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Critiques de William Navarrete (31)
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Cuba Spleen

Cuba Spleen, ce titre du livre de William Navarette m’a attiré et je l’ai lu parce que je fais partie de ces gens que l’auteur stigmatise : les nostalgiques qui se laissent prendre par le romantisme de la Révolution cubaine, Fidel Castro, le Che…

Or, l’auteur présente un véritable pamphlet, pas drôle du tout comme il est noté dans certaines présentations. La quatrième de couverture parle d’ironie et c’est plus juste.

William Navarette est né à Cuba en 1968, sous la dictature de Fidel Castro. Cinquante-quatre ans après, il nous fait part de son spleen pour son île natale, cette mélancolie teintée de cafard devant ce que Cuba n’a cessé d’être sous la férule des castristes. Il a vécu là-bas jusqu’à l’âge de 23 ans, réussissant à partir grâce à un subterfuge basé sur ses études en histoire de l’art avec une description détaillée de notre Musée du Louvre.

Beaucoup, comme lui, ont réussi à fuir. Beaucoup se sont considérablement enrichi en Floride et alimentent la haine envers la mainmise des castristes sur une île qui pourrait être un paradis mais qui bloque au maximum ses ressortissants voulant tout simplement voyager s’ils en ont les moyens.

Alors, à base d’exemples concrets basés sur son expérience du pays, William Navarrete, Français aujourd’hui, ne trouve aucune circonstance atténuante, aucune excuse aux frères Castro qui n’hésitaient pas à supprimer ceux qui pouvaient leur faire de l’ombre, même leurs camarades de combat.

L’auteur raconte son enfance, sa scolarité. Ce vécu est le plus intéressant car il n’a pas aimé du tout cette école à la campagne obligeant, professeurs et élèves, dès 11 ans, à aller travailler dans les champs durant quarante-cinq jours, chaque année. Quant à l’uniforme pour les élèves, s’il n’a jamais été remis en cause à Cuba, il se profile chez nous…

Petit à petit, il décortique le flicage, la surveillance incessante de tous par tous, mise en place par le pouvoir. Les faits, cités avec précision, ne pourraient pas toujours choquer si la classe dirigeante ne s’appropriait les meilleurs logements, les meilleures distractions, les meilleures carrières, tout en se dispensant des corvées désagréables imposées au peuple.

Cette plongée dans la vie quotidienne des Cubains est, bien sûr, complétée par le déroulé de la vie politique calquée sur un idéal communiste qui a prouvé depuis sa désastreuse illusion. Un moment, j’ai cru que Che Guevara, le Che, serait épargné mais, en une page, son sort est réglé. J’avoue que sa propension à faire exécuter les opposants alors qu’il était au plus haut sommet de l’État, m’a toujours choqué.

Bien sûr, l’auteur ne peut masquer la gratuité de l’éducation jusqu’aux études supérieures mais, lorsqu’il évoque le nombre impressionnant de médecins formés à Cuba, il faut qu’il déprécie, qu’il rabaisse cela alors, qu’en France, nous aimerions bien ne pas être en pénurie de personnel médical. Je me souviens aussi de tous ces médecins cubains débarquant en Italie pour soigner les malades atteints par le Covid 19. C’était sûrement de la propagande…

William Navarrete rappelle la vie à La Havane sous Batista, dictateur comme Fidel Castro. Son prédécesseur se réfugie en République dominicaine, dans une autre dictature, celle de Trujillo. Cela me fait penser au livre de Catherine Bardon : Flor de Oro, la fille de ce dernier. De même, l’allusion aux Ballet russe du colonel Basil me rappelle que ce corps de danse était l’œuvre de René Blum, comme le raconte très bien Aurélien Cressely dans Par-delà l’oubli.

Caustique jusqu’au bout, William Navarrete, de nationalité française maintenant, militant actif anti-dictature cubaine, souligne la désunion des exilés, incapables de s’unir pour ramener une vraie liberté à Cuba. La cause de cette désunion serait les infiltrés !

Pour parler de Cuba, une île que j’ai pu découvrir trop brièvement, je préfère de loin lire Leonardo Padura qui, dans un autre registre, n’épargne pas les critiques, sait bien mettre en évidence tout ce qui ne va pas mais a toujours refusé de s’exiler.

Malgré tout, je suis content d’avoir pu éclairer ma lanterne en lisant des avis contradictoires, apprendre les dessous de certains faits historiques souvent présentés de manière partiale et je remercie Babelio et les éditions Emmanuelle Collas, en espérant que, très rapidement, le sort des Cubains s’améliore, que l’embargo obstiné des États-Unis cesse. Lorsque William Navarrete pourra revenir à Cuba sans crainte, ce sera une bonne nouvelle et il faudrait que cela advienne le plus tôt possible.

Comme partout dans le monde, les riches veulent devenir toujours plus riches et l’ensemble de la population s’appauvrit et souffre énormément. C’est le fruit du capitalisme et, hélas, le communisme n’a pas fait mieux, souvent pire.


