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Critiques de Zoé Cosson (43)
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Aulus

Texte épuré, poétique, à la langue parfois (rarement) familière. Un style qui épouse magnifiquement le propos de l'auteure.



« Ce matin encore, je songe aux prochains départs. Aux corps qui construisent des espaces, aux espaces construits par des corps. Je regarde cette carte punaisée dans l'abri du jardin. C'est une carte peinte à vue, à l'encre de Chine. »

Simplicité des gens, de la montagne, de ce minuscule village, rendue par ce récit court, direct, sans fioritures.



« En dehors de ses fausses notes boiteuses qui la rendent touchante, l'église du village est sinistre : seule et grise, abandonnée derrière des barreaux de prison depuis que les curés manquent. On ne s'y rend que pour les enterrements. On n'y repense qu'en fredonnant l'air enfantin qui sonne à son clocher toutes les heures. Son seul plaisir, sadique en hiver, est de jouir de la lumière plus que n'importe quelle maison du village. »

Des phrases plutôt courtes. Une ponctuation parfois oubliée, comme si l'auteure ne pouvait pas prendre le temps de l'ajouter, dans une sorte de transe.



En bref, une très belle ode à un village, à un passé et à un mode de vie empreint de nostalgie où l'on cherche un avenir qui pourrait encore tout concilier. Emblématique de notre époque qui se cherche entre repères anciens et urgences...



« Encombrée par mon corps tombé d'ailleurs, je m'efface à leur présence. Je suis seulement les lignes que tracent les Aulusiens dans la grande pièce du rez-de-chaussée, j'écoute le chant de leurs voix chaudes, épaisses. Du miel sort de leurs bouches et enrobe toute chose d'une substance gourmande. Ils ne ressemblent pas aux gens de la ville. Ils ne fixent pas le sol à côté de leurs chaussures, ne soupirent pas. Ils ont des dizaines de poches greffées au pantalon, à la silhouette, des semelles crantées, une voix qui s'affirme sans détour et roule, et quand ils rient, tout leur corps vibre avec eux. Ce sont des corps du dehors, habitués à négocier avec la solitude, le temps qui ne meurt pas. Des corps tenaces qui ne tressaillent pas à l'intérieur. »
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Aulus

Je ne connais pas Aulus en Ariège mais je connais Eaux-Chaudes et Eaux-Bonnes, ces deux petites villes des Pyrénées Atlantiques.

Comme Aulus, Eaux-Bonnes a son hôtel, l’Hôtel des Princes, aujourd’hui décati, il était jadis, au temps de Napoléon III prisé par L’impératrice Eugénie.

On venait dans ces villages pyrénéens pour prendre les eaux. Jouer au casino. Se montrer.

Aujourd’hui, on y arrive par hasard.



Aulus est aussi une station thermale construite à la Belle Epoque. La narratrice y vient depuis l’enfance. Son père a acheté le Grand Hôtel de Paris, le terrain de jeu n’est pas mal, posé là aux pieds des Pyrénées. Autour d’elle une galerie de portraits pittoresques s’ouvre à elle, parmi les cent qui résistent, il y a Fafa, Pince-Cul, Paul et René.

Dans cet univers, elle observe le gipset, elle explore la neou et elle apprend la soulane...

L’éloignement n’empêche pas les problèmes, on tergiverse sur le compteur Linky, les chats, les ours, et la centrale hydro électrique...

C’est un regard poétique posé par une fille d’aujourd’hui sur un monde d’hier qui s’accroche pour ne pas disparaitre des cartes de géographie.

Un livre rencontré sur Instagram que j’attendais sans vraiment l’attendre. Sérendipité ou quelque chose comme ça...

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Aulus

Ce petit roman retrace la vie de ce village qu'est Aulus. Ce village des Pyrénées, fort d'une centaines d'âmes dont on ne sait si leur présence relève du choix et de naissance, fut une ville thermale au début du XXème siècle mais aujourd'hui il n'est plus qu'un village comme tant d'autres où il ne se passe rien si ce n'est les querelles de voisinage et où les "étrangers" ne sont pas forcément les bienvenus.



La narratrice (l'auteur ?) nous raconte ce qui fait le quotidien de cette bourgade, endroit où elle vient passer ses vacances depuis que son père a acheté aux enchères un hôtel. Vacances qu'elle passe entre le village et les montagnes proches où elle s'adonne à la randonnée.



