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Critiques de Véronique Biefnot (121)
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La route des coquelicots

Si vous avez l'habitude de traîner sur mon modeste blog, vous vous doutez que je n'ai pu résister à l'équation "Dannemark+coquelicots", agrémentée de la présence de Véronique Biefnot, que j'ai découverte il y a quelques mois. Sitôt sa sortie annoncée, ce roman écrit à 4 mains a filé sur ma liste d'envies. Et lorsque ses auteurs ont signalé qu'ils seraient présents à la Foire du livre, et que leur roman y serait disponible en avant-première, c'est autour de cette dédicace que s'est organisé tout mon programme ce samedi. Entendant mon amour pour Alice, ils m'ont promis que je trouverais ici d'aussi beaux personnages (m'apprenant au passage que c'est en retravaillant Alice qu'ils ont commencé la rédaction de ce dernier roman), et ils ne m'ont pas menti. Je l'ai ouvert le soir même, terminé le lendemain, et je trouve enfin un moment pour vous en parler.



Ce roman, qui aurait dû s'intituler "La ballade d'Olena", nous emmène à la rencontre de cette jeune Ukrainienne de 27 ans, en situation irrégulière dans le nord de la France. Face au manque de moyens, pour survivre, son mari Vassili a trouvé du travail au Portugal, et elle, après avoir fait des ménages, occupe à présent un emploi dans une maison de repos pas tout à fait comme les autres, laissant sa petite fille en Ukraine, sous la garde de sa grand-mère. Sa petite Milena qui lui demande, au téléphone, quand elles pourront se revoir et qui lui dit sa peur d'oublier le visage de son père, absent depuis si longtemps. Sans papiers, sans existence légale, Olena se fait discrète, évite les transports en commun, trouvant auprès des occupants de La Moisson ce qui s'avère être pour elle un foyer. Des liens se tissent, entre soutien, réconfort et souvenirs racontés.



Parmi ces pensionnaires, se trouvent Henriette et Flora. Deux femmes au fort caractère, à la vie très différente, et qui passent leurs journées à s'envoyer des regards assassins, quand elles ne se disputent pas franchement, empêchant leurs voisins de dormir. La rupture de leurs petits-enfants respectifs va les secouer, au point de les lancer sur les routes d'Europe, en compagnie d'Olena et de Lydie, une autre pensionnaire...



Voici le lecteur embarqué dans un road-book (ça se dit?), dans lequel Olena, craignant toujours un contrôle d'identité, emmène trois vénérables vieilles dames au Portugal, après un détour par l'Allemagne. Les souvenirs affluent, les problèmes moteurs également, quelques doutes naissent, mais la motivation reste. Petit à petit, chacune se dévoile, aux autres mais aussi à elle-même.



Durant les premières pages, je n'ai pu m'empêcher d'essayer de deviner qui avait écrit quoi. Mais les deux auteurs n'en font qu'un, et très vite, je me suis laissé emporter. Emporter par la tendresse et la bonne humeur d'Olena. Par la générosité de Lydie. Par les aventures rocambolesques de nos octogénaires en vadrouille. Alors oui, il y a de l'invraisemblance dans ce récit de trois vieilles dames qui décident de parcourir en voiture des milliers de kilomètres (rien que d'imaginer mes grands-mères dans la même situation, le fou-rire n'était pas loin); il y a de l'optimisme et des bons sentiments, diront les esprits chagrins. Mais que cela fait du bien de faire le pari du rose (ou du rouge?) au lieu du gris! C'est aussi bourré de tendresse et de sagesse. De tendresse pour ces personnages, qui restent parfois tellement marqués par leur passé et les difficultés affrontées. Pour ceux qui voient se profiler la fin de leur existence mais qui se disent qu'il n'est jamais trop tard pour vivre, découvrir et aimer. Pour eux qui savent concilier fidélité à leurs convictions, à leur caractère, et efforts accomplis pour aller vers les autres. Et si ce roman est résolument optimiste, il n'empêche aucunement la réflexion sur certains sujets toujours d'actualité, tels que la problématique des sans-papiers à la merci des passeurs ou la solitude des aînés.



"La route des coquelicots" est un roman léger, pétillant et tendre, qui donne envie de savourer chaque moment, quel que soit notre âge, quelle que soit notre vie. Un voyage à la rencontre de personnages auxquels je me suis rapidement attachée, le tout servi par une très jolie plume et émaillé de quelques clins d'oeil que le lecteur s'amusera à repérer ainsi que d'illustrations réalisées par Véronique Biefnot elle-même.

N'hésitez pas à suivre cette route : parsemée de jolies citations, elle vous offrira quelques heures de plaisir, de vie et de sourire, hors du temps.







Ce roman sortira demain, 5 mars.



Sur le site officiel du livre, vous trouverez des extraits (y compris audio, lus par les auteurs), des illustrations, ainsi que des scènes coupés ou modifiées, mais également des extraits et illustrations d'un recueil de poésie que Francis Dannemark et Véronique Biefnot publient également ensemble.
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La route des coquelicots

Olena, une jeune Ukrainienne a traversé les frontières sans papiers pour assurer à sa famille un avenir meilleur. Pour assurer des conditions de vie décentes à sa fille, restée chez sa grand-mère au pays, elle a dû se séparer de son mari parti trouver du travail au Portugal. Après de nombreuses péripéties, elle se retrouve en France où, malgré sa situation, elle est employée à la Moisson, une maison de retraite qui s'occupe particulièrement bien des ses pensionnaires. Mais la peur est toujours là ! La peur d'être contrôlée, d'être renvoyée en Ukraine. Malgré cette peur, malgré cette peine qui l'étreint constamment, Olena sourit.



