AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de William Makepeace Thackeray (110)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le livre des snobs

Le snobisme est-il un défaut d'aristo ou de prolétaire? quand et comment convient-il d'être snob? le snobisme est-il le comble de l'élégance ou de la vulgarité? le bobo est-il une variante du snob? le snob, un parfait crétin ou un esprit supérieur? un dégénéré ou un barbare? rouler en Jaguar, c'est snob? et en Solex? le snob est discret. Non, pas du tout, il est matuvu. Il s'habille haute-couture. Il s'habille trash. Il reste tout nu. Il se livre à des orgies. Il est végétarien. Il est célibataire. Il fait des vers. Il est inculte. Il refuse le Prix Nobel.



Le snob vous emmerde.
Commenter  J’apprécie          230
Mémoires d'un valet de pied

Charles James Harrington Fitzroy Yellowplush est valet de pied de son état. Après avoir servi brièvement un gentleman au métier douteux, il se retrouve aux ordres de l’Honorable Algernon Percy Deuceace. Ce jeune aristocrate est bien entendu désargenté. Sa haute respectabilité l’empêchant de travailler, Algernon va plutôt utiliser la rouerie pour renflouer ses caisses. C’est ainsi que le jeune Dawkins, voisin de Deuceace, se retrouve totalement plumé au jeu de cartes. Notre jeune aristocrate, ayant fait le coup avec un autre mais n’ayant aucune intention de partager, se réfugie en France. Loin de ses dettes et de la justice, Algernon profite très agréablement de la vie. Il rencontre une jeune veuve et sa belle-fille riches à millions. Algernon souhaite assurer sa fortune par le mariage. Mais à laquelle des deux femmes bénéficie le testament de feu le mari ?



L’ouverture de ce court roman de William Makepeace Thackeray donne le ton : « Les mémoires sont à la mode. Pourquoi donc n’écrirais-je pas les miens ? Je possède toutes les qualités requises pour réussir dans ce genre de littérature : une haute opinion de mon propre mérite et une bonne envie de médire de mon prochain. » C’est donc avec beaucoup d’ironie que Thackeray critique la haute société anglaise. Algernon est totalement désargenté mais il veut continuer à tenir son rang. Mieux vaut la tricherie, le vol, le mensonge que de s’abaisser à travailler. Son valet participe à ses nombreux forfaits et s’en délecte.



Mais le cynisme d’Algernon n’est rien à côté de celui de son père. Il faut croire que la tromperie et la ruse sont transmissibles génétiquement chez les aristocrates anglais. Et à la fin des « Mémoires d’un valet de pied », ce n’est pas la vertu qui triomphe loin de là ! Ce sont le vice, la cupidité et la perversité absolue. Et le valet ne vaut pas mieux que ses maîtres. Il espionne, trompe les huissiers et s’offre au plus offrant sans remords ni morale.



« Mémoires d’un valet de pied » est d’un cynisme réjouissant. La plume acérée de Thackeray est extrêmement drôle. Je me suis régalée de l’amoralité de tous les personnages. Je ne résiste pas à un dernier exemple des traits d’esprit de l’auteur : « Milady, veuve de deux années de date, était grande, blonde, rose et potelée. Elle avait l’air si froid, qu’on craignait presque de la regarder une seconde fois de peur de s’enrhumer (…). »
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
Commenter  J’apprécie          80
Mémoires de Barry Lyndon



L’auteur trouvait que la littérature anglaise de son époque était plate et sans intérêt. Redmond Barry, le héros traine sa vie de champs de bataille en cours, tantôt soldat, trousseur de jupons, espion. L’écriture ne permet une entré fluide dans le livre, il faut cependant le lire c’est un classique de la littérature anglaise.

