Watt Key

Moon et son père, Pap, vivent cachés en forêt dans l'Alabama, en quasi-autarcie, parce qu'ils sont "contre le gouvernement". Avant de mourir, Pap conseille à son fils de dix ans de rejoindre l'Alaska "pour retrouver des gens comme eux". Moon - particulièrement mûr et débrouillard - essaie mais... c'est oublier les autorités et les adultes bien-intentionnés qu'il croise inévitablement dans sa fuite : on ne laisse pas un enfant si jeune seul sur la route, sans parents, sans structure... Le garçon va donc découvrir malgré lui la vie en société dans un foyer d'accueil, une discipline parfois injuste, la sensation d'enfermement, mais aussi s'ouvrir à des camarades de son âge.



Beaucoup de nature-writing et d'aventure (cela plaira à ceux qui rêvent de la vie d'ermite), et d'émotion. Le jeune héros, vif "comme un écureuil" et teigneux envers ceux qui se mettent en travers de sa route, est bien sympathique, et tous les personnages se révèlent attachants - sauf un, mais il faut toujours un méchant...



Un beau roman jeunesse sur la vie en société, la solidarité, l'amitié, l'importance d'avoir confiance en soi mais aussi en les autres, et la distance à prendre vis-à-vis des idées parentales.

C’est ce billet publié par Anne, l’instigatrice du Défi Premier Roman, qui m’a donné le goût de me plonger dans ce pavé jeunesse qu’est Alabama Moon, par lequel je n’avais pas été particulièrement tentée quand je l’ai vu à la bibliothèque.



La couverture (pas très invitante, avouons-le) n’a pas aidé à améliorer le quatrième de couverture, qui m’a laissée froide. C’est donc sur les conseils d’Anne que je me suis plongée dans ce premier roman de Watt Key que j’ai moi aussi dévoré en moins de deux tant je voulais savoir ce qui allait arriver au jeune héros d’Alabama Moon et à son rêve de partir pour l’Alaska malgré toutes les embûches auxquelles il doit faire face. C’était, il faut le dire, un gros défi pour cet enfant de dix ans, depuis peu orphelin, ayant toujours vécu dans le bois parce que ses parents ont voulu échapper aux règles de la société américaine, de laisser tout ce qu’il connaît derrière lui pour aller là, tout au nord, où son père rêvait d’aller.



Le résultat est un roman à la fois triste et souriant où le jeune héros se trouve confronté à des adultes qui ne peuvent admettre qu’il vive ainsi et se suffise à lui-même, si bien qu’il sera interné de force dans un pensionnat aux règles strictes. C’est là qu’il apprendra la force de l’amitié dans un monde souvent impitoyable qui n’épargne pas les plus faibles. C’est de là qu’il s’échappera vers une autre vie qui n’a rien à voir avec celle qu’il avait prévue…



Alabama Moon est un beau roman. Bien mené. Fort en émotions de toutes sortes. Un roman qui émeut. Un roman à offrir à tout bon lecteur de 12 ans de votre entourage. Il va adorer.
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Un enfant qui vit dans la forêt avec son père, c'est Moon, il se retrouve ensuite tout seul mais sait très bien se débrouiller par lui-même dans la nature. Son père lui a tout appris. Tout cela paraît un peu incroyable, il faut voir comment il utilise une biche sans laisser aucun reste, chaque partie de l'animal a son utilité. En vraie citadine que je suis, cela m'a paru un peu utopique et irréel.



Mais j'ai fini par m'attacher à Moon car il est attendrissant dans ses relations avec les autres. Il n' a jamais eu d'amis, il n'est jamais allé à l'école, son père et lui n'ont toujours compté que sur eux-mêmes.



Mon sentiment envers ce livre a vraiment évolué en mieux au fil de ma lecture.



Certains passages sont vraiment très forts et émouvants et la fin est belle.
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Moon et son père vivent retirés du monde dans la forêt. Ils n’ont aucun contact avec le monde actuel. Ils vivent dans un abri caché creusé sous la terre, se nourrisent de leur chasse et de leur culture. À la mort de son père, d’une grave blessure pas soignée, Moon se retrouve tout seul avec pour seul désir se rendre Alaska comme lui a conseillé son père juste avant sa mort. C’est sans compter sur les gens de la ville : un enfant de dix ans ne peut pas vivre seul ! Moon ira dans une institution, l’enfant ne peut accepter de se retrouver brutalement enfermé. Il décide donc de s’enfuir avec deux de ses compagnons d’infortune.

