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Critiques de Whitney Scharer (41)
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L'âge de la lumière

Un véritable coup de cœur qui m'a fait loupé ma station de métro et m'a tenu éveillée jusqu'à 3h du mat.



Lee Miller, mannequin américaine reconnue, aux nombreuses couvertures Vogue, débarque à Paris pour devenir photographe. Lors d'une soirée, elle rencontre le génie Man Ray. D'abord son assistante, puis son modèle et enfin sa maîtresse. Le Paris des années 30, Montparnasse, les dada, le surréalisme, le ciné de Cocteau...

Dans l'ambiance de la chambre noire où se développent les photos, Miller découvre la solarisation par erreur. Révolution photographique que Man Ray s'approprie : son studio, son assistante donc c'est comme si c'était de lui. Pas de reconnaissance pour Lee. Rupture.

Photographe de guerre, on ne veut pas voir ses photos montrant la réelle horreur des champs de bataille et des camps de concentration.

Après avoir orné les articles de recettes de cuisine et de vie à la campagne, elle accède enfin à la reconnaissance de son talent de photographe. Trop tard, elle part d'un cancer.

Biographie romancée de Lee Miller, l'autrice a su démontrer la complexité de la relation muse / créateur surtout quand les deux sont des génies. Redonnant à Lee ce qui revient à Lee.

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L'âge de la lumière

Quel personnage! En lisant ce roman, on se demande comment un tel personnage de roman peut être réel. Lee Miller est une photographe talentueuse, belle, pleine de mystère et de fougue. On aurait à la fois la connaitre et ne pas la croiser tellement son caractère est affirmé et envahissant. Le roman est très agréable à lire, l'histoire d'amour au centre est très belle. J'ai passé un très bon moment en leur compagnie.
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L'âge de la lumière

Un roman basé sur une histoire vraie. L'histoire d'amour de Lee Miller et Man Ray. Man Ray est un célèbre photographe parisien des années 20-30 et Lee, jeune mannequin américaine fraîchement débarquée à Paris avec l'envie de changer de carrière. Cette rencontre lui permet de connaître la photographie et d'y prendre goût. Un roman à l'écriture très fluide qui m'a transporté dans l'univers artistique et intellectuelle parisien des années 20. J'ai adoré
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L'âge de la lumière

Etre un modèle, c’est comme jouer à la roulette russe. Je peux être sublime dans « Vogue », extravagante avec Man Ray et même devenir cette petite fille toute nue que mon père ose photographier. Vous voyez la photo a mille visages. Mille douleurs aussi. Puis un jour, c’est moi qui prends les photos. Je balance mes robes et j’enfile un treillis. GI, c’est mon nouveau job et je capture dans ma boite noire la réalité des camps de concentration après leur libération. Dans l’horreur, tout me va. Même si je m’accroche désespérément à la lumière. Or, pourquoi chercher la lumière dans ce monde de brutes ? J’ai la réponse : non pas pour éclaircir, mais pour éclairer le monde.
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L'âge de la lumière

"L'Âge de la lumière" est le titre donné à l'article que Man Ray a écrit pous sa revue le 221, titre largement inspiré par Lee.



En 1966, Lee Miller Penrose sexagénaire, dans son village isolé du Susex, chaque week-end  prépare des dîners très élaborés dont elle fait le compte-rendu dans le magazine Vogue, à la rubrique "Arts de vivre". Avant cela, elle était leur correspondante de guerre, avant cela, leur correspondante pour la mode et encore avant cela, leur mannequin vedette. Hélas ses mots ne font plus recette... Mais les maux, eux sont toujours présents. Trop souvent des odeurs, des images, le bruit des bombes lui reviennent en mémoire se logeant comme des éclats d'obus dans son cerveau. Alors elle prend un verre de whisky, puis deux... Sa rédactrice en chef, Audrey Withers lui propose d'écrire un article sur ses années passées au côté de Man Ray, "Un bel article" illustré de photos de cette époque. Lee pourrait écrire l'histoire qu'elle a toujours racontée, romantique, ou l'autre, celle qu'elle a verrouillée en elle...



Ce roman est une carte au trésor. Je suis partie à la découverte de Lee Miller, fascinante, femme aux multiples talents, libre, anticonformiste, sensible et sensuelle. C'est une plongée dans le Paris des années trente et ses années de correspondante de guerre.

