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EAN : 9782749917375
444 pages
Michel Lafon (11/10/2012)
3.87/5   274 notes
Résumé :
Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob.

Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe.

Andrew ne peut croire à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (98) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 274 notes
Avant , il y avait Les Feuilles Mortes de Thomas H. Cook mais ça , c'était avant...

Deux trames similaires sur la culpabilité éventuelle d'un fils et le doute des parents se faisant jour et creusant graduellement son sillon .
Le récit de Cook était nerveux , ramassé . A contrario , celui de Landay est largement argumenté et n'oblitère en rien la partie judiciaire qui prend ici une part prépondérante . le paternel de Jacob , Andrew Barber , n'est ici rien moins que le redouté procureur adjoint du comté de Massachusetts – s'cusez du peu – une petite bourgade paisible devant désormais faire face à un crime odieux .
Alors c'est quoi qu'est-ce qu'il aurait encore fait ce petit brigand de Jacob qu'y s'demande le lecteur ? Bah , trois fois rien , assassiner , massacrer , exterminer l'un de ses petits camarades de classe ! Il faut bien que jeunesse se passe...
Andrew n'en croit évidemment pas un mot .
Ceci est le compte-rendu judiciaire objectif d'un père aimant envers son fils .
Voici leur histoire...

Bou-le-ver-si-fiant !
Une construction machiavélique . Des indices disséminés çà et là perdant un peu plus le lecteur à chaque nouvelle révélation . Un plaidoyer paternel passionnant qui aurait pu être casse-gueule tant il est délicat d'évoquer les arcanes de la justice , et notamment ceux d'un procès , sans très vite encourir le risque de devenir pesant voire lassant . du grand art !
Tout comme les parents , le lecteur se fait sa propre idée , en changeant assez souvent pour un final qui vous laisse sur le cul . le maître-mot de Landay , la suggestion , et ça fonctionne à plein !
L'auteur possède le don de happer immédiatement l'heureux liseur qui aura à maîtriser très rapidement l'apnée tant le processus d'écriture est fulgurant et intriguant .
Des personnages consistants , un canevas brillant , une grosse maîtrise narrative , l'acide du doute qui vous ronge parfaitement retranscrit . Oui , ce Jacob m'a subjugué !

Défendre Jacob : je plaide l'excellence votre honneur !
4,5/5
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Ben Rifkin, comme tous les matins d'école, passe par Cold Spring Park pour se rendre dans son collège. Malheureusement pour lui, ce jour-là fut son dernier...
Andrew Barber est procureur adjoint dans le comté du Massachusetts. Admiré et respecté par ses pairs et la communauté, il s'est fait une très bonne réputation. Il a tout pour être heureux: une femme Laurie qu'il connaît depuis le lycée, une situation agréable, une maison confortable en banlieue et un fils qu'il aime par dessus-tout, Jacob. Bientôt son petit monde va s'écrouler comme un château de cartes... Il est prévenu aussitôt, en tant qu'adjoint du procureur, lorsque le corps de Ben est retrouvé dans le parc par une joggeuse, trois coups de couteau dans l'abdomen. Il est responsable de l'enquête et met tout en oeuvre pour retrouver le coupable. Pour lui, un certain Patz, un pédophile qui se promène souvent dans le parc, est responsable à ses yeux. Mais, l'enquête prend vite une nouvelle tournure. En effet, d'abord réticents puis acceptant l'idée, les élèves du collège sont interrogés et leur vie mise en pleine lumière. Les camarades de Jacob ainsi que ce dernier sont interrogés par la police. C'est alors le coup d'éclat lorsque l'ami de Jacob, Derek, sous-entend que celui-ci possède un couteau, qu'il ne s'entend pas avec Ben et fait savoir la nouvelle sur Facebook. Tout s'enchaîne rapidement. Jacob est soupçonné du meurtre et Andy est dessaisi de l'affaire. Ce dernier fera tout en oeuvre pour prouver l'innocence de son fils...

William Landay nous offre un roman noir palpitant et terriblement prenant. Un meurtre, un coupable, un procès... rien d'anormal sauf que le coupable tout désigné est le fils du procureur et que ce dernier croit dur comme fer à l'innocence de son fils. Il livrera bataille envers et contre tous. Allant de rebondissements en rebondissements, alternant judicieusement le témoignage du papa avec le suivi de l'enquête, l'on se pose évidemment des questions dès le début du polar. L'intrigue est rondement menée, on découvre au fil des pages le tempérament de Jacob, nous tenant ainsi en haleine et nous faisant douter à chaque instant. Avec une écriture soignée et accrocheuse et une fin surprenante, l'auteur montre ainsi une autre facette de la justice américaine.

