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Citations de Éric Baratay (33)


On ne s'attache pas à un chien ou un à chat. On s'attache à Dora ou à Minouche.
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Les fluctuations de la domestication et de l’élevage modifient sans cesse les animaux. La domestication du néolithique change la pression sélective, désormais plus exercée par l’homme que par la nature.
Au Proche-Orient, les allures sauvages persistent quelques temps. Puis apparaissent des transformations morphologiques, physiologiques, comportementales souvent irrémédiables du fait de la dérive génétique.
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Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le régime du chien est de la bouillie de céréales, la viande étant jugée inutile voire dangereuse pour son équilibre. Les traités mondains d’éducation canine introduisent eau grasse et chair cuite dans la seconde moitié du siècle alors que la consommation de viande progresse dans la société. La viande arrive dans les écuelles modestes autour des années 1960 lorsque l’élevage industriel abaisse les prix et permet le développement des mets préparés. Issus des Etats-Unis (d’Amérique), les aliments secs à base de farine et les conserves à base de viande sont produits en France à partir de 1955. Ils profitent de l’essor des produits prêts proposés par les supermarchés et représentent, de nos jours la moitié des dépenses alimentaires. Depuis peu arrivent des pays anglo-saxons, où le végétarisme se développe, des préparations sans viande alignant une fois de plus le régime de l’animal sur celui du maître.
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La transformation du statut du chien est parallèle à celle intervenue pour l’enfant avec la répression de l’errance et de la délinquance, la réduction puis la suppression du travail, la mise en responsabilité des parents. D’ailleurs ce sont souvent les mêmes notables qui œuvrent, au XIXe siècle, pour la protection des enfants et des bêtes domestiques.
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On connaît mal les bêtes avant le XVIIIe siècle. Le bétail gaulois est constitué d’une mosaïque de races locales rustiques.
Les romains apportent des animaux plus grands, conformés différemment, issus d’une zootechnie élaborée.
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Les équidés réagissent vivement à la douleur et l'extériorisent fortement, à l'inverse de beaucoup d'espèces qui la cachent pour ne pas attirer les prédateurs. Les chevaux gazés aux suffocants, observés à l'arrière par les vétérinaires, ont la tête basse et l'encolure tendue, la respiration discordante, les naseaux dilatés ; ils ont des quintes de toux, des faciès anxieux, la mousse aux lèvres et poussent des "plaintes aiguës", de "véritables cris". Dans tous les cas des faciès expriment l'épuisement, la douleur, la souffrance, comme le note un cavalier en 1914 : "On distinguait souvent la cavité des salières, creuses à y plonger le pouce, le pli de souffrance bridant leurs paupières." La tête est souvent marquée par le regard fixe, les naseaux dilatés, les oreilles à l'arrière, des grincements de dents, les paupières mi-closes, des grimaces. Les bêtes soufflent, tremblent, suent, piétinent, soulèvent le membre atteint, boitent, se prosternent, s'affalent. Après une blessure de guerre, des chevaux, en état de choc comme des soldats, ne bougent plus, respirent mal, ont une température et un pouls bas, deviennent insensibles, notamment s'ils sont maigres, malades, fragiles. Car beaucoup de chevaux endurent des pathologies multiples, s'ajoutant les unes aux autres.
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Cubitus est un chien parlant. Il appartient donc à la famille des chiens de BD doués de parole. Autrement dit, lorsqu’il naît en 1968, il hérite de quarante années d’expérimentations de la bande dessinée franco-belge en la matière. Le personnage s’inscrit dans la tradition de la bande animalière ; sa série relève du genre de la chronique domestique humoristique ; ses gags mettent en scène un chien, comme les strips des Peanuts ou les planches de Boule et Bill. À travers le parler de Cubitus, un certain nombre de ses ancêtres « parlent » : des chiens, bien sûr, mais aussi d’autres personnages de bande dessinée qui ont, pour diverses raisons et éventuellement à son insu, marqué le dialoguiste Dupa. Ainsi, les premiers gags de la série évoquent indubitablement l’influence graphique et textuelle de Greg (l’auteur notamment d’Achille Talon). Dupa reconnaît cette filiation manifeste, lui qui fut son assistant pendant de nombreuses années, il admet que « la ressemblance de style en découle tout naturellement ». Bien entendu, le personnage de Cubitus ne s’inféode pas à ce seul modèle. Voilà donc la double question de cet article : « Qui parle à travers Cubitus ? » et « Comment parle-t-il ? ». Autrement dit, à supposer que le chien soit « la voix de son maître », de quel(s) maître(s) a-t-il reçu la parole et quel usage fait-il de ce don ?