Commenter  J’apprécie          30
La Foire aux vanités

Avec une ironie mordante et son génie particulier de la parodie, Thackeray, à travers cette réjouissante Comédie Humaine, illustre les travers et ridicules de l'homme, ses petites, vaines et mesquines prétentions. Mais lorsqu'il aborde des épisodes plus tristes, il n'atteint pas au sublime dans le pathétique comme Dickens. J'ai beaucoup gouté l'évocation de la bataille de Waterloo du côté des pékins de la société européenne amassés comme à la foire à Bruxelles, "au plus proche du théâtre des opérations". Vanitas Vanitatum!
Commenter  J’apprécie          50
La Foire aux vanités

Rebecca Sharp, fille d'un peintre britannique et d'une danseuse française, se retrouve orpheline assez tôt. Heureusement, avant son décès, son père s'était adressé à Miss Pinkerton, dans l'institution de laquelle il donnait des cours de dessin, pour que la vieille demoiselle prenne soin de Becky lorsqu'il serait mort.



C'est ainsi que Becky se retrouve à Chiswick Mall, où sont éduquées les jeunes filles de bonne famille. En échange de son logement dans cette vénérable institution, Miss Sharp est tenue de donner des cours de français aux plus jeunes pensionnaires.



A la fin de son séjour à Chiswick, Miss Sharp trouve une place de gouvernante chez les Crawley. Avant de se rendre à Crawley-la-Reine, il est convenu qu'elle aille passer une dizaine de jours chez les Sedley dont la fille, Amélia, quitte la pension de Miss Pinkerton en même temps que Becky.



Mais Becky Sharp est une petite intrigante. Etant seule au monde, sans parents et sans amis, elle est forcée de prendre son destin en main. La meilleure solution qu'elle imagine est de se trouver un riche prétendant qu'elle se hâtera d'épouser. Sa première victime est Joseph Sedley, le propre frère d'Amélia.





Magnifique fresque satyrique de la société britannique du XIXe siècle, La Foire aux Vanités est écrit de la façon typique à cette époque: troisième personne et narrateur omniscient, un peu moralisateur.



Malgré le fait qu'elle soit une manipulatrice envieuse et ambitieuse, je ne peux m'empêcher d'apprécier le personnage de Becky Sharp. Je la trouve très débrouillarde à une époque où les femmes ne l'étaient pas spécialement, puisqu'elles dépendaient entièrement de leur père ou de leur mari (nous sommes au XIXe siècle, donc pas d'émancipation).



Par contre, la douce et sage Amélia m'agace vraiment. Je ne comprends pas son aveuglement face à un goujat comme George Osborne, ni même l'adoration qu'elle éprouve pour lui! Bien sûr, Amélia a passé toute sa vie (ou presque) en pension et n'a pas l'habitude de fréquenter le sexe opposé. Mais je la trouve quand même un peu trop naïve et, en même temps, particulièrement cruelle avec Dobbin, qui mérite d'être traité avec respect.



La Foire aux Vanités est une comédie satyrique: Thackeray s'arrange donc pour ridiculiser tous ceux qui se croient importants, ce qui apporte beaucoup de piquant et d'humour au récit. Les aristocrates et nouveaux riches de l'époque en prennent pour leur grade et, bien souvent, il faut avouer qu'ils le méritent, car beaucoup sont vraiment ridicules!
Commenter  J’apprécie          60
Ivanhoé à la rescousse ! (Rebecca et Rowena)

En écrivant « Ivanhoé à la rescousse », William Makepeace Thackeray souhaitait donner une suite au célébrissime roman chevaleresque de Sir Walter Scott, « Ivanhoé ». Frustré qu'il était de voir cette fresque historique s'interrompre pour le moins brutalement avec l'union de Sir Wilfrid d'Ivanhoé et de Lady Rowena, William Thackeray va se charger de nous raconter la suite. Ou, tout au moins, sa suite !



