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Critiques de Édouard Bernadac (27)
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Les passeurs d’ombres

Derrière la bravoure des actes de la Résistance, il y a souvent, hélas, de terribles et sombres histoires. Ce roman en donne un exemple. Très rapidement, j'ai cerné le personnage impliqué dans le meurtre de cet octogénaire, Louis Duvernois, qui se distingua, jeune adolescent, pour son courage en faisant passer les Pyrénées ariégeoises aux fugitifs ayant à leur trousse les Allemands. Pourtant, j'ai poursuivi avec un intérêt certain la lecture puisque, parallèlement, d'autres drames atroces s'enchaînaient et là, il fallait découvrir le lien qui existait, peut être, entre ces affaires.

Si certains passages sont difficiles concernant le réalisme de l'atrocité des scènes de meurtre , j'ai aimé, en revanche, l'atmosphère de la montagne au coeur de l'hiver. (Je me suis souvenue de quelques séjours hivernaux dans ce coin, en Andorre , à la Seu d'Urgell, ville catalane d'ailleurs citée dans le roman) Chacun des personnages est identifié par un patronyme, ce qui le rend plus vivant. Les chapitres sont courts, donnant du rythme au récit.

Je remercie les éditions du 123 et Babelio, pour l'envoi de ce thriller dans le cadre de la dernière Masse critique.
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Les passeurs d’ombres

Je ne connaissais que peu de choses au sujet de cet épisode dramatique de la Résistance. Ce roman m'en a fait découvrir la part sombre et j'avoue avoir été bluffée. Rythme rapide, style vif, personnages convaincants, tout m'a plu. Je vous le recommande vivement!
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Faubourg des minuscules

A travers la voix de son fils, on découvre Juan Vega, artisan catalan, à qui Marie Malcaras vient apporter une chaise en morceaux. Ledit Juan va ruser pour revoir la jeune femme, ce qui le conduira tout droit à l’adresse du Chabanais, une célèbre maison close réquisitionnée pour les officiers du Reich. A partir de cet instant, tout s’enchaîne pour Juan.

Si l’intrigue prend place en pleine Occupation allemande, ce n’est pas pour autant que l’auteur tombe dans le pathos – au contraire – et c’est ce qui m’a plu. On éclate de rire, on suspend son souffle, on a le cœur qui saute, on a les cils qui brillent. Les émotions se suivent sans temps mort : on s’inquiète puis on sourit, on est attristé puis ravi.

La voix du fils, Eduardo Vega, encadre le début et la fin de ce roman. Il nous présente ce père singulier dans le premier chapitre du roman puis nous rejoint une seconde fois pour les dernières pages, au moment de le quitter. Si l’action prend lieu au départ dans un atelier, on pénètre très vite le milieu du spectacle. On croise des écrivains, acteurs, réalisateurs et artistes de tous genres. C’est frais, authentique, à la fois grave et léger. L’écriture est délicate, habile dans la farce, poétique dans la peine.

Je dirais que ce livre évoque ces milliers d’actes individuels d’audace et d’intrépidité, immenses ou minuscules, qui ont marqué l’Occupation. C’est un roman de beaux gestes, accomplis à un instant T par des anonymes devenus grands. C’est cet homme-ci qui tape comme un fou sur une machine à écrire des textes appelant à résister ou cette femme-là qui se joue d’un SS derrière son dos. Mais où il y a de beaux actes, il y a aussi des laideurs. Ce roman suit aussi cet homme qui revend au marché noir des meubles confisqués à des familles juives ou cette femme qui s’enfuit avant que ses actes crasseux ne la condamnent.

Méli mélo d’âmes plus ou moins pures, de valeurs parfois bafouées, de courage magnifique et de lâchetés inattendues. « On se connaissait, s’appréciait ou se détestait au gré des intérêts et des servitudes », écrit Edouard Bernadac. Et finalement, on se rend compte que la frontière est si étroite entre la beauté et la disgrâce, le basculement est si facile de la témérité à la faiblesse momentanée. Un instant surhomme puis deux heures plus tard judas... On peut sauver quelqu’un de la main droite et trahir de la gauche. Mais voilà, c’est la guerre. Et la guerre bouscule tout ce qui fait l’être humain.