J'ai beaucoup aimé l'écriture poétique de ce court roman qui décrit en termes simples la réalité de ce village entre la ruralité, la nature, la présence du passé, l'impact écologique des décisions prises au nom de la sauvegarde et les répercussions sur le village, mais est-ce vraiment pour la sauvegarde ? N'est-ce pas aussi une histoire d'argent ? Ce roman est comme un cri du coeur : on aime ce village mais on ne peut y rester.



Lire ce roman est comme ouvrir une parenthèse, comme une main ouverte sur une plongée dans le temps et dans la nature, comme une bouffée d'oxygène, comme un endroit où l'on prend (reprend ?) le temps de vivre.



Un grand merci aux 68 premières fois 2022 pour ce beau moment hors temps et hors stress.
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Aulus

"𝘖𝘯 𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘢̀ 𝘈𝘶𝘭𝘶𝘴, 𝘰𝘯 𝘴'𝘺 𝘳𝘦𝘯𝘥."



Voici ce qui se dit de ce petit village, une ancienne station thermale, dont l'hôtel à l'abandon vient d'être racheté par la père de la narratrice.

Tout est minéral ici, de l'eau, des pierres, de la roche, partout. Des villageois aussi, que l'on découvre au fur et à mesure des chapitres : Paul le pêcheur, Nicole la déprimée, René, l'original.

Pendant que la narratrice passe le plus clair de son temps à se promener dans la nature, la découvrir, l'observer, son père bricole, entasse, collectionne, réfectionne...



"𝘓𝘦𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘳𝘦́𝘵𝘳𝘦́𝘤𝘪𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘮𝘰𝘯 𝘱𝘦̀𝘳𝘦 𝘴𝘦 𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘭'𝘢𝘪𝘳 𝘥𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦. 𝘐𝘭 𝘣𝘰𝘶𝘨𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘱𝘪𝘦𝘳𝘴, 𝘪𝘭 𝘦𝘮𝘣𝘢𝘭𝘭𝘦, 𝘪𝘭 𝘱𝘢𝘱𝘪𝘦𝘳-𝘣𝘶𝘭𝘭𝘦. 𝘐𝘭 𝘵𝘰𝘯𝘥, 𝘪𝘭 𝘵𝘢𝘱𝘦, 𝘪𝘭 𝘥𝘦́𝘱𝘭𝘢𝘤𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘰𝘣𝘫𝘦𝘵𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘷𝘶𝘴 𝘰𝘶 𝘵𝘳𝘪𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘦́𝘤𝘳𝘰𝘶𝘴. 𝘚𝘰𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵, 𝘪𝘭 𝘤𝘰𝘶𝘱𝘦 𝘥𝘶 𝘣𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘴'𝘰𝘤𝘤𝘶𝘱𝘦𝘳 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘣𝘳𝘶𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘱𝘴 𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯 𝘴𝘰𝘯 𝘲𝘶𝘪 𝘳𝘢𝘫𝘦𝘶𝘯𝘪𝘵 𝘭𝘦 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦."



Il ne se passe pas grand chose au final, mais cette lecture fait du bien. Chaque chapitre vaut un petit moment de vie : une randonnée dans les roches, une discussion au tabac-presse-boulangerie, les élections qui approchent...

L'autrice voit et observe tout et nous le retranscrit dans une langue magnifique, douce et poétique.

L'écriture est teintée de tendresse et de mélancolie pour cette nature rude et sauvage qui tend à disparaître, ces personnages d'une autre époque, loin des grandes villes et des nouvelles technologies, qui s'agrippent et défendent leur terre, racontent une histoire, leur histoire.



J'ai été charmée par cette lecture reposante, que l'on déguste pour en savourer chaque mot, chaque image de ces terres reculées, loin de l'agitation de la ville.
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Aulus

❝Le roman est ennemi de la vitesse, la lecture doit être lente et le lecteur doit rester sous le charme d'une page, d'un paragraphe, d'une phrase même.❞

Milan Kundera



Les mots de Kundera semblent avoir été écrits pour Aulus, premier roman de Zoé Cosson, quoique « roman » ne soit pas le terme le plus convenable pour décrire ce qui est ❝le portrait rapiécé de ce lieu sans contour, un espace fait de calques, une sorte de cartographie qui n'élucide rien. Ce n'est ni une histoire, ni un bloc.❞



Aulus. Guère plus d’une centaine de pages pour autant d'habitants. Des phrases courtes avec des mots aussi lents que possible pour dire les rapports personnels et intérieurs — et par là non représentables — que la narratrice a avec ce lieu depuis son enfance. Une écriture du minuscule, propice à la contemplation qui dilate le temps. Pas d’intrigue ni de récit savamment élaboré, mais des vignettes qu’elle confie au papier pour qu’il en garde la mémoire, un peu comme Wim Wenders ou Andreï Tarkovski prenaient des Polaroïds sur leurs tournages pour en fixer l’esprit sur la pellicule, impression de la sensibilité de chacun.