Tous deux désormais retirés sur leurs terres du comté du Yorkshire, Ivanhoé et Rowena auraient pu couler des jours paisibles, entourés de leur cour. Sauf que le souvenir de Rebecca – fils d'Ysaac d'York, riche marchand juif – vient pourrir le quotidien de ce couple idyllique. En effet, Lady Rowena est une vraie bête à Bon Dieu, une bigote hors catégorie. Au point de rendre le bouffon Wanda neurasthénique.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
Commenter  J’apprécie          00
Ivanhoé à la rescousse ! (Rebecca et Rowena)

Une belle idée des éditions Rivages d'avoir sorti des cartons ce très court mais très réjouissant pastiche de Thackeray. Comme beaucoup de lecteurs, Thackeray a longtemps regretté qu'Ivanhoé choisisse d'épouser la blonde et Saxonne Rowena plutôt que la brune et Juive Rebecca. Il a donc décidé de réparer cette injustice en inventant la suite des aventures du preux chevalier.

Pas très rose la vie quotidienne d'Ivanhoé : il s'ennuie dans son château où la vie est plutôt austère à cause de cette bigote de Rowena. Celle qui a des cheveux filasse... Après quelques hésitations, Ivanhoé prend la poudre d'escampette en prétextant un coup de main à donner au roi Richard toujours occupé à guerroyer.



Vous souvenez-vous de Richard Coeur de Lion ? Et bien chez Thackeray c'est une grosse brute qui ne pense qu'à occire, un homme vaniteux qu'il vaut mieux éviter de contrarier.

Quant à Robin des Bois, casé avec Marianne, il a pris l'allure d'un seigneur prospère, rangé et bedonnant.

Avez-vous remarqué que le couple vedette est toujours jeune et beau ? Que se passe-t-il quand ils atteignent la quarantaine ?

Thackeray prend grand plaisir à détourner tous les codes du roman de chevalerie : le super héros qui guérit de n'importe quelle blessure, qui prend d'assaut un château à lui tout seul, etc. Vraiment brillant et hilarant.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          30
La Foire aux vanités

Encore un petit conte de fées très rigolo, écrit par l'auteur de la Foire aux vanités en 1855, qui n'a pas pris une ride et qui conviendra aussi bien aux enfants qu'à leurs parents.
Commenter  J’apprécie          00
La Foire aux vanités

Amelia Sedley et Rebecca (dite Becky) Sharp sont deux amies qui suivent l'enseignement d'un pensionnat pour jeunes filles. La première est issue d'une famille bourgeoise fortunée, est timide, douce et ne connaît rien de la vie. La seconde a perdu ses parents, son père était peintre et sa mère chanteuse, elle est intelligente, charmante et fait tout pour cacher ses origines modestes et suspectes aux yeux de la bonne société londonnienne.



À la fin de leur scolarité, Amélia invite Becky à passer quelques semaines chez ses parents. Becky y fait la connaissance de Joseph Sedley, le frère d'Amélia, d'ordinaire receveur d'impôts en Inde, et de retour en Angleterre. Joseph est imbu de lui-même, gras, timide et pense qu'aucune femme ne lui résiste. Il est en revanche très riche. Amélia, quant à elle, doit se marier avec Georges Osborne, issu d'une famille aristocratique dont les Sedley ont rétabli la fortune. Amélia est amoureuse de Georges et ne voit pas quel personnage vain et égoïste il est. L'ami et confident de Georges, le capitaine William Dobbin, est profondément amoureux d'Amélia, mais sa position sociale ne lui permet pas de convoiter une jeune femme d'une famille aussi puissante, d'autant qu'Amélia, amoureuse de Georges, ne fait pas attention à lui.



Becky fait du charme à Joseph et celui-ci tombe dans les filets de cette petite femme qui ne désire rien tant qu'une place respectable dans la société anglaise. La maladresse de Joe et l'intervention de Georges font capoter les projets de mariage de Becky. Celle-ci est envoyée dans la campagne anglaise en tant que gouvernante chez Sir Pitt Crawley, un baronnet.



Becky, grâce à son intelligence, se rend rapidement indispensable chez les Crawley, aussi bien pour l'éducation des enfants que pour la tenue des comptes. Elle est alors renvoyée chez miss Crawley, la vieille douairière de la famille, immensément riche, dont tout le monde convoite la fortune, car celle-ci a été subitement victime... d'une indigestion. Sir Pitt propose alors à Becky de l'épouser, mais coup de théâtre, celle-ci refuse car elle a déjà épousé un autre membre de la famille : le colonel Rawdon Crawley, fils cadet de Sir Pitt et neveu préféré de la vieille douairière. Les deux époux sont rejetés de la famille Crawley.



