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Citations de Véronique Bergen (59)


La société se charge de rogner les ailes des artistes, des déviants, des clochards cosmiques : elle enferme, musèle détruit ceux qui, refusant de courber l'échine, de jouer le jeu, s'engagent dans une sécession radicale.
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"Jesus died for somebody's sins but not mine"

L'homme, pour exister, assumer ses actes, choisir sa vie doit s'affranchir du religieux, se libérer du joug christique, du fardeau d'une loi transcendante qui l'assigne à une culpabilité originelle. La prise en main de sa vie passe par la rébellion contre les dogmes, contre l'image de Jésus Christ mort sur la croix afin de rédimer nos péchés. Le chant du désir a pour condition l'adieu à la figure du Sauveur : l'Homme n'a pas besoin d'un Sauveur qui lui rogne les ailes.
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Véronique Bergen
Désolé pour la longueur de ce texte, écrit dans le cadre de Passa Porta(la maison internationale des littératures de Bruxelles)
AVIS A LA POPULATION
Humains confinés en 2020 l’année du rat
animaux de zoo de cirque de parc d’attraction
de laboratoire d’élevage
piégés dans un confinement perpétuel
assassinés vivants
parmi eux
dans le monde marin
dauphins orques baleines bélugas
morts en captivité
asservis à des fins militaires
parqués dans de minuscules bassins
humains avalés en 2020 dans une tempête
shakespearienne
strangulés par une logique planétaire
Narcos et Thanatos
tandis que
capturé en 2005 par des chasseurs japonais
lors de la boucherie annuelle de Taiji
le dauphin Honey est enfermé
dans le parc aquatique d’Inobusaki
à Choshi City
dies irae jours années siècles de colère
par véronique bergen
dies irae
humains encagés comme Honey
Honey la delphine
perdant en 2017 son compagnon Bee
abandonnée en 2018
le parc aquatique fermant ses portes
elle agonise
durant deux ans
de solitude
soutenue par des associations
récoltant des milliers de signatures
pour son transfert dans un sanctuaire marin
combats pour Honey
en vain
humains confinés disciplinés à coups de drones
fauchés par la pandémie
tour de Babel de dépouilles calcinées
jansénisme du dollar de l’euro du yuan
astres en cendres fichés dans les bouches
rebelles
tandis qu’abandonnée
Honey erre dans un dé à coudre
en rond tournant dans son aquarium
dans son camp de concentration
Inobusaki Marine Park
tombant en faillite en janvier 2018
tsunami Fukushima
symphonie de la radioactivité
la delphine
oubliée par le nouveau propriétaire
qui
dans un parc fantôme
livre à la mort
Honey
des poissons
des reptiles
quarante-six pingouins
à la avisà l population la
humains emportés par Mister Corona
prince du chaos
qui sur la planète sévit
humains hurlant
qu’on ne confine pas les esprits libres les
corps sauvages
clamant le fabliau
des confineurs devenus confinés
tandis que
Honey
un symbole une cause un martyr
belle dans sa bouse de vie spoliée
sacrifiée
affamée
nage en ronds carrés
dans sa solitude
dans un enclos lilliputien
dans une eau sale
la peau brûlée par le soleil
Honey souffrant de troubles de comportement
comme les humains frappés
par la nouvelle peste mondialisée
cotée en bourse
pépite rêvée du biopouvoir
Honey
recluse à vie
splendeur anthracite
intelligence sensibilité meurtries
tragédie d’une femelle cétacé
dont le sort indigne l’opinion
en vain
à la avisà l population la
Honey
ne bougeant plus
attendant ses congénères
languissant après Bee
ivre de déréliction
flottant bout de bois
vivant morte
on veut sa peau
qu’elle crève en eaux troubles
comme on aura la peau des centaines de milliers
d’humains
Honey
mettant fin
le 29 mars 2020
à une vie massacrée
quittant l’enfer en pleine pandémie covid-19
n’en pouvant plus
folle de douleur
morte de désolation
sœur des animaux sauvages assassinés
sur les marchés de Wuhan
Honey
âgée de vingt ans
tirant sa révérence
au pic de la farandole des cadavres
petit bout de chair
ayant tenu deux ans
pour rien
son corps sans souffle
dérivant
à l’orée du printemps
après soixante saisons d’emprisonnement
confinée à vie
à la avisà l population la
quittant un monde qui divague dans l’apocalypse
rejoignant Bee son amour
retrouvant son delphineau orphelin
regagnant la mer qu’elle n’aura connue que cinq
ans
Honey
emportant en sa mort
le chagrin bleu myrtille des cétacés
nageant enfin loin des hommes
électrocutés par les Moires
s’éloignant à jamais
de la folie d’un système malade
pulsé par la viralité
marié à la Faucheuse
tandis que
les sentinelles de l’ombre
préparent
un sursaut
la morsure
d’un autre présent
le visage d’un avenir
qui s’appelle Honey
qui s’appelle révolution.