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Cuba Spleen

⛵️Chronique⛵️



Quand on naît sous un ciel pesant,

Que la nuit attriste les esprits

Et fomente des jours noirs

Toute croissance se fait bien difficile

Tout horizon se forme mal troublé

L’esperanza n’est alors qu’une terre

Incertaine, vague et sans bornes

À quoi ressemble un printemps en fleurs

Sous un couvercle opaque

L’humeur spleen n’aspire qu’à

Déployer des ailes trop longtemps

Retenues, déchirées, emprisonnées

L’humeur spleen est une effusion

Qui cherche coeur ouvert…



Cuba Spleen, c’est cette mélancolie tenace mais c’est aussi, l’espoir d’un changement. En replongeant dans sa mémoire, William Navarette dénonce, à travers des souvenirs personnels, la dictature qui fait rage à Cuba. Grandir dans ce contexte totalitaire et oppresseur, marque indéniablement, une vie, (on le voit bien évidemment dans ce récit intime de l’écrivain), mais il fera dévier de leurs trajectoires, des milliers d’autres vies. Toutes ces fuites, toutes ces morts, toutes ces injustices imprègnent l’Histoire, et pourtant, il semble qu’une certaine opacité, règne encore sur ces terres. Comme si les mots et les douleurs devaient rester tues, devaient encore attendre LE moment propice pour s’exprimer. Comme si le monde n’était pas encore prêt à entendre, à se mobiliser, à pouvoir réagir. Comme si, aussi, un dôme se tenait au-dessus de l’île, empêchant toute entrée(s) ou sortie(s), de quelque nature que ce soit…

Mais William Navarrete choisit de faire ressortir ce mal qui gangrène son pays d’origine, avec ses souvenirs de jeunesse…C’est du spleen qui l’habite et comment en serait-il autrement, puisque ce n’est que sous la dictature qu’il s’est construit, avec ce que ça comporte forcément, de peurs, de rages, et d’espoirs…? Et pourtant, c’est un mal-être qu’il nous faut-enfin-voir de près sous cet éclairage nouveau, car il est nécessaire pour comprendre une souffrance réelle et étouffée sous la surface rebelle et vintage, qui nous est vendue, idéalisée, sur les cartes postales…Et peut-être, que c’est aussi, un avertissement, pour celles et ceux, qui voudront bien le voir…

En bref, un récit édifiant et bouleversant!
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Cuba Spleen

Big brother is watching you…



Évoquer Cuba amène souvent des pensées diverses aux gens : une destination de vacances exotique pour certains, une terre où survit le communisme pour d’autres ou encore une île associée aux noms de Castro ou du Che.



Pourtant, nous ignorons, tous, ce que cela représente de vivre à Cuba.



D’être sous surveillance constante. De devoir accomplir des travaux agricoles obligatoires l’été pendant sa scolarité, sauf si on est l’enfant d’une personne haut placée. Car oui, le communisme, l’égalité de tous, n’est qu’une façade, les privilèges sont toujours bien ancrés.



Il faut aussi savoir se taire dès son plus jeune âge pour que les conséquences ne soient pas fâcheuses pour sa famille. Il faut aussi avoir un pedigree révolutionnaire immaculé pour accéder à l’université.



Et oubliez la corne d’abondance. L’embargo imposé par les Etats-Unis étant une excellente excuse pour masquer la corruption, et les manquements du régime engendrant des pénuries pour le commun des camarades.



William Navarrete est né à Cuba en 1968 et a réussi à s’exiler en France en 1991.



Il a cette chance de n’avoir plus aucun proche sur l’île et donc, de pouvoir s’exprimer sans craindre des mesures de rétorsion à leur encontre.



L’idée de ce livre lui est venu lors qu’à l’occasion de la pandémie du Covid, il entendait des gens déclarer que la France se transformait en dictature.



Il a donc pris la plume pour raconter ce qu’est véritablement la dictature.



Pour enlever le glamour dont est auréolé le Che ou la complaisance dont a bénéficié Castro et les siens, même au plus haut sommet de l’état français.



Ce livre est bienvenu, nécessaire et bien écrit. Je l’ai dévoré de bout en bout et constitue une belle découverte.
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En fugue

Dans ce roman poétique et onirique, le narrateur, avec des yeux de petit garçon, nous raconte le lieu d’où il vient, Cuba, son enfance, son adolescence, ses premiers émois amoureux. La dictature et la comédie qui en découle, les mille pourquois des enfants, restés intacts dans un monde où les adultes, en particulier les gouvernants, semblent eux-mêmes de grands gamins gesticulants.

Par fragments, il nous déroule l’histoire de plusieurs générations ; les personnalités marquantes de sa famille sont les femmes, sa grand-mère, sa mère, qui, toutes, se battent pour fuir la première des dictatures, archaïque et intemporelle celle-ci, le patriarcat. Avec brio, il fait revivre à nos sens l’île magnifique, écrin cerné du bleu mouvant des Caraïbes, les carnavals populaires rythmés par la conga, les rites mystérieux de la santeria, les recettes traditionnelles dont le fameux aliñao, sorte de liqueur pour laquelle le petit garçon se damnerait et dans laquelle, symboliquement, il retrouvera les clés tant recherchées en vue d’une évasion soigneusement programmée.

L’ironie mordante (trait de caractère typiquement cubain, selon Navarrete, et dont il rend le destin de Cuba responsable) côtoie la tendresse et l’émotion, le récit est porté par une écriture alerte et vivante et servi par une traduction excellente.

L’évasion, la fugue, accompagnées en filigrane par la poésie et orchestrée par la musique de Bach. Celle de l’exil pour échapper à l’absurdité, à l’humiliation, à la souffrance d’un pays à la dérive où tout le monde se surveille, où l’amie la plus chère peut aussi être votre délatrice, à bout, de désespoir.

Une fugue dans la construction littéraire aussi car Navarrete a choisi le mode de la variation pour imaginer plusieurs scénariis de fuite, tous aussi improbables et rocambolesques les uns que les autres.



