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Citations de Zicheng Hong (36)


L'éclat d'un paysage printanier détend le coeur et l'esprit. Pourtant il n'a pas la beauté de l'automne. C'est alors que la légèreté des nuages et du vent, le parfum des orchidées et des camélias, le ciel et l'eau qui se renvoient leur lumière purifient le corps et l'esprit.

(II-46, p.112)
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Le cœur humain est inconstant, les routes du monde sont escarpées. Quand on est arrêté par un obstacle, il faut connaître l'art de reculer d'un pas. Quand on avance sans obstacle, il faut avoir le mérite de ne pas occuper toute la place.

(I-35, p.32)
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Le déclin s'annonce à l'apogée du succès.
Un tour favorable du sort s'amorce au fond de la détresse.
Aussi, lorsqu'il jouit de la tranquillité, l'honnête homme doit-il garder une pensée pour les malheurs qui peuvent survenir, et lorsqu'il est dans l'adversité, endurer les tourments pour se préparer au succès.
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Les tempéraments impatients sont un feu qui brûle tout ce qu'il touche. Les cœurs secs sont une glace qui gèle tout ce qu'elle touche.
Les gens qui se figent dans leur obstination sont comme de l'eau stagnante ou du bois mort. La vie est tarie en eux, il peuvent difficilement faire œuvre qui vaille ou apporter du bonheur autour d'eux.

(I-69, p.43)
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Les adeptes du chan disent : "Mange quand tu as faim, dors quand tu es faigué*." Les maîtres de poésie disent : "Utilisez les mots de tous les jours pour décrire ce que vous avez sous les yeux."
En effet, les plus subtils mystères s'expriment par les choses les plus ordinaires, le plus inaccessible apparaît à travers le plus accessible. Ceux qui sont mus par une intention s'éloignent de la Voie, ceux qui sont sans dessein précis s'en approchent.

(II- 35, p.108)

*Il s'agit en fait d'un vers du philosophe "intuitionniste" Wang Yangming. Mais l'idée est souvent exprimée par les maîtres chan.
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C'est dans la vacuité du coeur que notre vraie nature se révèle. Si notre coeur ne cesse d'être agité, il est aussi vain de chercher à y voir notre vraie nature que de vouloir pêcher la lune dans l'eau.
C'est dans la pureté des intentions que le coeur est vraiment limpide. Si nous ne sommes pas transparents, il est aussi vain de vouloir avoir le coeur limpide que de chercher son image dans un miroir empoussiéré.
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[...] Il faut avoir gardé le silence pour savoir qu'on s'épuise à trop parler.

(Livre I - n°32, p.31)
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Lorsque l'univers est silencieux, on écoute avec une délectation particulière un oiseau qu'on entend soudain chanter. Lorsque la végétation est morte, on comprend la puissance de l'élan vital en voyant soudain une fleur éclose.
Cela montre que ce qui vient du ciel ne meurt jamais tout à fait, que l'éternel mouvement peut toujours repartir.
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Mieux vaut préserver une œuvre déjà accomplie que d’en projeter une autre intempestivement.
Mieux vaut se garder des erreurs à venir que de regretter les fautes déjà commises.
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Déguiser son habileté en inaptitude, exercer sa sagesse sous des dehors obtus, abriter son intégrité derrière quelques compromis, se courber parfois pour mieux se redresser : voilà la planche de salut qui permet de naviguer dans le monde, voilà le triple refuge* où se mettre en lieu sûr.

(Livre I - n°116, p.58)

*Allusion au proverbe : "Le lièvre malin a trois terriers." L'apparence maladroite ou stupide est un thème taoïste (cf. note I, 55).
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Il faut être demeuré dans un lieu bas pour savoir qu'il est dangereux de s'élever très haut. Il faut être resté dans l'obscurité pour savoir qu'on est ébloui par une lumière vive.

Il faut s'être tenu dans la quiétude pour savoir qu'on se fatigue en aimant le mouvement. Il faut avoir gardé le silence pour savoir qu'on s'épuise à trop parler.
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[...]
Mieux vaut être inapte* et préserver sa nature vraie dans la liberté que d'être capable et s'épuiser au travail en récoltant l'ingratitude.

(Livre I - n°55, p.38)

*Eloge de l'inutilité apparente, inspiré du taoïsme. On lit par exemple dans le Laozi (ch.XLV) : "L'habileté supérieure semble inhabile." Ce peut être aussi affirmé en esthétique comme un charme sans apprêt.
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[...]
Pour dominer les contrariétés, commençons par notre propre humeur. Si elle reste impassible devant les contrariétés, celles-ci n'auront pas prise sur nous.

(Livre I - n°38, p.33)
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Lorsque la lampe faiblit et que les voix de l'univers se taisent, c'est le moment pour nous de trouver le calme.
Lorsque les rêves de l'aube se dissipent et que le monde ne s'agite pas encore, c'est le moment de sortir de la torpeur.
Si nous profitons de ces instants pour entrevoir notre nature réelle et ouvrir notre cœur à la lumière*, nous comprenons alors que nos sens sont des carcans qui nous emprisonnent et nos passions des machines qui nous commandent.

(Livre I - n°146, p.68)


* Expression bouddhique qui signifie "réfléchir la lumière en soi". Cf 'Entretiens de Lin-tsi' : "retourner sa vision vers soi-même" (l’œil étant conçu comme lumière) (trad. P. Demiéville, Fayard, 1972).
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Celui qui plie les choses à sa volonté ne se réjouit pas plus de les obtenir qu'il ne s'afflige de les perdre. Il est partout à l'aise dans le vaste monde.
Celui qui s'est soumis à l'emprise des choses s'irrite si elles lui sont contraires et s'y attache trop si elles le favorisent. Un seul cheveu suffit pour le ligoter.
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L'oiseau resté longtemps caché est sûr de voler haut.
La fleur éclose avant les autres se fane aussi plus vite.
Savoir tout cela nous éviterait bien des déboires et
nous ferait bannir tout zèle intempestif.
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Pour dispenser des bienfaits, il convient d'être parcimonieux d'abord et généreux ensuite. Si vous faites le contraire, on oubliera vos bontés.
Pour exercer une autorité, il convient d'être sévère d'abord et indulgent ensuite. Si vous faites le contraire, on vous reprochera votre cruauté.
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L'adversité et les épreuves sont le feu et l'enclume avec lesquels on forge un homme de valeur. S'il le supporte, il en bénéficiera corps et âme. S'il ne le supporte pas, il va à la ruine.
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Il n'est pas nécessaire de rechercher la joie, il suffit d'éviter tout motif d'amertume pour que la joie existe d'elle-même.

Livre premier, 151.
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Un honnête homme doit se surveiller sans relâche. Sinon il se laisse troubler par les choses et n'a plus de goût pour les loisirs et la tranquillité.
Il doit mettre un frein à ses ambitions, sinon il s'enlise dans les choses et perd le ressort de l'aise et de l'entrain.
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