Yun Sun Limet

Précisons d'emblée que ce livre n'est pas un roman mais un récit.

Ce petit rappel a toute son importance.

Yun Sun Limet, d'origine coréenne, adoptée dès son plus jeune âge par un couple sans enfants du Borinage wallon, nous convie à partager sa tentative de rencontrer, de retrouver son oncle Joseph (frère de son père adoptif) précocement et accidentellement disparu (en moto à 20 ans) qu'elle n'a donc jamais connu personnellement.

le souvenir douloureux de ce drame familial a hanté son enfance et marqué son adolescence.

Elle nous invite ainsi à la suivre à la recherche de Joseph et, implicitement d'elle-même (la quête parallèle d'identité, le questionnement sur le rapport à l'autre sont omniprésents).

La silhouette, la personnalité de ce parent réinventé nous apparaît peu à peu telle une photo argentique dans son bain de révélateur.

Mais comment procède-t-elle pour y parvenir ?

Sur base du récit familial, de documents et de photos d'époque, l'auteure travaille simultanément sur trois plans aux proportions variables :

1) les certitudes ;

2) les vraisemblances ;

3) les inventions ou interprétations.

Au final, le résultat est non seulement convaincant mais surtout interpellant et singulièrement poignant.

L'écriture, quant à elle, est particulièrement épurée, allant à l'essentiel, sans ambages ni circonvolutions aussi vaines qu'inutiles.

Cette reconstitution mémorielle ne s’embarrasse pas d'effets de style mais nous enchante par sa prose élégante, sa finesse descriptive, par l'émotion (sans sensiblerie ni pathos) qu'elle distille.

J'en resterai là et selon la formule consacrée : A découvrir ou redécouvrir.

Non, non, non, non, non ! Les candidats n'est pas un livre sur la politique ! C'est un livre sur la vie !



Un frère et sa sœur perdent leurs parents dans un accident de voiture. Ce sont encore des enfants (8 et 4 ans) mais leurs parents ont pensé à leur avenir : ils ont laissé un testament (pourquoi si tôt ?) où ils demandent à quatre couples parmi leurs meilleurs amis de prendre en charge ces enfants.

Les amis, surpris par l'accident et cette requête testamentaire, sont partants pour répondre « oui » et ainsi honorer la mémoire de leurs amis, de respecter leur dernière volonté.



Mais rien ne se passe comme prévu. C'est à ce moment-là, après cet accident, que les aléas de la vie apparaissent dans chaque couple, disloquant peu à peu l'amitié qui les liait tous.

Et la famille dans tout ça ? Elle aura son rôle à jouer dans le drame qui scellera l'avenir des petits.



Jean et Marie grandiront. L'aîné comme ayant lancé de ses yeux une malédiction sur les personnes présentes et liées à ses parents lors de leur enterrement.

On a beau avoir toute la bonne volonté du monde, quand le destin est en marche, on ne peut qu'y faire face.



Le roman polyphonique est agréable à lire, réaliste. Mention spéciale à l'éditeur. Je trouve que c'est une très bonne idée de republier des livres que l'on ne trouve plus en librairie, pour les faire (re)découvrir. De plus, la couverture est douce, agréable au toucher et très simple, sans fioritures (comme l'écriture de son auteur) ; et le format « à emporter » facilement avec soi !



Très belle découverte pour ma part. Merci à Babelio et à Espace Nord.

Je remercie tout d'abord l'équipe Babelio ainsi que les éditions pour m'avoir envoyé ce livre fin septembre.

J'ai tout simplement adoré les cinq premières pages, elles étaient presque parfaite. L'auteur m'a refait vivre cette douleur que l'on ressent lorsque l'on perd des proches, la jetée de roses sur les cercueils, etc... Mais je n'ai vraiment pas apprécié le fait que ce soit des nouvelles. En soi le fil conducteur du livre est très réussit mais il m'a manqué des détails sur les personnages. Je regrette également, qu'il n'y est pas de flashblack sur les parents de Jean et Marie au début ou à la fin du livre nous indiquant comment leur ai venu l'idée du testament. Cela était peut être voulu par l'auteur pour nous laisser dans le même doute que les personnages mais je suis restée sur ma faim.Je pense que les nouvelles ne sont décidement pas pour moi
Lien : http://ununiverslivresque.e-..

