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3.68/5 (sur 155 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Walthamstow, Essex , le 28/03/1834
Mort(e) à : Hammersmith, Londres , le 03/10/1896
Biographie :

Issu d'une famille aisée, William Morris étudie à Oxford avant d'embrasser une carrière artistique. Étudiant en architecture, puis en peinture, poète à ses heures perdues, il rencontre Dante Gabriel Rossetti et les artistes de la « Confrérie préraphaélite » en 1856, ce qui le pousse à consacrer sa vie aux arts décoratifs.

Cependant, sa nouvelle passion le place dans une position de tension permanente entre des aspirations socialistes utopiques et la création d'objets de luxe destinés irrémédiablement à la haute bourgeoisie. Il se fera néanmoins connaître comme l'un des plus brillants décorateurs britanniques.

Morris débute son activité politique dans le camp libéral, mais, en 1883, il rejoint le mouvement ouvrier en adhérant à la Social Democratic Federation marxiste, dirigée par Henry Hyndman. En décembre 1884, voyant l'orientation réformiste de la SDF, Morris rompt avec Hyndman, tout comme Friedrich Engels, et participe à la fondation de la Socialist League avec notamment Eleanor Marx, la fille benjamine de Marx. Le manifeste fondateur rédigé en grande partie par Morris prône l'internationalisme révolutionnaire.

William Morris prend part à l'agitation politique et aux grèves des années 1886-1889, notamment à la manifestation des chômeurs à Trafalgar Square le 8 février 1886 (Black Monday Lundi Noir), aux grèves des mineurs en 1887 ou encore à la manifestation du 13 novembre 1887 à Trafalgar Square (Bloody Sunday Dimanche de Sang.)

Il tente de préserver depuis sa création l'unité de la Socialist League en servant de médiateur entre les tendances marxistes et anarchistes du groupe. Cependant, non satisfait de l'évolution de la Socialist League vers l anarchisme, il la quitte également en 1890 pour fonder la Hammersmith Socialist Society.

Ses principales fictions romanesques, ou « romances en prose », sont A Dream of John Bull, The Well at the World’s End et l'utopie socialiste News from Nowhere, parue en 1890. On le considère souvent comme le père de la fantasy, The story of the Glittering Plain, The Wood Beyond the World, The Well at the world's End et The Water of the Woundrous Isles ont influencé l'œuvre de Tolkien.

Il mit aussi son talent d’écrivain au service de ses convictions politiques, comme dans son ouvrage Les Arts décoratifs, leur relation avec la vie moderne.

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Source : amazon.fr
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Pendant ce temps et sous cette culture apparente, s'active le grand système commercial, pierre angulaire de cette société, que les gens cultivés croient être à leur service mais qui en réalité les domine et détruit les rapports sociaux. Car ce système est par essence une guerre, et seule sa mort le changera; cette guerre, homme contre homme, classe contre classe, dont la devise est : "Ce que je gagne, tu le perds", durera jusqu'au grand bouleversement dont le but final est la paix.
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J'affirme à présent, sans ambages, que le but des arts appliqués aux articles utilitaires est double : premièrement, ajouter de la beauté aux résultats du travail de l'homme qui, le cas échéant, serait laid ; et deuxièmement, ajouter du plaisir au travail lui-même qui sinon serait fastidieux et rebutant. Si tel est le cas, nous devons cesser de nous étonner que l'homme se soit toujours efforcé d'ornementer le travail de ses mains, qu'il ait besoin d'avoir autour de lui chaque jour et chaque heure, ou bien qu'il se soit toujours efforcé de transformer les affres de son labeur en plaisir quand cela lui semblait possible.

"L'Art et l'Artisanat d'Aujourd'hui"
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William Morris
N'aie rien chez toi que tu ne saches utile ou que tu croies beau
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Couverte de la rouge sève
Sont poupe et proue de ce bateau
Alors bondis ! Que tu te lèves !
Va te promener sur les eaux !
Parcours le lac ainsi que le veut le passant
Car son autorité fut marquée par son sang !
(Incantation magique pour contrôler la nef magique de la sorcière)
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Bien entendu, vous comprendrez que quand je parle des œuvres de l'homme, je n'oublie pas qu'il en est certaines, absolument nécessaires, auxquelles il ne peut appliquer l'art au sens où nous l’entendons, mais cela signifie simplement que la nature lui a retiré des mains son aptitude à les embellir. Dans la plupart des cas, les procédés sont beaux en soi, pour peu que notre bêtise n'y ait pas ajouté peine et tourment. Ce que je veux dire, c'est que la barque qui glisse sur les ondes, le soc de la charrue qui dessine le sillon pour la récolte de l'année suivante, l'andain de juin, les copeaux qui tombent du rabot du charpentier : toutes ces choses sont belles en soi et ces activités seraient même agréables si l'homme, y compris en ces derniers temps de la civilisation, n'avait pas eu la bêtise de déclarer plus ou moins que ces travaux (sans lesquels nous mourrions en l'espace de quelques jours) incombent aux esclaves et aux crève-la-faim, tandis que le travail de destruction, de lutte et de confusion incombe à la crème de l'humanité, aux gens d'esprit.
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S'ils le pouvaient, ces gens-là débarrasseraient les rues des marchands ambulants, des joueurs d'orgue de Barbarie, des défilés et conférenciers de tous acabits, pour les transformer en couloirs de prison respectables, où le peuple passerait péniblement pour aller au travail et en revenir.
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Voyons maintenant ce que pourrait être dans l'avenir l'enseignement, aujourd'hui totalement soumis au commerce et à la politique. Personne n'est éduqué pour devenir un homme, mais certains le sont pour détenir la propriété et d'autres pour la servir.
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Je crois que je m’estimerai fort heureuse si, en mes vieux jours, j’éprouve pour mes semblables autant d’amour que j’en ressens aujourd’hui pour ces arbres et les animaux dont ils sont le refuge.
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On prenait un aventurier hardi, sans principes, ignorant (il n'était pas difficile à trouver à l'époque de la concurrence), et on l'invitait à "créer un marché" en brisant tout ce qu'il pouvait y avoir de traditions sociales dans le pays condamné, en y détruisant à loisir tout ce qui lui plairait. Il forçait les indigènes à recevoir des produits dont ils n'avaient pas besoin et s'emparait de leurs produits naturels en "échange" --c'était le nom de cette sorte de vol,-- et, par là il "créait de nouveaux besoins", et pour y suffire (c'est-à-dire pour que leurs nouveaux maîtres leur permissent de vivre), les malheureux, impuissants, étaient obligés de se vendre et se soumettre à l'esclavage de l'écrasant travail sans espoir, afin d'avoir de quoi acheter les inutilités de la "civilisation".
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De même que l'on nomme certaines périodes de l'histoire l'âge de la connaissance, l'âge de la chevalerie, l'âge de la foi, etc., ainsi pourrais-je baptiser notre époque "l'âge de l'ersatz". En d'autres temps, lorsque quelque chose leur était inaccessible, les gens s'en passaient et ne souffraient pas d'une frustration, ni même n'étaient conscients d'un manque quelconque. Aujourd'hui en revanche, l'abondance d'informations est telle que nous connaissons l'existence de toutes sortes d'objets qu'il nous faudrait mais que nous ne pouvons posséder et donc, peu disposés à en être purement et simplement privés, nous en acquérons l'ersatz. L'omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s'en accommoder fortement l'essence de ce que nous appelons civilisation.
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