Dans l’avion qui l’emmène hors de son territoire connu et pourtant si inconnu, cette belle île qui se dévoile d’en haut, pour la première fois entière, le soulagement le dispute au chagrin. « Je ne crois pas qu’il existe beaucoup de situations de ce genre, où les sentiments éprouvés sont si forts. » Le passé, les souvenirs de lieux, de personnes, d’anecdotes défilent dans sa tête comme au seuil de la mort.



Je laisse les mots de la fin à son amie pleine de paradoxes –  comme Cuba – Garcilasa : « Il n’y a pas d’autre moyen de te faire comprendre que la vie est plus importante que tout, y compris la société dans laquelle nous vivons, les gouvernants, les lois, aussi asphyxiantes semblent-elles. La liberté est intérieure. Un jour, tu me diras si je me trompe. Pour l’instant, bon voyage. »

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Cuba Spleen

Je ne connaissais pas William Navarrette et je remercie Babelio pour le cadeau qui m'a été fait de ce livre. Né à Cuba, Navarrete a réussi à en partir pour faire ses études à Paris et il n'y est jamais retourné. Il fut un temps où Fidel Castro et Ernesto Che Guevara avaient un grand pouvoir à Cuba et l'auteur évoque avec beaucoup de précision le bref passage au pouvoir de Batista puis la prise de pouvoir par Castro. Un pays qui perd ses repères est décrit ici et l'on voit bien combien a pu être difficile la vie des Cubains, quand ils ne voulaient pas se plier au communisme. Riche en anecdotes sur les travers d'un régime et en souvenirs d'enfance et d'adolescence, Cuba Spleen est un bel hommage à un pays rayonnant traversé par des années de folie et ceux et celles qui ont, de l'intérieur, lutté et souffert alors que d'autres avaient fui. Un texte fort bien écrit, riche en détails, sensible et avisé sur un Cuba dont on s'est éloigné mais qui brille toujours.

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La danse des millions

Cuba dans les années 80. Ana Isidora, la cinquantaine, vit seule. Elle apprend par hasard qu'elle est l"héritière de plusieurs millions, amassés par un lointain ancêtre. Il lui faut alors prouver sa généalogie et évidemment, elle n'est pas la seule : beaucoup de gens se réveillent et lui font savoir qu'ils sont cousins... Avant qu'elle n'ait reçu son héritage, on vient la voir pour parler de ses problèmes et espérer un geste de sa part. La ville est complètement chamboulée. Il faut gérer le monde, le carnaval et le mariage d'Ana Isidora qui vient de trouver l'âme soeur. Tout est si rapide et délirant qu'on a des difficultés à s'y retrouver. Le seul intérêt que j'y ai trouvé, c'est que ce n'est pas dénué d'humour.
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En fugue

William Navarrete est actuellement l’un des plus grands écrivains sud-américains. Avec « En fugue » Cuba est au centre d’un roman plein d’humanité et d’humour, un texte qui interroge les liens à la terre natale et à la fuite pour un monde meilleur, les yeux remplis de larmes. Rien ne manque : la dimension historique, la prise de recul par rapport à une idéologie, la finesse psychologique des personnages, des portraits magnifiques de femmes courageuses, et en plus pour couronner le tout, une traduction fidèle qui nous permet de bien comprendre le contexte et de faire corps avec ce beau texte. La culture cubaine est là, riche, colorée, attirante mais aussi brutale dans ce qu’elle ne peut plus offrir à ceux qui résistent.
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Cuba Spleen

L'auteur est né à Cuba et y a vécu jusqu'à ses 23 ans. Une enfance et une adolescence rythmées par l'omniprésence d'un homme : Fidel Castro.

Fidel le libérateur succédant au dictateur Batista.

Fidel le père de la Patrie et son rêve d'homogénéité des foules.

Fidel le menteur, avide de propagande et censure en tous genres.



William Navarrete livre un récit acide de ses jeunes années. Il porte un regard acéré sur ses souvenirs. Il les partage avec le lecteur : depuis le patriotisme exacerbé des rangs d'école à l'impossibilité d'accéder aux loisirs capitalistes (le shopping, les boîtes de nuit...), en passant par la peur permanente de la délation même infondée.

Ces souvenirs se mêlent à des événements historiques connus et révélateurs d'une dictature puissante comme les Comités de défense de la révolution, exemples parfaits d'embrigadement de la population. A soulever l'incroyable opération Peter Pan au début des années 1960 où, sur le fondement d'une rumeur, des familles d'opposants castristes ont envoyé leurs enfants (14 000 en tout) aux États-Unis pour les sauver d'un éventuel enlèvement par le gouvernement.



L'auteur dresse un tableau noir et documente chaque aspect d'une dictature : la censure, la peur, la propagande, la violence, la désinformation... Il en profite pour briser des préjugés en faisant tomber la figure romanesque du Che.

Et il éveille nos consciences. A une époque où les restrictions de libertés se multiplient dans le Monde, il porte un regard critique sur l'utilisation du mot "dictature", parfois banalisé selon lui mais en appelle aussi au bon sens et à la vigilance de chacun de nous.