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Je redescends sous la barre des 40 kg, sous la barre des cent mots. Je laisse à ma fille le soin de faire des provisions langagières, de stocker ses trésors dans des boîtes de conserve, dans le congélateur. Même mon prénom qui pourrit par ses deux « a », je le jette volontiers aux orties. Le seul vocable que je tiendrai en réserve et calerai entre mes joues, c’est « jamais ».
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Mademoiselle, un conseil : n’ayez jamais d’enfant, un mioche ça bousille la vie, c’est une catastrophe, une apocalypse qui s’abat sur vous, un boulet que l’on traîne des décennies. En accordant une liberté totale à ta gamine, à ne pas lui imposer de limites, de bornes, tu risques de la déséquilibrer, d’affoler son angoisse, d’en faire une inadaptée chronique à la société, à l’existence me répétait un amant psychiatre. Ça la regarde si, à cinq ans, ma fille suce mes bijoux, mange ses cheveux, trichotillomanie réactionnelle m’avait dit ce même amant, c’est son affaire si elle dort dans une boîte en carton, parle aux fantômes et dessine sur les murs, sur les armoires, sur son corps. Le jour où elle m’a demandé « maman, c’est mieux de me lancer dans le patinage ou de faire du poney ? », je lui ai balancé « tu fais ce que tu veux, nul n’en a cure. Tu t’adonnes aux claquettes, à l’ocarina sans trous, à l’élevage de limaces, je m’en fous, du moment que TU ME FICHES LA PAIX ».
Personne ne m’a montré comment survivre dans la campagne brabançonne, personne n’a écouté mon calvaire, alors, pas question que je donne à ma fille ce que je n’ai jamais reçu. Un aveu tardif : laisser mon enfant à l’état sauvage n’était même pas un programme, juste une impossibilité de fonctionner autrement. Je retire une certaine fierté de lui avoir enseigné une seule chose par voie de contamination directe : s’alarmer pour un rien, se noyer devant une tasse de Cécémel, douter d’être dans la veille ou le sommeil, la vie ou la mort.
Un conseil, mademoiselle : n’engendrez jamais. Un moutard, ça vous désagrège. Déjà fœtus, il dévore votre oxygène et sa naissance vous signale qu’il vous précipite dans la tombe.