J’aime ces romans qui posent cette insupportable question du : l’aurais-je fait ? Allégé par ces touches d’humour distillées au fil des pages, le livre se fait spectateur du petit peuple, parfois grand, parfois plus sournois. Ce « Faubourg des minuscules » est un très joli roman qui recadre les jugements hâtifs et trop souvent entendus. Un bel hommage aux petites gens dont on ne connaît pas les noms mais qui ont, à leur toute petite échelle, par un acte orné de fourberie ou d’élégance, changé le cours de la guerre.

Je remercie Babelio et les éditions Héloïse d’Ormesson.
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Violante : Le bal des scélérats

Un roman captivant aux personnages équivoques. L’atmosphère de peste confère à Violante, cette héroïne à la beauté sulfureuse, une soif de vivre à fond chaque instant. Pas de temps mort, l’histoire est menée de bout en bout tambour battant. On est plongé au 17 ème siècle avec la sensation paradoxale que tout se passe dans le présent. Il y avait longtemps que je ne n’avais pas passé un aussi bon moment à la lecture d’un roman historique
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Violante : Le bal des scélérats

Violante est une femme très séduisante. Et surtout, libre comme l’air depuis la mort de son mari. Elle aime la vie et la croque à pleines dents en cette période où la peste peut la faucher en un claquement de doigts… Elle n’a pas moins de quatre amants ! Des amants bien accommodants qui se partagent la jeune femme en connaissance de cause. Toutefois, lorsque Violante tombe enceinte de l’un d’entre eux les choses se corsent. Une veuve enceinte ferait scandale, cela déshonorerait l’imprudente mais également les hommes qu’elle fréquente. Ces derniers se mettent alors d’accord et lui trouvent un mari conciliant, un homme de paille. Cependant, le mari se révèle être moins complaisant que prévu, il commence même à devenir encombrant voire dangereux…



J’ai beaucoup aimé ce roman. Tout d’abord car l’histoire est intéressante. Le plus incroyable étant qu’elle s’inspire d’une histoire vraie. Le roman commence dans la joie et la gaîté puis glisse petit à petit dans l’angoisse. La tension augmente au fur et à mesure que les masques tombent. On se rend compte de la vraie nature des gens et qu’ils cachent parfois bien leur jeu – jusqu’au moment où ils sont découverts !



Ensuite, pour les personnages. Violante est une jeune femme pétillante, pleine de vie et d’amour. J’ai aimé sa personnalité. Un peu naïve au début du roman, elle gagne en maturité. Les amants sont très différents les uns des autres. Une entente semble établie entre eux, mais si on y regarde de plus près on s’aperçoit bien vite qu’il y a entre eux des tensions, des jeux de pouvoir et une certaine jalousie. Le plus étrange et ce qui est un point fort du récit, c’est que lorsqu’on tourne la dernière page, il est difficile de dire qui est la victime, la personne manipulée dans cette histoire. Chacun tire les ficelles de son plan, en fonction de son propre intérêt, cherchant à mettre des bâtons dans les roues des autres et devant faire face aux obstacles imposés par les autres.



Pour ne rien gâcher, la plume de l’auteur est agréable. Ce qui rend l’ouvrage très prenant. On le dévore sans s’en rendre compte car les pages se tournent toutes seules. L’ensemble est fluide, harmonieux… un vrai plaisir à lire !



En conclusion, une belle surprise et découverte. Je ne m’attendais pas à trouver un ouvrage aussi profond, plein de tensions, de suspens et d’angoisses. D’absurde, la situation se transforme petit à petit, sous nos yeux, en drame.



Je remercie Babelio et les éditions Prisma, grâce à qui j’ai pu faire cette découverte.
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Violante : Le bal des scélérats

Un roman historique plein de rebondissements. On est plongé dans la cité de Toulouse du 17 ème siècle, entre la peste et les tensions encore vives qui opposent catholiques et protestants. Violante surgit de ce chaos. Elle séduit d’emblée le lecteur comme elle a séduit ses quatre amants auparavant. Un mari tyrannique et violent, une femme trop libre pour son époque, une justice implacable qui broie ceux et celles qui tombent entre ses griffes, le destin de Violante vacille entre espoir de liberté et tragédie. On sort de cette lecture étourdi et il faut un peu de temps pour renouer avec la réalité. Un très bon bouquin.

