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Critiques de William Landay (102)
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Défendre Jacob

Avant , il y avait Les Feuilles Mortes de Thomas H. Cook mais ça , c'était avant...



Deux trames similaires sur la culpabilité éventuelle d'un fils et le doute des parents se faisant jour et creusant graduellement son sillon .

Le récit de Cook était nerveux , ramassé . A contrario , celui de Landay est largement argumenté et n'oblitère en rien la partie judiciaire qui prend ici une part prépondérante . Le paternel de Jacob , Andrew Barber , n'est ici rien moins que le redouté procureur adjoint du comté de Massachusetts – s'cusez du peu – une petite bourgade paisible devant désormais faire face à un crime odieux .

Alors c'est quoi qu'est-ce qu'il aurait encore fait ce petit brigand de Jacob qu'y s'demande le lecteur ? Bah , trois fois rien , assassiner , massacrer , exterminer l'un de ses petits camarades de classe ! Il faut bien que jeunesse se passe...

Andrew n'en croit évidemment pas un mot .

Ceci est le compte-rendu judiciaire objectif d'un père aimant envers son fils .

Voici leur histoire...



Bou-le-ver-si-fiant !

Une construction machiavélique . Des indices disséminés çà et là perdant un peu plus le lecteur à chaque nouvelle révélation . Un plaidoyer paternel passionnant qui aurait pu être casse-gueule tant il est délicat d'évoquer les arcanes de la justice , et notamment ceux d'un procès , sans très vite encourir le risque de devenir pesant voire lassant . Du grand art !

Tout comme les parents , le lecteur se fait sa propre idée , en changeant assez souvent pour un final qui vous laisse sur le cul . Le maître-mot de Landay , la suggestion , et ça fonctionne à plein !

L'auteur possède le don de happer immédiatement l'heureux liseur qui aura à maîtriser très rapidement l'apnée tant le processus d'écriture est fulgurant et intriguant .

Des personnages consistants , un canevas brillant , une grosse maîtrise narrative , l'acide du doute qui vous ronge parfaitement retranscrit . Oui , ce Jacob m'a subjugué !



Défendre Jacob : je plaide l'excellence votre honneur !

4,5/5
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Défendre Jacob

Ben Rifkin, comme tous les matins d'école, passe par Cold Spring Park pour se rendre dans son collège. Malheureusement pour lui, ce jour-là fut son dernier...

Andrew Barber est procureur adjoint dans le comté du Massachusetts. Admiré et respecté par ses pairs et la communauté, il s'est fait une très bonne réputation. Il a tout pour être heureux: une femme Laurie qu'il connaît depuis le lycée, une situation agréable, une maison confortable en banlieue et un fils qu'il aime par dessus-tout, Jacob. Bientôt son petit monde va s'écrouler comme un château de cartes... Il est prévenu aussitôt, en tant qu'adjoint du procureur, lorsque le corps de Ben est retrouvé dans le parc par une joggeuse, trois coups de couteau dans l'abdomen. Il est responsable de l'enquête et met tout en œuvre pour retrouver le coupable. Pour lui, un certain Patz, un pédophile qui se promène souvent dans le parc, est responsable à ses yeux. Mais, l'enquête prend vite une nouvelle tournure. En effet, d'abord réticents puis acceptant l'idée, les élèves du collège sont interrogés et leur vie mise en pleine lumière. Les camarades de Jacob ainsi que ce dernier sont interrogés par la police. C'est alors le coup d'éclat lorsque l'ami de Jacob, Derek, sous-entend que celui-ci possède un couteau, qu'il ne s'entend pas avec Ben et fait savoir la nouvelle sur Facebook. Tout s'enchaîne rapidement. Jacob est soupçonné du meurtre et Andy est dessaisi de l'affaire. Ce dernier fera tout en œuvre pour prouver l'innocence de son fils...



William Landay nous offre un roman noir palpitant et terriblement prenant. Un meurtre, un coupable, un procès... rien d'anormal sauf que le coupable tout désigné est le fils du procureur et que ce dernier croit dur comme fer à l'innocence de son fils. Il livrera bataille envers et contre tous. Allant de rebondissements en rebondissements, alternant judicieusement le témoignage du papa avec le suivi de l'enquête, l'on se pose évidemment des questions dès le début du polar. L'intrigue est rondement menée, on découvre au fil des pages le tempérament de Jacob, nous tenant ainsi en haleine et nous faisant douter à chaque instant. Avec une écriture soignée et accrocheuse et une fin surprenante, l'auteur montre ainsi une autre facette de la justice américaine.