Je tiens tous d'abord à remercier les éditions ainsi que l'équipe Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de septembre.



Pour commencer, ce n'est pas du tout le genre le bouquin que j'ai l'habitude de lire, mais j'ai malgré tout apprécié ma lecture.

Nous suivons l'histoire de Marie et Jean, deux enfants de 4 et 8 ans qui viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. Le livre est divisé en 3 grands chapitres (plus un dernier plus petit), chaque fragment est un point de vue de 3 couples d'amis proches du couple. Si proche, que lorsqu'un jour, ces 3 couples plus un autre ainsi que les deux enfants avec leur grand-mère et leur tante sont convoqués chez le notaire, ils s'attendent tous à ce que des objets de valeur leur soient dédiés. Mais en réalité, en arrivant là-bas, un testament très particulier attend ces couples, il reprend l'ordre des couples chez lesquels les enfants vont être confiés. Une décision lourde de conséquence à laquelle, ils vont devoir faire face !



Je ne regrette pas du tout ma lecture, j'en suis même très contente. L'histoire fait réfléchir, fait comprendre la difficulté devant laquelle ces différents binômes se retrouvent. On y voit aussi une partie du deuil de chaque personne, la faculté de chacun à réagir face à ça.



En bref, un très bon livre, fort en sens. Il est très court (environ 200 pages) et vaut sincèrement la peine d'être lu. TRÈS BONNE LECTURE !

Il est musicien et veut devenir artiste. Sa rencontre avec une jeune femme dont il finit par tomber amoureux bouscule ses plans. Un choix s'impose à lui car il doit partir en tournée à l'étranger pour plusieurs années et ne peut amener la jeune femme. Il choisira la musique, mais n'oubliera jamais cet amour qu'il n'a pas su garder.



C'est l'histoire d'un homme qui passe à côté de sa vie, parce qu'à un moment il se trompe de chemin. Dès les premières pages, la nostalgie s'installe. Cette nostalgie qui accompagnera le musicien tout au long de sa vie. Le style est travaillé, l'écriture douce et musicale. On retrouve assez l'ambiance des romans de Christian GAILLY.



La fin du roman est très belle, bercée par la chanson de Jacques BREL.






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Talent, puissance et finesse !



Ce roman écrit en français, nous interpelle en tant que parent et aussi en tant que candidat à l'adoption des enfants de ses amis. Les quatre familles destinées à recueillir les deux orphelins, s’interrogent tour à tour.

Il est des paroles qu'on prononce spontanément comme " Tu peux compter sur moi ... " , mais lorsque le moment est venu, rien n'est aussi simple...



Un thème qui n'a pas de frontière et un auteur à suivre !

La lecture commence... frisson! L'impensable est arrivé: un jeune couple est décédé. 4 couples d'amis très proches se retrouvent chez le notaire pour entendre la lecture du testament. Chacun se demande à quel partage de tableaux, meubles et autres affaires matérielles ils vont assister. Au lieu de ça, ils sont tous abasourdis d'entendre que le testament révèle la liste hiérarchisée des personnes à qui ce couple voulait confier l'éducation de leurs 2 enfants désormais orphelins.



Chaque couple aura la parole dans le roman, on pourra lire les différentes manières de vivre le deuil, de réfléchir à cette demande faite par les amis de s'occuper de leurs enfants... et les aléas de la vie qui rendent compliqué un choix au départ évident.



Ce livre donne à réflechir et éclaire les problèmes de communication qui naissent quand on touche aux sentiments et toutes les conséquences que ces malentendus peuvent générer.

