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Citations de Xavier Mauduit (60)


Xavier Mauduit
Le rire renouvelle sans cesse ses formes et ses modes d’expression. Le travail archéologique sur l’humour nous révèle notamment une valorisation de l’art de plaisanter et le sens aigu de nos ancêtres pour la répartie. Des Anciens aux Modernes, comment le rire et sa perception ont-ils évolué ?
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Rions avec les Anciens ! Sommes-nous encore capables de rire du rire antique, même quand les blagues sont revisitées et mises au goût du jour ? (...)
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"C'est un intellectuel, un chauve et un coiffeur qui voyagent ensemble. Ils bivouaquent dans un endroit désert et décident de faire des tours de veille de quatre heures chacun pour surveiller leurs affaires. C'est au coiffeur que revient la première veille et, pour s'amuser, il rase l'intellectuel dans son sommeil ; puis il le réveille, une fois son quart terminé. L'intellectuel, en se réveillant, se gratte la tête et s'aperçoit qu'il n'a plus un cheveu : Ah ! s'écrie-t-il, ce maudit coiffeur s'est trompé : au lieu de me réveiller, il a réveillé le chauve".
Cette plaisanterie, qui peut facilement amuser les lecteurs d’aujourd’hui, est issue du plus vieux recueil de blagues connu en Occident : le Philogelos, rédigé entre le IIIe et le IVe siècles de notre ère. Les histoires drôles qui y sont compilées s’amusent des intellectuels et des avares, des individus à l’haleine fétide et des belles-mères, des vantards et des misogynes… Chaque situation, chaque personnage semble pouvoir prêter à rire dans la société de la Grèce antique. L’humour des Anciens, par son goût de l’absurde et l’importance qu’il accorde au bon mot et à la répartie, ne semble pas très éloigné du nôtre. Les occasions de rire et de faire rire ne manquent pas dans cette société rythmée par les festivités civiques et religieuses, les rencontres au forum, au gymnase, au temple ou sur l’agora. Le sens de la répartie est perçu comme une preuve d’intelligence et ce talent est mis en avant dans les compilations des paroles mémorables d’hommes illustres.
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À la Renaissance, les humanistes redécouvrent la pratique de compiler les blagues. Il choisissent de l’adapter aux hommes de leur temps : c’est la naissance des recueils de facéties en langue vernaculaire. Ces recueils connaissent un franc succès et s’imposent rapidement comme des outils particulièrement efficaces de communication politique. Leurs auteurs construisent et diffusent l’image du rex facetus, un roi affable, intelligent, spirituel, qui excelle dans l’art de plaisanter comme dans celui de gouverner. Pourtant, à l’heure des guerres de Religion, certains n’ont pas envie de rire, et la censure religieuse menace les recueils de facéties….
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• Le Cours de l'histoire par Xavier Mauduit
>> https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/histoire-du-rire-24-cest-dans-les-vieux-recueils-quon-fait-les-meilleures-blagues
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Les plus belles créations de cette époque viennent de la maison Froment-Meurice, des frères Fannières ou de la maison Pouyat frères. L’empereur, lui, fait exécuter le plus grand camée des temps modernes par Adolphe David. De là à dire qu’il y a toujours eu des camées dans le monde de la mode, il n’y a qu’une ligne.
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Écrire sur les murs n'est pas autorisé, mais aimer l'opéra n'a rien de condamnable. Pourtant, dans ce "viva Verdi !", il faut comprendre : "Viva Vittorio Emanuele Re d'Italia !", autrement dit : "vive Victor-Emmanuel roi d'Italie !".
Si les Autrichiens réagissaient trop tard à ces graffitis, les Italiens rigolaient tôt !
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Adepte du saint-simonisme, Napoléon III souhaite imiter le modèle anglais pour assainir Paris et améliorer les conditions de vie des classes populaires. Le projet est social mais aussi politique car le pouvoir bonapartiste nécessite le soutien du plus grand nombre. Dans les dernières années de la monarchie de Juillet, le chômage et les mécontentements ont contribué à la chute de Louis-Philippe. Pour Napoléon III, ces travaux titanesques sont l'occasion de donner des emplois aux ouvriers : sans cela, ils pourraient se transformer en émeutiers. Enfin, faire de Paris la plus belle capitale du monde flatte le désir de gloire et de faste dont Napoléon III veut entourer son règne.
Le baron Haussmann est nommé préfet de la Seine en 1853 avec pour mission de transformer Paris.
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Nos ancêtres étaient ivres de couleurs. Leur quotidien était composé d'uniformes étincelants et de robes chatoyantes, de papiers peints fleuris et de rues pavoisées. Les tableaux, les aquarelles, la littérature nous dévoilent un passé coloré.