Défendre Jacob... je suis coupable d'y avoir succombé...
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Défendre Jacob

Défendre Jacob est un livre dont j’ai découvert l’existence au gré de mes flâneries sur Babelio. L’ayant noté sur ma liste de livres à lire un jour car les critiques étaient plutôt positives, le hasard a voulu qu’on me le prête peu de temps après.

Et donc, je me suis lancée dans ce thriller sans trop d’à priori. Amateurs d’hémoglobine et de sensations fortes, passez votre chemin, car vous risquez d’être déçus. Ici, nous allons cheminer sur un rythme lent dans ce que je qualifierais de thriller judiciaire. Il parait d’ailleurs que les américains sont assez friands du genre, d’où le succès d’autres auteurs spécialisés comme John Grisham et Scott Turrow . Et je ne parle pas des séries, même si je ne peux citer que Perry Mason, je suppose qu’il y en a d’autres du même acabit.

Qu’y a-t-il de plus terrible et incompréhensible qu’un meurtre d’enfant ? Le jeune Ben Rifkin est retrouvé poignardé dans un parc alors qu’il se rendait au collège. C’est le premier adjoint du District Attorney ( ou du procureur si vous préférez ) qui va être en charge de l’enquête. Andy Barber est lui-même le père d’un garçon du même âge qui fréquente le même collège que la victime.

L’enquête va piétiner un moment et tout à coup il va s’avérer que de sérieux doutes pèsent sur Jacob qui pourrait bien être le meurtrier de son camarade de collège.

C’est Andy Barber qui est le narrateur de cette histoire. On le suit dans ses questionnements, ses certitudes. Car avant tout Andy est le père de Jacob et pas un instant il ne doutera de l’innocence de son fils. Pourtant, insidieusement, au fur et à mesure de l’avancée de cette histoire, on se prend à douter, à hésiter. L’atmosphère devient pesante et l’auteur a très bien su restituer l’ambiance qui peut régner dans ce genre de situation. Il a aussi su retranscrire avec beaucoup de réalisme ce que peuvent éprouver des parents confrontés à ces terribles accusations.

William Landay est d’ailleurs avocat de formation, ce qui explique sa parfaite connaissance des rouages de la justice américaine et la qualité des scènes qui se déroulent dans le tribunal. Il a su mettre en place une ambiance pesante qui ne quittera le lecteur que la dernière page tournée.

Même si je n’ai éprouvé de véritable surprise à la lecture de cette histoire, je dirais même que je voyais venir la plupart des évènements, je me dois de reconnaitre que j’ai bien aimé ce livre. La qualité de l’écriture et l’atmosphère pesante présente pendant toute la lecture y ont bien contribué.



Challenge Pavés 2018



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Défendre Jacob

Meurtre à l'arme blanche d'un jeune homme de quatorze ans, visiblement 'sans histoires' selon la formule consacrée, dans une banlieue huppée du Massachusetts. Jacob, camarade de classe de la victime, est vite suspecté, mais son père, procureur dessaisi de l'affaire, entend bien le défendre bec et ongles...



Le début de ce thriller et la couverture rappellent fortement 'Les feuilles mortes' de Thomas H. Cook. Il reprend les mêmes sujets : un adolescent suspecté d'homicide, la mise à l'épreuve des parents et de l'unité du couple, les questionnements d'un père sur son fils, sur l'éducation dispensée, sur le poids de l'héritage familial.



Mais ce roman s'enrichit rapidement d'une autre dimension : le procès, les longs mois qui le précèdent, son déroulement. On assiste au délitement d'une famille au cours de cette épreuve, chacun réagissant à sa manière : un père confiant (ou dans le déni ?), une mère pragmatique qui doute beaucoup, un adolescent semblant étonnamment détaché (ou monstrueux ?). Ce comportement difficile à cerner du suspect, et les réactions maternelles suscitées m'ont fait penser également au terrible ouvrage 'Il faut qu'on parle de Kevin' (Lionel Shriver).



Au-delà du malaise induit par cette histoire trouble, on (ré)apprend beaucoup sur le fonctionnement de la justice américaine, sur le rôle de l'argent dans le choix d'un avocat et donc dans l'issue d'une affaire, sur les arguments utilisés par les différentes parties (psy, ADN)... Le procès est captivant, les joutes oratoires entre hommes de loi fascinantes. Mais il remet de ce fait en cause la pertinence du recours aux jurys populaires, dont les membres se laissent éblouir par le charisme des orateurs...



Un polar riche et passionnant sur tous ces aspects didactiques, fort et très dérangeant pour l'écho que l'on peut y trouver en tant que parent d'adolescent.



