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Citations de William T. Vollmann (100)


Le lendemain, faisant voile vers le sud-ouest, ils arrivèrent au milieu du détroit de Barrow ; l'eau était d'un bleu de Chine étrange, d'une beauté à peine concevable : les reflets bleu porcelaine des montagnes étaient suspendus à l'envers comme des stalactites, et les montagnes d'un violet poussiéreux étaient saupoudrées de neige et chapeautées de nuages.
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Le ménage était fort bien tenu par des serviteurs eskimos recrutés dans un petit campement du voisinage. Ils préparaient la nourriture, cuisinaient pour nous, lavaient, raccommodaient nos habits et même nous coupaient les cheveux si nécessaire. Et tout ça pour le princier salaire de deux cigarettes par jour !

Martin Lindsay,
Those Groenland Days (1932)

page 321
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L'étranger se retrouve complètement éclipsé par l'ingéniosité des Eskimos – il est presque comme un enfant par son incapacité à approcher leur intelligence et leur imagination. Un Blanc se résigne au caractère désespéré d'une situation difficile là où un Eskimo commence juste à trouver une solution réalisable.

Richard K. Nelson,
Hunters of the Northern Forest (1973)

page 281
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Voilà ; et nous n'avons plus qu'à dire que, si Freud estime que parfois un cigare n'est qu'un cigare, un fusil est toujours davantage qu'un fusil ; de même que la croix jésuite est davantage que deux bouts de métal perpendiculaires.
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Chaque homme peut trouver un foyer et une occupation à son goût ; aucun ne devrait céder à l'impatience naturelle née à coup sûr de notre ancienne vie d'excitation et d'aventures. Vous serez conviés à rechercher de nouvelles aventures à l'étranger ; ne cédez pas à la tentation, car elle ne vous mènera qu'à la mort et à la déception.

Général William T. Sherman,
à ses troupes sur le départ (1865)

page 203
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[Dans la chasse], comme dans la guerre, ils ne se servent que d'arme à feu, qu'ils achètent aux Anglais en échange de peaux. Arcs et flèches sont de moins en moins utilisés, hormis seulement parmi les jeunes. De même, il n'est pas mal vu, mais au contraire très prudent, de fournir des armes à feu aux Indiens, parce que cela les rend complètement dépendants des Anglais, non seulement pour leur commerce mais même pour leur subsistance. En outre, ils étaient vraiment capables de coups fourrés quand ils utilisaient les flèches, qu'ils laissaient voler en silence pendant une minute avec une merveilleuse habileté, tandis que maintenant ils déchargent à peine leurs fusils plus d'une fois, ce qu'ils font insidieusement derrière un arbre, ensuite de quoi ils se retirent aussi lestement que le cheval hollandais le faisait de temps en temps autrefois en Flandres.

WILLIAM BYRD, Histories of the Dividing Line,
entrée du 7 avril 1728

page 185
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... le ventre moelleux de la toundra était arrondi et superbement moucheté par le mouron, la pédiculaire et des lichens d'un blanc quasi phosphorescent ; la plaine s'incurvait vers le haut pour toucher sexuellement le ventre nuageux gris-bleu.
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Au cours des dernières années, les prises ont été peu rentables, car on n'a aperçu que fort peu de baleines.

FRANZ BOAS, 1888
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À cette époque, il y avait encore plein de phoques, car les chasseurs norvégiens pouvaient s'approvisionner sur des rivages plus accessibles situés plus à l'ouest ...
Près de 500 peaux furent prises au prix d'environ 2.000 morses, car tous furent abattus dans l'eau et de nombreux coulèrent.

R.N. RUDNOSE BROWN, 1923

p.44
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Ma foi, en ces hautes latitudes, nous trouvâmes de telles quantités de phoques et de morses que nous ne savions tout bonnement pas quoi en faire. Ils étaient des centaines et des centaines étendus là ; nous marchions parmi eux et les frappions à la tête, en riant de bon cœur devant cette abondance créée par Dieu.

Jan Welzi, 1933
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Une autre règle que nous suivions consistait à ne jamais tuer un animal dont nous ne comptions pas nous servir pour manger ou nous vêtir.

Barnabas Piryuaq, 1986
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Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu'il me laisse, qu'il se retire de moi, et que je respire un peu, avant que je m'en aille, pour ne plus revenir, dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort, où règnent l'ombre de la mort et la confusion, et où la lumière est semblable aux ténèbres.

