on amené à plaider aux grandes affaires de ce siècle, l'affaire du braqueur Pierre Goldman, l'affaire Lucie et Raymond Aubrac ou encore l'affaire Malik Oussekine. Issu d'un milieu modeste, le gain et le profit n'est pas ce qui l'anime mais plutôt la reconnaissance et le besoin d'être aimé. C'est son intelligence , son travail et sa vivacité d'esprit qui lui ont permis d'arriver au ministère en 1980 sous la présidence de François Mitterrand. Ce témoignage qui traverse le Xième siècle est très intéressant , c'est aussi une belle réflexion sur l'évolution de l'amour et de l'amitié...
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L'homme qui voulait être aimé

Dans ce roman autobiographique, l'avocat George Kiejman nous raconte sa vie. De la déportation de son père et de sa soeur pendant la Seconde guerre Mondiale, aux grands procès qu'il a gagné, en passant par son éducation par une mère ne sachant ni lire ni écrire. Il nous rappelle son amour pour les livres, lui l'avocat de maisons d'édition et d'auteurs célèbres, et n'oublie pas non plus d'évoquer son passage au gouvernement et son lien avec les hommes politiques de la fin du XXe siècle.

Une vie pas commune racontée par un homme pas commun. Mais il est vrai que l'homme qui voulait être aimé n'hésite pas à oublier la modestie pour se mettre en lumière. Cependant, je crois, cela fait parti du personnage.

Seul regret: j'aurais aimé qu'il aille plus en détail dans certains chapitres, qu'il passe moins vite sur son rapport avec certains auteurs ou son rôle dans certains procès, par exemple. On survole certains passages de sa vie (les plus intéressants selon moi) et c'est dommage...
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L'homme qui voulait être aimé

Dans son autobiographie, rédigée avec la journaliste Vanessa Schneider, l’illustre avocat raconte son insatiable appétit de la vie.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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L'homme qui voulait être aimé

Récit à quatre mains d’une vie aussi singulière qu’exceptionnelle par sa trajectoire. Né à Paris au début des années 1930 de parents juifs polonais, Georges Kiejman perd très jeune son père à Auschwitz et passe une enfance dans une misère noire, avant d’exercer mille métiers, puis devenir une des avocats les plus en vue.

Figure majeure du monde du cinéma et de l’édition, Kiejman sera par ailleurs le défenseur du braqueur révolutionnaire Pierre Goldman, des époux Aubrac ou encore de la famille Oussekine, avant de devenir plusieurs fois ministre délégué.

Passionné de littérature et de femmes, le petit enfant qui voulait être aimé de sa mère croise tous les puissants et les célèbres du monde de l’art, la justice et la politique.

A l’aide d’une plume truculente et délicieuse, les auteurs mettent en valeur avec élégance un parcours de vie en évitant les écueils une hagiographie égocentrique.

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La fille de Deauville

Encore de l'histoire vraie, mise en page par une journaliste.

Vanessa Schneider est un peu trop jeune pour se plonger par nostalgie dans les turbulences post-soixante-huitardes des années 80, mais papa était quand même un lacanien maoïste et ça doit laisser des traces.

Elle nous invite donc à suivre le parcours de La fille de Deauville, Joëlle Aubron, une jeune fille de petite bourgeoisie, un peu rebelle mais que rien non plus ne prédisposait à intégrer dans les années 80, le noyau dur d'Action Directe, le groupe terroriste anticapitaliste issu des GARI antifranquistes, version franchouillarde des Brigate Rosse ou de la Rote Armee Fraktion, mais qui manqua quelque peu son rendez-vous avec l'Histoire, coincé quelques années trop tard (Aldo Moro c'était en 78)  entre le nouveau pouvoir socialiste et l'arrivée des terroristes palestiniens.

Après une longue série de braquages et de mitraillages de symboles du pouvoir, Joëlle Aubron monte en première ligne en 1986 pour assassiner Georges Besse, le patron de Renault, un peu en mémoire de Pierre Overney abattu en 72. L'apogée éphémère de sa carrière de terroriste rouge.

Le bouquin tient plus du roman que du reportage et pour nous faciliter la lecture, l'auteure va jusqu'à mettre en scène un personnage imaginaire, un flic lancé sur les traces des terroristes et fasciné par la blonde jeune femme aperçue à Deauville, le montage est agréable et la lecture fluide éclaire ces années oubliées.

Après de longues années de prison, Joëlle Aubron décèdera en 2006 à 46 ans d'une tumeur au cerveau.