Un grand MERCI à Babelio et aux Editions Michel Lafon pour ce roman bouleversant et perturbant !
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Défendre Jacob

Benjamin Rilkin 14 ans est découvert le jeudi 12 avril 2007 vers 9h poignardé par trois coups à la poitrine, dont 1 mortel au cœur.

Il semblerait que Ben n'ait pas de soucis au collège où il allait, tout avait l'air tout à fait calme... Mais quand Andrew Barker, procureur adjoint du coté de Massachusetts prends l'affaire en main, rien n'est aussi beau. Pourtant il a déjà conduit de nombreuse enquêtes. D'une part celle-ci touche les enfants et les familles qu'il connaît depuis toujours, puis parce que son fils était, lui aussi dans la classe de Ben.

Au début de l'enquête, les camarades de classe de Jacob semblent l'accuser sur facebook. Puis les choses vont se préciser, tous les fais se retournent contre Jacob, quoi qu'il est fait, les preuves, quoi que assez maigres, tournent autour de lui.



L'auteur, William Landay nous fait voyager entre 2007, date du meurtre et 2008 date du grand jury devant lequel Andrew comparet. La partie « grand jury » est bien entendu en avance sur l'histoire réel de 2007 et de ce fait le lecteur a déjà connaissance des le premier paragraphe de que qu'il s'est passé ou presque, enfin il peut deviner, c'est d’ailleurs fait exprès...



Une histoire haletante qui ne m'a pas déçue. L'auteur, William Landay a su n’emmener jusqu'au bout de ce procès. Jusqu'au bout de ce drame familiale qui va crescendo jusqu'à la tout fin. C'est alors que toute la lumière se fait sur cette enquête.

Une histoire en plusieurs temps et un auteur qui dissémine les indices au fil des pages et du temps. Une remise en question d'un procureur qui est certain que rien ne peut le toucher, d'un père qui est à mille lieux de croire que son fils pourrait être impliqué dans cette affaire. Un vrai combat familiale dans lequel toute la famille jouera un rôle, son rôle. Quand l'amour est plus fort que les preuves !!!



Une histoire complexe, un thriller comme je les aime.

Une histoire assez simple à première vue : meurtre, un coupable, un procès...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Défendre Jacob

Si vous étiez procureur, respectable et respecté depuis toujours, appelé dans le cadre du meurtre d’un enfant de 14 ans, camarade d’école de votre fils du même âge et que rapidement des indices orientent l’enquête vers votre propre enfant, tout s’écroule autour de vous. Vous êtes suspendu de votre poste et la rumeur courant, vous devenez suspect aux yeux de tous.

Ce livre remarquablement écrit dépeint une société américaine et une justice prête à faire feu de tout bois pour trouver un coupable (innocent ou pas) du moment qu’on en trouve un.

Le suspense est permanent et l’auteur n’épargnera personne, ni la famille ni les lecteurs.

Je n’en dirai pas plus sinon que c’est à lire absolument !!!

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Défendre Jacob

Ce roman se déroule lentement mais précisément. Le rythme est celui d'une guimbarde cahotée par les objections de l'avocat et du procureur et les réitérations des divers témoins. Tout cela sert le réalisme et nous immerge dans les relations de cette famille au cours d'un procès qui occupe la plus grande partie du livre.



L'auteur a pris le parti de la vision du père. Son "je" nous met en empathie avec lui. Mais mes convictions sur le guilty/no guilty se sont lézardées au fur et à mesure de ma lecture, dommage d'avoir lu à moitié une critique qui divulgâchait cette énigme...Je ne lirai plus de critiques avant ou alors celles de mes amis Babeliotes.



Informé sur la culpabilité ou la non culpabilité du fils, j'ai terminé le livre en "roue libre". J'ai pu apprécier tranquillement le réalisme de ce récit tellement bien agencé qu'on le croirait vrai.



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Défendre Jacob

Un thriller passionnant où l'on découvre une famille, dont l'enfant est accusé de meurtre, aux prises avec la justice américaine, les médias, les préjugés, et le regard des autres. La réflexion sur la fragilité de la justice, ainsi que le soutien des parents à leur fils, leurs inquiétudes et leurs doutes, en l'absence de toute certitude, sont au centre du récit. L'intrigue est menée d'une main de maître avec une fin inattendue, et l'écriture soignée est agréable. Un livre que je n'ai pu lâcher avant de l'avoir fini et que je recommande sans réserve.
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Défendre Jacob

Plus de 400 pages à se poser des questions, à essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer sur le chemin de l'école où Ben Rifkin a été assassiné. Le responsable désigné n'est autre que Jacob, le fils du très médiatique et reconnu adjoint du procureur.