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Qui êtes-vous, mademoiselle ? Que faites-vous sur mon lit où j’attends celui qui n’a jamais voulu se marier avec moi ? Je porte les crimes de ma famille sur mes épaules, c’est pourquoi je suis voûtée. Le prénom de mon père ? Il s’est envolé. Du J initial je suis à peu près sûre. Les mots s’enfuient de chez moi ou bien arrivent tout emmêlés. Quand on atteint mon âge, on s’allège du superflu. Les quatre à cinq dents qui me restent en ont marre de ma bouche. Parquées au même endroit depuis presque un siècle ça les déprime, alors elles se défenestrent. Normalement, les termes précis du style « défenestrent », je les laisse à ma fille qui déteste l’à-peu près dans la vie. Enfant, elle me torturait des heures durant, m’interrogeant sur le sens des mots. Un escabeau, c’est quoi, maman ? Une sorte de bateau à trois mâts et demi je pense. La précision du « demi », c’est ça qui l’épatait. J’avais tenté d’enterrer le flamand mais mon français était nimbé de flou. Les noms des oiseaux, des plantes, les verbes rares, les locutions typiques, les proverbes, le vocabulaire culinaire composaient les cases mortes dans la langue que j’avais choisi d’épouser. Une erreur dans l’emploi d’une préposition et la môme pleurait, agrippée des après-midi entières à un dictionnaire que j’avais volé au bureau à sa demande. Qu’on ait vécu des années dans un appartement dépourvu du Petit Robert, c’est ça qui l’a désaxée à jamais. À la fin de l’école primaire, elle minaudait « maman, aux taxidermistes, aux empailleurs du langage qui le parquent à la morgue, je dois soustraire un maximum de spécimens sauvages, libres, je dois les réanimer, leur redonner vie. Tu comprends ma mission ? ».
Je détestais être mère, elle ne voulait pas une maman mais une encyclopédie. On aurait pu bien s’entendre au lieu de se saccager enfer. Quand j’emploie un mot exact, j’en veux à ma fille de m’avoir contaminée. Passereau, goéland, ibis, vous voyez vraiment une différence ? Pour faire paniquer ma fille à mort, il me suffisait d’accoler n’importe quelle image à un nom. Des guêtres tu dis ? Ça doit être un instrument pour faire le guet. Dans une de tes chansons de variété, le refrain répète « que je sois en liesse » ? Sûrement un nouveau terme pour dire une laisse. Une langue ça bouge très vite tu sais. Chaque nuit, pendant que tu dors, il y a au minimum cinq spécimens qui naissent. Dangereux de dire cela à ta gamine, me disait mon amant criminologue, elle dort déjà avec le Larousse et le Bescherelle dans son lit et dresse des listes de mots dans ses cahiers d’écolière.
Moi, je vois tout en approximatif, le physique des hommes, la résonance des mots, les périodes historiques, les zones géographiques. D’ailleurs, votre visage est vague, mademoiselle? Quand il passe dans mon cerveau, le monde doit perdre son ordre. Seules mes peurs ont une précision pharaonique. « Pharaonique », c’est pas de moi qu’il vient cet adjectif. Mon lot d’épithètes est plutôt étroit. Il n’y a que les écrivains qui s’encombrent de cinq mille mots et traitent de haut les propriétaires moins fortunés de mon genre. Vous être riche de combien de vocables, mademoiselle ? Votre compte en banque lexico-sémantique atteint quel montant ?
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La fenêtre donne sur la guerre qui a décimé mon enfance, la fenêtre donne sur les cris de ma mère. Mes mains empoignent la crémone mais, vidées de leurs forces, elles retombent feuilles mortes. Je dois sauter dans le vide pour rejoindre le jadis. Peut-être suis-je au rez-de-chaussée car des massifs de roses et des sapins maigres me font face. J’ai l’âge de la pluie qui se met à tomber, j’ai cent fois l’âge du pigeon qui débusque des vers de terre entre les dalles de la cour, entre les dalles de ma mémoire. Un pas me coûte une vie. De la table au lit s’étend le désert du Sahara. Le plus têtu, c’est mon pied gauche qui fait mine de se diriger vers la droite puis suspend son vol. Certains de mes membres sont caractériels, surtout à l’approche du soir. Voulez-vous vous distraire, Sarah, prendre un bain d’images télévisuelles ? Comment expliquer à l’aide soignante que je ne veux plus du dehors ? Que plus rien ne filtre du monde, voilà mon souhait, que rien ne contrarie mon grand retrait. Je travaille à faire le vide en moi, à me dépeupler de tout. L’actualité politique, les faits divers, la météo, les livres, les connaissances, le genre humain, tout passe par-dessus le parapet.