"L'homme la croise, lui sourit et poursuit son chemin. Olena, soulagée, avale une longue goulée d'air frais. Peut-être cet homme-ci l'a-t-il trouvée jolie... Peut-être son sourire ne cachait-il rien d'autre. Dommage de devoir toujours se méfier mais la rue est un danger et les inconnus sont une menace, alors elle presse le pas, encore."



Olena a trouvé du travail à la Moisson (elle y fait le ménage et s'occupe des pensionnaires) mais pas seulement. Elle y a trouvé un ersatz de famille, un peu de réconfort dans sa vie si douloureuse loin de la sienne, de son mari, de sa fille. Elle y évolue au milieu de patrons bienveillants et de retraités qui l'adorent. Elle y a fait la connaissance de Lydie, la plus âgée, modèle de gentillesse et de sagesse, d'Henriette, femme simple (ancienne mercière) et droite et de Flora qui aurait été une danseuse de talent et qui passe son temps à s'en vanter. Les deux dernières ne cessent de se crêper le chignon, leurs différends étant exacerbé par le fait que Quentin le petit fils d'Henriette, et Stéphanie, la petite fille de Flora sont amoureux et vont finir par se séparer. Voyant leurs petits enfants malheureux, elles vont bâtir le projet commun de les réunir, mais pour cela il faut aller trouver Stéphanie partie au Portugal. Avec l'aide de Lydie qui fournit l'appui financier, et d' Olena la conductrice, elles vont donc mettre le projet à exécution, en faisant un petit détour par l'Allemagne pour qu'Olena puisse aller chercher sa fille dont le transfert a été organisé par un passeur. Leur aventure, un peu folle est suivie de la maison de retraite par Charles et Théo, les deux chevaliers servants qui attendent leur heure.





Dans ce road novel, les trois vieilles dames, sorties de leur zone de confort vont se révéler à elles-mêmes et aux autres. Les fleurs fanées qu'elles étaient à la maison retraite vont s'épanouir à nouveau à l'engrais (sans pesticide) de l'aventure vécue en commun sur la route des coquelicots. Elles vont reprendre vigueur et couleurs. Véronique Biefnot et Francis Dannemark qui ont écrit ce roman à quatre mains, nous offrent une histoire, pleine d'humanité, de tendresse, d'amour et d'espoir. Un roman plein de poésie qui se lit d'une traite. L'exercice périlleux du roman à quatre mains est réussi avec brio tant le style est fluide. Les apports de l'un et de l'autre se fondent parfaitement pour former ce tout si agréable à lire. Un régal.





"Ainsi font les heures, elles tissent des journées, et les journées se rassemblent pour composer des semaines, des années, des vies. Bien que le temps, au bout du compte, soit une illusion, il fait de son mieux pour remplir la mission que nous lui confions et justifier le fait que nous avons inventé montres et chronomètres : il mesure ce que nous ne pouvons pas mesurer, le miracle d'être vivant."




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La route des coquelicots

La Moisson, une maison de retraite à Douai. C'est là qu'Olena a trouvé un travail de veilleuse de nuit, loin de son Ukraine natale où l'attend sa fille, loin aussi de Vassili, son mari parti gagner sa vie au Portugal. Olena est séparée de sa famille, en situation irrégulière, mais elle garde le sourire et prend toujours le temps de bavarder avec les pensionnaires de la Moisson. De Lydie, Flora, Henriette, Charles et Théo, elle ne connaît que les bribes d'une vie passée, faite de joies et de peines, mais ils sont pour elle comme une famille de substitution. Alors quand Quentin, le petit-fils d'Henriette, se désespère d'avoir été quitté par Stéphanie, la petite-fille de Flora, la situation exige la mobilisation de tous. Le projet d'aller au Portugal pour parler à Stéphanie est très vite mis sur pieds. Les deux grand-mères et Lydie convainquent Olena de conduire la voiture, chose facile puisque c'est l'occasion pour elle de retrouver son mari. A l'unanimité, il est décidé de faire un détour jusqu'à la frontière polonaise pour récupérer Milena, la fille d'Olena. Les détails mis au point, le grand voyage peut commencer...





Quand deux auteurs belges se rencontrent, ils nous racontent un conte de fée, une histoire magique où les personnages sont beaux et bons, où les obstacles s'aplanissent, où l'optimisme et la gaieté règnent en maîtres. Alors, il faut se mettre dans ce joyeux état d'esprit avant d'en aborder la lecture et se laisser porter par ce road-trip mené tambour battant par la petite tribu hétéroclite. Et c'est parti pour des milliers de kilomètres avec la sage Lydie, l'intransigeante Henriette, Flora l'ancienne ballerine (selon ses dires) et Olena l'exilée qui cache ses soucis derrière son beau sourire...Au fil du voyage, on s'attache à ses belles personnes qui ne se laissent jamais abattre malgré les épreuves, on rit à leurs aventures parfois rocambolesques, on s'émeut à l'évocation de leurs souvenirs les plus douloureux, on frémit quand une difficulté vient freiner leur bel élan. Mais qu'on se rassure ! Il n'y aura pas d'obstacles infranchissables, de malheurs inattendus. Francis DANNEMARK et Véronique BIEFNOT ont pris le parti de laisser de côté le noir, le gris, pour colorer le monde en rose le temps d'un voyage. La légèreté du ton ne doit cependant pas faire oublier certains sujets plus durs abordés par le roman, comme les conditions de vie des sans-papiers, la solitude des personnes âgées, le sort des juifs pendant la deuxième guerre mondiale...

Une bien belle ballade, une bouffée de bons sentiments, pour une parenthèse enchantée loin des soucis du quotidien. A lire pour s'évader, se faire plaisir, se faire du bien.