Job 10.20-2
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Que peuvent-ils faire ? Espérer, accepter, fuir. L'acceptation et la fuite sont des pis-aller pour être en paix avec son existence. L'espoir existe en quantité éternellement inconnue. Son but est soit réaliste, soit irréaliste, et il peut amener à l'acceptation ou à la fuite. Plus d'aide, mieux répartie, c'est possible, à condition que fonctionnent certains stratagèmes. Mis, une fois de plus, pareille injonction relève du fantasme. Comment ces pauvres gens et moi pouvons-nous le savoir ? Pour eux, c'est assez simple : ils peuvent se ruiner la santé ou payer un snakehead ; ensuite, ils verront. Pour ma part, je n'ai qu'à contacter un conseiller en investissement.
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Et puis un jour il eut une idée, il se dit bon maintenant puisque tout est sens dessus dessous on peut plus avoir ce qu’on aime s’il faut avoir ce qu’on peut jamais aimer si les histoires gaies sont tristes alors les histoires tristes doivent être gaies. C’est tout ce qu’on peut encore trouver : des histoires tristes.
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Ils t’ont lavé le cerveau, ma chérie, avait dit la Reine à Domino à cette occasion. Tu es une gentille fille. Tu as juste rencontré les mauvaises personnes. Ils se servent de toi pour avoir ton corps. Tu n’es pas obligée de sucer la bite du premier venu juste pour avoir ta dose.
Qui es-tu pour me dire ce que je ne dois pas faire ?
Je suis une prostituée, lui dit la Reine. Tout comme toi. Bon, d’accord, une prostituée en semi-retraite. Je m’occupe à présent de mes filles. Et je dis à toutes mes filles : Si vous voulez sucer une bite, allez-y. Mais faites vous payez pour ça. Si vous voulez votre dose, très bien. Mais vous avez le droit d’acheter la came de votre choix avec votre propre argent et celui de ne pas vous faire arnaquer, tu comprends ?
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Tu ne trouves pas que je suis belle à mourir ? demanda Domino, en proie à une euphorie quasi démentielle.
Ça oui, dit le type.
Tu n’es pas obligé de mourir pour moi. C’est moi qui vais te tuer - ha, ha, ha !
Dans une chambre d’hôtel, le type se masturba lentement, puis éjacula sur son visage. Domino alla se laver au lavabo. Cinq minutes plus tard, elle s’était convaincue que rien ne s’était passé, et l’euphorie revint.
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Au bout d’une heure, Béatrice, amère et épuisée, était sur le point de renoncer quand un de ses clients réguliers, un veuf d’une cinquantaine d’années dont la bedaine s’incurvait comme une vieille rotonde d’Union Pacific, se gara le long du trottoir. Elle se précipita vers sa voiture. Ils allèrent au Lonely Island Hotel.
[...] Dans la poubelle, il y avait une capote qui venait de servir et d’où dégoulinait du liquide gluant.
Béatrice se déshabilla, s’allongea sur le matelas instable et moisi, et s’endormit aussitôt. Elle rêva de Tournesol. Le type, qui était quelqu’un de bien, resta là un moment à observer sa grosse et belle putain qui ronflait les jambes écartées sur le lit, en remuant presque imperceptiblement son pelvis marbré d’abcès. Puis il déposa trente dollars sur la table de chevet et sortit, en refermant doucement la porte derrière lui.
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Maintenant, pendant que Reepah se gave de poulet et boit sa Rattlesnake, laissons ledit Mr Franklin méditer sur la disette qui suivit ; maintenant, pendant que Jane repousse un faisan farci (elle souffre d'un manque d'appétit), pendant que les marins tournent la manivelle de l'orgue mécanique pour passer les jours d'hiver sur Beechey Island et que Fitzjames, Crozier & Cie vont voir Mr Franklin dans ses quartiers et évoquent ensemble le bon vieux temps parce qu'il ne sert plus à rien de parler du passage du Nord-Ouest tant que la glace ne se brise pas, maintenant Mr Franklin sourit et sert lui-même un autre cordial et le vent hurle au-dessus des têtes et c'est à Seth que revient la tâche de maintenir ouvert le trou de glace en cas d'incendie aussi il s'avance dans le vent en pensant : Si seulement Mr Franklin avait écouté Akaicho alors personne n'aurait eu faim cette fois-ci ! - mais c'est se méprendre car si Mr Franklin n'avait pas réussi à descendre la Coppermine sa carrière aurait été finie... - et les tendons du cou de Seth forment des angles tandis qu'il tourne la tête et pense : Si seulement Mr Franklin avait écouté les voyageurs et rebroussé chemin plus tôt, peut-être même qu'alors les choses se seraient bien passées ! - mais c'est se méprendre car alors ils n'auraient jamais découvert Point Virencor ! - et dans la cabine de Mr Franklin l'atmosphère de ces souvenirs tourne aux congratulations, parce que Mr Franklin a fait des découvertes, n'est-ce pas ? et il est rentré avec tous les officiers sauf Hood, n'est-ce pas ? - et donc nous voilà ici.
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Celle de la famille Murakami est la dernière histoire de tsunami que je raconterai. Ils étaient de vieille lignée, leurs ancêtres étaient des marins-soldats ayant combattu du côté des Heike pendant la célèbre guerre civile du 12e siècle, qui a inspiré beaucoup de grande littérature. Le Dit des Heike s'ouvre d'une manière qui n'est pas dépourvue de références aux événements du présent essai :
"La cloche du temple de Gion résonne dans la maison de chaque homme pour le prévenir que tout est vanité et évanescence. Les fleurs fanées des arbres sala près du lit de mort du Bouddha témoignent de la vérité que tout ce qui fleurit est destiné à se flétrir."
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Elle avait deux enfants de sept et cinq ans. En ce moment ils étaient au parc avec son mari. Je demandai comment ils réagissaient, et elle répondit : "Ils ont régressé vers un stade plus enfantin. A la maison, ils faisaient tout par eux-mêmes. Ici, je ne sais pas si c'est de rester si longtemps en vivant comme ça, ils disent : "Je ne peux pas le faire" ...
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