Commence alors une longue période d'angoisse ou tout va être mis en oeuvre par l'auteur pour mettre le lecteur dans le doute, et il sait y faire.

L'attente est longue avant le procès, et l'aspect psychologique y joue un rôle très important, de même que pendant les débats au tribunal.

Les personnages sont d'une grande importance, le père, la mère, le procureur adjoint, le juge, l'avocat, les témoins, tous tiennent un rôle majeur.

Quelques passages parfois un peu plus compliqué pour le lecteur ne gâchent en rien cette histoire époustouflante qui nous tient en haleine jusqu'à la denière page.

Un très grand roman, à dévorer de toute urgence.
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Défendre Jacob

Voilà un thriller qui tient toutes ses promesses. Au fil des pages, la tension monte pour atteindre son paroxysme vers la fin du livre. Un crime, une enquête, un procès. Ce dernier étant l’élément essentiel du récit. Presque tout se joue au tribunal, toutes les pièces du puzzle s’y imbriquent, tous les protagonistes s’y dévoilent. Par un effet de va-et-vient entre le tribunal et la vie de famille, on observe comment chacun réagit face à l’impensable, à la peur, aux regards des voisins, des amis. On sent que la vie de cette famille se fissure et ne sera plus jamais la même quelle que soit l’issue du procès. On peut dire que l’auteur maîtrise finement la psychologie de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, aucune phrase n’est prononcée en vain. Les indices sont semés au fil du livre et permettent lentement à l’histoire de prendre toute son ampleur.

Si vous êtes passionnés par les affaires judiciaires, ce livre est pour vous. Un scénario précis, juste, des dialogues ciselés, des références intéressantes… l’auteur nous plonge dans la réalité même d’un système redoutable quoique précaire. Et au passage, quelques remarques critiques sur ce système judiciaire américain, hautement politisé (les procureurs ne sont-ils pas élus après campagne ?).

Malgré la gravité des faits, l’horreur de la mort d’un enfant et la menace qui pèse sur un autre, le présumé coupable, on découvre une procédure sommaire, des petits arrangements avec la vérité et les implications de magistrats mus par d’autres raisons que la recherche de la Vérité. On se rend compte comme il est difficile d’avoir droit à un procès impartial, basé sur des faits et des preuves observables. Le génie de William Landay est de ne pas tomber dans le piège du récit stéréotypé du héros seul contre tous où le procès se terminerait dans l’émotion du public et le happy end facile. Il traite son sujet avec sincérité rendant son histoire très crédible et donc terrible.


Lien : http://argali.eklablog.fr
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Défendre Jacob

J’ai bien aimé ce livre.

Le style reste simple, mais correct (il s’agit d’une traduction américaine).

L’histoire est prenante.

Elle décrit bien de l’intérieur le fonctionnement du système judiciaire aux Etats-Unis, ainsi que les rôles des différents protagonistes avant et pendant le procès (enquêteurs, procureur, avocat, juge, jurés …).

L’auteur est de formation « avocat » et a exercé la fonction de « procureur », cela se sent.

C’est aussi une réflexion sur la justice américaine, de ce que l’on peut en attendre ainsi que de ses limites.

C’est aussi l’histoire d’une famille (le père, la mère, le fils, le grand-père) confronté à un accident de la vie : une accusation judiciaire.

Chacun réagit en tant que personne, mais aussi en fonction de son rôle et de sa position dans la famille (le père, la mère, le fils).

Du suspense jusqu’à la dernière page.

L’édition que j’ai eu en main présente sur la couverture une photo en gros plan du visage de Jacob.

En fait, seule une partie de son visage n’est visible, de sorte qu’un seul œil n’apparait.

Assurément un clin d’œil pour nous cacher l’autre partie, la partie secrète de Jacob peut-être inconnue de tous …

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Défendre Jacob

Impressionnant comment William Landay arrive à mener ce livre tambours battants !



Dès les premières pages, j’ai été happée, pratiquement impossible de le reposer (uniquement parce qu’il le fallait !).



Jacob Barber, quatorze ans, fils du procureur du compté du Massachussetts, est accusé du meurtre de Ben Rifkin, un adolescent étant dans le même collège que lui. Andy Barber, père de Jacob, va tout faire pour prouver l’innocence de Jacob. Mais certains indices installent le doute…



Ce qui m’a interpellé déjà c’est l’absence de communication dans la famille Barber. Leur fils est accusé de meurtre et ni le père ni la mère ne demande à Jacob, est-il vraiment coupable ? est-ce que c’est vrai qu’il a été persécuté par la victime.