En 1929, Lee Miller est jeune et insouciante. Elle débarque à Paris et perfectionne sa technique photographique auprès de Man Ray, son mentor, ami et amant, dont elle devient la muse, l' inspiratrice. Avec le concours financier de Man, Lee s'installe dans un appartement à deux pas de celui de son amant et finalement chez lui. Ils vivent et travaillent ensemble. Les deux faces d'une seule pièce, lumière et contre-jour. Les choses se sont faites, simplement, naturellement. C'est l'époque des surréalistes de Montparnasse, les soirées avec Dali, Breton, Ernst, Arp, Soupault, Aragon, Eluard, Cocteau et Claude Cahun et Ilse Bing.

Lorsque arrive la Seconde Guerre Mondiale, Lee devient reporter de guerre avec pour mission de photographier le travail des infirmières américaines après le débarquement, les lieux, les actes chirurgicaux, tous ces gestes sont passés au crible de son objectif, les infirmières allemandes travaillant avec les américaines.  Lee reporter engagée, son appareil en bandoulière, photographie les anonymes, la détresse humaine,  la libération des camps de Buchenwald, Dachau, Munich, Vienne. Puis elle voyage à travers l'Europe et photographie la liberté telle qu'elle lui apparaît, Danemark, France, Luxembourg, l' Europe de l'est, la Roumanie. En 1946 son accréditation lui est retirée, l'argent vient à manquer, Lee rentre à Londres auprès de Roland Penrose.
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L'âge de la lumière

Le roman nous fait vivre la courte période Man Ray de la photographe Lee Miller, dans le Paris des Surréalistes : elle fréquente André Breton et sa bande d'artistes : Kiki de Montparnasse, Philippe Soupault, Claude Cahun, Tristan Tzara (mouvement Dada).., et elle tourne brièvement avec Jean Cocteau dans son long métrage Le sang d'un poète. Lee Miller rompra avec Man Ray après avoir découvert qu'il s'attribue ses oeuvres à elles en les envoyant à une galerie new-yorkaise et en les signant. Encore aujourd'hui son travail est souvent attribué à son mentor-amant.

La vie romanesque de Lee Miller se prête à ce type de biographie romancée : les différents chapitres sont intercalés avec sa vie d'après. Devenue grand reporter pour l'Armée américaine à partir de 1942, elle suivra l'armée de libération US à travers toute l'Europe pour le magazine Vogue qui lui achète ses photos. Rien de glamour désormais : elle met son œil imparable et tout son art à capturer les destructions des alliés et des armées en débâcle de Hitler, d'Angleterre à Saint-Malo et à Cologne dont elle photographie les ruines, à Munich où elle prend un bain dans la villa de Hitler ; elle est la première à entrer à Dachau en 1945 et à découvrir et photographier l'horreur des camps. Ce roman est une biographie attrayante qui rend hommage à la talentueuse Lee Miller.


Lien : http://hypathie.blogspot.com..
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L'âge de la lumière

Lee Miller, photographe. D'abord mannequin, elle rencontre Man Ray à Paris pour apprendre ce qui va devenir son point d'ancrage : la photo. Elle sera correspondant de guerre durant la seconde guerre mondiale. Son oeil unique en fera une fascinante représentante de ceux et celles qui capturent la lumière pour révéler leur vision. Farouchement indépendante, Lee Miller est toujours allée au delà des limites que lui imposaient son époque. Nous la découvrons ici à travers 3 époques : la fin de sa vie en Angleterre, à Paris avec Man Ray et aux côtés des soldats qui libèrent l'Europe jusqu'à la découverte des camps.
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L'âge de la lumière

J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre en me remémorant une superbe exposition des photographies de Lee Miller au Jeu de Paumes. Au delà de l'intérêt historique, du plaisir de découvrir le Paris des artistes surréalistes des années 30, c 'est surtout son questionnement sur sa place de femme qui m'a le plus marqué. A lire !
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L'âge de la lumière

Coup de cœur pour ce roman qui retrace la vie de Lee Miller.

Le portrait d'une femme, une grande histoire d'amour, Paris, l'art de l'époque, des artistes rencontrés, un roman assez documenté que j'ai beaucoup apprécié.