Je veux brouter mes pensées en paix, pensées en charpie, mie d’idées à donner aux deux chats qui me rendent visite, mais sont-ce bien des chats ? La vue, la vie me jouent des tours. Sarah, vos chaussettes sont trouées, demandez à votre fille d’en acheter. Non, mademoiselle, c’est mon cerveau qui est troué, un vrai gruyère. S’il vous plaît, laissez-moi me délester du bruit du monde et m’acclimater à mon terrier. Mon seul problème : je ne parviens pas à me détacher de la peur. Une tare familiale, ce talent pour se noyer dans la panique.
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Certains villages devenus des communes abolissent l'argent.
Pour soutenir le front républicain dans la lutte antifasciste, des révolutionnaires affluent du monde entier. Ce sont les brigades internationales.
Parmi ces combattants venant de tous horizons, on trouve... Malraux Orwell Emma Goldman
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Largement invisibilisée dans les grands médias et dans les débats publics, quasiment absente des cours d'histoire et de sciences politiques, l'anarchie, si elle reste une expression courante et usuelle, ne cesse, comme le rappelle très justement le géographe et orientaliste Philippe Pelletier, d'effrayer : "L'anarchisme est la conception politique, philosophique et sociale probablement la plus méconnue, et la plus calomniée au monde.
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La partie de l’humanité qui ne sert pas les intérêts de l’ogre financier est priée de périr. Les inutilisables, les largués du néo-darwinisme social sont privés du droit de vie, conviés à retirer leur non-personne de la surface de la terre avant 2023. De nouveaux programmes d’euthanasie sortent de terre, merci Hitler d’avoir innové avec l’Aktion T4. Toute créature qui renâcle à devenir objet, qui s’insurge devant son statut de marchandise jetable sera désintégrée radioactivité prophylactique.
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Les humains ont castré le temps en le rabattant sur l’espace, en le disciplinant le long d’une ligne irréversible, il paraît qu’un philosophe Bergson l’a dit. Pour nous, les chiens, croire à la forme linéaire de la durée, prier un hurluberlu cloué sur une croix, manger des épinards clin d’œil à Popeye, c’est la crème des H. A., des habitudes ahurissantes contractées par nos cousins éloignés déquadrupédisés.
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N’ayez crainte. Ce n’est pas la vengeance qui m’anime. Loin de moi de vouloir reproduire l’expérience de La Planète des singes, d’inventer une dystopie, une contre-utopie cauchemardesque pour les humains, une néo-planète des chiens. Il y a bien des choses que j’admire chez l’homme, la construction de châteaux, l’invention de la bicyclette à deux guidons, les dragées, les balançoires, les patins à roulettes, la variété des positions sexuelles. D’avoir fréquenté Clarice et ses amants, je parviens à remédier à la pauvreté de la position de la levrette, posture que les humains nous ont empruntée.
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Sur les terres arides, sur les cendres des Indiens décimés, on tourne des westerns épiques, des comédies à l’eau de rose, des drames burlesques. Se glissant dans les cerveaux, les caméras filment des pensées rocheuses, des pensées mustangs qui filent comme des nuages. La loi théâtrale des enchaînements de scènes vole en éclats, la grammaire des gestes et des conflits, le fil rouge de la chronologie sont percutés par le flash-back, le hors-champ et la voix off, le cinéma libère les fauves qui sommeillent, le cinéma ouvre les boîtes crâniennes, descelle les boîtes de Pandore qui déversent un mélange de guimauve et de venin. La cité de la fête et du crime veut des morts-vivants, des vedettes eucharistiques qu’on immole au Minotaure, des bimbos écervelées, des gominés ténébreux, des rebelles dociles qu’on vampirise à petits feux. Le sang passé au noir de l’excès est d’une élégance folle, rien ne sert d’exister si l’on ne joue pas sa vie à la roulette russe, c’est ce que crient HOLLYWOOD, les neuf lettres immenses qui composent le panneau de pacotille juché sur une colline. Les rôles à distribuer sont limités, il arrive que tout cafouille, que le farouche cow-boy se rêve en blonde idiote tandis que les poupées de celluloïd ont l’âme d’Al Capone et la dégaine de chefs de gang. Il arrive que des starlettes déçues, des prétendants au sacre, des acteurs éconduits, des génies méconnus se hissent sur l’une des lettres du panneau et se jettent dans le vide, maudissant la ville des anges, s’écrasant sans bruit sur une terre habituée à recevoir son lot annuel de suicidés.