Un grand merci aux auteurs, à pascaline et aux éditions du Castor Astral.
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Comme des larmes sous la pluie

Superbe
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La route des coquelicots

Ce roman écrit à quatre mains par Véronique Biefnot et Francis Dannemark est un road-movie qui rappelle plus, par l'âge des protagonistes, la virée en Toscane des trois sexuagénaires des Vieux Fourneaux que la folle balade de Thelma et Louise dans un film resté culte.



Henriette, Flora et Lydie sont pensionnaires à La Moisson, une maison de retraite, où les anciens sont traités avec beaucoup de bienveillance. Cela n'empêche pas les agacements et les chicanes qui naissent toujours au sein des groupes. Henriette, ancienne mercière belge, bourrue au coeur tendre ne peut pas supporter la fantasque Flora, qui réinvente son passé et se donne toujours le rôle de la star. Une pincée de Roméo et Juliette pimente leurs querelles : Quentin (petit-fils de la première, Roméo donc ) et Stéphanie (petite-fille de la deuxième, Juliette bien évidemment) s'aiment d'un amour tendre qui contrarie les deux mamies. Lydie, la bonne fée, devenue épicière un peu par hasard, est celle qui arrondit les angles, console, conseille et agrémente la conversation des vers toujours bien choisis. Ces trois dames sont veuves et ne voient que très peu leur famille, une situation devenue banale dans notre société, même si elle peut nous interroger sur le lien intergénérationnel.



Le décor est campé, les deux auteurs ne vont pas laisser leurs trois personnages, confortablement installés dans une routine tristounette. A la maison de retraite, il y a Olena, jeune Ukrainienne de 27 ans, en situation irrégulière. Elle s'occupe avec beaucoup de sollicitude des pensionnaires et cache derrière son sourire ses souffrances : sa fille Milena restée au pays près de sa mère et Vassili, son mari, ouvrier au Portugal. Les deux auteurs ont choisi de changer de typographie selon que l'histoire est vue par les anciens ou par Olena. L'usage de l'italique pour cette dernière montre bien le caractère précaire de son quotidien, l'aspect bancal de sa vie, étrangère sans papier, épouse sans son époux et sa fille, aussi seule finalement que les trois veuves.



Coup de théâtre, Stéphanie part travailler au Portugal et laisse en France un Quentin inconsolable ! Une mission pour nos "super" mamies : se rendre au Portugal pour raisonner la petite-fille de Flora ! Il leur faut un chauffeur : ce sera Olena et la contrepartie imposée par Lydie pour que celle-ci leur rende service est un "détour" à la frontière polonaise pour récupérer Milena qui va entrer clandestinement en France.



Débute alors "l'Odyssée" des mémés qui, chemin faisant, retrouvent envie de vivre, curiositéet humanité ! Je ne vous dévoile pas plus de ce road-movie sympathique...



Mon avis sur ce roman est en demi-teintes, les personnages esquissés ne manquent pas d'intérêt mais les nuances, les aspérités, qui leur donneraient une vraie identité ne sont pas suffisamment présentes. Les villes traversées se résument très souvent à un lieu ou un objet emblématique : Cambray et ses bêtises par exemple. L'Histoire et en particulier le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale est rappelée au travers du passé de Flora mais sans l'intensité que j'aurais souhaitée.



Au final, une lecture agréable mais très rapide et un parti-pris d'optimisme qui donne parfois à ce roman des allures de conte de fée.



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Là où la lumière se pose

Avec le dernier volet de sa trilogie sur le personnage de Naëlle, Véronique Biefnot boucle la boucle, libère son personnage de ses démons. Thriller en forme de quête familiale, "là où la lumière se pose" est un thriller efficace, avec un final prenant, assez classique mais bien mené. Il règne sur ce roman le côté sombre des contes de fées où des enfants s'égarent en forêt. Ne manque que la lumière.
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Comme des larmes sous la pluie

Belle découverte que celle de cet auteure belge. On s'attache vite aux personnages, Simon, mais surtout Naëlle.. Et la construction de cette histoire, avec cette voix enfantine troublante qui ponctue l'histoire et dont on devine, petit à petit, qu'elle a un lien avec l'histoire qui se passe ici et maintenant, entre Simon et Naêlle. Je vais m'empresser de lire le suivant car on a envie de savoir ce qu'il advient de ces 2 personnages
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Les murmures de la terre

Naëlle est une jeune femme perturbée. Amnésique, ses nuits sont perturbées par les cauchemars. Elle ne peut vivre pleinement son amour avec Simon, un écrivain à succès qui l'a prise sous son aile et qui fait son possible pour lui faire reprendre goût à la vie. Après de multiples séjour en asile psychiatrique, Simon en accord avec les médecins, propose à Naëlle de partir seule en Bolivie, pour un trekking méditatif en espérant que ce séjour, par l'introspection et la magie des paysages, l'aide à recouvrer la mémoire.







Naëlle quitte donc la Belgique, mais le voyage organisé, ne répond pas à ses attentes, la méditation de pacotille proposée la laisse froide, elle reste à l'écart du groupe, surveillée du coin de l'oeil par Manko, un guide indien loin d'être insensible à son charme et à sa personnalité. Les seuls moments où elle se sent bien, sont les moments de marche dans le désert salé, seule avec ses pensées. A la fin du séjour, alors qu'ils ont trois jours de quartier libre, Naëlle part à l 'aventure et est victime d'un accident . Elle est recueillie et soignée par des indiens. Va alors commencer pour elle une aventure qui va la plonger dans la forêt amazonienne, lui faire vivre des expériences chamaniques. Elle va partir à la recherche de son histoire, des ses blessures au travers de périodes de transe.