C’est un roman d’aventure, qui porte bien son nom ; de l’action il y en a à chaque page. Rebondissements, surprises tout y est pour tenir le lecteur en haleine. C'est une lecture agréable vivante pour jeune ado.

La quatrième de couverture promet « un texte fort et poétique sur l’apprentissage de la vie en société », et je pense effectivement que ces quelques mots résument bien la teneur de ce roman, qui aborde un thème trop peu souvent évoqué dans les récits destinés à la jeunesse : le refus de se conformer à des normes édictées par d’autres. Plus globalement, une grande question se pose au cours de cette histoire : de quel droit pouvons-nous affirmer que notre mode de vie est le modèle à suivre, de quel droit pouvons-nous imposer notre vision du monde à autrui ? Moon et son père vivent en dehors du système, c’est un fait, mais ils ne sont pas malheureux pour autant. Bien au contraire. Mais voilà qu’un shérif, un avocat, un commerçant, décrètent qu’il n’est pas bon pour Moon de continuer de vivre comme il l’a toujours fait, et le placent dans un foyer pour pupilles de l’état, bien décidé à l’intégrer au système, persuadés que c’est le mieux pour lui, sans songer une seule seconde que ce déracinement pouvait entrainer une grande souffrance à ce petit garçon. A vouloir le faire rentrer dans le moule, dans cette normalité qui est la leur, ils en oublient que cet enfant est avant tout cela : un enfant, certes différent mais fragile.



Bien évidemment, tout l’intérêt du récit repose sur l’évolution de Moon et de sa perception de ce monde qui lui est si étranger et si hostile. Si au départ il rejette en bloc cette société, que son père lui a décrit avec tant de haine et de crainte, il va progressivement se rendre compte que tout n’y est pas mauvais, qu’il y a aussi du bon à vivre avec les autres. Moon va ainsi découvrir l’Amitié avec un grand A, celle qui pousse à faire des sacrifices et à briser des promesses, celle qui donne le sens des responsabilités et qui efface la tristesse. Moon va également apprendre à faire confiance aux bonnes personnes, au fil des erreurs et des rencontres. Bien plus ouvert d’esprit que les adultes, ce petit garçon aussi courageux qu’insouciant va donner une belle leçon d’humanité à ces derniers : contrairement à eux qui se replient sur leur petit monde, persuadés d’avoir raison, Moon va au contraire s’ouvrir à leur façon de vivre, désireux de se faire sa propre opinion. Ce roman aborde également des thèmes aussi variés que la guerre, la maladie, la solitude, la haine …



Vous l’aurez compris, l’histoire en elle-même est déjà terriblement riche, profonde et émouvante : on s’attache très rapidement à ce petit garçon plus perdu que dangereux, qui découvre avec ahurissement notre monde, où règnent l’hypocrisie et la hiérarchie de la richesse, où ceux qui pensent et vivent différemment sont automatiquement rejetés et marginalisés. On s’attache également à ses deux amis, Kit, aussi fragile que déterminé, et Hal, qui cache un grand cœur sous sa brutalité. Et surtout, on s’attache à leur amitié, si pure, si puissante, si simple. Mais ce qui rend le récit si bouleversant, c’est aussi sa narration : c’est Moon lui-même qui nous raconte son histoire, avec son regard innocent et égaré, avec ses doutes et ses incompréhensions, ses espoirs et ses déceptions. Moon nous dit tout, sans omission ou exagération, il exprime les choses telles qu’il les vit, et c’est tout simplement saisissant. Plus d’une fois, j’ai eu les larmes aux yeux d’émotion ou les poings serrés de colère face au comportement des adultes, ces adultes qui se croient tout puissants et qui s’autorisent à dépasser les bornes sans ressentir la moindre honte. Moon force l’admiration, car il ne baisse jamais les bras, même dans les situations les plus difficiles. Mais au final, toutes ces douleurs et toutes ces difficultés laissent place à l’espoir, à un bonheur encore timide mais qui promet de grandir jusqu’à éclipser tous les mauvais souvenirs.