❝L'image n'est pas une quelconque idée exprimée par le réalisateur, mais tout un monde miroité dans une goutte d'eau, une simple goutte.❞

Andreï Tarkovski, Lumière instantanée



Dans le monde miroité d’Aulus, ❝réel et fiction s’entremêlent❞.

Aulus. Station thermale du Haut-Couserans dans les Pyrénées ariégeoises, nichée à 700 mètres d’altitude, à l’écart de tout, au bout de tout : ❝terminus géographique❞ que surplombent des pics culminant à plus de 2 600 mètres. Si la Belle-Époque l’a connue florissante, aujourd’hui seule une centaine d’habitants reste à fréquenter ses rares commerces et à arpenter ses deux rues principales qui inscrivent leur trait dans le paysage et les autres, ❝écheveau de ruelles sinueuses comme de l'eau❞. Où que l’œil se pose, la pierre règne en son royaume. Elle a construit les maisons, érigé les murets, accueilli les arbres équilibristes, ❝les plus coriaces [prenant] racine dans des quartiers de roche❞, fait tintinnabuler les ricochets des cascades, s’est nichée jusque dans ❝les mots [qui] gigotent comme du gravier entre [les] lèvres de ces gens-là❞. Elle est ces montagnes désespérément fixes qui inventent leurs couleurs et barrent l’horizon, et dont ❝les aiguilles de pierre piquent le ciel comme des fleurets❞, ce ciel de montagne aux nuages toujours mobiles. Elle fige un décor à la majesté immuable, ❝stagnant❞, qui, croit-on, ne peut être bousculé.



En vingt-deux courts chapitres, Zoé Cosson rend sensible la présence du paysage,



❝Les jours sans nuages, je pars cueillir des fleurs poilues. Des chardons bleus, des crocus à peau de soie. J'allonge les végétaux sur des feuilles blanches, j'écrase de livres, je prépare l'itinéraire pour mes marches d'été. J'explore, j'apprends.

J'apprends la lumière du matin qui peine, vacille, s'élève faiblement au-dessus des crêtes avant de peindre chaque brin d'herbe. J'attends qu'elle glisse et révèle la soulane, la pente de lumière. Ensuite, le grand rond jaune domine tout-puissant le temps de tracer son bout d'arc trop court et de retomber de l'autre côté de la vallée, le mauvais, pas le nôtre. J'apprends les chemins d'herbe écrasée, tapis, les routes de ruban gris, les cirques où se marient l'eau, la pierre, le gispet. J'apprends le mot gispet. L'herbe glissante, gelée, mouillée, trop grasse. J'apprends les arbres solitaires qui poussent droit malgré le dévers, les passages délicats, les échelles en fer à béton vissées sur la roche, le corps serré contre la montagne, pendu dans le vide.❞



ainsi qu’une atmosphère surannée, grâce notamment à quelques cartes postales rescapées d’un passé sépia, décrites en début de chapitre, qui trouvent leur place naturelle dans le patchwork de fragments épars en train de s’écrire. Elles font revivre les fantômes de jadis et renvoient au temps où Aulus était encore Aulus-les-Bains, villégiature en vogue. Elles font prendre la mesure du temps qui s’est écoulé et des changements, perceptibles à force de petits riens, qui ont eu lieu.



L’hôtel délustré, racheté aux enchères par le père, est le cadre parfait pour la rêverie. La bâtisse centenaire, à la gloire passée, percluse d’humidité, geint, se détraque comme le corps de son propriétaire. Ses couloirs interminables ouvrent sur des chambres prises d’un fouillis d’objets disparates que le père, fantaisiste, collectionne à l’envi. Dans le Grand-Hôtel de Paris, la foule des objets a remplacé celle des curistes.