"Il lui semblait que la chanson du vent, coursant les nuages, avait aboli le temps, absorbé le superflu, ne restait que l'essentiel : être là... tenter d'être là. Ce qu'elle voulait c'était rejoindre les autres dans la vrai vie, ne plus fuir le réel et arriver à faire comme eux."





Pour les organisateurs du trekking, Naëlle a disparu. Ils préviennent Simon de la disparition de son amie. L'écrivain prend le premier vol et guidé par Manko, lui aussi très motivé pour retrouver la jeune femme dont il est tombé amoureux, ils vont partir à la recherche de la jeune femme.





Dans Les murmures de la terre nous assistons à la quête d'une femme. Naëlle part à la recherche d'elle même. A la recherche d'un passé oublié mais qui la hante. Elle part à la recherche de ses traumatismes d'enfance pour se réapproprier sa personnalité, son corps mis de côté, pour enfin vivre sa vie de femme. Elle va le faire en communion avec la nature, en se plongeant dans les pratiques d'un peuple millénaire qui lui, n'a pas oublié que l'homme est un chaînon de cette nature, qu'il est relié à elle, connecté à tous ses éléments. Une nature qui leur donne ce qu'il leur faut pour vivre, pour se soigner. Une nature en danger, menacée par la course au profit des sociétés dites civilisées.





Les murmures de la terre est un roman passionnant, dépaysant. Un roman porté par un style précis et plein de poésie. Un style très sensuel qui m'a happé, me plongeant dans cette nature, tour à tour désertique et luxuriante, je la voyais, tant elle est décrite avec précision, je la sentais, j'entendais les sons qui l'animaient, j'avais l'impression de presque pouvoir la toucher physiquement, d'en ressentir l'aridité ou l'humidité. Le lecteur vit les expériences chamaniques de Naëlle, comme s'il y était, à la fois de manière extérieure ( le son lancinant des tambours et des chants) et intérieure (les visions de Naëlle et les émotions qu'elles provoquent). Ce livre est le deuxième tome d'une trilogie mais peut très bien se lire indépendamment, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait puisque je l'ai commencé alors que je l'ignorais. Tome 1 Comme des larmes sous la pluie Tome 2 Les murmures de la terre Tome 3 Là où la lumière se pose. Deux autres tomes que je lirai rapidement tant j'ai pris de plaisir à cette lecture.
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Comme des larmes sous la pluie

La belle et envoûtante Naëlle attire tous les regards. Mais elle, perdue dans un livre, reste imperméable à toutes les tentatives d'approche.

L'écrivain Simon Bersic, tombé sous le charme de cette « inconnue du métro » arrivera-t-il à percer la carapace de mystère et de tristesse de Naëlle?

Le roman est composé de chapitres très courts donnant tour à tour un éclairage sur chacun des personnages et portant le nom de l'un d'eux: Naëlle, Simon, Céline. Entre ceux-ci, une voix-off s'adresse au lecteur en « je », la police de caractères est différente, les premières lignes sont en gras. Qui est ce personnage qui nous livre petit à petit une histoire abominable? Fait-il partie du présent ou du passé?

J'ai beaucoup aimé une partie du roman, mais une autre ne m'a pas paru crédible: celle où interviennent les explications de la psychothérapeute et les recours au chamanisme. Dommage.
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Comme des larmes sous la pluie

Un roman aux thématiques assez dure - inceste, séquestration et violence - mais qui tient en haleine. Ce n'est pas un chef d’œuvre mais ça se laisse lire.
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Les murmures de la terre

Comédienne, peintre et metteur en scène, Véronique Biefnot, chargée de solides diplômes a connu toutes les planches de nos théâtres belges et s’y est distinguée avec grand brio. La brûlante jeune femme manie non seulement le pinceau mais surtout la plume, et ce avec Passion. Elle s’intitule - un peu de dérision fait du bien - la reine du thriller amoureux. En la suivant dans son énigmatique trilogie on ne peut que succomber sous l’inventivité de l’écriture et l’attrait d’une escapade réaliste dans les mondes intérieurs pour recouvrer une dignité volée.



D’une part l’auteur nous plonge dans les scènes de vie du monde réel d’une ville européenne moderne où se tissent des liens sociaux tout à fait ordinaires entre amis, ponctués de dialogues des plus communs. Mais de l’autre, elle sonde à travers des voix plurielles de mystérieux fantasmes et ose mettre en lumière l’horreur de faits divers qui ont secoué la Belgique récente, mettant à vif avec précision nos pires hantises. Mais la magie de l’écriture fait naître de ce cloaque des vols de papillons glorieusement libres : ouf ! Trois livres qui célèbrent des métamorphoses successives qui naissent en spirales à moins que l’on ne parle carrément de rédemptions.



Dans « Comme des larmes sous la pluie », il y a cet écrivain, Simon Bersic qui se remet difficilement de la perte de sa femme et qui du fond de l’abîme de tristesse où il se noie se métamorphosera en ange gardien par la rencontre d’une âme fracassée par l’expérience d’une jeunesse abominable. Tout l’art de Véronique Biefnot est de promener le lecteur dans la géographie mystérieuse des secrets, nous faire entendre une voix enfantine lourde de symbolique, nous égarer dans les méandres de la reconstruction d’une personnalité, sans aucun jugement, comme Simenon. Mais avec une réelle passion pour la vie.