Défendre Jacob... je suis coupable d'y avoir succombé...
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Défendre Jacob est un livre dont j'ai découvert l'existence au gré de mes flâneries sur Babelio. L'ayant noté sur ma liste de livres à lire un jour car les critiques étaient plutôt positives, le hasard a voulu qu'on me le prête peu de temps après.
Et donc, je me suis lancée dans ce thriller sans trop d'à priori. Amateurs d'hémoglobine et de sensations fortes, passez votre chemin, car vous risquez d'être déçus. Ici, nous allons cheminer sur un rythme lent dans ce que je qualifierais de thriller judiciaire. Il parait d'ailleurs que les américains sont assez friands du genre, d'où le succès d'autres auteurs spécialisés comme John Grisham et Scott Turrow . Et je ne parle pas des séries, même si je ne peux citer que Perry Mason, je suppose qu'il y en a d'autres du même acabit.
Qu'y a-t-il de plus terrible et incompréhensible qu'un meurtre d'enfant ? le jeune Ben Rifkin est retrouvé poignardé dans un parc alors qu'il se rendait au collège. C'est le premier adjoint du District Attorney ( ou du procureur si vous préférez ) qui va être en charge de l'enquête. Andy Barber est lui-même le père d'un garçon du même âge qui fréquente le même collège que la victime.
L'enquête va piétiner un moment et tout à coup il va s'avérer que de sérieux doutes pèsent sur Jacob qui pourrait bien être le meurtrier de son camarade de collège.
C'est Andy Barber qui est le narrateur de cette histoire. On le suit dans ses questionnements, ses certitudes. Car avant tout Andy est le père de Jacob et pas un instant il ne doutera de l'innocence de son fils. Pourtant, insidieusement, au fur et à mesure de l'avancée de cette histoire, on se prend à douter, à hésiter. L'atmosphère devient pesante et l'auteur a très bien su restituer l'ambiance qui peut régner dans ce genre de situation. Il a aussi su retranscrire avec beaucoup de réalisme ce que peuvent éprouver des parents confrontés à ces terribles accusations.
William Landay est d'ailleurs avocat de formation, ce qui explique sa parfaite connaissance des rouages de la justice américaine et la qualité des scènes qui se déroulent dans le tribunal. Il a su mettre en place une ambiance pesante qui ne quittera le lecteur que la dernière page tournée.
Même si je n'ai éprouvé de véritable surprise à la lecture de cette histoire, je dirais même que je voyais venir la plupart des évènements, je me dois de reconnaitre que j'ai bien aimé ce livre. La qualité de l'écriture et l'atmosphère pesante présente pendant toute la lecture y ont bien contribué.

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Meurtre à l'arme blanche d'un jeune homme de quatorze ans, visiblement 'sans histoires' selon la formule consacrée, dans une banlieue huppée du Massachusetts. Jacob, camarade de classe de la victime, est vite suspecté, mais son père, procureur dessaisi de l'affaire, entend bien le défendre bec et ongles...

Le début de ce thriller et la couverture rappellent fortement 'Les feuilles mortes' de Thomas H. Cook. Il reprend les mêmes sujets : un adolescent suspecté d'homicide, la mise à l'épreuve des parents et de l'unité du couple, les questionnements d'un père sur son fils, sur l'éducation dispensée, sur le poids de l'héritage familial.

Mais ce roman s'enrichit rapidement d'une autre dimension : le procès, les longs mois qui le précèdent, son déroulement. On assiste au délitement d'une famille au cours de cette épreuve, chacun réagissant à sa manière : un père confiant (ou dans le déni ?), une mère pragmatique qui doute beaucoup, un adolescent semblant étonnamment détaché (ou monstrueux ?). Ce comportement difficile à cerner du suspect, et les réactions maternelles suscitées m'ont fait penser également au terrible ouvrage 'Il faut qu'on parle de Kevin' (Lionel Shriver).

Au-delà du malaise induit par cette histoire trouble, on (ré)apprend beaucoup sur le fonctionnement de la justice américaine, sur le rôle de l'argent dans le choix d'un avocat et donc dans l'issue d'une affaire, sur les arguments utilisés par les différentes parties (psy, ADN)... Le procès est captivant, les joutes oratoires entre hommes de loi fascinantes. Mais il remet de ce fait en cause la pertinence du recours aux jurys populaires, dont les membres se laissent éblouir par le charisme des orateurs...

Un polar riche et passionnant sur tous ces aspects didactiques, fort et très dérangeant pour l'écho que l'on peut y trouver en tant que parent d'adolescent.

Un grand MERCI à Babelio et aux Editions Michel Lafon pour ce roman bouleversant et perturbant !
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Benjamin Rilkin 14 ans est découvert le jeudi 12 avril 2007 vers 9h poignardé par trois coups à la poitrine, dont 1 mortel au coeur.
Il semblerait que Ben n'ait pas de soucis au collège où il allait, tout avait l'air tout à fait calme... Mais quand Andrew Barker, procureur adjoint du coté de Massachusetts prends l'affaire en main, rien n'est aussi beau. Pourtant il a déjà conduit de nombreuse enquêtes. D'une part celle-ci touche les enfants et les familles qu'il connaît depuis toujours, puis parce que son fils était, lui aussi dans la classe de Ben.
Au début de l'enquête, les camarades de classe de Jacob semblent l'accuser sur facebook. Puis les choses vont se préciser, tous les fais se retournent contre Jacob, quoi qu'il est fait, les preuves, quoi que assez maigres, tournent autour de lui.