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Violante : Le bal des scélérats

L'histoire s'ouvre sur le (re)mariage de Violante Berenguer, jeune et belle veuve d'origine catalane, avec Pierre Morain, un avocat de Saramon dans le Gers.

L'histoire se déroule donc en France, en 1608, période durant laquelle la peste bubonique fait rage. C'est dans ce contexte de peur et de paranoïa que les passions se libèrent. C'est dans ce contexte que Violante, alors veuve, parvient à charmer à la fois un conseiller au parlement de Toulouse (Arnault Saffredant), un prêtre (Joaquin Fernandez), un étudiant fauché (Antoine Dacolas) et un notaire respecté (François Dagoucin).

Ces quatre hommes sont amis et, parce qu'ils sont chacun amoureux de la jeune femme, tous acceptent de la partager. Mais Violante est tombe enceinte, aussi lui ont-ils trouvé un mari qu'ils croyaient respectable. Or ce Pierre Morain s'avère finalement être un homme violent et endetté. Violante, qui n'en peut plus de vivre au côté de cet homme qui la répugne, demande l'aide de ses quatre amants. Ceux-ci hésitent : doivent-ils tout risquer pour aider cette jeune femme ou tout faire pour garder leur réputation intacte ?



Je dois avouer avoir été quelque peu déçue par le déroulement de l'histoire. L'intrigue avait l'air vraiment intéressante, mais je trouve qu'elle a malheureusement été un peu baclée. L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie, celle de Violante de Bats du Chasteau, considérée comme l'une des premières femmes fatales, et qui a subjugué bon nombre d'historiens :

"Inspiré à mon tour par Violante, j'ai pris la liberté de remanier son destin afin de créer d'autres enjeux et un suspens absent de l'histoire vraie. Le réel s'est ainsi fondu dans la fiction au point que je ne saurais plus aujourd'hui séparer le vrai du faux" (Edouard Bernadac, postface de "Violante").

Le suspens n'est à mon avis pas assez présent, il y en a surtout à la fin : vont-ils s'en sortir ou non ? (quoique pour ceux qui connaitraient déjà l'histoire vraie de cette jeune femme, il n'y en aurait finalement aucun ; je conseillerais donc d'aller puiser des infos sur elle après avoir lu le roman, non l'inverse). L'auteur ne s'est pas assez approprié l'histoire de Violante, à mon goût. Il aurait pu aller plus loin. Sa rencontre avec ses quatre amants n'est pas assez détaillée (quelques lignes à peine pour chacun d'eux), leur relation non plus. J'aurais aimé que le roman commence avant ce mariage, peut-être avec la jeune femme découvrant qu'elle est enceinte et l'annonçant à ses amants, par exemple. Cela aurait permis de mieux approfondir la relation qu'entretient Violante avec chacun. Et ainsi d'accentuer leur dilemme (le choix du mari, que faire face à cet horrible mari, etc.).



L'écriture est toutefois agréable, les événements s'enchainent de manière plutôt fluide. Certains passages sont trompeurs : on croit au départ que cela se passe vraiment, mais ce n'est en fait que l'imagination de Violante ; j'ai bien aimé ce flou entre le réel et le rêve. Les personnages sont plus ou moins attachants : j'avais un petit faible pour le jeune étudiant fauché, conscient de son infériorité face aux autres amants, qui ont une bonne position sociale. Leur histoire aurait toutefois mérité d'être plus approfondie, ça les aurait rendus plus touchants dans leurs tourments, je pense.



En bref, mon ressenti sur ce roman est mitigé, il m'a à la fois plu (ça reste une bonne histoire, simple et agréable à lire) et déçue (par rapport à mes attentes).

