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Citations de Vincent Hein (36)


On ne pouvait se soustraire aux merveilleux chants des oiseaux. Tout un monde sauvage, joyeux et vibrant, qui se moquait bien de la folie des hommes et du désespoir inhérent à leurs vies encombrées d'ambitions insensées et de préjugés néfastes.
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Rien n'était plus puéril qu'une guerre.
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La beauté des Thaïlandaises séduisait la plupart des Occidentaux. Mais ils ne les prenaient jamais pour épouses et répétaient à qui voulait l'entendre une légende selon laquelle ces belles jeunes filles n'avaient en tête que de plumer leurs conquêtes. Ils se trompaient en tout. Sans même parler d'argent, ces jeunes filles intelligentes savaient qu'il était préférable d'avoir plusieurs amants. Le modèle judéo-chrétien n'avait pas corrompu la société siamoise. Les dieux ici n'avaient pas été cloués sur la croix. On préférait les voir danser, rire et bander, entourés de joyeuses concubines avec de gros seins. Il n'y avait que les Occidentaux, et leur terrible assurance de ce qu'ils ne sont pas, pour imaginer qu'un mariage, ou tout du moins une vie de couple officiellement établie, représentait pour ces femmes un avenir acceptable.
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La démocratie américaine ne fonctionnait plus que sur le cours du dollar et l'opinion publique, qu'il fallait savoir contrôler. Jim l'avait compris lui aussi et ils partageaient tous deux cette même vision des choses. Une de leurs dernières conversations avait porté sur les chars M41, alors qu'ils étaient inadaptés à la jungle du Vietnam, l'état-major en commandait. Chacun savait que cela dopait l'économie et permettait la réélection des sénateurs, qui voulaient maintenir l'emploi dans leur région. On envoyait des enfants à peine sortis du lycée se faire tuer ou tuer d'autres enfants au bout du monde afin que leurs pères aux États-Unis conservent leur boulot et continuent à payer les traites d'une maison qui n'appartiendrait jamais qu'à leur banque.
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"Il s'agit d'une histoire vraie, dont certains passages ont été romancés. Car la vie, dans ce qu'elle a de plus brutal, doit pouvoir, pour rester supportable, accepter de faire appel à la fiction et à l'imaginaire."
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Voeux chinois de nouvel an :

