Citations de Vincent van Gogh (355)
Le cœur de l'homme est comme la mer, il a ses tempêtes, il a ses marées et dans ses profondeurs il a aussi ses perles...
La normalité est une route pavée : on y marche aisément mais les fleurs n’y poussent pas.
J'ai un besoin terrible de religion, alors je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles.
(Lettres à Théo)
Encore une fois je me laisse aller à faire des étoiles trop grandes.
Lettre à Émile Bernard - 26 novembre 1889
Hier j'ai peint quelques études où l'on voit la cathédrale. Et j'en ai également une petite du parc. Néanmoins, je préfère peindre les yeux des hommes que les cathédrales, car dans les yeux il y a quelque chose qu'il n'y a pas dans les cathédrales, même si elles sont majestueuses et qu'elles en imposent, l'âme d'un homme, même si c'est un gueux ou une fille de rue, est plus intéressante à mes yeux.
Lettres de Van GOGH à son frère Théo - Anvers, novembre 1885
Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer.
Que serait la vie si nous n'avions pas le courage de tenter quoi que ce soit ?
[Lettre à Théo, 29 décembre 1881]
Se réveiller le matin et réaliser qu'on n'est pas seul... Voilà qui rend le monde plus agréable.
[Lettre à Théo, 1881]
Réaliser des esquisses revient à planter des graines pour faire pousser des tableaux.
La normalité est une route pavée : on y marche aisément, mais les fleurs n'y poussent pas.
Plus je me fais laid, méchant, malade, pauvre, plus je veux me venger en faisant de la couleur brillante, bien arrangée, resplendissante.
Les peintures ont leur vie propre qui vient entièrement de l'âme du peintre.
Il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens.
Une certaine mélancolie nous demeure en songeant qu’à moindre frais, on aurait pu faire de la vie au lieu de faire de l’art.
Je puis bien, dans la vie et dans la peinture, me passer du Bon Dieu. Mais je ne puis pas, moi, souffrant, me passer de quelque chose qui est plus grand que moi, qui est ma vie : la puissance de créer […]
Et dans un tableau, je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique. Je voudrais peindre des hommes ou des femmes avec ce je ne sais quoi d’éternel, dont autrefois le nimbe était le symbole, et que nous cherchons par le rayonnement même, par la vibration de nos colorations […]
Ah ! le portrait, le portrait avec la pensée, l’âme du modèle […]
Exprimer la pensée par le rayonnement d’un ton clair sur un fond sombre.
Exprimer l’espérance par quelque étoile. L’ardeur d’un être par un rayonnement de soleil couchant. Ce n’est certes pas là du trompe-l’œil réaliste, mais n’est-ce pas une chose réellement existante ?
Lettre de Vincent Van Gogh à son frère Théo - 3 septembre 1888
La tristesse durera toujours.
[Derniers mots de Vincent Van Gogh à son frère Théo]
J'ai compris que, même pauvre et nécessiteux aux regards du monde, on peut s'enrichir en Dieu et que ce trésor-là, nul ne peut vous l'enlever.
Le coeur de l'homme est comme la mer, il a ses tempêtes, il a ses marées, et dans ses profondeurs, il a aussi ses perles.
Je voudrais bien qu’avec la couleur, on eût aussi peu à se gêner qu’avec la plume et le papier.
17 septembre 1888
Si on étudie l'art japonais, alors on voit un homme incontestablement sage et philosophe et intelligent, qui passe son temps à quoi ? à étudier la distance de la terre à la lune ? non, à étudier la politique de Bismarck ? non, il étudie un seul brin d'herbe.
Mais ce brin d'herbe lui porte à dessiner toutes les plantes, ensuite les saisons, les grands aspects des paysages, enfin les animaux, puis la figure humaine. Il passe ainsi sa vie et la vie est trop courte à faire le tout.
(...) J'envie aux japonais l'extrême netteté qu'ont toutes choses chez eux. Jamais cela n'est ennuyeux et jamais cela paraît fait trop à la hâte. Leur travail est aussi simple que de respirer et ils font une figure en quelques traits sûrs avec la même aisance comme si c'était aussi simple que de boutonner son gilet.
(p 226 édition Grasset 1972)