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Citations de Yasmine Char (28)


J'ai dit ta gueule à mon désir. Nous ne sommes pas des animaux. Même si mon sexe s'appelle une chatte et que tu bandes comme un âne. Des fois, je déplore d'être née aussi chaude. Fourguer autant de chaleur dans un corps si restreint, c'est de la folie.
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Le séducteur rétorque. Vous êtes la plus belle chose qui me soit arrivée. Elle badine. Vous y allez un peu fort là. Non, non, je vous assure. Ce moment-là c'est du cristal. Le début de la relation adultère. Où l'évidence efface les doutes, remords, regrets.
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Côte à côte, ils demeurent silencieux. De loin, on suppose que c'est un couple qui n'a plus d'échanges. De près, la densité est telle qu'on pourrait en perdre la respiration.
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Quand je croise une fille de quatorze ans avec des chaussures à talons, des collants résille, un piercing au nombril et un wonderbra, je me dis qu'elle a tout compris. Qu'être pute à quatorze ans lui évitera les fautes de mauvais goût plus tard. Qu'au fil des années, elle se dépouillera de ses artifices pour se présenter devant Dieu, pure et nue.
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Elle n'avait pas deviné tout de suite parce qu'elle était éblouie par la chance que le destin lui avait réservée, cette coincidence de rencontrer un homme qui venait de Paris comme sa mère. Elle y voyait la main de Dieu. Tout ce temps, pendant qu'elle courait sur la ligne de démarcation, elle avait prié a voix haute. Elle répétait: Dieu protège-moi,je n'ai rien fait de mal. Elle avait peur de tomber sur des miliciens qui la violeraient et la tueraient, c'est sûr.
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Dehors le soleil chauffe les pierres, les arbres tordus, l'asphalte retourné...
Plus loin, à vol d'oiseau, il brule le corps d'une beauté sunnite qui peaufine son bronzage, du réfugié palestinien accablé de misère, du soldat syrien derrière son check point, du maronite qui jure fidélité à la milice, du Druze suant sur son champ, du chiite revanchard, de l'Israélien force d'occupation.
Du nord au sud du Liban, de la Beqaa au littoral, toutes minorités confondues, le soleil frappe. La chaleur est étouffante.
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D'après Einstein, il n'y a que deux façons de vivre sa vie: l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle. Je préférais nettement la deuxième version.
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Noires les boutiques calcinées, blanc le soleil du Liban.
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Tuer la mère. Creuser un trou dans le jardin de Nancy et l'y jeter le visage contre terre pour que sa bouche se taise. Maintenant, mon frère était obligé de traîner ces mots terribles, "prends ton sac et va-t-en", comme une malédiction qui le condamnait à errer sans fin.
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Connaissez-vous la musique de la mer ?
Elle est celle de l'éternel recommencement. C'est ce que racontent les coquillages posés sur l'oreille de la jeune femme exilée. Tu essaies, tu recommences. Tu rates, tu recommences. Qu'importe. Essayer encore. Rater encore. En mieux.
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Je le berce dans mes bras, je répète "c'est pas grave". On en a vu d'autres. Les obus qui tombaient comme de la pluie pendant que nous zigzaguions entre les trous, tu les as oubliés ? Et la fois où nous sommes restés bloqués une semaine dans la cave ? Pas grave, essuie ton visage. La ville plongée dans le noir quadrillée par des tanks. L'oncle qui gueulait sans cesse après nous. Et quand la moto a dérapé sous un camion et que nous étions à un centimètre des roues. Qu'est-ce que c'est comparé à ce qu'on a déjà vécu, tu peux me dire hein ? Tu peux me dire monsieur Alain ?
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D'après Einstein,il n'y a que deux façons de vivre sa vie:l'une en faisant comme si rien n'était un miracle,l'autre en faisant comme si tout était un miracle.Je préférais nettement la deuxième version.
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Je commençais à comprendre qu'il ne servait à rien de fuir,que si je n'étais pas bien avec moi-même,aucun endroit au monde n'y ferait rien.
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En le voyant s'abandonner ainsi, j'ai pensé que le corps d'une femme pouvait se transformer en une arme redoutable.
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Tôt ou tard, chacun refait ses comptes.
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A l'époque,je lisais tout ce qui me tombait sous la main, des magazines, Karl Marx, des traîtés de philosophie,des romans,surtout des romans.J'exigeais que des phrases inventées écrasent la réalité.
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Il se moquait gentiment de cet honneur que j'accommodais à toutes les sauces.J'étais consciente que j'en faisais trop mais ce sentiment m'aidait à garder la tête hors de l'eau.
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Ses ongles sont laqués de rouge, du même rouge que ses lèvres comme si cette femme plongeait ses doigts longs et luisants dans le coeur des hommes pour le porter à sa bouche.
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Va seul,tombe et relève-toi.
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Les mots sortent trop vite.Les mots glissent,heurtent,s'entrechoquent et nous restons immobiles,plus petits que la parole,à regarder le coeur en lambeaux notre idéal qui s'écroule.
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