❝Je sens bien qu’à sa manière l’hôtel garde à l’ombre ces histoires que l’on tait.❞



L’hôtel, refermé sur ses secrets, est à l’image de cet homme habité par ❝des mots enfuis qu’il ne croit pas avoir l’urgence de dire❞, la relation forte, parfois chaotique, entre la fille et le père allant pudiquement à l’essentiel.



Les habitants sont croqués avec chaleur et une pointe d’humour. Aulusiens de naissance ou d’adoption, le lieu a façonné Fafa, Pince-cul, Paul n°1 et Paul n°2, Nicole, René, Marldingue, Pierre…



❝[Ils] sont des corps du dehors, habitués à négocier avec la solitude, le temps qui ne meurt pas. Des corps tenaces qui ne tressaillent pas à l’intérieur. Qui commencent par les pieds la plante les orteils, qui se tiennent par les cuisses et se terminent par des mains carrées. Ces corps-là ne plieront pas. Ils ne ressemblent pas à ceux de la ville. Frêles, élancés, gras, voûtés. Ils auraient pu partir, presque tous. Faire leur vie ailleurs, à la campagne, sur un terrain plus plat, avec un climat plus doux, mais ils ne se sont pas résolus à quitter cet endroit où chaque centimètre est connu, vécu, chéri. Ils n’ont pas voulu se séparer du lieu où le corps a ses marques, sous l’église, dans le creux. Les autres, ceux qui ne sont pas nés là, ont suivi un ami. Ils ont retrouvé un ancêtre, découvert une tombe à leur nom, ils ont fait leur premier vol en parapente ici. Le village s’est présenté par hasard. Ils se sont installés.❞



L’œil se meut et ce qu’il a à raconter dénote d’un sens de l’observation pointu.



Aussi hors du temps soit-il, ce microcosme esseulé, oublié des grandes voies de circulation, n’échappe pas à l’actualité et aux sujets du moment : compteurs Linky, bataille pour l’eau, problématique réouverture des mines de tungstène de Salau, ❝tombe sans fleur, sans croix, sans corps❞ qui balafre le paysage et déverse dans le sol de belles saloperies, querelles de clocher et de mairie au moment des élections sont autant d’occasions d’ancrer malgré tout le village dans le monde contemporain et le tirer de sa léthargie.



❝Nous pouvons exprimer nos sentiments vis-à-vis du monde qui nous entoure, soit par des moyens poétiques, soit par des moyens descriptifs.❞

Andreï Tarkovski



De toute évidence, Zoé Cosson a fait le premier choix. Son écriture douce, simple et poétique, épouse le rythme flottant des saisons selon lequel Aulus vit et les histoires éclatées, que chaque lecteur est libre de rapiécer à sa guise, brossent le portrait sensible d’un village, fragile mosaïque insaisissable d’un seul coup d’œil.



❝On ne peut pas saisir Aulus d'un seul regard, on le découvre dans l'effort de la marche, à l'échelle du corps, par bribes, et il faut ensuite recoller mentalement ces morceaux pour s'en fabriquer une image.❞



Aulus est un livre du grand air qui, avec bonheur, ne s’enferme dans le carcan d’aucun genre.



❝Le poète est un homme qui a l'imagination et la psychologie d'un enfant. Sa perception du monde est immédiate, quelles que soient les idées qu'il peut en avoir. Autrement dit, il ne "décrit" pas le monde, il le découvre.❞

Andreï Tarkovski, Le Temps scellé



Il fait bon découvrir ce village avant qu’il ne s’efface ; la balade est agréable pour qui sait prendre le temps de s’imprégner de l’atmosphère du lieu que l'on quitte à regret, jetant un dernier coup d’œil dans le rétroviseur, pour s'assurer d’en garder la trace.



Je suis restée ❝sous le charme d'une page, d'un paragraphe, d'une phrase même❞ de ce très beau premier roman dont je salue le mérite d'aborder la déprise rurale et autres sujets préoccupants sans les habituels tambour et trompette.



Lu pour la sélection 2022 des #68premieresfois


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Aulus

« Personne ne dit ‘Aulus-les-Bains’ en entier. On dit juste ‘Aulus’. ‘Aulus’ tout court. Aulus est un village d’eaux niché à 750 mètres d’altitude. Il reçoit 700 curistes par an et s’étend sur 5 224 hectares, comprenant forêts, pâturages, névés, pics et cascades. »



Aulus n’est pas un village que l’on pointe sur une carte par pur hasard. Les corps y vivent depuis toujours, habitués dans ce lieu isolé. Solitaires. Tenaces. Pour rien au monde ils ne changeraient « le lieu où le corps a ses marques, sous l’église, dans le creux. » En faire connaissance n’est pas une mince affaire, il faut y avoir été emmené ou y avoir rendez-vous, au risque de ne jamais en repartir.