Lee Miller est une femme complexe qui a essayé de se détacher des hommes pour être et devenir elle-même.

Je pense que j'aurai préféré que les courts chapitres évoquant la seconde guerre soient incorporés de manière chronologique au roman et non intercalés comme cela a été fait mais rien qui n'empêche d'apprécier cette lecture.

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L'âge de la lumière

Paris, années 30. Lee Miller, jeune américaine et ancien top, découvre la capitale française à travers son appareil photo. Cette période illustre le long chemin qui la fera définitivement passer de l’autre côté de l’objectif. Elle vit ce développement aux côtés du grand Man Ray, que l’on découvre via la vie intime et amoureuse, sans les flashes de son boîtier qui aveuglent ses adorateurs. Lee Miller l’assiste, au studio et dans la vie. Elle profite du matériel pour se perfectionner, apprivoiser son art, moins reconnu que la peinture, et chercher son style. Est-elle un autre regard aux côtés de Man ou joue-t-elle le rôle de projecteur ? Ce texte est une oscillation entre ses différentes carrières et ce qu’elle est lorsqu’elle est vue au bras de Man Ray, qui met en lumière son propre travail, quitte à s’accaparer le sien, sans même faire l’effort de s’en rendre compte. Une belle image du Paris de l’époque et de la difficulté à être reconnue lorsqu’on est une artiste.
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L'âge de la lumière

Un très bon travail, conséquent, de 430 pages avec une lente construction qui peut par moment donner une impression d’ennui.

Il s’agit d’un roman de fiction, genre avec lequel j’ai un peu de mal car on ne peut faire la part de ce qui est réel et ce qui est fictif.

De plus, j’ai eu peu d’empathie pour les personnages. Est-ce voulu pour refléter leurs véritables personnalités ou pas ?

Donc un avis mitigé en ce qui me concerne alors que ce livre qui m’avait été fortement conseillé à reçu un très bon accueil des lecteurs.

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L'âge de la lumière

Cela fait une année que j’ai repéré ce livre. Alors forcément quelle attente! Pas déçue, il est sobrement écrit, bien traduit, savamment documenté, instructif sur le Montparnasse des années 30. Simplement je n’ai pas forcément compris la nécessité d’introduire ponctuellement des chapitres sur Lee Miller photographe de guerre, j’ai trouvé cela plaqué...
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L'âge de la lumière

Les livres ayant une visée biographique ne sont pas trop mon dada. Cependant, une amie l’ayant lu et me l’ayant prêté, j’ai décidé de laisser de côté mes aprioris et de me lancer dans la lecture de cet ouvrage.



Ce livre trace la vie de la photographe et ex-mannequin Lee Miller. L’auteur précise qu’il s’agit d’un récit de fiction et non d’une biographie pure, mais, elle a désiré nous présenter la vie de l’artiste d’après les témoignages et documents qu’elle a pu lire à son sujet. 



Dès le début, nous découvrons une Lee Miller qui reçoit comme commande d’article, un récit sur sa vie à Paris et sa rencontre avec Man Ray (autre photographe, très connu à l’époque). D’abord réticente, elle accepte d’écrire cet article. 



Au fil des pages, nous avons l’impression de lire l’article de Lee sur sa vie avec Man Ray. Plus nous avançons et plus nous découvrons une femme forte mais qui pourtant est imparfaite. Nous découvrons le travail de Lee et pour les personnes ne connaissant pas son travail avant cette lecture, on a envie de voir ce qu’elle a pu faire, tout comme découvrir ou redécouvrir le travail de Man. 



Nous évoluons à travers un Paris se situant à la fin de la Première Guerre Mondiale et se reconstruisant progressivement. Personnellement, ce Paris ne m’a pas trop donné envie de remonter le temps. Mise à part pour les soirées qui semblaient vraiment bien travaillées et pensées, cette atmosphère très stricte m’a oppressée au plus haut point. Cependant, ce n’est qu’un détail et un ressenti sur cette époque. 



Au fur et à mesure que nous avançons dans le récit, j’ai trouvé que le texte nous faisait ressentir les émotions des protagonistes : colère, joie, peine, amour… même si au bout d’un moment j’en suis venue à ne plus supporter Man Ray que j’ai trouvé extrêmement instable et lunatique, et que j’avais de folles envies de le gifler. 