L’envoûtement continue avec « Les murmures de la terre » où le rêve amoureux de Simon se déleste de tout égoïsme : le souci de l’autre passe en premier. Il laisse ne effet sa compagne Naëlle assaillie par les cauchemars et le mal de vivre, effectuer un voyage initiatique en Bolivie. L’art de la narratrice nous emmène dans l’exploration du monde amérindien de sa sagesse et de ses sortilèges. Le souffle romanesque s’y déploie dans toute sa puissance, évoquant la forêt amazonienne, les cultures ancestrales chatoyantes et les forces spirituelles de la nature, conjurant au passage pour Naëlle le déni de sa sexualité. Comme dans tout bon roman, on est happé dès la première ligne, et lorsqu’on le lâche à la sortie du chaos, on est sous la sensation d’avoir ajouté du vécu exceptionnel à notre vécu quotidien. Et comme Simon on s’aperçoit que « confrontés à ce qui les dépasse, les hommes ne peuvent décidément que diviniser ou détruire.» S’agirait-il de la féminité?



Le dernier volet, « Là où la lumière se pose » nous laisse toujours aussi ému devant l’amour inconditionnel de Simon et son approche bienveillante du monde. Cette fois, toujours sur le mode de la liberté et de la quête existentielle, le défi de Naëlle est de l’ordre de l’exploit physique dans lequel elle entraîne son compagnon de fortune. Plongée dans les replis de la terre pour arracher un art de vivre qui conjurera la mort. Plongée dans l’univers tout aussi asphyxiant des sectes pour retrouver une sœur dont elle a été séparée à l’âge de huit ans. La question de l’identité sexuelle de Naëlle et sa force de caractère rendent la lecture haletante. Est-elle Une ou plusieurs ? L’un ou l’autre ? L’une et l’autre ? Qu’en est-il de notre propre approche ? Dès le premier roman l’écriture a des allures de mosaïque étourdissante et on se demande souvent quelle voix emprunter… . Toujours dans sa réflexion sur la famille et les liens du sang, Véronique Biefnot aborde aussi la relation père /fils orphelin de mère, une problématique exploitée avec finesse par la romancière qui souligne à nouveau le danger des addictions psychologiques vénéneuses et celui la fascination pour les gourous de toute espèce.

La force d’une trilogie est tout l’art est d’éviter les redites et permettre tout de même de pouvoir lire chaque livre isolément. Véronique Biefnot maîtrise cet art car le renouveau et l’amplification dramatique sont chaque fois au rendez-vous.

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Comme des larmes sous la pluie

Comédienne, peintre et metteur en scène, Véronique Biefnot, chargée de solides diplômes a connu toutes les planches de nos théâtres belges et s’y est distinguée avec grand brio. La brûlante jeune femme manie non seulement le pinceau mais surtout la plume, et ce avec Passion. Elle s’intitule - un peu de dérision fait du bien - la reine du thriller amoureux. En la suivant dans son énigmatique trilogie on ne peut que succomber sous l’inventivité de l’écriture et l’attrait d’une escapade réaliste dans les mondes intérieurs pour recouvrer une dignité volée.



D’une part l’auteur nous plonge dans les scènes de vie du monde réel d’une ville européenne moderne où se tissent des liens sociaux tout à fait ordinaires entre amis, ponctués de dialogues des plus communs. Mais de l’autre, elle sonde à travers des voix plurielles de mystérieux fantasmes et ose mettre en lumière l’horreur de faits divers qui ont secoué la Belgique récente, mettant à vif avec précision nos pires hantises. Mais la magie de l’écriture fait naître de ce cloaque des vols de papillons glorieusement libres : ouf ! Trois livres qui célèbrent des métamorphoses successives qui naissent en spirales à moins que l’on ne parle carrément de rédemptions.



Dans « Comme des larmes sous la pluie », il y a cet écrivain, Simon Bersic qui se remet difficilement de la perte de sa femme et qui du fond de l’abîme de tristesse où il se noie se métamorphosera en ange gardien par la rencontre d’une âme fracassée par l’expérience d’une jeunesse abominable. Tout l’art de Véronique Biefnot est de promener le lecteur dans la géographie mystérieuse des secrets, nous faire entendre une voix enfantine lourde de symbolique, nous égarer dans les méandres de la reconstruction d’une personnalité, sans aucun jugement, comme Simenon. Mais avec une réelle passion pour la vie.



L’envoûtement continue avec « Les murmures de la terre » où le rêve amoureux de Simon se déleste de tout égoïsme : le souci de l’autre passe en premier. Il laisse ne effet sa compagne Naëlle assaillie par les cauchemars et le mal de vivre, effectuer un voyage initiatique en Bolivie. L’art de la narratrice nous emmène dans l’exploration du monde amérindien, de sa sagesse et de ses sortilèges. Le souffle romanesque s’y déploie dans toute sa puissance, évoquant la forêt amazonienne, les cultures ancestrales chatoyantes et les forces spirituelles de la nature, conjurant au passage pour Naëlle le déni de sa sexualité. Comme dans tout bon roman, on est happé dès la première ligne, et lorsqu’on le lâche à la sortie du chaos, on est sous la sensation d’avoir ajouté du vécu exceptionnel à notre vécu quotidien. Et comme Simon, on s’aperçoit que « confrontés à ce qui les dépasse, les hommes ne peuvent décidément que diviniser ou détruire.» S’agirait-il de la féminité?