« On ne peut pas saisir Aulus d’un seul regard, on le découvre dans l’effort de la marche, à l’échelle du corps, par bribes, et il faut ensuite recoller mentalement ces morceaux pour s’en fabriquer une image. »



Zoé Cosson m’a invité à passer quelques heures dans ce village des Pyrénées. Une échappée livresque dressant le portrait des Aulusiens, hommes et femmes, dans ce berceau où l’écosystème se fragilise de jour en jour. La pollution menace ce petit coin de paradis si cher au cœur de l’autrice. Elle, qui m’en parle avec tellement de poésie ne peut que me faire aimer l’endroit de son enfance. Comme une envie d’y être invitée, moi aussi. Je comprends son attachement à la nature aussi douce et rude soit elle, aux animaux se dressant, aux habitants si vivants.



Aulus est un récit d’une époque où l’urgence climatique résonne dans les montagnes. Inutile d’avoir fait math sup’ pour le savoir, il n’y a qu’à regarder chez soi. La météo devient folle ! Hélas pour les simples citoyens que nous sommes, même si nous faisons de notre mieux, avec nos propres moyens, il y en a au-dessus qui n’ont pas envie de se bouger le C..! Combien de temps cela va durer ? Est-ce que ma fille verra la beauté de nos paysages encore longtemps… Un texte qui sensibilise sur l’environnement mais pas que ! Je ne vous en dis pas plus, sa luminosité est à découvrir et savourer !



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/05/30/39498648.html
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Aulus

«  𝘈 𝘈𝘶𝘭𝘶𝘴, 𝘫𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘯𝘪 𝘳𝘦́𝘴𝘪𝘥𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘯𝘪 𝘦́𝘵𝘳𝘢𝘯𝘨𝘦̀𝘳𝘦 : 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘭𝘩𝘰𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘳𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘮𝘰𝘯 𝘱𝘦̀𝘳𝘦 (…) »



📖 Notre autrice est arrivée à Aulus-Les-Bains (𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘥𝘪𝘵 𝘈𝘶𝘭𝘶𝘴) à l’âge de 8 ans. Son père y achète un hôtel délabré pour une bouchée de pain. « Le Grand Hôtel de Paris » n’a pourtant plus rien de grand à part la surface. Elle nous conte son intégration dans la ville qui ressource et qui permet à 700 curistes par an de combattre le cholestérol. Les rêves de son père, les moments intimes, ceux partagés avec les commerçants, la vie de village où tout le monde se connait et où il est presque impossible de passer d’étrangère à résidente.



𝗖𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘁 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝟭𝟬𝟳 𝗽𝗮𝗴𝗲𝘀 𝘀𝗲 𝗹𝗶𝘁 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗶𝗺𝗺𝗲𝗿𝘀𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹𝗲 𝗲𝗻 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗲 𝗔𝗿𝗶𝗲̀𝗴𝗲𝗼𝗶𝘀𝗲. Plus que l’histoire de son enfance, l’autrice nous adresse un ode à son père. Les mots sont choisis mais pourtant allongés sur le papier comme imposés à elle.

On retrouve l’air vivifiant de la montagne, les longues marches qui font tirer les muscles, les commérages de village, les efforts incessants du père pour copiner avec le boucher ou recevoir un sourire de la laitière.

La vie loin de tout n’est pas facile. Mais elle sait aussi être douce.



On ouvre le récit sur l’arrivée de ce binôme père-fille et on le referme sur leur départ. Entre les deux, de nombreuses années, des efforts constants, des catastrophes et des moments doux.

Ce livre fait connaître ou sortir de l’oubli ce petit village d’une centaine d’âme, qui semble identique à tous les petits villages de montagne oubliés mais qui sont pourtant unique dans ce que les résidents, ensemble, en font.



On referme ce livre avec le sentiment que Zoé Cosson avait besoin d’écrire cette histoire. De sortir d’elle-même cette tranche de vie.

𝗨𝗻 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗿𝗼𝗺𝗮𝗻 𝗶𝗻𝘁𝗶𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗼𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗳𝘂𝘁𝘂𝗿𝘀 𝗯𝗲𝗮𝘂𝘅 𝗼𝘂𝘃𝗿𝗮𝗴𝗲𝘀.