Le récit se lit plutôt facilement et est vite prenant. Cependant, j’ai assez regretté les passages qui venaient entrecouper le récit en nous propulsant en plein dans la Seconde Guerre Mondiale. Je peux tout à fait comprendre que ces passages correspondent au moment de la vie de Lee quand elle était correspondante pour un magazine, mais ces passages venaient alourdir le récit. J’aurai préféré que ces passages se trouvent en fin de livre. Certes, le livre traite principalement la rédaction de l’article de Lee sur sa vie à Paris, mais elle aurait très bien pu se souvenir de sa vie au moment de la Seconde Guerre Mondiale vers la fin de sa rédaction et seulement là, on aurait eu ces fameux passages. 



Dans l’ensemble c’est un très bon ouvrage et je vous le recommande si vous êtes passionnés de photographie, certains passages peuvent donner des idées de prises avec nos appareils photo.
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L'âge de la lumière

Lee Miller, singulière icône de la mode, de la photographie, du Paris du XX ème, de l'art surréaliste, femme libre, opportuniste et ravissante... Scharer a su retranscrire tout ce qu'elle était en une biographie-fiction à la hauteur du personnage ! Un prix rive gauche du Roman étranger bien mérité!

L'âge de la lumière est écrit comme un feuilleton. On est plongé dans les événements.

L'écriture est ni trop linéaire, ni trouble. Elle est romancée, juste comme il faut pour découvrir la femme et l'artiste, tout en laissant une part de mystère sur ce qu'elle ressentait... La description des sentiments est intimes, mystérieuse.

On y rencontre Man Ray, pour qui elle éprouva un amour passionné. Kiki de Montparnasse, Jean Cocteau et de nombreux autres artistes qui ont gravités autour d'elle, et qui ont joué un rôle considérable dans son ascension.



Dans la vie artisitique De Lee, la période qu'elle passa aux côtés de Man Ray fut pour elle une période fondamentale, qui l'a beaucoup construite. Mais dans sa vie tout court, elle ne représente que quelques années.

Écrire une roman si long pour une période si courte fut un pari osé, mais réussi. Je ne me suis jamais ennuyé!



90% du roman relate la vie De Lee aux côtés de Man Ray, le reste évoque son travail en photo-reportage de guerre...Évoquer brièvement sa vie de reporter de guerre entre deux chapitres permet au lecteur d'osciller entre deux de ses vies... Car il y en a eu d'autres...





En terminant ce roman, j'ai eu l'impression de connaître les personnages, d'avoir été une petite souris, aventureuse, qui s'était immiscée dans une autre époque, une groupe d'amis, dans une autre vie, pour en découvrir les coulisses. En soit, la réalité de ce récit, paraît être une fiction, ce qui le rend si agréable à lire.



Pour compléter ce roman: disponible sur Arte jusqu'en novembre 2020, un reportage signé Teresa Griffiths, 2020...
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L'âge de la lumière

J'ai été captivée par le récit (romancé) de la période parisienne de Lee Miller, dont je ne connaissais rien avant d'ouvrir ce livre.

On la suit dans ce Paris rive-gauche des années 30, celui des surréalistes, sa rencontre avec Man Ray, leur histoire d'amour, leur collaboration artistique, ses découvertes, sa soif de liberté et d'indépendance, ses rencontres aussi, Breton, Cocteau ....

Personnage complexe et intéressant, bien au-delà de sa grande beauté, ce livre m'a donné envie d'en savoir plus sur Lee Miller, ce récit évoquant par petits bouts son travail de photographe reporter, notamment lors de la 2nde guerre mondiale.

J'ai egalement aimé l'écriture de l'auteure, fluide et moderne.
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L'âge de la lumière

Lee Miller, la femme aux mille vies



le livre s’ouvre sur une cuisine, des verres d’alcool et une femme qui semble avoir eu mille vies mais qui visiblement n’est plus que l’ombre d’elle même. Nous sommes en 1966, dans le Sussex et cette femme c’est Lee Miller : mannequin, photographe, actrice et reporter de guerre pendant la seconde guerre mondiale.