J'ai été conquise et ai dévoré ce roman qui m'a fait passer par de nombreuses émotions : la sideration, la colère, l'empathie...
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Cuba Spleen

Écrivain, journaliste et traducteur, William Navarette est né à Cuba en 1968. Son enfance et son adolescence ont été marquées par la dictature avant qu’il puisse fuir (à 23 ans) et s’installer en France (il a été naturalisé français). Il milite dans des associations en lien avec les droits humains. Dans ce livre, il pointe du doigt les dérives du pays qu’il a quitté, la complaisance des autres états, il partage son expérience et s’interroge sur l’avenir qui paraît bien sombre dans cette « prison à ciel ouvert ». Il est très conscient de la « chance » qu’il a de vivre en France et de pouvoir voyager et il témoigne de cette liberté si chère à son cœur.

« Nous étions comme lobotomisés », lorsqu’une dictature s’installe et qu’on n’a connu que ça, c’est presque comme si c’était « la normalité » donc on accepte, on a peur, mais on ne peut pas lutter… Par exemple, chez les plus jeunes, les élèves admirent souvent leurs enseignants alors dans ce cas-làces derniers en profitent pour passer des messages, pour endoctriner. Soit les parents pensent la même chose, soit ils essaient de lutter et d’ouvrir les yeux de leurs enfants. Mais rien n’est simple, le joug pèse comme une chape de plomb…

William Navarette, dont la famille maternelle était en exil, faisait partie des « gusanos » (les vermines pour le gouvernement). Comment s’intégrer, trouver sa place quand vous êtes rejeté ? Il nous explique que Fidel Castro n’a pas été le premier dictateur, ce fonctionnement avait déjà été présent en 1924 et il y avait eu une révolution. Ceux qui s’opposaient choisissaient l’exil (je ne savais pas que Robert Desnos avait aidé un écrivain à fuir) mais difficile de tout laisser derrière soi.

J’ai beaucoup appris en lisant ce récit édifiant. Je ne savais pas que l’Église catholique et le gouvernement américain avaient accueilli des petits cubains et que les parents n’avaient pas pu forcément les retrouver, c’est révoltant ! L’auteur explique comment la propagande est utilisée pour tromper les habitants, édulcorer la réalité et travestir les faits. S’il n’y a qu’une source d’information, impossible de comparer…

William Navarette ne peut pas retourner à Cuba, ce serait se mettre en danger. Certains de ses compatriotes, restés sur place, se taisent car ils craignent pour leur famille. Ils sont surveillés, le moindre acte, le plus petit mot peuvent être interprétés …. Il le dit, lui il peut écrire, parler, sa mère vit en Floride et il n’a plus de proches là-bas.

Son écriture, très humaine, nous plonge dans le quotidien, dans le passé, on sent qu’il n’a rien laissé au hasard. D’autre part, les remerciements, en fin d’ouvrage, montrent la place de sa Maman, qui lui a ouvert les yeux, qui a éveillé son militantisme. Elle ne lui cachait rien et lui a présenté les événements avec intelligence.

Cette lecture m’a bouleversée, elle met des mots sur l’indicible, l’inacceptable et nous rappelle, si besoin est, les risques d’installer un dictateur à la tête d’un pays….


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Le tour du monde en 80 saveurs

J'avais besoin d'évasion et je l'ai trouvé en lisant "Le tour du monde en 80 saveurs".

William Navarrete et Pierre Bignami sont de grand voyageurs et ont sillonné la planète durant de nombreuses décennies, pour des raisons professionnelles ou simplement personnelles.

De ces nombreux voyages, ils nous livrent dans "Le tour du monde en 80 saveurs", une poignée de leurs souvenirs, qui sont associés à la gastronomie locale.

"Le tour du monde en 80 saveurs" nous fait traverser le globe d'est en ouest et nous ouvre les portes de pays lointains dont certains difficilement accessibles. Le voyage, les découvertes, les partages, les saveurs sont les maîtres mots de ce roman. Chaque récit se termine par une petite recette locale.

"Le tour du monde en 80 saveurs" est un livre plaisant à lire et offre tant à découvrir.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Dictionnaire insolite de Cuba

Un petit bouquin offert en même temps qu'un billet aller Paris Santiago de Cuba ... retour La Havane Paris pour un périple de trois bonnes semaines destiné à la découverte de cette île continent !

Un petit bouquin emmené sur place ... non lu par manque de temps .. on ne peut voir, vivre et lire en même temps .... une lecture différée plusieurs mois après ce voyage.



J'ai entendu un vocabulaire comprenant des mots propres à la culture cubaine ... j'ai découvert des personnages historiques d'avant hier, d'hier et d'aujourd'hui qui n'ont pas croisé la route ... j'ai recherché des chanteurs pour bercer ma lecture de leurs aventures de leurs mélodies ...



Dommage, me suis je dit ...

j'aurais aimé aller au cimetière Colõn de La Havane pour découvrir le tombeau d'Amélia Goyri de la Hoz (1) ....

J'aurais dû aller sur l'île des Pins découvrir les grottes décorées de peintures rupestres le long des plages de sable blanc (2) ...



Mais il me reste encore d'autres choses à découvrir ...

Le livre "poser nue à La Havane" de Wendy Guerra qui imagine le retour d'Anaïs Nin dans la propriété familiale sur l'ile (3) ...

Le roman le plus controversé de l'histoire de la littérature cubaine "Paradiso" (4) ...

Une recette à faire le "pollo a la barbacoa" (5) ...



Et je me souviens ...

Le paradar, "La Guarada" qui a servi de cadre au film Fresa y chocolate, palais décadent, décor magique, témoin d'un autre temps ....

Les villes loin des circuits commerciaux, témoin de l'histoire du pays comme Bayamo ou Baracoa ...