Je vous en conseille tout de même la lecture (je peux être assez difficile parfois), faites-vous votre propre opinion.
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Les passeurs d’ombres

« Les passeurs d'ombres » est un thriller qui m'a littéralement plu. J'ai apprécié l'intrigue et les lieux que l'auteur décrit admirablement bien. L'histoire débute par la découverte d'un octogénaire, Louis Duvernoi, dans un lac gelé et parallèlement à cette enquête, trois corps d'enfants retrouvés dans un jardin.

" Au bout d'un heure, à l'aide de tronçonneuses, les gendarmes réussirent à enfin extraire le corps de Louis Duvernoi. Vêtu d'une veste d'alpinisme, le cadavre était complétement gelé. "

Deux affaires totalement différentes mais c'est sans compter sur les investigations de Sophie Blandy et de Robert Destagne. Dès lors le lecteur comprendra les tenants et aboutissants de ses deux intrigues.



Laure Duvernoi, petite fille de Louis Duvernoi, tente d'en savoir plus sur la cause de son décès et sur sa véritable histoire.



Édouard Bernadac est comme un cinéaste posant sa caméra selon les points de vue de ses personnages. Dans « Les passeurs d'ombres », il impose de cette façon un rythme qui scotche ses lecteurs. L'action est donc mise en valeur avec une suite de scènes qui au départ n'ont aucun lien entre elles. Différents lieux se retrouvent au centre de deux enquêtes distinctes.



Bien sûr, on va savoir ce qui les réunit au fil des pages. Les périodes sont également diverses. Ce roman a donc la chance de bénéficier d'un bon montage avec des zooms et des travellings réussis.



L'émotion n'est pas en reste puisque les liens entres les événements font ressortir des déchirures entres les multiples protagonistes des différentes époques de l'histoire. En plus, l'auteur parvient à décrire les paysages afin de rendre l'intrigue plus réaliste. Cependant, j'ai parfois deviné assez vite quelques éléments des enquêtes.



Cela n'a pas gâché ma lecture justement grâce à la qualité d'écriture et aussi parce que Édouard Bernadac a su instaurer un climat hautement haletant. Ses personnages d'une grande humanité sont suffisamment fouillés pour me permettre d'accrocher à l'histoire jusqu'au bout ; une issue qui pour le coup m'a beaucoup étonnée.



« Les passeurs d'ombres » est sans conteste un roman glaçant de haute voltige qui ravivera les lecteurs aimant les rebondissements.
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Les passeurs d’ombres

Un soupçon d’histoire, deux enquêtes sans lien apparent au premier abord, des secrets de famille bien cachés, des personnages attachants, voilà la recette d’un bon polar.



En effet, ça marche bien. Le rythme est agréable, la part de mystère qui entoure les différents protagonistes rend le roman addictif et il y a une dose de suspense non négligeable.



En revanche, je dois avouer qu’il m’a manqué de l’originalité, et que j’ai moyennement été convaincue par le dénouement d’une des deux intrigues.



Je pense qu’à force de lire ce genre d’ouvrages, je deviens trop exigeante, blasée en quelque sorte…



Néanmoins, je suis certaine que ce roman contentera les lecteurs plus occasionnels de polars ou les novices. Il est très bien mené et la dose d’Histoire qui nourrit le scénario est appréciable.



Ce n’est pas une déception, car malgré tout, j’ai passé un agréable moment en lisant ce livre, même s’il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Les passeurs d’ombres

Laure Duvernoi est dévastée lorsqu'elle apprend la mort de son grand-père, retrouvé dans un étang gelé au sommet des Pyrénées ariégeoises. Tout le monde pense à un suicide, mais pas elle. Celui qui l'a élevée n'aurait jamais fait ça. Quand elle apprend l'énorme héritage qu'il lui a laissé, elle se pose des questions : d'où tient-il cet argent ? Pourquoi ses amis sont-ils morts eux aussi le même jour, à plusieurs années différentes ? Quelque chose se trame au cœur de cet endroit reculé, et Laure est prête à remuer le passé pour découvrir la vérité.



Robert Destagne lui, enquête sur des meurtres rituels, mêlant des croyances africaines à une église au cœur de Toulouse.



Comment ces deux enquêtes vont-elles se rejoindre ?



Je vous laisse le découvrir en lisant ce thriller !