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Les rêves ne croissent bien que dans les déserts. Sur les montagnes de Los Angeles, une poignée d’immigrants érige la tour de Babel des songes. Au milieu des coyotes et des couleuvres, des hyènes et des charognards, ils lâchent des animaux fabuleux, des images animées qui courent à la vitesse de la lumière. À l’emplacement du village indien de Cahuenga, sur les tribus d’esprits morts, ils fondent l’empire onirique d’Hollywood, baraquements de fortune, campements de zinc et de tôle, tout un décor de carton-pâte. Art de la lumière, le cinéma a besoin de l’aveuglant soleil de la côte Ouest. Pour que naisse l’industrie du rêve, que l’autre monde voie le jour, rien de tel que ce ciel obstinément bleu qui descend sur la terre, ce sable californien qui monte au ciel.
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Je recherche des noyades qui s’enchaînent et se combinent jusqu’au paroxysme. Couler à pic dans des flots de Dom Pérignon ne me suffit pas. Je pose Ulysse sur la moquette et l’ouvre au hasard, je relève mes cheveux en chignon pour me préparer au plongeon. C’est entre les jambes de Molly Bloom que je veux atterrir. Avec mes lèvres, je tourne les dernières pages, mélange ma salive au grand fleuve de mots que lâche Molly Bloom. Je demande l’hospitalité à Joyce. Pour m’allonger entre ses mots, je dois trouver l’endroit où me glisser. Là où le monologue de Molly tourne fou, là où il piétine Dieu, j’ai une chance de m’infiltrer. Après le mot « chien », je tente de passer mon corps en contrebande mais je suis rejetée. Avant de relire la phrase, je l’embrasse en fermant les yeux, déposant un baiser blond sur chaque mot, ça vaudrait mieux qu’il me le mette dedans par derrière comme Mme Mastiansky me racontait que son mari lui faisait faire comme les chiens et de tirer la langue tant qu’elle pouvait. La fabuleuse orgie de mots sans ponctuation m’a avalée. Un tambourinement timide contre la porte d’entrée. Comment expliquer à Milton Greene que Marilyn ne peut s’extraire de la bouche de Molly Bloom qui crache des bans de mots aquatiques ? Comment lui dire que Marilyn est vingt mille lieues sous la ligne des flots écumeux du champagne ? Comment éviter que mon sexe crie « daddy, daddy » alors que mes lèvres sont cadenassées infibulation orthobuccale ?
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La vie n’est qu’une question de portes à franchir. Chacun a la sienne. Dans la loterie complète des arrivées sur terre, certains la trouvent grande ouverte à leur naissance. D’autres sont condamnés à s’embourber dans un dédale de portes dérobées, de passages impraticables.
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Ce n’est pas périphériquement, mais intrinsèquement que les top-modèles véhiculent quelque chose de la femme objet, de l’objet dans leur service de l’Idée
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Actrices fétiches de la mode les top-modèles sont des sphinx muets. Leur hypervisibilité, leur surexposition se paie de leur mutisme dès lors que les interrogations qu’elles soulèvent ne passent plus par le corps de la voix mais par la voix du corps. Les top-modèles peuplent l’espace, où, par leur intermédiaire, c’est la mode qui se tient, espace soumis à la loi de l’image. Elles dévoilent que la mode porte toujours en elle l’antagonisme entre iconodules et iconoclastes et qu’elle l’incline vers de nouvelles courbures
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Dégager en quoi, elle rejoue, déplace, subvertit des schèmes fondateurs, c’est prendre acte des modalités par lesquelles la pensée habite cet espace fashion qu’elle a trop volontiers pourfendu sous l’accusation de superficialité
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