L'auteur, William Landay nous fait voyager entre 2007, date du meurtre et 2008 date du grand jury devant lequel Andrew comparet. La partie « grand jury » est bien entendu en avance sur l'histoire réel de 2007 et de ce fait le lecteur a déjà connaissance des le premier paragraphe de que qu'il s'est passé ou presque, enfin il peut deviner, c'est d'ailleurs fait exprès...

Une histoire haletante qui ne m'a pas déçue. L'auteur, William Landay a su n'emmener jusqu'au bout de ce procès. Jusqu'au bout de ce drame familiale qui va crescendo jusqu'à la tout fin. C'est alors que toute la lumière se fait sur cette enquête.
Une histoire en plusieurs temps et un auteur qui dissémine les indices au fil des pages et du temps. Une remise en question d'un procureur qui est certain que rien ne peut le toucher, d'un père qui est à mille lieux de croire que son fils pourrait être impliqué dans cette affaire. Un vrai combat familiale dans lequel toute la famille jouera un rôle, son rôle. Quand l'amour est plus fort que les preuves !!!

Une histoire complexe, un thriller comme je les aime.
Une histoire assez simple à première vue : meurtre, un coupable, un procès...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
La taille [de mon fils], sa ressemblance avec moi, la probabilité qu'il allait s'étoffer et me ressembler plus encore, tout cela m'anéantissait. Tout père connaît ce moment déroutant où il voit en son enfant un double bizarre et déformé de lui-même. Comme si, l'espace d'un instant, nos identités se superposaient. On a, face à soi, en chair et en os, l'idée, la conception que l'on se fait soi-même du jeune homme qu'on a été. C'est soi sans être soi, un être familier autant qu'inconnu. C'est soi remis à zéro, rembobiné ; et, en même temps, aussi étranger et impénétrable que le premier venu. (p. 320-321)
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On réserve aux parents des jeunes accusés un étrange purgatoire lors de ces procès. Nous devions être présents, mais muets. Dans le crime de Jacob, nous étions impliqués à la fois comme victimes et comme auteurs. On nous plaignait, puisque nous n'avions rien fait de mal. Nous avions simplement joué de malchance, perdu à la loterie des grossesses et hérité d'un enfant perverti. Spermatozoïde + ovule = meurtrier - quelque chose comme ça. On ne pouvait rien y faire. En même temps, on nous méprisait : il fallait bien que quelqu'un réponde de Jacob, or nous l'avions engendré et élevé, et nous avions donc forcément fait quelque chose de mal. Pire, nous avions maintenant le front de soutenir ce meurtrier ; nous cherchions son acquittement, ce qui ne faisait que confirmer notre nature antisociale, notre méchanceté foncière. Le regard du public sur nous était si contradictoire et si chargé d'émotion que nous ne savions comment y répondre, quelle réaction avoir. Les gens penseraient ce qu'ils voudraient, ils nous prêteraient la noirceur ou la souffrance intérieures de leur choix.
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Les présomptions ne vont jamais toutes dans un seul sens, pas dans une affaire aussi compliquée que celle-là. C'est d'ailleurs le problème. On n'a pas assez d'informations, le dossier est incomplet. Il n'y a pas de schéma clair, de réponse évidente. Alors les inspecteurs font ce que tout le monde fait : ils se fabriquent une histoire dans leur tête, une théorie, et ensuite ils vont consulter le dossier pour trouver des preuves de ce qu'ils avancent. Ils arrêtent d'abord un suspect et ensuite ils cherchent un élément pour l'inculper. Du coup, ils se désintéressent des éléments qui en désignent d'autres. (p. 93)
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Cela me faisait bizarre de penser que, dans quelques années, [mon fils] Jake me quitterait. Il partirait faire ses études et mon temps serait révolu, celui où j'étais père au jour le jour, en permanence sur le pont. Je le verrais de moins en moins, puis notre relation se réduirait à de rares visites pendant les vacances et les week-ends d'été. J'avais de la peine à me l'imaginer. Qu'étais-je si je n'étais pas le père de Jacob ? (p. 30)
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Au zoo, le léopard longe son enclos et te contemple au travers de barreaux ou derrière un fossé infranchissable en méprisant ton infériorité, ton besoin d'installer entre lui et toi une barrière. En cet instant, chacun sait de quoi il retourne car, pour être non verbal, le message n'en est pas moins clair: le léopard est le prédateur et tu es la proie, et ton sentiment de supériorité et de sécurité, tu ne le dois, humain que tu es, qu'à cette barrière. Face à la cage du léopard, ce sentiment se teinte de honte, devant la puissance hautaine de l'animal, sa morgue, sa piètre estime de ta personne.

[p291-292]
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Vidéo de William Landay
DÉFENDRE JACOB Bande Annonce VF (2020) Chris Evans
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