Du fin fond de mon fauteuil je suis repartie dans mon périple cubain pour mon plus grand plaisir ... alors lire ce dictionnaire avant, pendant ou après un voyage ?

À vous de voir !



(1)

Amelia Goyri de la Hoz, connue sous le nom de "La Milagrosa".

Une femme issue de l'aristocratie basque, morte en couches en 1901 à 23 ans et son fils mort-né a été placé entre ses jambes lorsqu'elle a été enterrée. [3] Selon la légende, lorsque la tombe a été ouverte des années plus tard, son cadavre était intact et son fils était niché dans ses bras en position d'allaitement.

(2)

Classées monument national, les Cuevas de Punta del Este, à 59 km au sud-est de Nueva Gerona, ont été surnommées la “chapelle Sixtine” de l’art indien des Caraïbes. Bien avant l’arrivée des Espagnols (aux environs de 800), les Indiens peignirent 235 pictogrammes sur leurs parois et leurs plafonds. Le plus grand d’entre eux est composé de 28 cercles concentriques rouges et noirs, censés représenter un calendrier solaire. Découvertes en 1910, ces peintures sont considérées comme les plus importantes de leur catégorie dans les Caraïbes.

(3)

Wendy Guerra s'inspire de la vie d'Anaïs Nin, dont le père était cubain. En 1922, Anaïs Nin s'est rendue à Cuba pour rencontrer sa famille paternelle, et elle tenait un journal. Elle exprime dans un de ses journaux son intention d'écrire sur ce voyage à Cuba, mais n'en fera rien. Wendy Guerra s'empare de ce vide et publie en 2010 le journal apocryphe d'Anais Nin sous le titre Posar desnuda en La Habana.

(4)

Paradisio, à La Havane, un poète, José Cemí, cherche la vérité d'un monde exubérant. Sa mère lui a fixé pour destin de raconter l'histoire de sa famille.

Dès sa parution, le roman - très attendu à cause de la réputation de poète et de critique de son auteur - fait scandale, tout en étant acclamé par les écrivains d'Amérique latine. Il est souvent comparé aux romans de Marcel Proust.

(5)

le pollo a la barbacoa

Ingrédients:

2 à 4 livres (900g à 1.8 kilo) de cuisses de poulet.

1/3 tasse (85 ml) de sauce soja faible en sel

1/4 de livre (113 g) de beurre non salé

1 cuillère à soupe (15 g) de cumin (facultatif)

12 gousses d'ail

100 ml de moutarde dissoute dans 100 ml d'eau

Du sel et du poivre, au goût

Préparation:

Faire mariner le poulet avec l'ail, le sel, le poivre, le cumin et la moutarde.

Faire fondre le beurre à feu doux dans une poêle. Ajouter le poulet et tourner des tous les côtés, cuire 5 minutes à feu moyen.

Versez la sauce soya et couvrir. Laisser cuire 30 minutes ou jusqu'à ce que le poulet soit tendre et que la sauce épaississe.

Retourne les cuisses de poulet constamment, jusqu’à obtention d’un brunissement caractéristique d'un poulet barbecue et jusqu’à réduction de la sauce.
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Cuba Spleen

Je remercie Babelio et les Éditions Emmanuelle Colas pour leur partage.

Auteur inconnu jusqu'alors pour moi, je découvre William NAVARRETE, exilé cubain comme bien d'autres (beaucoup d'autres...).

A travers des anecdotes et des recherches, l'auteur nous offre une vision de Cuba sous l'emprise castriste. Pour avoir eu l'occasion d'y avoir posé le pied, d'avoir ressenti le poids de la suspicion à chaque coin de rue, vu les différences de traitement, cette île exerce toujours sur moi une drôle d'attraction. Alors je me suis sentie en faute et jugée par l'auteur et cela n'a pas rendu ma lecture sympathique bien que je comprenne parfaitement son ressentiment et au fond son besoin de justice.

A travers son récit, j'ai découvert de nouvelles choses que d'autres exilés n'avaient pas rapporté. Il y a de la haine qui parfois détourne mon regard et pourtant la blessure reste à vif malgré toutes ces années. Comment accepter d'avoir en quelque sorte été chassé de ses racines pour trouver une nouvelle terre d'asile qui semble elle-même être conciliante avec ce que l'on cherche à fuir?
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Cuba Spleen

Cuba spleen est le témoignage d'un écrivain franco-cubain qui a vécu son enfance au coeur du régime castriste de Cuba.

J'ai voulu lire ce livre comme pour compléter une expérience personnelle vécue lors de mes 23 ans, âge auquel l'auteur à quitté l'île, âge auquel j'y ai mis les pieds.

J'étais alors jeune enseignant, ayant fraichement été reçu au concours de l'enseignement, et alors stagiaire en attente de titularisation dans un petit collège des Ardennes. L'IUFM (c'était son nom à l'époque) proposait à ses étudiants de faire un stage de découverte du milieu éducatif dans un pays étranger : Cuba. C'est en m'inscrivant à cette aventure, que je me suis retrouvé quelques mois plus tard, non en tant que touriste, mais bien en tant qu'étudiant français, plongé au coeur de l'université cubaine de Pinar del Rio avec quelques-uns de mes collègues français. Je suis alors un petit jeune naïf qui ne connais pas vraiment la situation à Cuba (l'histoire-géo n'étant pas mon fort) et qui sait à peine que ce pays est considéré comme une dictature.