Je ne lis pas souvent de livres avec des procès mais le métier d’avocat est « fourbe» parce qu’on peut contredire n’importe quelle déclaration en le décryptant minutieusement. L’incertitude des détails permet de mettre le doute à chacun.



Et qu’en est-il du « gène du meurtre » ? Peut-on vraiment « naître méchant » ? Oui pour Lionel Shriver qui explore la même piste dans Il faut qu’on parle de Kevin. Et même si j’ai beaucoup aimé ces deux livres, cette idée me met mal à l’aise.



Je regrette juste la situation chronologique de certaines scènes mais ça reste un thriller bien maîtrisé et passionnant. Mais attention il donne aussi quelques frissons…

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Défendre Jacob

Emprunté à la bibliothèque municipale, ce roman était en fait destiné à mon mari, féru de polars. Pour ma part, je n’en attendais pas grand-chose et il a patienté longtemps sur la pile avant que son tour ne vienne (pas mon mari, le roman…). Un pavé qui s’est avéré d’une facilité déconcertante à lire grâce à son intrigue assez tortueuse pour hameçonner quiconque s’intéresse aux affaires judiciaires. Andrew Barber, le narrateur et procureur adjoint de l’État du Massachussets raconte son passage tourmenté de l’autre côté du miroir, à la place qu’occupe un accusé, en l’occurrence son propre fils de quatorze ans, Jacob, soupçonné du meurtre d’un condisciple de lycée. À tort ou à raison, c’est ce que le lecteur découvre peu à peu, du premier jour de la découverte du corps dans un parc jusqu’à la réouverture du dossier quelques dizaines d’années plus tard.

Outre tout ce qui entoure le judiciable, le roman questionne également la responsabilité parentale face aux actes posés par les enfants, à l’instar de ce jugement récent de culpabilité imposé à une mère par l’État du Missouri à l’égard de son fils, auteur d’une tuerie dans une école en 2021. Un roman policier addictif aux allures de drame psychologique, pimenté d’un dénouement totalement surprenant.



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Défendre Jacob

Un excellent sujet : Andy , assistant-procureur intègre, se voit contraint de démissionner de son poste pour défendre Jacob, son fils de 14 ans, adolescent tourmenté et secret, inculpé de meurtre. Injustement. Bien sûr…



Une parfaite connaissance des ficelles juridiques et des mécanismes judiciaires en usage dans le Massachussetts rend totalement crédible le récit en flash-back, mené par Andy lui-même, laissant parfois filtrer quelques inquiétantes prolepses…. assez pour titiller l’intérêt du lecteur.



Mais la plus grande réussite du thriller tient à la qualité de l’analyse psychologique : les parents de Jacob, au fil de l’enquête et du procès qui la suit, découvrent peu à peu cet inconnu, leur fils… Leurs doutes et leurs appréhensions alimentent une autre tension, plus intérieure celle-là, plus sournoise ; ils infiltrent leur relation de couple, si solide en apparence, et surtout leur confiance de parents. Laurie, surtout, la mère, une femme solaire, est ravagée par une double épreuve :celle de l’inculpation de Jacob et celle d’un secret de famille que lui révèle tardivement son mari. Quant à Jacob, sombre, beau, un peu geek et très mystérieux, soutenu à bout de bras par un père prêt à tout pour le tirer de là, il est l’enjeu et le centre de toutes ces tensions. Mais il demeure froid, détaché et étonnamment maître de lui pour un si jeune garçon…



Le début, un peu encombré de considérations « professionnelles » m’a paru un peu lent, mais dès que le compte à rebours du procès et de son cortège d’incertitudes se met en branle, on est happé par une action resserrée sur une seule focale, les ressorts dramatiques sont tendus, et les coups de théâtre nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne !



Un très bon thriller judiciaire et psychologique !



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Défendre Jacob

Sauver Jacob

Voilà un nouveau roman de prétoire pour un débutant qui comme beaucoup de ses collègues utilise son expertise de la fonction judiciaire pour bâtir une histoire. Un premier roman, un prix, et bientôt on verra en William Landay « l’incontournable maître du policier », « le prince du barreau » ou que sais-je encore. Déjà 500 000 lecteurs dans le monde.



Passée cette épreuve, le scénario du roman est plutôt original où c’est le fils du procureur qui est l’accusé et le procureur adjoint qui prend la place du père.