Entre rêve et réalité



Dans un château ancien, un petit garçon nommé Timouk s’étonne de ne trouver personne à son réveil. Un merle moqueur lui explique que ses parents sont partis à la guerre et qu’ils ne reviendront peut-être pas. Furieux, Timouk lui lance des pierres et subit du même coup un mauvais sort : il perd la parole. Commence alors pour l’enfant une déambulation fantasmagorique dans le château désert, qui l’amènera à croiser une drôle de machine sur roues, un tigre puissant et magnifique, Alfred, le gardien du parc qui joue si bien du piano…



Cet album-CD permet de découvrir un délicieux conte musical qui prête à l’émerveillement et à la sérénité.



Texte et musique se répondent, se complètent : les sons portant les mots et réciproquement.



Les superbes illustrations de Delphine Jacquot, au graphisme soigné, sont en totale harmonie avec la poésie du récit et les sentiments évoqués ; jouant sur un espace tantôt mis en scène tantôt déstructuré, elles transportent avec délice dans un monde onirique.



La narration limpide, posée et un tantinet espiègle de Marie Gillain est en parfait accord avec la beauté de la musique, une instrumentation variée qui offre une grande palette sonore. Autour du piano, on entend la chaleur du violon, l’intelligence du violoncelle, la finesse de la clarinette et l’émerveillement des percussions.



De belle qualité, cet ouvrage est un régal pour l’œil et l’oreille.



Une promenade poétique ; un bon moyen pour initier les enfants au répertoire classique !




Lien : http://espritlivres.karamako..

L'histoire de trois couples désignés pour l'adoption des enfants d'un quatrième couple mort dans un accident de voiture....

En partant du thème de l'adoption, les "candidats" sont amenés à se poser des questions sur leur vie quotidienne, leur vie de couple... en fait on assiste à leurs réflexions et questions; pour chacun d'eux, la réponse à l'adoption semble évidente, mais....



C'est un livre émouvant, une histoire forte racontée à plusieurs voix, pas de dialogues mais les pensées des uns mêlées aux paroles des autres, ce qui fait que parfois c'est un peu déroutant, mais dans un style facile, une écriture simple...

Pour moi, ce livre met d'abord en garde contre les préjugés. En effet, ce sont des jugements hâtifs et des préjugés qui ont fait que certaines choses se sont mal passées. Chacun exprime sa souffrance de différentes manière. Certains la fuient, car elle est trop grande pour être affrontée. Et pourtant, tout en tentant de la nier, ils la crient. C'est le cas de patrick, qui, au départ, n'arrive pas à l'assumer, et ne peut se résoudre à se rendre à l'enterrement de son meilleur ami. C'est également le cas d'Alain qui y va, mais fuit l'église. À ce sujet, j'ai été sensible à ce que pense Alain lors du sermon du prêtre. Comment ne pas bouillir de colère impuissante à l'écoute de mots plaqués, proférés par quelqu'un qui semble indifférent? Du reste, comment ne pas penser, à l'instar d'Alain, qu'il n'y a rien, après? Le paradis, c'est une invention des hommes qui ont trop peur du néant, mais ils ne peuvent pas être sûrs de son existence. Certains se sentent mieux parce qu'ils peuvent y croire. C'est bien. Mais je fais partie des autres, ce qui fait que j'ai compris les doutes du protagoniste.



Il est vrai qu'il est plus facile de comprendre certaines réactions quand on n'est pas impliqué, et qu'on partage les pensées des personnages. De plus, ici, Irma (la grand-mère des enfants) ne sait exprimer sa douleur que par du ressentiment. Elle se ferme, et refuse les explications que certains lui donnent, alors que d'un autre côté, on essaie de la comprendre.

[...]

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C'est un récit à quatre voix autour d'un sujet douloureux le décés d'un jeune couple de parents... Nous découvrons une histoire d'adoption complexe, la douleur de chacun (amis ou famille), et comment aussi les événements de la vie (perte d'emploi, ...) peuvent modifier des choix qui semblent évidents...

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