Ses compagnons d'armes lui auront survécu mais sans plus faire d'étincelles : Action Directe ne fut qu'un feu de paille qui tenta d'incendier bien maladroitement les années 80.

Pour celles et ceux qui aiment les années 80.
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La fille de Deauville

C'est un bon roman mais qui a très peu à voir avec ce que furent les années de plomb et la mouvance terroriste d'extrême gauche de l'époque. Vanessa Schneider donne des paroles et surtout des pensées à Joëlle Aubron que celle-ci n'a probablement jamais eue . Je ne retrouve pas non plus grand-chose des idées de Jean-Marc Rouillan que de ma lecture de ces livres m'a laissé .

Ceci dit la lecture est agréable sans plus.
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La fille de Deauville

Action Directe



Je vous parle d'un temps que les moins de…

Entre 1979 et 1987, le groupe Action Directe a commis en France plus de quatre-vingt attentats terroristes, notamment des assassinats, principalement contre des cibles identifiées comme appartenant à l'impérialisme et au capitalisme. Jean-Marc Rouillan, Nathalie Menigon, Joëlle Aubron… Autant de noms qui sont encore présents dans la mémoire de certaines personnes, dont je suis, bien que j'étais (très) jeune lors de la décennie des années 80.

Vanessa Schneider, à travers deux personnages principaux, raconte la traque menée par la police à l'encontre d'Action Directe, et c'est diablement intéressant.

Le livre commence à l'aube du 21 février 1987, dans la campagne enneigée du Loiret où se cachent Rouillan et Ménigon, ainsi que Georges Cipriani, et où les a rejoint, la veille, Joëlle Audron. Joëlle Audron fascine Luigi Pareno le flic (personnage de fiction) qui n'a jamais renoncé à coincer les terroristes… Elle le fascine depuis qu'il l'a rencontrée dans des conditions tellement rocambolesques qu'on doute de leur véracité (mais pourtant !) : à Deauville, avec l'aide d'un informateur, des policiers se font passer pour des émissaires du fameux Carlos (Ilich Ramirez Sanchez) souhaitant rencontrer les membres d'Action Directe pour une future association visant à faire sauter le barrage d'Assouan ! C'est Joëlle qui se rend à Deauville : « une jeune femme aux longs cheveux blonds (…) son allure était élégante et simple (…) un air de Catherine Deneuve » ; Rouillan et Ménigon n'interviendront que plus tard, à Paris, et tomberont dans une souricière qui conduira à leur arrestation, en 1980. Condamnés, Rouillan bénéficiera de la loi d'amnistie de Mitterrand en 1981 et Ménigon sera finalement libérée après une grève de la faim…

La grande force de ce roman-récit qui se lit comme un polar est d'alterner les points de vue entre celui de Luigi Pareno et celui de Joëlle Audron. L'auteure nous fait entrer dans leurs intimités, nous raconte leurs trajectoires et nous les rendent terriblement proches… Sans jamais faire l'apologie de la violence et du terrorisme, Vanessa Schneider raconte le parcours d'une jeune femme issue d'un milieu plutôt bourgeois et conservateur, à la fin des années soixante-dix, qui passe d'un idéal, d'un engagement politique, à la lutte armée, à l'assassinat et à la clandestinité en brossant le portrait des années quatre-vingt.

Passionnant.

#LafilledeDeauville #NetGalleyFrance
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La fille de Deauville

Dans ce roman Vanessa Schneider, autrice et journaliste, s’intéresse à l’organisation terroriste Action Directe qui a sévi en France au milieu des années 80. Au début il s’agissait essentiellement de coups d’éclats pour dénoncer le capitalisme mais le groupe s’est vite radicalisé au point d’aller jusqu’au meurtre. Ce ne sont pas Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon, le couple noyau dur du groupe, qui intéressent l’autrice mais Joëlle Aubron, la « fille de Deauville », celle qui est issue des beaux quartiers et qui va embrasser les idéaux d’Action Directe au point d’en devenir une meurtrière. Vanessa Schneider invente le personnage de Luigi Pareno, un flic solitaire tellement obnubilé par l’arrestation d’AD et fasciné par Joëlle Aubron en particulier qu’il en passe à côté de sa propre vie. Ce roman permet de découvrir Action Directe pour ceux qui comme moi n’en connaissait pas grand-chose. En revanche il n’apprendra rien aux lecteurs qui voudraient approfondir le sujet. Je suis un peu restée sur ma faim. Je trouve que l’autrice n’a pas assez creusé du côté des motivations de Joëlle Aubron (au lieu de ça elle insiste sur ses maux de tête puisque Joëlle Aubron est décédée d’une tumeur au cerveau peu après sa libération…) ni du côté de ses relations avec les deux autres membres centraux du groupe (Nathalie Ménigon est réduite à une femme qui s’occupe de ses animaux et qui cuisine pendant sa clandestinité…). Lors de l’arrestation, Vanessa Schneider sort de son chapeau un autre membre d’AD, Georges Cipriani, dont elle n’a jamais parlé auparavant… Côté langue, le livre se lit facilement mais quelques tics d’écriture peuvent agacer comme l’emploi systématique du terme braquo quand il est question de braquage… Mon sentiment est donc mitigé concernant ce livre : facile et agréable à lire, intéressant mais pas assez poussé.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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La fille de Deauville