Pour ma part j'ai bien aimé ce livre qui mêle habilement thriller, Histoire, et même des croyances africaines. Je trouve que le tout est très bien pensé et tout se lie parfaitement. Des personnages bien torturés foisonnent dans ce roman où l'atmosphère est lourde, pesante comme la neige. Je me suis douté de quelques rebondissements mais pas de la conclusion principale donc j'ai été agréablement surprise.

J'ai passé un bon moment !
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Les passeurs d’ombres

Je vais être transparente, j'ai adoré ce roman. C'est simple ; je n'ai pas décroché du début à la fin. Édouard Bernadac nous offre une intrigue aussi macabre qu'addictive qui mêle deux enquêtes plutôt déroutantes : d'un côté, la découverte du corps de Louis Duvernoi, un octogénaire à priori sans histoire, et de l'autre, celle des os de trois jeunes enfants, enterrés dans un jardin. Deux enquêtes et deux univers qui se rencontrent pour nous offrir un duo bien sympa, celui de Sophie Blandy et Robert Destagne.



Ce roman nous offre de nombreux personnages auxquels on s'attache plutôt facilement. Entre les différents points de vue et l'avancée des deux enquêtes, on fait également la connaissance de Laure, la petite-fille de Louis Duvernoi, qui cherche des réponses sur la mort de son grand-père et l'héritage conséquent qu'elle a reçu. Qui était vraiment Louis, et qu'avait-il fait pour amasser autant d'argent ? Un secret bien gardé qui mènera Laure sur les traces de l'Occupation.



L'alternance des points de vue fait qu'on ne s'ennuie jamais ; le récit est dynamique et s'enchaîne à une vitesse folle. Les deux enquêtes sont vraiment prenantes et ne manquent pas de rebondissements, jusqu'à nous offrir une fin qu'on est loin de soupçonner. De mon côté, ce roman m'a tenue en haleine jusqu'aux dernières pages ; j'ai adoré découvrir l'histoire de Louis ainsi que l'identité de son assassin. Coup de coeur également pour le personnage de Robert Destagne et son histoire, terriblement poignante.



Bref, un thriller totalement à la hauteur, il vous tente ?
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Violante : Le bal des scélérats

[ 3.5/5 ] le roman commence comme un manuel d'Histoire. L'auteur nous relate l'épidémie de peste ayant atteint Toulouse au début du XVIIe siècle, mais expose davantage des faits qu'il ne les met en scène. En refermant ce livre, j'ai été assez surprise de constater que la maladie évoquée dès l'introduction restait finalement en arrière-plan de l'intrigue. le fondu avec lequel Édouard Bernadac enchaîne sur la rencontre du lecture avec Violante, son héroïne, reste très intéressant. On se serait cru en plein travelling avant sur un plateau de cinéma ! (L'enchaînement des chapitres n'est par contre pas toujours aussi fluide) Nous faisons ensuite la connaissance de quatre hommes assistant à la réception : un notaire, un vieux conseiller, un prêtre et un étudiant sans le sou. Les quatre amants de la jeune femme.



Violante ou le bal des scélérats s'appuie sur une histoire vraie. La jeune catalane est souvent dépeinte comme la première femme fatale. Mais quitte à sortir cette carte, il aurait peut-être été judicieux d'ajouter quelques notes en bas de page, pour des termes d'époque comme « capitouls » ou « bouton de géhenne », par exemple. Il n'est jamais très agréable de devoir interrompre une lecture pour effectuer des recherches dans le dictionnaire ou sur Google, et je fais partie des grands maniaques qui veulent connaître chaque terme pour être sûrs de comprendre exactement ce qui se passe dans un roman.



Violante est jeune mais déjà veuve. Elle aime accorder ses faveurs à plusieurs prétendants afin de parfaire sa vision de l'homme idéal. Dagoucin, Saffredant, Joaquin et Dancolas sont tous les quatre très différents et l'on comprend assez facilement en quoi ils se complètent dans l'esprit de la jeune libertine. En ces temps, on n'accordait malheureusement que deux chemins dans la vie d'une femme : le mariage ou la prostitution. Et malgré son charme envoûtant, Violante - ayant déjà connu la première position - ne constitue plus vraiment un bon parti. le scandale guette chacun d'eux et la question est réglée par un mariage hâtif avec un avocat des environs : Pierre Morain. Ce qui apparaissait au départ comme la solution idéale vire rapidement au cauchemar. Morain cachait bien son jeu : c'est un homme violent, au bord de la faillite. Engluée par les liens du mariage, Violante est prisonnière de son destin et en appelle au secours auprès de ses amants.