Bien entendu le procureur adjoint est un enfoiré comme c’est la règle et le procureur mis en cause un bon papa qui veut sauver son fils et cherche tous les moyens pour y arriver. Voilà où réside l’originalité dans cette histoire finalement connue de l’arroseur arrosé.



En revanche la thèse de la transmission de « l’esprit criminel » par les gênes est plus alambiquée et peu fondée. S’embarquer dans une telle aventure sans un minimum d’information (ou si peu) est bien le signe de l’amateurisme.



On n’en voudra pas pour autant à W.Landay de nous avoir épargné de fastidieuses digressions piquées çà et là auprès de prétendus spécialistes « sans qui ce livre n’aurait pas pu exister ».

Non, aucuns remerciements et c’est tant mieux.



On sent que ce proc , en promenade littéraire, s’est donné du mal et qu’il tente de renouveler le genre. Objectif atteint partiellement mais plus convainquant que les bestsellers écrits au mètre.
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Défendre Jacob

Avec le temps que j’ai mis à le lire, c’est presque tout le temps du procès qui se déroule, mais au moins j’ai pu vraiment rentrer dans cette histoire, en ressentir toute la tension…Que feriez vous (ou pas ) pour votre fils accusé de meurtre?? C’est la question du jour!!!!L’auteur nous en montre un chemin , et je le suis à 100%!!!



Le combat de ce père est juste magnifique! Il est persuadé, n’a aucun doute raisonnable, fonce avec perte et fracas dans sa mission: Défendre Jacob…Que d’amour et de confiance pour son fils!!! Cela m’a énormément marqué, il est tellement sur de l’innocence de son fils, que à aucun moment il ne lui pose cette fameuse question: a t-il commis ou non ce meurtre??? Quelle belle leçon d’amour parental!!!!



Coupable ou non coupable? C’est la question que l’on se pose tout le long de cette lecture.J’ai adoré cette façon d’écrire sous forme d’audiences, connaître tous les méandres de la Loi..L’auteur joue avec nous, avec nos nerfs, nos convictions, notre empathie, mais à la fin de ce procès, il nous laisse la place de juré: à nous de nous faire notre propre idée et c’est là tout le génie de ce livre!!!



Je réserve à ce jour, ma réponse, mais croyez bien que ce livre, est un de ceux qu’on ne peux oublier facilement…Il est dérangeant, percutant…J’espère ne jamais connaître un tel dilemme dans ma vie!



Le petit plus:La couverture est sensationnelle!



Le petit bémol:R.A.S
Lien : http://fairystelphique.wordp..
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Défendre Jacob

Andrew Barber est un procureur adjoint dont la vie bascule lorsque son fils, Jacob est accusé de meurtre.



L'histoire tourne essentiellement sur cette question : Comment réagiriez-vous si votre enfant était le suspect numéro 1 dans une affaire criminelle ?

Cette famille doit faire face aux regards des autres, aux doutes et à l'angoisse d'un procès.

Nous assistons donc au bouleversement qu'implique cette affaire dans leur vie.



L'auteur a trouvé une dynamique narrative intéressante en alternant le compte rendu d'un dialogue se passant devant un grand jury entre un procureur et Andrew et la narration de l'histoire par ce dernier.

J'ai apprécié aussi l'écriture de William Landay qui m'a semblé fluide.



Mais malgré ces qualités formelles, cette histoire ne m'a pas accrochée.

Je prenais plaisir à le lire mais je pouvais aussi très bien le laisser dans mon sac pendant deux jours sans ressentir le besoin de continuer ma lecture.

Certes, je voulais savoir comment tout ceci se terminait mais une fois lu la dernière page, j'ai refermé ce livre sans garder quelque chose de ma lecture, sans émotion et pas vraiment surprise même si je ne m'attendais pas forcément à ce final.



Je suis passée peut être à côté car d'après la couverture, il aurait 500 000 lecteurs dans le monde mais je n'ai rien trouvé d'original dans l'histoire qui manquait, d'après moi, de changements de rythme, de rebondissements et parfois même de cohérences ou du moins d'explications.

je trouve qu'il manque des dialogues entre le père et le fils.

Finalement, on y réfléchissant, je dirai même qu'un personnage m'a semblé trop absent : Jacob lui même.
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Défendre Jacob

Jacob 14 ans est accusé du meurtre d'un de ses camarades de lycée. Les 2 adolescents sont issus de milieu aisé, vivent dans une petite ville dans laquelle beaucoup de parents ont fait le choix de vivre pour ses qualités de vie.

