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3.83/5 (sur 46 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/01/1905
Mort(e) à : Paris , le 19/02/1992
Biographie :

Vladimir Pozner (en russe : Влади́мир Соломо́нович По́знер) est un écrivain français d'origine russe, novateur littéraire.

Il naquit en France dans une famille d’émigrés russes qui regagna Saint-Pétersbourg alors qu’il n’avait que cinq ans.

De retour en France en 1921, il fut journaliste (collaborant à Vendredi, L’Humanité, Marianne), traduisit Tolstoï, Dostoïevski et de nombreux auteurs soviétiques qu’il contribua à faire connaître en publiant un Panorama de la littérature russe contemporaine (1929).

Suivirent des romans, Tolstoï est mort (1935), Le Mors aux dents (1937) puis, après une brève carrière de scénariste à Hollywood pendant la guerre, Qui a tué H. O. Burrell ? (1952).

Militant communiste partisan de l’anticolonialisme, il publia en pleine guerre d’Algérie Le Lieu du supplice (Julliard, 1959) qui dénonçait les dérives d’un enlisement militaire et lui valut en 1962 d’être blessé dans un attentat perpétré par l’OAS.

Témoin privilégié du XXe siècle, Vladimir Pozner poursuivit jusqu’à sa mort l’élaboration d’une œuvre tenant autant du témoignage et du document que de la fiction.

Il publia ainsi en 1972 Vladimir Pozner se souvient, recueil de souvenirs sur les grandes figures qu’il côtoya tout au long de sa vie (Brecht, Neruda, Picasso…), ainsi que des romans parmi lesquels Descente aux enfers (1980) ou Cuisine bourgeoise (1988).
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Source : www.imec-archives.com
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Vladimir Pozner, l'humanité en Guerre


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
La dernière année de son existence, malgré ses quatre-vingt-deux ans, il était toujours actif, montant à cheval, travaillant avec régularité, écoutant de la musique, répondant aux lettres de ses correspondants, lisant avec émotion Pascal et Montaigne, avec exaspération des contemporains comme Gorki ou Knut Hamsun, déplorant "l'action dépravante" des romans, prenant position contre la peine de mort, tenant un journal qui commençait certains jours par ces quelques mots: "si je suis vivant…" Ces pages étaient lues par les membres de sa famille, si bien que, le 28 juillet 1910, il décida qu'il lui fallait un autre journal, "franc, simple", un journal pour lui seul.
(p. 8, extrait de la préface de Linda Lê)
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Tous les yeux sont fixés sur le mort. Seul, le capitaine regarde les ouvriers du dépôt du chemin de fer.
(p. 265)
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"Parmi les cheminots, plusieurs n'ont jamais rien lu de Tolstoï. Ils savent simplement qu'il défend le peuple." (p.84)
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‘’– Pourquoi n’êtes-vous pas resté là-bas ?

‘’– Rester ? Là-bas ! Pour protéger les paysans estoniens contre les paysans russes ? Merci ! Voyez-vous – et la voix du baron [Roman von Ungern-Sternberg, 1886-1921] se fit plus douce – la guerre est devenue impossible en Europe. Il n’y a plus d’armées. Lois sociales, syndicats, parlements. Plus moyen de congédier un domestique. Discipline, principes, les juifs et les ouvriers ont tout détruit. Tout, tout, tout.

‘’Il s’était levé et arpentait la pièce.

‘’– Recommencer, poursuivit-il. Faire place nette. Exterminer cette vermine. Ici, en Orient, on a le sens de la monarchie, du pouvoir divin, de la guerre. Chinois, Mandchous, Mongols, Japonais. Des hommes qui savent se battre et obéir. Qui savent mourir. A leur tête, reconquérir l’Europe. Ces ouvriers crasseux qui n’ont jamais eu de domestiques et qui se mêlent de commander. Ces juifs qui ont inventé la révolution pour se venger de nous. Ces femmes qui, partout, dans les rues, dans les salons, vous guettent, les cuisses écartées. La civilisation, parlez-moi de civilisation. Elle nous a conduits à la révolution, à l’anarchie. Les hommes sont fous : fous, stupides et lâches. Ils ont oublié le fouet et la corde. Mais plus pour longtemps. Déjà le jour se lève à l’Orient. Comme il y a sept siècles, le Grand Chef…

‘’J’interrogeai à mi-voix :

‘’– Le Grand Chef ? Koltchak ?

‘’ – Foutez-moi la paix avec Koltchak, ce bâtard de la révolution. Il vaut bien les bolcheviks avec son Assemblée Constituante. Je vous parle du plus grand parmi les guerriers…

‘’Le baron s’appuya des deux mains sur la table.

‘’– …du plus grand parmi les chefs…

‘’J’attendais, l’oreille tendue, le stylo prêt.

‘’– …de Gengis khan. (pp. 43-44)
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Parmi les écrivains qui ont appliqué la formule symboliste au roman réaliste russe, Alexei Remizov est le plus remarquable.
...
Remizov s'est incorporé à l'esprit de la littérature russe et l'a transmise aux jeunes écrivains en y ajoutant son apport.
...
Pour Remizov, "Dostoievski, c'est la Russie. Sans Dostoievski, il n'y a pas de Russie". La pitié pour les offensés et les humiliés, l'angoisse de la destinée humaine, l'amour de la souffrance rédemptrice du péché et surtout cette inquiétude mortelle d'un être jeté dans un univers grossier et insensible, et à qui il est impossible de ne pas voir, de ne pas entendre, de ne pas sentir, voilà ce qui apparante Remizov à l'auteur de l'Idiot.
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"Le télégraphe [...] sera bref et précis. Il sera mortellement éloquent et tragique. Malgré l'absence de points d'exclamation. Malgré les journalistes." (p. 28)
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Un sot vient demander à un vieux sage de notre aoul :
- Compare le pouvoir soviétique à quelque chose de bon.
L'autre réfléchit et dit :
- Le pouvoir soviétique resemble au torrent qui passe chez nous.
- Mais l'eau du torrent, dit le sot, est trouble.
- Monte voir la source, dit le sage, l'eau est claire.
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– Un savant, dit Ungern, un astronome, un physicien, un mathématicien, doit être conservateur. Il sait que l’univers est régi par des lois immuables, données une fois pour toutes et valables toujours et en tous lieux. (p. 120)
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