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Aulus

J’aurais souhaité que ce roman soit davantage qu’une très belle découverte. J’aurais aimé me sentir embarquée dans une aventure atypique, extraordinaire au cœur de la montagne, de la nature, d’une richesse acculée loin des yeux, loin des cœurs. J’aurais aimé être émerveillée, éblouie. J’aurais tant aimé.





Je me suis perdue au cours de cette balade bucolique.





Espace temporel variable au grès de la déambulation de la narratrice, les souvenirs côtoient le présent, la dernière fois, la dernière balade, l’ultime au revoir. Des hommes, des femmes, des chats, des chevaux, des bâtiments qui s’étiolent dans l’absence, l’accumulation et l’ignorance. C’est le récit d’une multitude de vie gravée dans la roche inaltérable, éternelle. Un imbroglio de vagues espoirs, de lointains souvenirs et d’un présent inaliénable.





Un écriture saisissant l’instant T, poétique, posant un regard bienveillant, enjoué, rude et terriblement honnête. Un récit court qui s’anime à chaque respiration et qui se meurt dans un ultime regard.





Moi qui aime tant mes Pyrénées, je me suis sentie étrangement mélancolique.
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Aulus

Aulus







Partir d’un lieu et dérouler.



Aulus est une courte galerie de portraits et de paysages croqués.



Une expérience narrative d’apprentissage, d’approche d’un lieu. L’apprivoisement d’un espace par l’autour.



Aulus, ce village englouti par le gris. Au bord. Plus loin, la nature respire. Enclave terminus pour l’humain et commencement du végétal. Les habitants peu nombreux sont décrits avec sensibilité mais distance (j’aurais voulu plus).



Les époques se succèdent sans trame apparente (ce qui peut déstabiliser).



Je ne sais pas s’il faut catégoriser. Ce récit n’est pas un roman au sens strict. Il est objet littéraire, morcelé. Fictions mêlées d’autobiographie. Lieux d’enfance que l’on arpente autrement, avec tendresse et recul mélancolique. (Peut-être trop lointain)



« Un lieu sans contour », bordé par les mots de la narratrice qui dérange la désertification en rendant visible. Ici, il y a du vivant. Vestige avec respiration mais évitement de l’intime.



J’aime beaucoup cette collection éditoriale et j’avais très envie de découvrir cet ouvrage. Il m’a manqué la saveur de l’humain. Impression de relations survolées, et il m’a manqué l’engouement.
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Aulus

Aulus est un livre d'une centaine de pages. Il ne s'agit pas d'un roman traditionnel mais plutôt de portraits, de descriptions d'un coin perdu de montagne Aulus et de ses habitants. La narratrice vit avec son père dans un hôtel délabré et regarde la vie autour. On est vite pris dans sa musique qui par des chapitres brefs comme des notes de musique construit toute une symphonie sur la nature, la montagne, ces habitants à la fois rudes, solitaires. Il y a une retenue, une poésie qui m'a touchée dans ce texte atypique et personnel. A découvrir.
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Aulus

Nous partons en voyage dans un texte poétique et nostalgique sur un petit village nommé Aulus.

L'autrice nous emmène avec elle retrouver son village mais aussi son père, les habitants qu'elle connait bien, la station thermale et ses touristes.

Elle nous raconte avec beaucoup de douceur les chemins, les bois, les traditions, l'ours des montagnes...

Elle nous conte cette nature avec une telle poésie que cela en est reposant.

Chaque détail est décrit dans sa pure beauté, j'ai beaucoup apprécié.

J'ai adoré sa qualité d'écriture simple, envoutante et encore une fois empreinte de poésie.

Mais a Aulus comme dans tous les petits villages perdus et oubliés il y a aussi un coté sombre, il y a cette centrale qui inquiète et qui pollue, la mine désaffectée, les habitants qui vieillissent...

Comme une parenthèse dans sa vie, l'autrice nous propose ce partage et nous repartons ensemble suivi de son père, père vieillissant et village perdu.

Une belle traversée que j'ai aimé découvrir ou la nature nous accueille dans son plus simple appareil.