Pour Andy et Laurie s'est un coup de massue. Andy est procureur et au départ chargé de l'enquête jusqu'à ce que son fils soit accusé. Si aux USA un accusé est présumé innocent jusqu'à la preuve du contraire, (et l'accusation doit apporter la preuve du contraire) la réalité est tout autre, le public vous a déjà jugée du genre" il n'y a pas de fumé sans feu". Ailleurs aussi je présume. C'est ce que va nous démontrer l'auteur qui connait parfaitement le milieu qu'il décrit. Willima Landon est avocat. de ce fait c'est à travers les yeux d' Andy que nous allons suivre cette histoire. le père de Jacob est le narrateur. le lecteur va donc vivre le procès par l'intermédiaire de son regard, de ses pensées, de ses réactions, de ses croyances. Et pour lui Jacob n'est pas coupable, son fils ne peut être coupable d'un tel crime.

Jacob est un ado ordinaire aux comportements standards, enfin presque. Car certaines de ses réactions de comportements sont parfois déroutants.

Cependant ce thriller est plus centré sur les émotions d' Andy, de celles de sa tribu qu'il interprète car bien évidemment le couple subit les effets secondaires de cette accusation et le lecteur de se révolter et d'avoir de la sympathie pour le couple, victime à leur tour de la vindicte populaire.

C'est au travers d'un compte rendu d'audience que le père de Jacob va nous faire partager les événements, les rebondissements. le système judiciaire Américain est différent du notre. Il faut savoir que certaines affaires sont d'abord présentées à un jury qui décidera s'il y a lieu de poursuivre. C'est ici le cas mais le lecteur s'intrigue se demandant de quelle affaire il s'agit puisqu'elle concerne des événements post procès de Jacob. Est-ce une accusions contre Andy, ce père procureur ? Aurait-il faussé la donne afin de sauver son fils de la prison ?

C'est ce que nous découvrirons au fur et à mesure de l'avancée du récit.

Un récit dans lequel l'auteur interpelle le lecteur. Est-il juste de traiter les parents de Jacob comme des criminels ? de condamner le jeune homme sur des simples présomptions ? Il nous place également en tant que spectateur mais aussi dans le rôle des jurés. Existe-t-il un doute raisonnable au vu des preuves présentes par le procureur ? Un procureur dont on se demande quelles sont les motivations. Il faut également savoir que l'ambition dans l'évolution de carrière dans l'institution Americaine est un moteur puissant. le doute sur les objectifs de Loguidice outre le désir de punir le coupable s'immisce dans votre esprit et de ce fait l'auteur ne fait qu'accroître la sympathie du lecteur envers la famille Barber.

Cependant il sait aussi instiller le doute sur la culpabilité de Jacob. de part les actions de ce dernier sa présumée innocence n'est pas aussi flagrante. Néanmoins Andy nous pousse dans une autre voie. Il croit fort en l'innocence de son fils.

Et de ce fait de nous poser mille questions : en tant que parent est-on vraiment objectif, dans le déni ? Ne voyons-nous pas que ce que nous voulons voir ? Une chose est certaine personne ne connait vraiment l'autre, que ce soit son enfant ou son conjoint. de nos comportements, de je ne vois rien, je sais rien, je n'ai rien entendu. Et, à posteriori survient la culpabilité. Et toujours plus de questions. Qu'avons nous raté comme signes, qu'aurions nous du faire ? Des questions que se pose Laurie la mère et qui vont la torturer jusqu'à l'issue finale.

Ce thriller psychologique brosse le portrait d'une famille au bord de l'abîme secouée par un drame et une réalité improbable qui nous confronte à nos propres peurs et nous interpelle. Comment réagirions nous à leur place ? Est-ce que comme Andrew nous nous voilerions la face, jusqu'au serions nous capable d'aller pour nos enfants, jusqu'au pourrions nous croire en eux ?

Les thèmes abordés sont très contemporains et l'approche psychologique traitée avec brio rendant sa lecture haletante et addictive. Quelle sera l'issue de cette intrigue ? le jugement du jury reflétera-t-il la vérité ? Rien n'est moins sur au vu de l'analyse que nous livre l'auteur sur la justice Americaine, à savoir qu'un mineur est jugé comme un adulte pour un meurtre. Qu'en sera-t-il pour cette famille, comment peut-elle reprendre sa place dans la société quelque soit le verdict, après avoir étée stigmatisée ? La suspicion qui s'installe troublant ici la donne.

Et c'est pourquoi le dénouement dans l'épilogue est si imprévisible et vous laisse sans voix., tout à votre doute raisonnable, dans l'incapacité de vous faire une opinion. William Landay avance ces pions un à un et vous laisse échec et mat.