Ce livre raconte comment cette américaine, débarque dans le Paris bohème des années 30. Elle a quitté New-York et souhaite devenir peintre mais fruit du hasard des rencontres, elle deviendra assistante puis muse et amante du célèbre photographe Man Ray, elle côtoiera le tout Paris des artistes (Eluard, Breton, Cocteau, Aragon, Kiki de Montparnasse …). Une époque décadente décrite toute en nuances mais il est impossible de résumer ce livre en quelques phrases sans en dévoiler trop sur la vie (les vies) de Lee Miller.



L’âge de la lumière, un roman sensuel et visuel



Une biographie romancée certes mais, passionnante et addictive tant le destin de Lee Miller est fascinant. Un magnifique portrait de femme fragile et forte, magnifique, passionnée à qui ce vibrant hommage n’est que justice.



Dans un style aussi dense que fluide, Whitney Scharer fait revivre le vivier artistique qu’était le Paris des années d’entre deux guerres, un Paris insouciant qu’elle rend si vivant grâce à un énorme travail de documentation et c’est encore un livre que je vous engage à lire en faisant des recherches sur internet afin de découvrir Lee Miller dans le film de Cocteau (le seul peut-être à avoir cru en elle), ses photos, celle de Man Ray pour qui elle pose ou leurs travail sur la « solarisation ».



L’autrice a fait deux ans de recherches avant d’écrire son livre, elle même étudiante aux beaux-arts se trouvant étonnée de ne jamais avoir entendu parler de la photographe (j’avoue mon ignorance également).



Un livre sur l’ambition, les difficultés pour une femme de passer de l’ombre à la lumière. Une histoire d’amour dévorante et destructrice entre deux artistes talentueux. Un roman qui donne envie d’arpenter les rues de Paris appareil photo argentique en bandoulière !
Lien : http://www.instantanesfutile..
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L'âge de la lumière

"L'âge de la lumière" est un roman passionnant sur la photographe et modèle américaine Lee Miller (1907-1977). Le roman se concentre principalement sur sa rencontre avec Man Ray (1890-1976), et sur leurs années de collaboration et de relation amoureuse, au début des années 30, avec des incursions dans les années 40 où elle travaille comme reporter de guerre pour Vogue (elle sera une des premières à photographier les camps de concentration, ses photos sont d'ailleurs connues), et dans ses dernières années. Encore une fois, on se demande comment Lee Miller peut être tellement moins célèbre que Man Ray !

C'est un grand plaisir de lecture parce que même si c'est en partie extrapolé pour le ressenti des personnages, les détails sur les œuvres sont passionnants, d'autant plus qu'on peut facilement les voir sur le net.

On découvre aussi une époque avec ces personnalités emblématiques qui défilent : Kiki, Claude Cahun, Jean Cocteau, André Breton... Le genre de lecture que j'adore. J'ai pensé à "Guernica 1937" de Vircondelet pour Dora Maar et "Gabriële" pour ce thème de la condition de la femme artiste.

Recommandation chaleureuse et enthousiaste !
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L'âge de la lumière

Reçu un peu avant la rentrée littéraire, laissé de côté, entamé, puis de nouveau laissé de côté. C’était difficile de repousser cette histoire.

D’ailleurs, avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais souligner l’excellent travail de la traductrice, Sophie Bastide-Foltz, car si j’ai trouvé ce livre aussi bien écrit, aussi entraînant, c’est grâce à l’auteure bien sûr, mais c’est tout autant grâce au fabuleux travail de traduction — les traducteurs ne sont pas reconnus à leur juste valeur, et pourtant, ils contribuent grandement à la découverte des pépites en langues étrangères !



L’âge de la lumière est un récit enchâssé. Le premier chapitre nous propulse dans les années 1960 en Angleterre. Lee Miller vivant désormais à la campagne avec son mari Roland propose de rédiger un article un peu spécial : un portrait de Man Ray et surtout, de sa relation avec lui. Un moyen de donner sa version des faits concernant leur idylle destructrice survenue presque 40 ans plus tôt.



Arrivée à Paris, 1929.

Lee Miller, jeune mannequin américaine rêve du beau Paris, de s’y établir et de profiter de ce que la ville lumière a à offrir.

Désoeuvrée, dégoûtée du mannequinat qu’elle considère presque avec dédain Lee choisit de se réinventer à l’aide de l’appareil photo qu’elle trimballe partout. Un cadeau de son père, lui-même photographe.