Le retour de Napoléon Bonaparte de l'île d'Elbe fait la ruine de la famille Sedley. Le père de Georges Osborne décide alors d'annuler la promesse de mariage, mais Georges, sous l'insistance de Dobbin, épouse Amélia. Georges est rejeté et déshérité par son père.



Tout le monde se retrouve à Brighton, puis à Bruxelles, à la veille de la bataille de Waterloo. La bonne société anglaise se retrouve alors tout entière en Belgique. Becky s'y fait de nombreux ennemis et éveille par ses coquetteries la convoitise de Georges. Dobbin et Georges, officiers de l'armée britannique, partent combattre les forces françaises et Georges périt à Waterloo. Amélia, enceinte, rentre dans sa famille et ne peut prétendre à aucun subside de la part de sa belle-famille (puisque Georges l'avait épousée contre l'avis de son père et que la colère de celui-ci envers Amélia ne s'est pas calmé). Comble de malheur pour la jeune-femme, les affaires de son père vont de mal en pis.



Les années qui suivent ne sont pour Becky et Rawdon que soirées, rencontre de la bonne société et accumulation de dettes. Amélia mène une vie étriquée chez ses parents tombés dans la gêne, elle doit ses seuls instants de bonheur à son fils George junior. Joe et Dobbin partent pour les Indes. La relation cachée et ambiguë qui s'établit entre Becky et Lord Steyne, un puissant personnage tout près de la Couronne, fait jaser. Après un épisode dramatique au cours duquel Rawdon est mis en prison pour dettes, puis libéré par sa belle-soeur et non par sa femme Becky qu'il découvre un peu plus tard en train de tranquillement souper chez lui en tête-à-tête avec Lord Steyne, le mari outragé décide de se séparer de cette petite intrigante sans scrupule qui bafoue son honneur.



La fortune de la famille Sedley est alors opportunément rétablie par le retour de Joe (qui, lui, n'avait pas été ruiné, et qui, jusque là, ignorait les conditions de vie de ses parents et de sa sœur). Accompagné d'Amélia, du petit Georges et de Dobbin, Joe décide de faire le tour de l'Europe. Dans une principauté allemande, ils retrouvent Becky qui vit d'expédients, dans un milieu louche ou de peu de vertu, et avec un train de vie très inférieur à celui qui était le sien quand elle était l'épouse de Rawdon. Becky parvient à regagner les bonnes grâces de la famille Sedley et de Joe en particulier. Dobbin, toujours amoureux transi d'Amélia mais excédé qu'elle s'accroche au souvenir de Georges et ne réponde pas à son amour, prend la décision de repartir pour les Indes. Amélia réalise tout ce qu'elle va perdre si Dobbin part pour de bon, mais elle se sent toujours liée à son époux défunt et hésite encore. Ce n'est que lorsque Becky lui révèle les égards douteux que Georges a eus envers elle la veille de sa mort à Waterloo qu'Amélia se sent complètement libre de donner son amour à Dobbin. Ils se marient enfin.



Le frère d'Amélia, Joe, est maintenant seul entre les griffes de Becky. Elle accroît son empire sur lui. Il tombe malade et meurt peu après avoir signé une assurance-vie au profit de l'intrigante. Dobbin et Amélia ont une fille, Jane. Ils coulent des jours heureux, mais Dobbin ne redeviendra jamais tout à fait l'amoureux transi qu'il avait longtemps été. -wikipédia


Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
La Foire aux vanités

Vanity Fair


Traduction (pour l'édition Marabout) : Lucienne Molitor





C’est sûr, voici un roman d’un âge déjà respectable puisque son auteur naquit en 1811. Et pourtant, passées les première pages (ne faut-il pas toujours un minimum de temps pour installer les personnages dans leur décor ?), il nous apparaît d’emblée extrêmement moderne. Il est rare en effet que, contrairement à son illustre contemporain, Charles Dickens, Thackeray use et abuse des "tics" d’écriture propres aux écrivains de l’époque.