Le dernier volet, « Là où la lumière se pose » nous laisse toujours aussi émus devant l’amour inconditionnel de Simon et son approche bienveillante du monde. Cette fois, toujours sur le mode de la liberté et de la quête existentielle, le défi de Naëlle est de l’ordre de l’exploit physique dans lequel elle entraîne son compagnon de fortune. Plongée dans les replis de la terre pour arracher un art de vivre qui conjurera la mort. Plongée dans l’univers tout aussi asphyxiant des sectes pour retrouver une sœur dont elle a été séparée à l’âge de huit ans. La question de l’identité sexuelle de Naëlle et sa force de caractère rendent la lecture haletante. Est-elle Une ou plusieurs ? L’un ou l’autre ? L’une et l’autre ? Qu’en est-il de notre propre approche ? Dès le premier roman l’écriture a des allures de mosaïque étourdissante et on se demande souvent quelle voie, quelle voix emprunter… . Toujours dans sa réflexion sur la famille et les liens du sang, Véronique Biefnot aborde aussi la relation père /fils orphelin de mère, une problématique exploitée avec finesse par la romancière qui souligne à nouveau le danger des addictions psychologiques vénéneuses et celui la fascination pour les gourous de toute espèce.



La force d’une trilogie est tout l’art est d’éviter les redites et permettre tout de même de pouvoir lire chaque livre isolément. Véronique Biefnot maîtrise cet art car le renouveau et l’amplification dramatique sont chaque fois au rendez-vous.






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Les murmures de la terre

Second volet de la trilogie de l'auteure belge, et dernière occasion pour moi de retrouver Simon et Naëlle. Rappelons-le, les 3 tomes peuvent être lus séparément (ce qui fut mon cas), même si avec le recul, je trouve cela dommage.



Ce tome se veut réellement comme étant la charnière entre les deux autres. C'est ici que beaucoup de choses se jouent pour le couple arrivé à un tournant de son histoire.



Assaillie par les doutes de l'héroïne, j'ai eu du mal à me plonger dans les premières pages du bouquin. En effet, son style différent fut pour moi surprenant, j'ai eu besoin d'un temps d'acclimatation (comme nos personnages en Bolivie ? ).



Naëlle doute, plus fragile que jamais parce que seule (ou presque) face à elle-même. L'occasion pour elle de se (re)découvrir "femme", d'explorer d'autres voies d'elles-mêmes.



Simon quant à lui plus épris que jamais, à la recherche de celle qu'il aime, planté lui aussi face à sa propre personne dans une autre mesure.



Ainsi séparés, les deux amants livrés à eux-mêmes vont, sur fond de Bolivie sauvage et mystérieuse, devoir se poser, se chercher, s'apprivoiser.



La plume est différente, mais devient prenante au fil des pages. Comme une faculté de faire planer les mystères chamaniques et la sensation d'oppression due aux multiples facettes du décor. Ce tome c'est celui de l'étouffement et du grand tournant. C'est celui où chacun composera avec ce qu'il a découvert dans le premier opus pour pouvoir plonger dans le troisième. Le pari était assez fou d'expédier les personnages en Bolivie. Fou, osé, risqué aussi, et pourtant pas mal réussi. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce bouquin, et en profite pour remercier Véronique Biefnot de me l'avoir si gentillement offert.



Une jolie charnière entre deux tomes de toute beauté qui sort des sentiers battus et qui nous emmène nous aussi là où l'on ne pensait pas aller.
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Comme des larmes sous la pluie

Au-delà du désir de lire cette auteure (à cause du cross-over entre son dernier roman et "Aux anges" de Francis Dannemark), le résumé me tentait beaucoup, par sa promesse de nous emmener dans la vie d'un écrivain et, le supposais-je, dans les coulisses de son oeuvre. Je l'avoue, je suis curieuse et j'adore les articles et interviews qui nous font passer de l'autre côté, dans le bureau d'un auteur, pour regarder par-dessus son épaule quand il cherche l'inspiration, fait des recherches, élabore son intrigue. Certes, ce n'est pas le sujet principal ici, mais ça promettait d'apporter un petit plus.



J'ai découvert une très jolie plume et, s'agissant d'un premier roman, un talent prometteur. J'étais loin d'imaginer dans quoi je mettais les pieds, ce qui m'a d'ailleurs surprise pendant tout un moment. Le roman est à plusieurs voix, celles de Simon, de Naëlle, de Céline (trait d'union entre les deux), et d'un enfant qui nous laisse deviner une vie bouleversée et bouleversante. Ici, le bien côtoie le mal, l'équilibre et le bonheur familial contrebalancent la maltraitance, la lumière empêche de tomber dans le noir absolu, et l'alternance des personnages donne du rythme à la lecture. Les pages se tournent, on a envie d'en savoir plus. Certes, il y a quelques maladresses (je pense à la rencontre entre Simon et la psychothérapeute, que j'aurais préféré lire davantage comme un dialogue, mais qui m'a plutôt fait l'effet d'un exposé). Certes, on ne peut s'empêcher d'y trouver du déjà vu ou du déjà lu, une inspiration tirée d'une certaine actualité. Certes, on se dit à un certain moment que tel rebondissement est de trop, qu'il apporte une thématique dont on se serait bien passé. On trouvera peut-être également que la vie de Céline est trop rose-paillettes, amour et bonheur, mais dans le fond, ça fait du bien.



J'ai personnellement beaucoup apprécié l'ancrage belge très fort de ce roman. Dès les premières pages, apprendre que Naëlle travaille au Chien Vert m'a mis un sourire jusqu'aux oreilles (et je ne vous parle même pas de la description du magasin et de ses rouleaux de tissus). Les références au bois de la Cambre, au Borinage, aux hauts-pays donnent une réalité qui constitue pour moi un vrai plus.