Un grand bravo a Zoé Cosson pour ce premier roman, une belle réussite!!
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Aulus

Zoé Cosson nous emporte à Aulus les bains, petite station thermale de l'Ariège qui a connu son heure de gloire mais se vide d'année en année. Le père de la narratrice a racheté aux enchères un hôtel et chaque été il emmène sa fille dans ce village.

Un roman minéral au cœur des montagnes ou l'humain est bien petit et pourtant bien présent.

Un roman sans début ni fin mais comme une tranche qui reste en tête bien longtemps après la fin de la lecture.
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Aulus

Aulus-les-bains ou Aulus, pour les intimes, est un village encerclé de montagnes d'une centaine d'habitants. Ses hôtels décatis témoignent de son passé de station thermale florissante.



La couverture sobre, avec les reliefs en arrière plan, évoque l'isolement et la nature, parfois rude. Ce qui semble être une masure paraît une coquille de noix à la merci des éléments.



Quant au roman en lui-même, cette suite de paragraphes, dont les sujets ne semblent ne pas avoir de lien avéré, est amenée à la façon dont les nouvelles du village parviennent aux oreilles de l'autrice. Ce flot d'informations (très) locales transitent tantôt par son père, tantôt par un voisin, un conseiller municipal, etc.



En tant que lecteur, l'autrice nous immerge dans la vie d'une petite commune rurale, avec son isolement géographique, son manque de commerces, ses personnages singuliers et le fait que tout le monde se connaîsse. Sans oublier les élections municipales et ses stratégies, ainsi que la difficulté de s'intégrer en tant que nouvel habitant.



La nature et la roche, leur rudesse et leur beauté au rythme des saisons apportent un espace, une échappatoire à l'autrice, en dehors du village et de sa relation avec son père, qu'on ne pourrait pas qualifier de bienveillante.



Le roman est court, se lit vite et bien et concentre les ingrédients de la vie rurale avec une nature bien présente.



Pour ma part, c'était vraiment une belle lecture et à mon humble avis un beau premier roman pour Zoé Cosson. J'ai beaucoup aimé et est retrouvé la vie dans un petit village.

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Aulus

« on ne passe pas à Aulus, on s’y rend ». Niche au fond d’une vallée ariégeoise, c’est le village où se rend chaque année la narratrice. Un village d’une

centaine d’âmes, station balnéaire désuète, où son père a acquis un hôtel désaffecté. Lors de ses passages au village, elle marche, elle observe, elle écoute, témoin silencieux et attentif d’un mode de vie montagnard singulier et attachant.

.

Dans ce court roman, point d’action ou d’intrigue mais le tableau précis et imagé d’un microcosme qui vit au rythme de la nature. Pour moi qui ai grandi au cœur d’un petit village pyrénéen, j’ai retrouvé dans cette lecture l’essence même des sensations de mon enfance. Une vie simple, tissée de liens entre personnes qui se connaissent depuis toujours et où il peut être compliqué d’être accepté. Une vie rude aussi, au gré des caprices de la météo, mais toujours respectueuse de la nature. Le temps semble s’y être arrêté mais hélas ces montagnes ne sont pas épargnées par les drames de notre époque, qu’ils soient écologiques, ou économiques et Zoé Cosson en parle avec franchise et sensibilité. Un texte lumineux et poétique, galerie de portraits et peinture impressionniste. Un joli voyage en terre pyrénéenne.
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Aulus

Un livre plaisant a lire et déroutant car on s'impregne de la vie de ce petit village perdu aux fins fonds de la campagne.

Cela fait écho chez moi a mes lointains souvenirs d'enfance ou je passais mes vacances dans ce genre de village mais aux fins fonds de l'Alsace.

Trés touchant.

Merci aux 68 premiéres fois pour la découverte de ce livre.
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Aulus

Dans ce premier roman, la narratrice dresse le portrait d’Aulus-les-Bains, petite station thermale nichée au creux des montagnes pyrénéennes comme tant d'autres bourgades perdues, de celles qui semblent indifférentes au brouhaha du monde. Tandis que son père restaure un hôtel délabré, elle observe : la lumière changeante au gré des heures, l'église, les bâtiments, le va-et-vient des habitants, leurs préoccupations et notamment les élections municipales qui arrivent. Dans de courtes scènes à la fois tendres et moqueuses, c'est tout un monde à l'abandon qui se dessine avec précision, le boucher opiniâtre, l’épicière intransigeante, l’artiste du village dont la mémoire décline.