Une chronique un peu brouillon, je le sens bien, mais qui je l’espère aura réussi à vous faire passer l’essentiel : Alabama Moon est un roman jeunesse très riche et très profond, qui pose les bases d’une véritable réflexion sur la société et la normalité, sur l’amitié et l’ouverture d’esprit. Pas moralisateur pour deux sous, ce livre se contente de nous livrer le point de vue d’un petit garçon qui doit faire face à cette société si hostile à la différence, d’un enfant fragilisé par la disparition subite de son seul pilier qui doit cependant se battre pour rester lui-même envers et contre tout. Il n’y a pas beaucoup de livres comme celui-ci, car il ne tombe ni dans les clichés ni dans l’idéalisation, et parce qu’il est vraiment accessible aux jeunes lecteurs. Un livre que je conseille donc à tous ceux qui ont envie de prendre du recul par rapport à la société mais qui souhaite tout de même reprendre espoir en l’humanité. Un livre émouvant mais terriblement éclatant.

Il y a quelques semaines, j'ai découvert ce livre au hasard lors d'une virée à la librairie. Plutôt tentant, j'ai décidé de le demander pour Noël... Excellente surprise donc lorsque je l'ai déballé !



Le résumé me donnait l'impression que j'allais trouver une histoire douce et dure à la fois, belle et émouvante. C'est exactement ce que j'ai trouvé ! J'ai ri, les larmes me sont montées aux yeux quelques fois, tout comme un certain sentiment de colère, j'ai ressenti aussi de la joie en suivant les aventures de Moon. Avec tout cela, vous vous doutez sans doute que j'ai adoré.



Ça n'a pas été mon avis dès le départ par contre. En effet, j'ai trouvé l'écriture assez rébarbative au début, quelque chose me dérangeait sans trop savoir ce que c'était mais j'ai dû finir par m'y habituer puisque ça ne m'a plus dérangée ensuite.. Vers le milieu du roman, c'est plutôt le contenu qui m'a gênée, je n'étais pas trop d'accord avec la direction que prenait le roman.



Puis finalement, j'ai trouvé l'ensemble bon, très bon même. L'auteur prend parti et fait passer un message à propos de la société dans laquelle nous vivons. Certes, il y a des choses un peu trop "grosses" pour que tout puisse être réel (mais après tout, pourquoi pas ?) mais je trouve qu'il parvient à communiquer aux jeunes lecteurs (encore innocents pour certains par rapport à notre monde) la réalité d'une vie pas toujours facile. Par exemple, le fait que les bons et les méchants, ce n'est pas que dans les dessins animés. Que les méchants ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Mais qu'il y a aussi des bons côtés, que les choses peuvent s'arranger, que peu importe le contexte / le sujet, ce n'est jamais tout noir ou tout blanc. Et pour moi, cela fait de ce roman un ouvrage intelligent qu'il ne faut pas hésiter à mettre entre les mains de jeunes gens à partir de 10/11 ans. Certains points auraient sans doute pu être traités plus en profondeur mais cela aurait rendu le roman beaucoup moins abordable pour le lectorat visé.



Enfin, outre le fond il y a un autre gros point positif : j'ai trouvé les personnages touchants. Il y a Moon, évidemment, mais aussi ses amis, Kit et Hal. Ces jeunes n'ont pas été gâtés par la vie mais il en ressort tout de même de l'espoir et quelque chose de positif. Ils nous donnent une belle leçon de courage. Et M. Wellington m'a bien plus lui aussi ! Les personnages secondaires ont un rôle aussi important que celui de Moon dans cette histoire.