J'ai été très intriguée par ce roman et par le vécu de Violante de Bats du Chasteau. Je n'ai cependant eu aucune sympathie pour les personnages. Comme le titre l'indique, on a affaire à des scélérats, des hommes qui se prétendent fous amoureux mais qui refusent d'assumer leurs responsabilités. Pourquoi quitter le confort d'une situation quand on peut jeter la balle à un tiers ? Ils se défilent tous derrière des excuses de moins en moins valables et laissent Violante dans le désarroi. Violante qui devient elle aussi de plus en plus méprisable dans son égocentrisme. Je l'ai plainte pendant un temps, mais au final, je suis tentée de dire qu'elle illustre parfaitement l'expression « qui se ressemble s'assemble ». Ils portent tous des masques en société pour tenter de dissimuler leurs intérêts personnels dans les différentes alliances qu'ils convoitent.



Outre le point de vue historique, l'intérêt de ce livre est réel. Même si l'enquête donnant un rythme à l'intrigue arrive assez tard, on a du mal à se figurer comment tout cela va finir. Lequel de ces quatre hommes gagnera-t-il le coeur de la jeune femme ? Qui fera enfin preuve d'un peu de courage ? Ils vont tous les cinq se prêter à une sorte de jeu des chaises musicales, mais Violante exerce une telle aura sur son entourage qu'on est en droit de se demander s'ils ne s'y brûleront pas plutôt les ailes... Je n'en dis pas plus... à vous de découvrir la suite si l'aventure vous tente !
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Violante : Le bal des scélérats

Toulouse, 1608. Violante, jeune et belle veuve d’origine catalane, est trop libre pour son époque. Son charme fait des ravages parmi les hommes qui l’entourent: Dancolas, étudiant sans le sou; Joaquin, prêtre; Saffredant, conseiller au parlement, et Dagoucin, notaire.

Tous les quatre sont amis et amoureux de la jeune femme. Mettant leur jalousie de côté, ils acceptent de la partager, jusqu'au moment où Violante tombe enceinte. Afin de préserver la réputation de la jolie veuve (et la leur), un mariage s'impose: leur choix se porte sur Pierre Morain, avocat.

Mais bientôt, le doute s'installe: l'homme est-il vraiment respectable? Alors que la peste fait rage, Violante tente de reprendre son destin en main...



Ce roman se base sur une histoire vraie, celle de Violante de Bats du Chasteau, jolie jeune femme considérée comme la première femme fatale, et qui a inspiré à l'auteur son personnage principal.



Le roman s'ouvre sur le mariage de Violante avec Morain, un avocat de Saramon que tous pensent respectable. Car il faut bien que Violante se marie, au risque de devenir la cible des commérages, le fait qu'elle soit veuve et enceinte faisant d'elle une proie idéale. Quatre hommes, quatre amants, qui tous tiennent à leur réputation: aucun d'entre eux n'étant prêt à l'épouser, Violante n'a guère le choix...

Mais Morain se révèle être un homme violent, un ivrogne sans le sou qui n'hésite pas à battre sa femme, trop belle et trop libre à son goût.



J'avoue ressortir mitigée de cette lecture: j'ai aimé le contexte dans lequel se passe cette histoire, mais j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages, et notamment Violante.

Elle est belle, provocante, sensuelle, et papillonne sans vergogne d'un homme à l'autre au gré de ses envies et de ses besoins. Je l'ai trouvée égoïste et immature, à se plaindre que personne ne prenne ses ennuis aux sérieux et désirant que l'on s'occupe d'elle, quand les autres ont leurs propres problèmes et peinent à s'en sortir.

Les quatre hommes m'ont également quelque peu déplu: aucun d'entre eux ne veut quitter sa position confortable et entacher sa réputation en épousant Violante.