Bien au-delà du charme pittoresque et désuet de ce décor montagnard, de la nature environnante et des êtres qui continuent de l'habiter, ce texte envoûtant magnifie la simplicité d'un lieu, la lenteur et la fragilité d'un effacement. En préparant ses randonnées, en aidant son père qui s'acharne à réhabiliter une vieille bâtisse croulante, et dont la relation est décrite avec une juste et émouvante pudeur, la narratrice nous offre le plaisir d'un pas de côté - ce regard avisé sur ce qu'on ne voit plus ou presque. L'écriture précise et sensuelle de Zoé Cosson capte les palpitations d'un monde qui disparaît, s'efface discrètement, à bas bruit. Il faut bien du talent pour lui redonner vie.
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Aulus

Aulus-les-Bains est d’abord une commune touristique et thermale. Sur le site qui lui est dédié, on peut lire cette introduction qui insiste sur son caractère pittoresque : « Niché à 750 mètres d’altitude, au fond de la vallée du Garbet, Aulus-les-Bains est un authentique site du Haut Couserans, dans les Pyrénées Ariégeoises. »



Aulus est aussi le titre d’un roman, celui de Zoé Cosson.



Sa manière de le nommer ainsi prend la liberté d’une familière et chaleureuse ellipse : «Personne ne dit «Aulus-les-Bains» en entier. On dit juste Aulus».



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Aulus

Ce court roman de 100 pages se lit facilement, l’écriture est agréable, fluide, empreinte de fraicheur. La narratrice donne le ton dès le départ d’un roman végétal, dans le sens où elle emploie pour décrire Aurus, village des Pyrénées, des termes liés à la ruralité : les forêts, les champs, les prairies, les arbres, les feuilles, les montagnes, les randonnées, les cours d’eau, les étangs, les parcs, les thermes, les animaux également. A cette nature s’ajoute les villageois et leurs préoccupations, le maire, la mine de tungstène fermée, la centrale hydraulique, les touristes, les étrangers d’Aurus. La lecture nous procure une bouffée d’air frais, comme un souffle naturel, cela fait du bien de se plonger dans cette nature montagneuse, loin de la pollution et du vacarme de nos grandes villes, après des mois de confinement. On prend une grande respiration.



Néanmoins, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, et à Aurus. Rien de particulier ne ressort de ce long descriptif, n’y ne m’a heurté en bien ou en mal.



Une lecture agréable mais qui ne me marquera pas. Pas un coup de cœur.

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Aulus

Le livre se lit rapidement. L'auteur a une écriture fragile. On pourrait parler de poésie ou d'une ode à la nature. l'atmosphère de ce village de montagne dans les Pyrénées est particulièrement bien rendu tant par l'écriture, décousue, simple que par les différents personnages. J'ai un attachement personnel à un petit village du Vercors et j'ai vraiment ressenti une connivence avec l'auteur.

J'ai cependant un petit goût d'inachevé sur la relation père-fille, comme si on frôlait le sujet sans vraiment l'aborder.
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Aulus

Aulus-les-Bains est une petite station thermale, qui, chaque été, reçoit ses sept cents curistes, des habitué.e.s ; le reste de l’année, un calme sédatif règne dans ce village humide où l’eau est partout.



La narratrice y vient depuis son enfance dans un hôtel désaffecté que son père tente de remettre en état, sans grand succès. Depuis ce point d’observation et à l’aide d’un album photo trouvé dans une brocante, elle dresse le portrait d’une communauté villageoise rude et enracinée, vivotant autour de vieilles haines recuites dont personne ne sait plus où elles ont pris racine.



Sans régionalisme outrancier (Aulus est dans les Pyrénées, ce pourrait être ailleurs...), l’auteure réussit à montrer des paysages grandioses propices à la randonnée, où la montagne est célébrée avec des mots du cru : la soulane, le gispet, le Pouech ; elle montre aussi combien les préoccupations contemporaines et les choix de société séparent les habitant.e.s : produire de l’électricité massivement ou choisir d’autres modes d’énergie, protéger l’ours ou l’éradiquer, célébrer la mine qui a fait la richesse de la vallée ou s’en rappeler comme d’une source de pollution...



Ce roman est une belle réussite grâce à une écriture équilibrée entre tendresse et lucidité, tantôt précise tantôt poétique, avec de magnifiques pages sur la nature qui n’est pas toujours consolatrice mais renvoie immanquablement chacun à sa condition de mortel.le.



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure
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