Bref, malgré ses limites, ce roman m'a fait passer un bon moment et je me réjouis de retrouver ses personnages ainsi que la belle écriture de Véronique Biefnot. Pour moi, un bon premier roman, prometteur malgré ses faiblesses et qui appelle donc confirmation.
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Comme des larmes sous la pluie

J'ai découvert tout d'abord les deux personnages principaux qui tomberont amoureux l'un de l'autre dès leur première rencontre sans s'être dit un seul mot. Simon est veuf, père d'un adolescent, auteur à succès en manque d'inspiration et surtout inconsolable depuis la mort de sa femme. Naelle, jeune femme mystérieuse et solitaire, travaille dans un magasin de tissus. Elle semble blessée profondément par la vie sans que l'on en connaisse la cause au départ. On apprend à les connaître l'un et l'autre, chapitre par chapitre et l'on sent bien au fil des pages que leur rencontre semble inévitable.



Le roman pourrait semblé assez à l'eau de rose et pourtant l'auteur l'évite assez bien. D'autant plus qu'à chaque fin de chapitre apparaissent quelques lignes, sortant totalement du contexte, qui semble même casser l'ambiance, comme une petite voix angoissée.



Ces petites lignes, de plus en plus nombreuses et de plus en plus importantes nous transportent alors dans un autre univers, bien plus sombre et sordide, qui expliqueront bien des choses sur le passé de Naelle.



Le roman devient alors deux histoires, l'une d'amour et l'autre plutôt thriller qui vont se rejoindre et prendre un nouveau tournant. Pour la première bien que pas trop convaincue j'ai tout de même suivi le déroulement sans trop rechigner. Quant à la deuxième, le suspens est très bien amené et le côté sombre ne tombe pas dans le voyeurisme.



Les personnages sont assez intéressants mais je les ai trouvé tout de même un peu trop poussé dans leur personnalité, peut-être un peu trop dans la caricature, notamment Céline, personnage secondaire, amie de Simon qui semble avoir fondé une famille à l'image d'une pub Ricorée. Ceci dit les passages où il en est question apporte un peu de douceur à l'histoire.
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Là où la lumière se pose

Merci à Masse Critique et aux Editions Héloïse d’Ormesson pour l’envoi de ce roman.



Ayant découvert que ce livre était le dernier d’une trilogie, je me suis empressée de commander les deux précédents en édition de Poche. Le premier, « Comme des larmes sous la pluie », ne m’a pas vraiment séduite même si l’histoire était intéressante. La raison en est liée, je pense, aux personnages un peu stéréotypés et à l’écriture parfois « surfaite » de l’auteure. Quant au deuxième volet …. Je dois avouer qu’il met très vite tombé des mains tant la lecture m’a ennuyée.



C’est donc avec quelque appréhension que je me suis lancée dans « Là où la lumière se pose »



L’héroïne, Naëlle, est une jeune femme qui tente de se reconstruire ou plutôt de se construire avec l’aide de Simon, son compagnon. Elle a connu une enfance traumatisée, une adolescence désastreuse et pour « couronner le tout », elle est hermaphrodite !



Voilà un reproche que je fais à l’auteure : à l’accumulation des problèmes vécus par la protagoniste s’ajoutent les thèmes du chamanisme et d’une secte dépravée dans laquelle elle retrouve la sœur dont elle a été séparée à l’âge de 8 ans …sans oublier le chat, Nicolas, doué de pouvoirs « humains » … et « last but not least » les révélations et les événements des quelques dernières pages …. C’est tellement « too much » que le roman perd en vraisemblance. Par contre, dans ce troisième opus, le style a gagné en fluidité.



Le récit est divisé en chapitres courts qui se focalisent sur l’un ou l’autre des personnages et laisse de temps en temps la place à des extraits un peu énigmatiques au début. Ce roman peut se lire indépendamment des deux premiers tomes car les événements passés sont résumés dans certains passages.



Ai-je aimé ce livre ? Non ! Les personnages m’ont laissée indifférente, l’histoire ne m’a pas captivée, certains passages m’ont fait soupirer d’ennui …. Bref un roman – ou peut-être une auteure - qui n’est vraiment pas pour moi …





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Là où la lumière se pose

Pour qui n'a pas lu les deux précédents tomes "Comme des larmes sous la pluie" et " Les Murmures de la terre", le troisième roman de Véronique Biefnot "Là où la lumière se pose" est parfaitement compréhensible. Ce troisième volet est suffisamment riche en rappels de l'histoire pour permettre au lecteur non averti d'en saisir toutes les nuances. Au confins de plusieurs genres (le roman d'aventure et le thriller, principalement), ce livre aéré (courts paragraphes et voix multiples) et construit se lit très facilement.



Nathanaëlle, une jeune femme au passé traumatique se prend de passion pour la spéléologie. Cette activité qui favorise le repli sur soi lui permet de replonger dans les souvenirs de son enfance. Elle vit pourtant heureuse avec Simon et commence à apprivoiser son beau-fils, Lucas, un passionné d'histoire médiévale. Elle parvient aussi à dompter les différentes personnalités qui sont en elle (hermaphrodite, elle a été opéré dans sa jeunesse). Mais le désir de retrouver sa soeur, qui partage avec elle cette terrible filiation (elles sont les filles de leur grand-père et ont grandi dans une cave auprès de leur mère séquestrée) est plus fort que tout… et la met dans de beaux draps. Elle se retrouve finalement prisonnière d'une étrange communauté dans les Ardennes qui semblent obéir à de curieuses règles...



Il y a des livres pour tous les lecteurs et je n'étais malheureusement pas de ceux qui convenaient à celui-ci. La complexité de l'histoire a eu raison de moi: cette affaire Fritzl romancée (l'inceste), doublée d'un problème identitaire (l'hermaphrodisme), ponctuée d'escapades exotiques (la Bolivie, les camps médiévaux puis les Ardennes), parsemée d'invraisemblances (un chat peut-il vraiment grignoter les liens de sa maîtresse emprisonnée? Les spéléologues professionnels font-ils des sorties en cas de crue?) m'a perdue, voire agacée. Et puisque Nathanaëlle se pose la question dans le livre "Qui pouvait être assez naïf pour gober ce fatras d'inepties?", ne suis-je pas en droit de me demander si ce n'est pas trop pour un seul roman?