J'ai également trouvé que le rythme était assez lent, il faut attendre d'avoir dépassé presque la moitié du livre pour qu'enfin les choses bougent. Le drame éclate, mais je ne vous en dis pas plus afin de ne rien vous dévoiler, même si au fur et à mesure que l'on avance dans le récit ce drame devient prévisible.

A partir de ce moment, les évènements s'enchaînent, et ma lecture s'en est trouvée grandement facilitée. C'est l'occasion pour les personnages de montrer d'autres facettes de leur personnalité, notamment Violante, qui semble prendre conscience de la gravité de la situation. Elle se révèle alors capable d'une grande finesse d'analyse, comprenant tout de suite les tenants et aboutissants de sa situation, et les désastreuses conséquences qui pourraient s'en suivre. Elle comprend également qu'elle n'a finalement été qu'un objet de plaisir pour ses amants, et que leurs tentatives pour la sortir de son mariage désastreux pourraient bien lui causer plus de torts que de bien.



Au final, Violante est un roman historique sympathique, je ne peux pas nier avoir apprécié cette lecture, néanmoins c'est un livre avec lequel je ne me suis pas trouvée: dommage!
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Violante : Le bal des scélérats

J’ai lu « Violante ou le bal des scélérats » d’une traite. Quand on commence ce roman, on ne peut plus s’arrêter. Quatre amants qui partagent les faveurs d’une femme trop libre, trop séduisante, en tâchant de brider leur jalousie, quelle histoire! Mais bien sûr tout dérape. Le drame et le suspense s’installent. Violante, qu’ils croyaient docile, se montre bien plus intelligente et maîtresse de son destin qu’ils ne pouvaient l’imaginer. À lire absolument.
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Les passeurs d’ombres

Au coeur des Pyrénées ariégeoises, deux randonneurs découvrent le corps d'un octogénaire piégé jusqu'au cou dans un étang gelé. La capitaine Sophie Blandy écarte la piste du suicide.

Laure Déversoir apprend que la victime est son grand-père, un héritage colossal l'attend, mais d'où provient tout cet argent, c'est insensé !

Le commandant Robert Destagne lui enquête sur des meurtres rituels à Toulouse qui le replonge dans ses souvenirs du Congo.



Un thriller aux paysages ariégeois magnifiques, l'auteur ne néglige aucune description.

Deux enquêtes bien différentes à vu d'œil, la première menée par Sophie et son adjoint Perez. Le caractère de cette capitaine pouvait en faire frémir plus d'un.

Tant qu'au commandant Destagne, son enquête sur trois petits squelettes à priori égorgés retrouvés à tout hasard ensevelis, le ramène immédiatement au cœur du Congo par ses rituels de sacrifice humain utilisé pour la magie noire. Un souvenir extrêmement douloureux pour lui qui à n'a fait les frais dans son passé.

Un fil conducteur nous fait rejoindre ces deux affaires assez complexes.

L'auteur a extrêmement bien ficelé son récit avec des détails impressionnant. De bonnes recherches, utilisées à son avantage.

La psychologique des protagonistes m'a plus dès le début, les chapitres sont très court cela donne du rythme, car je l'avoue, il y à parfois quelques longueurs, nous sortons souvent du contexte des enquêtes et ça peut paraître un peu longuet.

Un final pas si époustouflant que ça, j'ai compris le dénouement très rapidement, pour l'effet niveau suspense, c'est un peu loupé.

Dans l'ensemble une bonne découverte avec un auteur inconnu pour moi et une jolie plume.
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Les passeurs d’ombres

Les passeurs d’ombres se dote d’une double enquête de belle épaisseur jouant, en prime, avec l’occultisme africain. Déroutant de part sa complexité et du nombre d’âmes meurtries en ses pages, il est toutefois décevant que les rebondissements ne soient pas à la hauteur de la véritable toile d’araignées tissée ici par Édouard Bernadac.
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Violante : Le bal des scélérats

Un livre qui ne m'aura pas transportée. Pourtant tout les éléments étaient là : une histoire vraie, une femme libre et des rebondissements. Maheureusement j'ai trouvé les hommes bien lâches et malheureusement je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à vibrer pour leurs aventures même si je dois avouer que le style de l'auteur et la fin m'ont plu je m'attendais à mieux.
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Faubourg des minuscules