Je fais la découverte d'un peuple d'une beauté incroyable, par son métissage, sa chaleur humaine, son accueil… Je n'ai pas vraiment ressenti le poids d'une dictature. J'ai même plutôt eu le sentiment d'un peuple fier et heureux, éloigné de nos matérialismes occidentaux (et je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait peut-être était différent sous un autre régime).

Mais cela doit être relativisé : je ne parlais pas un mot d'espagnol ( j'avais un traducteur pour m'accompagner) et je n'y suis resté que quelques jours.

Seul moment, où j'ai compris qu'il y avait peut-être de la censure dans l'air, c'est lorsqu'avec mes collègues, nous avons eu un entretien avec la directrice d'une école de Pinar del Rio et que je leur ai naïvement demandé « comment faites-vous pour que les élèves soient aussi sages et disciplinés ? » (ayant en tête l'image de nos gosses européens remuards). J'ai vu un regard gêné entre mon traducteur et la directrice qui finit par répondre en espagnol et on me traduit mais ça ne répond absolument pas à la question posée. Ne me rendant pas compte de mon insolence, je persévère en reposant la question différemment… et on me répond encore à côté. Je ne comprends pas pourquoi ils ne comprennent pas ma question. Je n'insiste pas... (C'est que j'aurais pu finir en cabane sans comprendre pourquoi ! Ce sont mes collègues qui m'ont dit, plus tard, qu'ils devaient avoir compris la question mais qu'ils ne pouvaient pas répondre).

Je ne vais pas développer tous mes souvenirs de ce passage de ma vie, je suis là pour faire une critique, mais c'est teinté de ces souvenirs, que je décide de lire cet ouvrage pour mieux comprendre l'envers du décor et découvrir ce que je n'ai pas vu à l'époque…cette contradiction entre ce que j'ai vu et ce qu'on en dit.









William Navarrete, comme il le déclare lui-même dans l'ouvrage, est un enfant de la bourgeoisie cubaine. Dés le départ, il est issu d'une famille qui représente l'ennemi des révolutionnaires cubains. Il fait partie de ceux qui ont le plus perdu avec l'arrivée du communisme au pouvoir. Il est donc tout à fait logique, en ayant reçu cette éducation (sa mère lui a appris très tôt l'état de dictature) et en ayant fui Cuba, qu'il en garde le pire souvenir qui soit.

Le livre propose donc le témoignage (forcément subjectif) d'une personne qui l'a vu de l'intérieur. Il est forcément différent de celui qui l'aurait vu de l'extérieur. Toute objectivité est impossible sur le sujet et il n'y a pas lieu de juger le point de vue d'une personne qui a vécu à Cuba pendant 23 ans et de chercher à le contester.

Pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir que le témoignage était à charge et que certains propos me paraissaient discutables. Qu'il s'agisse de la relecture des événements comme des intentions délibérées de Castro (l'appauvrissement de sa population) ou la minimisation d'autres facteurs (comme l'embargo américain) dans le maintien de la situation.







Après avoir expliqué que Cuba a connu des heures somptueuses où la démocratie semblait plus avancée qu'ailleurs au début du XXe siècle. L'auteur explique les alternances avec des dictateurs (Machado, Batista puis Castro). William Navarrete décrit des situations vécues dans son enfance dans un Cuba sous l'emprise de Castro et ses sbires (ceux qu'il n'élimine pas). Les chapitres, voire les paragraphes se suivent mais on passe parfois du coq à l'âne et je n'ai pas compris certains passages, voire certaines contradictions. La lecture est restée relativement facile et fluide. Les anecdotes permettent de mieux ressentir les évènements décrits.





J'ai déduit de ma lecture que Castro était peut-être plus un opportuniste qu'un communiste. Il me semble que définir la situation de Cuba est une chose complexe. L'auteur, de par la nature même de son écrit, un témoignage, et de son vécu, ne peut avoir le recul nécessaire, pour y parvenir pleinement. C'est bien compréhensible ! Il n'en reste pas moins que la complexité de vivre sa jeunesse sous un tel régime est bien comprise à la lecture de ce livre.









Quand on quitte un extrême, on a tendance à se précipiter dans les bras ouverts de son extrême opposé. du communisme au capitalisme. Sommes nous tous condamnés à choisir entre l'aliénation forcée et l'aliénation choisie ? Il me semble toujours trop simpliste de faire un amalgame entre la dictature (que ce soit celle de l'URSS ou celle de Cuba) et le communisme. Le second n'est pas la raison mais l'excuse de la première. On associe le communisme à la dictature et le capitalisme à la démocratie. Pourtant, tout pouvoir à la tête d'un état a tendance à s'arranger avec la vérité pour essayer d'y rester, y compris en démocratie même si c'est dans une moindre mesure. Il n'y a pas de frontière entre dictature et démocratie: tout n'est qu'une question de degrés.

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Le tour du monde en 80 saveurs

Aujourd’hui je vais évoquer Le tour du monde en 80 saveurs de William Navarrete et Pierre Bignami. Le livre est sous-titré Récits de voyages et recettes gourmandes. Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’un ouvrage illustré et que le lecteur n’a que les mots pour succomber au plaisir de la bouche et des yeux. Bien entendu le titre fait référence au Tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Les deux auteurs n’effectuent pas une course contre le temps mais une déambulation gustative au cours de leurs périples ici réunis. Ils évoquent sans ordre chronologique (et à peine un ordre géographique) des pérégrinations effectuées au cours des dernières décennies.