Que les puces d’un millier de chiens galeux infestent les fesses de celui qui te gâcherait une seule seconde de l’année et que les bras de cet abruti deviennent trop lourds pour qu’il puisse se les gratter.
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« Comme elle [l'auteur Ella Maillart], je suis sans désir de retour, ne souhaitant que retenir ce que m'apportent ces journées un peu godardiennes, échevelées, et ce sentiment de ne plus être capable de concevoir ma vie autrement. »
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« Il est difficile d'écrire en Chine, de structurer son texte comme on pourrait le faire partout ailleurs. Tout est réellement surprenant, rocambolesque, indiscipliné, tout est si étrangement établi, tellement elliptique, que votre regard, vos sens tout entiers, sont sans cesse sollicités et qu'il n'est jamais aisé de concentrer son esprit sur une chose à la fois. On se perd en pensées, on s'égare, on rêve de fatras, et la forme littéraire qu'il convient le mieux reste sans doute leur poésie courte et vaporeuse, seule capable de coller à ce joli désordre. »
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Ici , par bonheur , le corps et l'esprit se consument lentement et fument comme de l'encens .
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J'ai abandonné le volume quelque part sur une étagère. J'ai eu tort. J'aurais dû poursuivre. J'aurais compris plus loin, lorsque Nicholson oblige ses hommes blessés ou malades à travailler sur le chantier, ou, tout à la fin du roman, lorsque l'officier d'un commando britannique chargé par les services secrets alliés de dynamiter le pont donne l'ordre de tirer sur ses propres troupes, qu'il souhaitait nous dire dans une synthèse très subtilement amenée qu'aucune civilisation n'a, comparée aux autres, plus ou moins de dispositions à la barbarie.
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Vincent Hein
J'ai déjà vu mille paysages,
sous les traînées roses et jaunes de l'aube
dont les pointes rayent l'ardoise massive de la nui,
sous les aurores de printemps, cristallines, originelles et perlées d'eau,
sous la brumaille gommeuse, gouachée, déchue et morne des après-midi de neige
sous le soleil de 18 heure qui rebondit comme une balle contre le miroir des fleuves...
et sous les feux mourants du soir, dont les dernières braises tombent du ciel en se faisant racler par la nuit.
P 10
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Je vis depuis l'enfance sur la carapace d'une tortue
que je prends pour le monde.
p 9
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Hier matin à Bangkok, la lumière était merveilleuse et donnait à toute chose cette grâce fragile qui conduit aux légèretés de l'esprit et au bonheur simple d'être au monde. Pourtant je n'ai pas eu le courage de prendre le bus de 8 h au départ de Victory Monument. J'ai préféré l'offre de Lae et le confort de son taxi neuf. " Today, half price to Kanchanaburi. Sunday, no business, no traffic. Easy to go, easy to come back!" m'a-t-il promis.
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Cherche toujours tes réponses dans les bons livres Fais leur confiance Et rappelle-toi qu'il n'y a qu'eux pour nous rappeler que nous vivons pas seuls dans ce monde et que nous sommes responsables des autres
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Les enfants jouaient ensemble près des tambours, des djembés et des balafons et lorsque les danseurs dans arrivèrent sur leurs échasses, je me souviens, cette fois encore d'avoir eu peur. Je trouvais leurs masques monstrueux, leurs acrobaties terrifiantes et leurs cris inhumains. Oui, c'était proprement terrifiant, et pourtant nous restions là car ces visages de bois, ces gestes et la violence de ces mouvements nous renvoyaient à une gamme de sentiments grimaçants que nous partagions depuis longtemps. Tout cela était au contraire très humain. Nous comprenions ces danses car elles étaient déjà en nous. Tout était là. Elles avaient été inscrites. Elles représentaient à elles seules le spectacle complexe, universel et ravageur de notre espèce. Nous les avions perçues comme un héritage et elles nous rappelaient à travers les forces sensuelles et mémorielles de l'art nos vies, nos amours, nos guerres, nos peurs et nos peurs originelles.
P.118-119
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L'Afrique, c'était aussi le lieu du bouleversement de l'esprit et celui de l'apprentissage de nouvelles sensations. Le dégoût, la peur et la violence, par exemple, prenaient ici d'autres formes. Ils étaient moins insidieux, policés et finalement beaucoup plus enthousiasmant qu'en Europe. Ils venaient des éléments et de la nature, du ciel, de corps et de la terre.
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Ici, l'horizon de ma vie s'en était trouvé élargi. Mieux, ce pays m'en ouvrait d'autres. Des neufs, des adjuvants et des salubres. Il me donnait le goût de l'ailleurs - ce concept taillé, certes, comme un costume trop grand mais dans les poches duquel s'emportent deux malles cabine - et ce sentiment très complexe, fascinant, doux-amer, d'être toujours un étranger chez soi.
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9 février 2005

Message de vœux chinois reçu sur ma boîte mail :
Que les puces d'un millier de chiens galeux infestent les fesses de celui qui te gâcherait une seule seconde de ton année 2005 et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu'il puisse se les gratter.
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28 mars 2005

Je suis invité à dîner avec d'autres chez un couple un peu prout-prout de Pékin. Leur appartement est grand et aménagé avec le meilleur goût.
Elle est chinoise, très belle, très élégante, mais visiblement ne tient pas le vin : "Les Français puent, nous dit-elle, c'est pour ça qu'ils sont aussi forts en création de parfums ... " Lui est français et mort de honte.
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28 mars 2005

Je suis invité à dîner avec d'autres chez un couple un peu prout-prout de Pékin. Leur appartement est grand et aménagé avec le meilleur goût.
Elle est chinoise, très belle, très élégante, mais visiblement ne tient pas le vin : "Les Français puent, nous dit-elle, c'est pour ça qu'ils sont aussi forts en création de parfums ... " Lui est français et mort de honte.
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