Un roman historique dans le Paris de l'Occupation, où chacun multiplie les mensonges et les impostures pour survivre ou mieux vivre. Juan, jeune homme naïf et amoureux, va se lancer dans une de ces impostures pour gagner le coeur de Marie, puis se prendre au jeu dangereux qu'il a initié. Entre vaudeville et tragédie, "Faubourg des Minuscules" met en scène des antihéros aux prises avec l'Histoire.
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Les passeurs d’ombres

Je ne sais pas si l’auteur va vous donner envie de visiter l’Ariège avec sa version très personnelle du « guide du routard », agrémenté de quelques recettes de cuisine. Ce thriller pourrait être une chronique rurale mais la ruralité y est bien égratignée. Ce roman pourrait être historique car il se réfère à des événements de 1942, quand les passeurs prenaient des risques pour permettre d’extrader des juifs et que les ombres étaient les victimes d’un système parfois peu scrupuleux.

De nos jours, pourquoi cette vague de suicides ritualisés frappe-t-elle ces octogénaires, chaque dernier jour de l’an, depuis trois années ? D’ailleurs s’agit-il réellement de suicides ? L’enquête est confiée à Sophie Blandy, une nouvelle arrivée en Ariège, gendarme spécialisée dans la recherche en haute montagne, rompue aux efforts et à l’endurance. Quant à la petite-fille du dernier des suicidés, elle se retrouve dotée d’un héritage qui éveille la curiosité de Sophie.

Parallèlement d’autres rituels semblent accompagner une série de meurtres de victimes plus jeunes et vont conduire Robert Destagne de la brigade criminelle de Toulouse, issu d’une lignée de magicien, à enquêter sur les mêmes terres.

Deux enquêtes complexes aux ramifications multiples, teintées de sorcellerie africaine vont occuper nos enquêteurs. Leur dénouement égare le lecteur pendant quelques pages avant qu’il y trouve la solution inattendue.

J’ai rencontré Edouard Bernadac à Lisle-Noir et son sujet m’avait séduite. Après Le tableau du peintre juif de Benoit Séverac https://collectifpolar.blog/2023/09/12/le-tableau-du-peintre-juif-de-benoit-severac/ ,

le sujet des passeurs était bien tentant. Je n’ai pas été déçue car le pays fuxéen riche de légendes, décor somptueux de ce roman, est déjà à lui seul source d’étonnement et le talent de conteur de l’auteur était au rendez-vous. Une belle découverte grâce aussi à l’opération « masse critique » de Babelio.


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Les passeurs d’ombres

Une lecture à l'ambiance glaciale que je vous remande pour votre PAL hivernale.



Un thriller avec deux intrigues distinctes qui vont rapidement se lier. Les cadavres mutilés de trois enfants. Victimes de rituels qui vont conduire le commandant Destagne dans son propre passé. Elle nous emportera également en Afrique où ces rituels macabres trouvent naissance. Des croyances africaines anciennes qui conduisent à commettre l'horreur.



De l'autre, Laure qui apprend la mort de son grand-père. Tiraillée par le fait qu'elle l'est volontairement évincée de sa vie ces dernières années, lui qui a tant compté pour elle, elle va tout faire pour comprendre qui il était vraiment? D'où vient cet important héritage? Là, c'est la capitaine de gendarmerie Blandy qui mène les investigations. De quoi nous offrir une belle plongée historique en pleine occupation.



Deux enquêteurs aux personnalités complexes, non lisses. Ils vont se donner à fond pour découvrir la vérité et finiront par s'unir dans leurs investigations pour révéler les liens et mettre un terme aux terribles rituels.



Des secrets seront dévoilés. De vrais visages révélés. Nombreux sont les moments de tension qui parsèment le récit pour nos offrir des instants prenants et palpitants.



L'auteur prend également le temps de détailler ses protagonistes pour nous faire découvrir en profondeur leur personnalité.



Un thriller glaçant, prenant et addictif avec de bons rebondissements.
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