En quelques mots :



Livre découvert par hasard, ce n'était pas gagné pour qu'il me plaise. L'écriture ne m'a pas convaincue aux premiers abords, quelque chose me gênait dans le style de l'auteur. Et puis la tournure qu'ont pris les évènements n'était pas pour me plaire non plus vers le milieu de livre. Et finalement, en refermant le livre, j'ai eu une impression d'ensemble très positive. Il y a du contenu pas mal exploité, beaucoup de thèmes sont abordés tels que l'amitié, la mort, la maladie, la nature, les convictions,... Les personnages, tant Moon que ses amis, sont touchants. Je suis passée par tout un tas d'émotions grâce à cette lecture qui, finalement, est une très belle découverte.
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Si Moon est incroyablement attachant à mes yeux, il ne l'est pas vraiment aux yeux du shérif qui l'a récupéré ni à ceux de la population. Tout le monde le considère comme un sauvage, une brute prête à tuer pour se défendre alors qu'il ne s'agit que d'un petit garçon de dix ans complètement perdu face à l'inconnu. Moon n'est pas prêt à se faire enfermer - ne serait-ce que dans une voiture - ou même à dormir à l'intérieur.

Il a besoin d'air, d'être en contact avec la nature, de dormir à la belle étoile, de boire l'eau du ruisseau, ... hélas, cette vie est belle et bien finie pour lui. Au foyer, Moon va découvrir l'amitié mais également les responsabilités qu'incombe la vie en société.



Alabama Moon est une très belle histoire d'amitié et un très bon roman pour adolescents qui soulève des questions difficiles comme la vie en société et ses règles ou les choix de vie que peuvent faire des parents et qui influenceront la vie de leurs enfants. Je ne le dirai jamais assez mais je pense qu'au vu des derniers romans pour adolescents dont j'ai parlé ici vous avez saisi que les romans qui font réfléchir sont à mes yeux les meilleurs et ceux dont il faudrait parler un peu plus. Alors parlons-en !

En ce moment je donne dans la littérature jeunesse et bien que dire, des belles histoires comme celles-ci ne peuvent que donner envie de lire. Page après page, j'ai suivi l'histoire de Moon, comme il est dure d'être en marge de la société quand celle-ci veut que nous rentrions tous dans des petites cases. C'est une belle leçon de vie.

J'ai lu ce roman jeunesse (initialement emprunté à la biblio pour ma fille ado qui ne l'a pas ouvert) en une grosse soirée. Le héros est attachant, l'histoire originale et l'écriture plaisante.

Contraintes et cruautés sociales versus bonheur des rapports humains...Moon fait son propre choix!

Le livre :



Moon est un petit garçon de 10 ans qui habite avec son père dans une forêt de l’Alabama. Quand celui-ci meurt, Moon décide de rejoindre l’Alaska, pays où il pourra vivre en liberté. Mais les autorités de l’Alabama ne veulent pas laisser un petit garçon se promener seul dans le pays…



Autour du livre :



J’ai beaucoup aimé ce livre jeunesse qui évoque la vie sauvage d’un enfant dans la nature. Moon n’a jamais connu la société et préfère vivre de chasse et de pêche. Sa découverte de la société va le perturber mais aussi lui faire découvrir l’amitié.



Ça m’a fait penser à deux romans qui évoquent les enfants sauvages et que j’ai beaucoup aimés : Les enfants sauvages de Malson et Victor l’enfant sauvage de Delval. Ces livres évoquent ces enfants loups, truies… qu’on a retrouvés vivant dans la nature avec des animaux et à qui on a tenté de faire adopter l’humanité.



Une belle découverte d’un auteur Watt Key.



Watt Key est un auteur américain né en 1970.

Un très bon roman pour adolescents, une belle histoire d'amitié. Seul regret, le style qui se veut une imitation des paroles d'un enfant de dix ans sans les reproduire vraiment (mais les coquilles ne manquent pas). A lire, selon moi, à partir de 12 ans. Ils vont adorer !

Le roman partait sur une bonne idée et avait plutôt bien commencé. Pour moi le jeune héros s'est un peu trop rapidement acclimaté à la vie en société pour que cette histoire soit crédible.

J’ai lu ce roman parce qu’il est en lice pour le Prix des Libraires Jeunesse 2010 et je ne regrette pas du tout l’expérience! L’apprentissage de la vie en société donne lieu à des péripéties rocambolesques très divertissantes, mais c’est surtout un sentiment d’attachement très fort que j’ai ressenti pour Moon au fil de ma lecture. Ses aventures font d’ailleurs naître plusieurs réflexions sur cette volonté de mettre tout le monde dans des cases et sur les préjugés que l’on a en général sur les personnes différentes.



Résumé et critique complète sur Sophielit.ca !
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