La journaliste et écrivaine retrace le parcours meurtrier, entrer prison et cavale, de Joëlle Aubron, membre d’Action directe dans les années 1980.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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La fille de Deauville

Livre très intéressant sur Joëlle Aubron et la bande d’Action Directe.

Le livre raconte la traque des terroristes du point de vue d’un policier notamment et parallèlement, le livre décrit les actions et le chemin de pensée de la bande et de Joëlle Aubron en particulier.

Cela permet de se plonger dans le passé et de mieux comprendre ce qui animait ces jeunes.

Je trouve que l’auteur a réussi à éviter le parti pris. L’écriture est habile car j’ai été empathique pour les deux principaux protagonistes.

J’ai aimé le livre et le recommande aux lecteurs, notamment à ceux qui aiment que l’histoire soit fondée sur des faits réels.

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La fille de Deauville

De Vanessa Schneider, j’avais beaucoup apprécié le précédent livre, Tu t’appelais Maria Schneider, dans lequel elle expliquait combien le rôle que sa cousine avait tenu dans le célèbre film de Bertolucci, Le dernier tango à Paris, l’avait anéantie. J’avais été particulièrement sensible au regard à la fois intime et sociétal qu’elle posait sur l’histoire de cette femme. C’est ce qui m’a incitée à me plonger dans son nouveau récit consacré cette fois à Joëlle Aubron, l’une des quatre figures historiques du groupe terroriste Action directe.



Ici encore, Vanessa Schneider se tient au plus près de son personnage pour tenter d’en cerner les contours psychologiques et les ressorts qui l’ont poussée à rejoindre ce mouvement. Un engagement qui n’allait pas de soi, dans la mesure où Joëlle Aubron était issue d’une famille bourgeoise de Neuilly-sur-Seine.



Pour ce faire, l’auteure s’est appuyée sur quelques lectures mentionnées en fin d’ouvrage. Quatre ou cinq tout au plus, qui lui ont sans doute fourni la matière nécessaire à l’élaboration de son livre et qui confèrent à celui-ci une assise documentaire fiable. Pour autant, le terme de « roman » inscrit sur la couverture n’a rien de galvaudé, et il apparaît nettement que l’auteure s’est glissée dans les silences pour les combler par l’imagination : les pensées - y compris les plus secrètes -, les doutes, les convictions, les sentiments de Joëlle Aubron habitent le texte. Et pour donner à son récit plus d’épaisseur encore, Vanessa Schneider a appliqué le même traitement à un second personnage de son invention, un policier obnubilé par Action directe dont il pressent très vite la radicalisation et fasciné par la jeune terroriste. Cela lui permet à la fois d’apporter un autre point de vue et d’imprimer un rythme plus nerveux à son texte. Leurs histoires respectives se trouvent ainsi mêlées dans une étonnante trame fondant fiction et réalité.



Le style, fait de phrases courtes, simples, émaillé d’expressions familières et de mots d’argot empruntés à la langue courante, contribue quant à lui à rendre le récit très vivant et donne l’impression au lecteur d’être aux côtés des protagonistes.



Il en ressort un texte d’une grande fluidité se lisant comme un polar. Et s’il ne s’agit en aucun cas d’un ouvrage à vocation historique, il relate néanmoins les principales étapes de l’évolution d’Action directe et restitue l’esprit d’une époque. De ce point de vue, ce roman paru en mars dernier, m'apparaît beaucoup plus instructif que celui de Monica Sabolo, La vie clandestine, sorti pour la rentrée littéraire. Mais, malgré les apparences, là n'était pas son sujet, semble-t-il...



Quoi qu'il en soit, avec ce deuxième roman, la journaliste de presse écrite confirme avec talent son entrée en littérature.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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8 questions
12 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux littéraires , opéra , théâtre , roman , religion , films , télévisionCréer un quiz sur cet auteur

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