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L'autocratie a parfois du bon, il faut juste saisir l'oukase.
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Cette passion française a de quoi agacer l’Église, car la découverte de l'homme de Cro-Magnon annonce la critique du récit biblique, à moins de trouver un trognon de pomme fossilisé.
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Pourquoi Deauville a-t-elle provoqué l’intérêt de Morny ? Alors que Paris est transformé par le baron Hausmann, Morny imagine son équivalent, une « sorte de Paris » transporté au bord de l’eau. Son rêve doit répondre à plusieurs critères : être proche de la capitale, respirer le luxe et bénéficier de l’économie du cheval grâce à la construction d’un hippodrome.
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Son nom claque comme un coup de fouet au bagne de Toulon : Vidocq !
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Les professeurs du Second Empire ne pouvaient pas s'exclamer, face à l'élève mâchouilleur : "On dirait un ruminant. Allez me jeter ça à la poubelle !" Tout simplement parce que le mot poubelle n'existait pas encore.
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Ces préjugés qui perdurent dans nos sociétés sont le fruit, pourri, d'une longue histoire.
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Boucher de Perthes a raison, il s'agit bien de pierres taillées de la main de l'homme, en des temps "antédiluviens". Dura lex, silex.
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Rien ne dit que leur liaison ait pu influencer Napoléon III, lequel déniait ce pouvoir à ses innombrables maîtresses. En tout cas, il n'hésita pas à proposer la botte à la belle Italienne.
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1801, 1841, 1861... Au Royaume-Uni, le recensement est effectué les années en "1" jusqu'en 2011. C'est l'invasion des uns !!
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Il annonce, avec un siècle d'avance, le succès des solides constructions économiques en béton pisé, à ne pas confondre avec la tour de Pise qui, elle, penche.
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La légende puis l’histoire, au sens d’une histoire universitaire, se sont emparées de Napoléon. Il est bien difficile, voire impossible, sans doute inutile et même dangereux, de traiter Napoléon sans prendre en compte sa légende, à savoir les images qu’il a créées et les images qui ont été fabriquées, toutes ces images qui habitent notre mémoire.
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Revue de presse
Le Parisien - Aujourd'hui en France "…Un livre d’histoire raconté avec l’allégresse d’un roman contemporain […]Une sorte de Trivial Pursuit pour se replonger dans l'époque de « Madame Bovary » et des « Fleurs du mal »…"
Mémoire des arts ‘…Admirablement illustré avec des gravures d'époque, et des planches satiriques. Autant d’études et d’analyses indispensables, pour sortir de la malveillance qui enfermait dans l'opprobre général, un des sommets du développement de la société française au XIX* siècle. Une des plus intelligentes idées de cadeau de cette fin d'année…’
Napoléon III ‘…Par ce livre émaille de petites histoires, c'est aussi l'Histoire qui se cache Un bon heur pour tous, a déguster sans modération’
Le populaire du centre ‘….Quoi de neuf sous le Second Empire ? « La modernité ! » répondent en cœur Xavier Mauduit et Corinne Ergasse dans Flamboyant Second Empire (Armand Colin, 352 pages, 19,90 €). Les deux historiens guident une redécouverte de ces dix-huit années « formidables » et de la personnalité de Napoléon lll qui a favorisé les progrès qui ont permis à la France d'entrer dans la révolution industrielle…’
Radio Notre Dame ‘…Nous faisons un voyage à travers plein d’inventions, et d’avancées qui ont marquées cette époque, dans laquelle Paris y a toute sa part… tout à fait passionnant …’
Historia ‘…Un beau livre d’histoire populaire et savant qui procure le plaisir de picorer pour nourrir sa culture et susciter son plaisir’
L'internaute "Conçu à l’attention du grand public,se veut un ouvrage de pédagogie à l’attention du grand public sur une période finalement méconnue"
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En 1861, le servage est aboli, mais le pouvoir voit d'un mauvais œil ces écoles qui échappent à son autorité et à celle de l'église orthodoxe. Le projet prend fin et Tolstoï se consacre à la littérature. Il écrit de gros romans plutôt que des manuels scolaires qui, soyons-en sûrs, n'auraient été guère épais.
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De nos jours, seul l'étudiant de retour de la laverie, avec son sac sur le dos, reproduit le geste glorieux des blanchisseuses du Second Empire !
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Le grand Coluche n'a pas pensé que plus blanc que blanc, c'est peut-être "reblanc". En tout cas, Renoir, lui, était fasciné par les blanchisseuses.
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