En une trentaine de brefs chapitres structurés autour de la narration d’un voyage suivie de l’esquisse d’une recette, les auteurs racontent leurs aventures en évoquant les paysages, les cultures et les rencontres et en insistant sur le contenu de leurs assiettes. Ce tour du monde (bien évidemment incomplet) est truffé d’odeurs, de saveurs et de couleurs. L’index à la fin permet en effet de comptabiliser quatre-vingt recettes ou saveurs. Les sensations gustatives sont rendues au plus près avec l’importance des épices, des sauces et des mets. Des expériences plus ou moins ragoutantes, surprenantes et inattendues sont rapportées. Pour ce qui concerne les détails du voyage c’est souvent assez pauvre, il manque une étoffe littéraire pour donner plus d’ampleur au texte. L’inscription d’un lieu au patrimoine de l’Unesco semble synonyme de grande valeur. Force est de reconnaitre que les deux amis et complices ont eu la chance de beaucoup voyager et d’arpenter des sentiers battus et quelques sites plus extraordinaires. Ce texte un peu hétéroclite ne choisit pas totalement son parti-pris. Tantôt anecdote, tantôt réflexion plus profonde, la succession des destinations peut donner le tournis sans laisser le temps de découvrir la cuisine locale ou de l’imaginer en bouche. Les recettes sont succinctes et insuffisamment étayées (par exemple les proportions ne sont pas mentionnées) pour garantir le succès dans la confection du plat. Avec William Navarrete le cubain et Pierre Bignami d’origine italienne le lecteur déambule sur la plupart des continents. Parmi les escales retenons l’Arabie Saoudite (petite pépite en raison de la difficulté d’y voyager), le Pérou, le Vietnam, Tahiti, l’Italie (de nombreuses fois), le Canada, la Pologne, l’Autriche, la Grèce, l’Inde, Chypre ou la France.

Le tour du monde en 80 saveurs est un texte gentiment délicieux, une gourmandise à picorer au gré de l’inspiration et de l’envie. Il faut accepter de se laisser porter dans ce voyage sans ordre ni but autre que le plaisir de goûter de nouveaux plats ou de retrouver les exquises sensations de l’enfance.

Voilà, je vous ai donc parlé du Tour du monde en 80 saveurs de William Navarrete et Pierre Bignami paru aux éditions Emmanuelle Collas.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Cuba Spleen

Ce qui me vient en premier quand on me parle de Cuba, c’est Fidel Castro et sa dictature. Bien sûr, je pense également à la musique et notamment la célèbre chanson Chan Chan, à la dance, aux voitures, aux cigares et tout un tas d’autres clichés. Mais que savons-nous réellement du régime castriste ? Comment un homme qui luttait contre la dictature de Batista, a réussi à instaurer un régime pire que ce dernier ? Pour comprendre ces mécanismes, rien de « mieux », si je peux employer cette expression, que la vision d’une personne qui l’a vécu de l’intérieur.



William Navarrete n’est pas retourné à Cuba depuis trente ans. Depuis qu’il a fui pour s’exiler en France. Il n’a plus de famille sur l’île, ce qui lui permet de parler librement de ce qui se passe là-bas. Cuba Spleen, est un récit personnel et historique. Ce n’est pas un roman. L’auteur y aborde les principaux points clé qui ont fait que Cuba est le pays que nous « connaissons » aujourd’hui tout en y mêlant son histoire familiale.



Vous êtes contrôlés en permanence sur l’île, par le gouvernement, les voisins, les professeurs. N’importe qui peut vous dénoncer. Alors, quand la mère de l’auteur lui ouvre les yeux sur leur pays, le pari était plus que risqué. Une prise de position qui a fait de lui le militant d’aujourd’hui.



Castro, comme tout dictateur, était un bon orateur. Ça commence toujours comme ça, avec la capacité à captiver les foules. L’auteur reviendra sur le caractère « sensuel » de la révolution avec la belle brochette de révolutionnaires, Che Guevara en tête de file. Le dictateur cubain aimait transformer ses échecs en victoire (ça m’en rappelle un autre…). On pense notamment à son premier fiasco à la caserne Moncada. On découvre également qu’il avait une passion pour les produits laitiers, à tel point qu’il fera de sa super vache laitière, Ubre Blanca, un patrimoine national. Vous y croiserez de nombreux noms connus, il est question de Simone de Beauvoir (déclaration assez lunaire concernant Castro et le pays) ou encore le Nobel Gabriel García Márquez ( poke la team #cafeduclassique) grand ami du dictateur. Il devient tout de suite un peu moins classe notre Gabriel…



Je terminerai sur la découverte de l’opération Peter Pan, coordonnée par les États-Unis qui a permis à de nombreux enfants cubains dont les parents étaient contre le régime, de sortir du pays.



En bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous voulez avoir une vision large du régime castriste, et déconstruire certaines idées reçues, comme par exemple l’image idéale de Che Guevara !



Une lecture complétée d’un @vleel_ très éclairant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le tour du monde en 80 saveurs

Le tour du monde en 80 saveurs a fait le tour de ma table...des histoires cocasses, des recettes délicieuses, des ambiances et des saveurs connues parfois.