Certes, vous trouverez bien çà et là quelques appels au lecteur qui sont en revanche pratiquement absents de l’oeuvre d’une Jane Austen mais, rassurez-vous : rien de comparable à ceux d’un Hugo ou, je le répète, d’un Dickens (pourtant plus sobre que notre génie national).


Le thème principal de cette "Foire aux Vanités," c’est le destin parallèle de deux jeunes pensionnaires de l’Institut de jeunes filles de Chiswick Mall. La première, Amelia Sedley, dite Emmy, possède au début tout ce qu’il faut avoir pour réussir dans la vie : des parents à l’aise et aimants, un frère à la situation solidement établie aux Indes, un amoureux tout trouvé, George Osborne et les rêveries habituelles à son âge. La seconde, Rebecca Sharp, dite Becky, est par contre orpheline, et pauvre, qui pis est. Rien, rien, Becky n’a rien, sauf l’assurance d’un poste de gouvernante (et l’on sait ce que signifie cette situation dans l’Angleterre pré-victorienne, pour ne rien dire de ce qu’elle deviendra sous Victoria) dans une famille de nobliaux à la campagne, les Crawley.


Amelia est douce, résignée, généreuse, paisible et sans grande imagination. Disons les choses telles qu’elles sont, même si Thackeray demeure galant à son égard sauf peut-être dans les dernières pages où sa passivité un peu ovine finit visiblement par lui taper sur les nerfs, elle n’a pas grande personnalité. Becky pour sa part en déborde : jolie, vive, rusée, intelligente, pleine d’humour, sans beaucoup de scrupules, c’est une "battante" comme on dirait de nos jours et qui, en conséquence, utilise tous les moyens pour aboutir à ses fins, à savoir une situation respectable.


Ces deux personnalités si dissemblables connaîtront les guerres napoléoniennes, les conséquences de Waterloo où George Osborne trouvera la mort et mille et une autres aventures que je vous laisse le plaisir de découvrir. Tout cela saupoudré d’une bonne dose d’humour voltairien qui n’épargne pas plus les hommes que les femmes. Car Thackeray n’est finalement pas si misogyne que cela et sa vision des hommes de son siècle n’est guère tendre. Quant aux femmes, il reconnaît à maintes reprises que la Société les tient dans un semi-esclavage et leur laisse en fait fort peu de chances de réussir quelque chose.


Voilà pourquoi, sans doute, il conserve toute sa sympathie à sa Becky qu’il représente plus comme une demi-garce que comme une garce dans l’acception pleine et entière du terme. C’est visiblement son enfant chérie, sa préférée, celle qui, au-delà son cynisme, venge en quelque sorte nombre de ses soeurs en féminité. Anglo-saxonnisme oblige, elle n’a ni la grandeur classique ni la flamboyance froide d’une Mme de Merteuil mais elle n’est pas sans nous évoquer parfois la silhouette féline de l’inoubliable marquise.


Et le talent et l’humour de Thackeray sont si grands et touchent si juste le coeur du lecteur que, la dernière page refermée, celui-ci s’aperçoit avec étonnement et non sans amusement que, finalement, Becky Sharp est devenue l’une de ces vieilles amies à placer en paix sur une étagère de bibliothèque, non loin de Jane Austen (dont Thackeray, à mon sens, se rapproche plus par le style et surtout les idées sans parler de la causticité) et, bien sûr, de Charles Dickens, peut-être plus universel mais aussi parfois un peu trop utopiste. ;o)
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Makepeace Thackeray (1195)Voir plus

Quiz Voir plus

Façon de parler(1) ... 😋

Que signifie l'expression argotique "ça sent le sapin' ?

Noël approche
La mort approche
La rentrée approche
Un nouveau quiz approche

14 questions
128 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , vocabulaire , argot , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}