De fil en aiguille la rencontre avec Man Ray est inévitable. D’inconnue elle deviendra assistance, d’assistance à maîtresse, de maîtresse à égale.



Mélange de découvertes photographiques (la solarisation) et de scènes amoureuses, L’Âge de la lumière fait le jour sur Lee Miller, femme aux multiples vies.

On côtoie les surréalistes, les beaux noms des années 20 dont la fameuse Kiki de Montmartre. On découvre un monde élitiste où jamais Lee n’est considérée pour ce qu’elle est réellement : une photographe à part entière.



La suite est dispo en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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L'âge de la lumière

Lee Miller est une jeune américaine débarquée dans le Paris de l'entre-deux guerres. Dans son pays elle était mannequin mais lasse de la passivité que lui imposait ce métier, elle veut passer de l'autre côté de l'objectif. Seule et sans relations, elle finit par rencontrer Man Ray, photographe de renom qui lui entre'ouvre la porte du milieu des surréalistes. Entre'ouvre parce que Lee, d'abord son employée puis son élève en même temps que sa compagne, reste une belle femme qu'il promène à son bras. Si dans l'intimité, ils partagent une véritable relation où il semble l'encourager et partage avec elle son art ; dans la sphère sociale, il l'écrase car égocentrique et jaloux.



L'âge de la lumière est une lecture féministe de cette brève période de la vie de Lee Miller, entrecoupée de sorte de "flashs" sur son futur de correspondante de guerre (avec son complice David Scherman, elle mettra en scène la célèbre photo où on la voit dans la baignoire d'Hitler).



Par ce récit, Whitney Scharer questionne habillement la figure de la "muse" et ce qu'elle peut avoir d'enfermant pour les femmes. Elle fait de la période parisienne de la vie de Lee Miller l'histoire d'un début d’émancipation. Celle aussi d'une sororité ratée : écrasée par l'aura de Man Ray, Lee ne parvient pas à se lier avec les rares autres femmes gravitant autour des surréalistes et se fait même violemment agressée par la fameuse Kiki de Montparnasse, ancienne compagne de Man Ray.



Vraiment bien écrite, cette "bio-fiction" vous fera découvrir les premiers pas d'une artiste méconnue.
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L'âge de la lumière

Une américaine à paris. Lee Miller s'installe dans la ville lumière au début des années 30, épicentre mouvementé des arts, pour assouvir son envie de création artistique, la peinture. Et ça sera la photographie suite à sa rencontre avec Man Ray.

Si le coeur de l'ouvrage est bien Lee Miller, le sujet principal concerne la relation fusionnelle et mouvementée de Lee Miller avec Man Ray. Serait-ce que Lee n'existe que par son Pygmalion, Man ? Le sujet est Man Ray, "Et ça a toujours été le problème." Voilà ce que Lee Miller répond à Audrey Withers, rédactrice en chef chez Vogue, pour une demande d'article sur leur relation.

Lee Miller a le don artistique. Elle va apprendre la technique avec Man jusqu'à découvrir la technique de la solarisation.

Lee Miller a une blessure émotionnelle et physique qui prend racine dans sa jeunesse. Elle va apprendre à s'ouvrir à lui et à lui donner son amour, sa présence.

Elle va apprendre. Il va prendre.

Affectivement et professionnellement il va la piller et l'écraser de son aura et de son prestige. Jalousie extrême, égocentrisme, vol de ses créations artistiques et techniques, Lee n'aura qu'une solution...

Le récit du couple est intercalé avec de brefs épisodes de sa carrière de photo-reporter de guerre, avec les célèbres photos des camps de concentration en particulier. L'auteure a sans doute voulu instiller une perspective de la transition à venir et c'est assez malin dans la construction narrative.

Le sujet était très prometteur dans le décor du Paris des surréalistes mais l'auteure, par une écriture trop académique et monocorde à mon avis (un comble dans cet univers surréaliste...), ne laisse pas transparaître les émotions amoureuses, joyeuses et houleuses des deux personnages. je n'ai pas ressenti la passion destructrice de l'histoire, juste une très bonne description d'une époque et d'un couple mythique. Les ingrédients étaient très bons, dommage que l'assaisonnement soit si fade.

Un bon livre tout de même et qui a le mérite de rendre à Lee ce qui est à Lee. C'est une véritable artiste !

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