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Comme des larmes sous la pluie

Après avoir savouré « Là où la lumière se pose », je suis donc revenue aux origines de l’histoire qui unit Simon et Naëlle.



Ce bouquin est une plongée au cœur de ce qu’il y a de plus noir chez l’être humain mais aussi une plongée au cœur de ce qu’il y a de meilleur. Le bien côtoie constamment le mal comme pour le contrebalancer, comme pour permettre aux personnages de ne pas étouffer dans ce qui les englue et les absorbe.



L’auteure découpe intelligemment sont texte afin de lui donner le rythme soutenu d’un très bon « page turner ». Sa plume laisse passer tout un éventail d’émotions. Le tout tiens en haleine et surprend tant par la qualité que par les révélations qui sont faites dans le récit, le tout forme un récit écrit avec le cœur et les tripes, un récit écrit par une passionnée, et cela se sent.



J’avoue avoir « fauté » et lu en premier le tome 3. Pourquoi ? Parce que c’est ce troisième opus qui m’a fait découvrir la plume de Véronique, poussée par l’envie de retrouver pour quelques lignes Emiliana et les autres personnages du si beau « Aux anges », et poussée par la curiosité de voir comment s’orchestrait ce « cross over » (pour rappel : la complicité qui unit Véronique Biefnot et Francis Danemark les a amené jusqu’à envoyer leurs personnages respectifs se ballader dans les lignes de l’autre). Pour une fois, ma curiosité fut récompensée par la découverte d’un autre talent belge. Si je reparle de « Là où la lumière se pose » (car c’est son nom), c’est tout simplement pour signaler que bien que constituant une trilogie, ils peuvent se lire aisément « séparément », l’histoire n’en souffre pas.



Merci à Véronique de m’avoir si gentiment offert ses deux premiers bouquins lors de notre rencontre. Merci de m’avoir réembarquée au début de cette histoire atypique qu’elle celle de Naëlle et Simon. Un très bon / beau moment de lecture en perspective pour celui qui voudrait partir à l’assaut de la série !
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Là où la lumière se pose

Troisième roman d'une trilogie qui commence avec « Comme des larmes sous la pluie », se poursuit avec « Les murmures de la terre » et finit avec « Là où la lumière se pose ».

Et le fait est que j’ai beaucoup moins aimé cette troisième partie. Certes, on retrouve Naëlle et Simon avec plaisir, certes ce livre se lit facilement, l’écriture est simple, les chapitres sont courts, mais l’histoire est décousue tout en étant cousue de fil blanc ! Il y a trop d’invraisemblances. Les coïncidences qui permettent à l’auteur et donc à ses personnages principaux de dénouer les fils de l’intrigue (si tant est qu’il y en ait une) et de faire avancer l’histoire sont énormes et ne sont pas crédibles (notamment celle où Simon seul dans sa chambre d’hôtel comprend que Naëlle est en danger grâce au rêve qu’il vient de faire et un reportage sur la spéléologie qui passe par miracle à la télé cette nuit-là). Et puis l’histoire piétine, les retrouvailles tant attendues entre Naëlle et sa sœur tardent à venir, il faut attendre plus de la moitié du livre ! Les chapitres consacrés au fils de Simon, Lucas et ses aventures médiévales sont sympathiques mais on se demande ce qu’elles viennent faire dans l’histoire (mais peut-être quelque chose m’a-t-il échappé). Les passages de spéléologie sont longs comme la pluie !

Et ces pages qui entrecoupent le récit (structure que j’avais pourtant aimé dans le premier tome), extraits des contes de Grimm, Le Petit Poucet notamment, mélangés aux pensées d’une enfant qu’on comprend prisonnière, avec ces phrases en roman et en italique, qu’il faut rassembler pour les comprendre, quel embrouillamini ! Sans parler du chat Nicolas, de ses pouvoirs et de sa relation spéciale avec Naëlle qui m’ont juste exaspérée.

Quant à son double « Nathan », celui qui se réveille lorsqu’elle est en danger et qu’elle doit puiser force et énergie pour s’en sortir, c’est assez bien vu et intéressant mais pas assez abouti.

Le thème des sectes qui est pourtant une accroche de la 4e de couverture est survolé, sans grand intérêt, on n’y apprend rien, c’est juste un ressort dramatique parmi d’autres.

Enfin, le problème avec ces livres reliés entre eux mais qu’on peut lire indépendamment c’est que tout est rappelé et réexpliqué pour les néophytes, certes brièvement, mais cela est gênant et surtout rébarbatif quand on a lu les deux autres. Cette impression de redite m’a gênée dans ma lecture.

Bref, ce livre, malgré son intérêt, manque de fluidité, de profondeur et de fil narratif. Une impression mitigée pour ma part.



Merci à Babelio et aux Éditions Héloïse D'Ormesson pour cette lecture.



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Comme des larmes sous la pluie

Cinq étoiles pour certains, une pour d’autres, le moins que l’on puisse dire c’est que les avis sur ce roman sont partagés.

Personnellement, je me suis sentie mal à l’aise dans cette énième histoire d’inceste et de séquestration.

Une histoire tirée par les cheveux, des personnages sans envergure des dialogues d’une platitude frisant l’indigence…

Ayant choisi ce roman complètement au hasard, je n’en attendais rien et je n’en ai rien eu !

Et voilà, j’ai craché mon venin… et je n’aime pas ça !





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