Sa plume est fluide et dynamique, accrocheuse et soignée. sa maîtrise du milieu de la magistrature est indiscutable, il l'utile a bon escient pour nous brosser les atmosphères du procès sans que pour autant rendre le tout ennuyeux et digressif.

Si je reste avec mes doutes, si je m'interroge encore sur la culpabilité de Jacob, une chose je suis sure, je ne doute pas de la mienne, celle d'être tombée sous le charme de la plume de l'auteur. Oui j'avoue. je suis coupable d'avoir aimé ce thriller.

Je remercie Emilie du groupe Au fil des livres sur FB pour m'avoir fait découvrir ce livre voyageur et cet a
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Défendre Jacob

Ben Rifkin, 14 ans, est retrouvé assassiné dans un parc. Andrew Barber, procureur adjoint du comté de Massachusetts, se saisit alors de l'affaire. Mais il en est dessaisi lorsque toutes les preuves accusent son fils, Jacob, qui allait dans le même collège que la victime. Dès lors, Andrew n'a plus qu'une seule idée, prouver à tout prix que son fils est innocent...

J'ai adoré ce roman noir ! L'ambiance y est particulière, le récit étant inséré dans un compte-rendu du grand jury où témoigne Andrew face au procureur Loguidice qui s'est occupé de l'affaire.

J'ai trouvé ce thriller très bien construit, le suspense étant ménagé tout du long jusqu'au final auquel je ne m'attendais pas du tout.

L'amour inconditionnel que porte ce père à son fils est admirable et dérangeant en même temps.

A lire !

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Défendre Jacob

-Accusée Nathalie, levez-vous !

Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité ? Levez la main droite et dites « Je le jure ».

-Je le jure Monsieur le juge.

-Nathalie, vous êtes accusée d'avoir fait le choix d'un livre qui ne vous convient pas, qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

-Votre Honneur, les critiques étaient bonnes sur la blogosphère et ce livre traînait dans ma pal depuis trop longtemps. Je l'ai senti esseulé, j'ai voulu faire preuve de mansuétude et de curiosité, je dois bien l'avouer...

-C'est votre quatrième récidive cette année ! Vous ne faites preuve d'aucun discernement et écoutez trop votre instinct qui me paraît peu fiable ! Qu'avez-vous à reprocher à ce roman ?

-Il ne m'a procuré que de l'ennui, Monsieur le juge...ma lecture a été si laborieuse que j'ai bien cru abandonner avant la fin. Vous constaterez que je n'ai pas failli à mon devoir et que je l'ai lu jusqu'à la dernière page ! Je réclame votre indulgence pour ma conscience bloguesque !

-La Cour en tiendra compte. Pourquoi l'avez-vous tant détesté ?

-Détesté est un bien grand mot Votre Honneur...Je n'y ai trouvé aucun intérêt hormis peut-être la question de l'hérédité et de la différence entre l'inné et l'acquis. Le sujet aurait pu être traité différemment et je regrette le choix de l'auteur.

-Vous osez critiquer le travail d'un écrivain ? Vous péchez par orgueil !

-Avec tout le respect que je dois aux auteurs, Votre Honneur, si j'avais voulu

lire un roman-procès j'aurais choisi un John Grisham. L'affaire Pélican est autrement plus passionnant... Le style de « Défendre Jacob » n'est pas mauvais mais les dialogues interminables et sans épaisseurs m'ont définitivement fâché avec le style prétoire. On ne m'y reprendra plus, je

le jure !

-Que reprochez-vous aux procès ?On frôle l'outrage à magistrat ! Et la fin ? Ne l'avez-vous pas appréciée ?

-Monsieur le Juge, la fin est prévisible et un enfant de 5 ans ne s'y tromperait pas... Je plaide coupable pour ce mauvais choix mais j'implore votre clémence !

-La cour va rendre son verdict concernant l'affaire Nathalie/ William Landay ! Au vu des arguments et preuve avancés, je vous accorde les circonstances atténuantes et vous condamne à une peine de 1 an de lecture de la collection Harlequin avec sursis et mise à l'épreuve. Attention, à la prochaine récidive, la peine sera ferme ! Veuillez informer la Cour de tout déplacement dans des salons littéraires. Par ailleurs, vous avez interdiction d'approcher un roman de William Landay à moins de 2

librairies. A l'avenir, veuillez faire montre d'intelligence...

-Votre Honneur, mes dernières acquisitions à Saint-Maur sont de tout premier choix. Vous ne regretterez pas votre décision !

-J'y veillerai... La Cour se retire, vous pouvez disposer.


Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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