En ce temps de confinement, ce bouquin m'a fait voyager. C'est un livre à partager, nous avons lu quelques nouvelles en famille, nous avons ri et nous avons réouvert la boite à souvenirs. Merci à William et Pierre pour leur complicité et leur curiosité, pour votre humour délicat
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Le tour du monde en 80 saveurs

Ce livre ne pouvait pas mieux tomber en ce temps de confinement ! Le voyage, la découverte, le parfum des villes à l'heure des déjeuners ou des diners. Nous sans restaurants : je me suis régalée en lisant et avec les auteurs qui en plus nous donnent les recettes, les épices, l'ambiance... La vie, celle des rues bruyantes , des marchés multicolores .

Des moments de pure joie

Ou moins drôle en pensant aux repas de mouches au Malawi à éviter !

Le tour du Monde !!! Oui bien sur mais avec l'esprit plein d'humour de William Navarette j'ai apprécié ce voyage du tour du monde qui était décrit souvenirs lointains du temps passé !

Des arrêts en Espagne que je pensais connaitre et que j'ai découvert.

Ce livre est a lire sans modération, il redonne le sens des plaisirs de la convivialité, du partage , de la curiosité et de la table !

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Le tour du monde en 80 saveurs

Ce livre de nouvelles autour du monde est un vrai régal ! Vivement conseillé notamment dans cette période d'impossibilité de partir loin. J'ai particulièrement aimé le style fluide et direct des auteurs, leur humour, les très nombreuses escales (mes préférées le Mexique, Jérusalem, les Canaries et le Malawi), les aventures, en plus des plats connus ou moins connus, même inattendus. Loin d'être un livre léger, ces balades permettent de découvrir des lieux insoupçonnés, des "tuyaux", des monuments, belles tables, aspects historiques ... Puis, on peut le lire dans tous les sens, sans suivre l'ordre choisi. Merci à ces deux auteurs voyageurs pour partager toutes ces histoires, ainsi qu' à W. Navarrete qui m'avait parlé du bouquin au moment où j'ai eu le plaisir de le rencontrer à Lyon pendant le festival Belles Latinas.
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Vidalina

Les salons du livre sont l’occasion de faire des rencontres mais aussi des retrouvailles. Quand les auteurs que tu apprécies beaucoup t’emmènent voir certains de leurs confrères et bien il arrive que tu te laisses tenter ! C’est ainsi que Catherine Bardon, l’auteure de « Les Déracinés », m’a donnée envie de découvrir la plume de William Navarette.



Me voilà partie à la découverte de Cuba à différentes époques mais surtout à travers une histoire de famille celle de Elba. À travers l’Histoire cette île nous allons découvrir les secrets de famille mais nous allons aussi mieux les comprendre. C’est aussi un voyage à travers une façon de vivre selon l’époque.



Le livre est divisé en 10 parties. On alterne entre le passé à différents moments et le présent. Elba et Vidalina ne sont pas nos seuls fils conducteurs. D’autres personnages sont aussi importants pour comprendre d’où vient Elba. Au début du livre, l’auteur nous a laissé un arbre généalogique pour éviter de trop se perdre car il y a beaucoup de personnages. C’est un point sur lequel le lecteur devra être attentif pour ne pas se perdre. Personnellement j’étais parfois un peu perdu mais je retrouvais assez vite le fil pour bien comprendre les interactions entre les différents personnages.



En plus de cette quête d’identité pour Elba nous avons aussi celles de ces enfants qui se cherchent une place après être partis de Cuba. Ils ont chacun pris des trajectoires à la fois différente mais un peu similaires. On sent que cette nouvelle génération est à des années lumières de celle de sa mère. C’est un parallèle intéressant fait par l’auteur.



Pour en revenir aux personnages, je me suis beaucoup attachée à Vidalina et Elba. Elles sont très différentes mais leur force de caractère pour faire face est absolument admirable. Elles sont chacune le reflet de leur époque et ainsi en disent long sur celles-ci. Vidalina a eu une vie difficile mais a su trouver la parade pour s’en sortir du mieux qu’elle a pu. Au début on peut pense que Elba se fait des illusions pour obtenir cette nationalité espagnole mais au final connaître son passé l’aide pour son futur même si il sera difficile (je ne vous spoile pas).



C’est une histoire que j’ai trouvé passionnante. On veut savoir les secrets de cette famille et pourquoi les choses se sont passées ainsi. Mais c’était aussi intéressant de découvrir l’Histoire de cette île que je ne connaissais pas. L’auteur a une plume très agréable et passionnante. On s’attache aux personnages et on partage leurs sentiments. Pour ma part les personnages féminins sont mes préférés et je les trouve très bien mis en avant par l’auteur. Ce livre est un peu comme un hommage pour tous ceux qui ont vécues pendant cette période.



Merci encore à Catherine Bardon de m’avoir fait découvrir la plume de William et merci à lui pour cette histoire.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Vidalina

Superbe roman, belle fresque riche en personnages très attachants.

Extraordinaire voyage à travers le temps , depuis la moitié du XIXe siècle jusqu'à nos jours, et depuis l'Espagne jusqu'aux Caraïbes (Cuba, Yucatan, Saint-Domingue et la Floride)

Une histoire très émouvante, une quête de l'identité et des origines qui nous concerne tous.

Certains passages ne manquent pas d'humour.D'autres d'une grande rigueur d'un point de vue historique.

L'auteur parvient à boucler son oeuvre après nous avoir fait parcourir pas mal de pays, faits historiques et situations surprenantes dans un voyage incessant à travers le temps.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Vidalina, une jeune femme capable d'affronter son destin (apparemment vrai) et de surmonter les pièges de l'Histoire. J'ai beaucoup appris aussi sur Cuba, son passé, mais également sur Miami où vivent nombreux cubains.

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