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Ce n’est qu’entre 1750 et 1850 que les effectifs (de porcs) remontent grâce à la sédentarisation dans les fermes et à de nouveaux aliments : maïs, dérivés de lait et surtout pommes de terre. Une forte diffusion géographique et sociale se produit dans les campagnes alors que l’élevage disparaît des villes. Elle est à l’origine de l’actuelle image d’Epinal liant le porc à la vie rurale depuis les origines.
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Du Moyen Âge au XIXe siècle, l’élevage le plus répandu est celui du mouton. Cet animal rustique, polyvalent, utilisé pour la laine, la fumure des champs ou la viande, est partout, des plaines céréalières aux montagnes, réparti en quelques unités dans les fermes ou en grands troupeaux de communautés religieuses, de seigneurs, de riches bourgeois.
Dans le sud, la chèvre assure souvent les mêmes fonctions auprès des foyers les plus pauvres.
A l’inverse, la place du porc est plus réduite, contrairement à une idée reçue.
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L’élevage apparaît en France au Ve millénaire avant J.-C.
Son développement est lent et inégal en raison de la résistance de l’ancienne économie de chasse, et l’animal domestique est rare.
L’incapacité de l’agriculture sur brûlis à faire face à une croissance démographique provoque l’expansion pastorale au IIIe millénaire.
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L’élevage consiste à veiller à la reproduction, l’entretien et le développement de troupeaux. Il est distinct de la domestication car il concerne aussi bien les bêtes sauvages retenues par exemple dans les parcs ou les réserves de chasse.
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Entre eux et nous, l'aventure affective a commencé dès la Préhistoire. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les animaux domestiques ont pris dans nos vies une importance considérable. Au point de transformer leur façon d'être.
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(dans la corrida) Picasso insiste sur le combat entre le bien et le mal, l'homme et l'univers(...) Simone de Beauvoir, sensible à la conception marxiste de maîtrise de la nature, parle de la victoire d'un animal intelligent sur un autre plus puissant mais irréfléchi. Bataille... évoque la mise en scène de la condition mortelle de l'homme, une possibilité de moins en moins fréquente dans une société qui bannit peu à peu la présence de la mort.
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En effet, la Grise est la chatte de la maîtresse de maison,
mais le texte de Nicolas Contat, qui révèle son acte vingt ans
plus tard en se cachant derrière le personnage de Jérôme,
laisse voir qu’elle n’est pas seule, qu’il y a d’autres chats,
tolérés sur les toits ou souhaités dans l’atelier pour chasser
les rongeurs. Son prénom, « la Grise », sert à la différencier,
à montrer qu’elle est favorite, mais sans être unique, et son
mode de vie paraît identique aux autres, allant et venant à
sa guise dedans et dehors où la maîtresse la cherche « partout » ensuite. Toutefois, sa position dans la communauté de
l’imprimerie semble avoir suscité une relation particulière
avec les ouvriers et les apprentis qu’elle paraît fréquenter
plus que les autres félins, qu’elle doit croiser et voir œuvrer
sans cesse, qu’elle doit reconnaître et distinguer par les
allures, les voix, les odeurs, car les chats ont cette capacité3,
s’habituant ainsi à une proximité froide, ces hommes ne
semblant guère chercher de contact. Cela l’aurait conduite
à ne pas se méfier suffisamment ce jour-là, c’est-à-dire ne
pas assez prendre conscience de leur intention, mal évaluer
leurs bruits, leurs postures, leurs approches, réaliser et détaler trop tard, trop lentement, se faisant vite rejoindre sans
qu’il y ait besoin de piège, contrairement aux autres chats.
Car Jérôme et Léveillé veulent aussi se venger des cris
stridents de certains félins une (ou plusieurs ?) nuit(s) au-dessus de leur appentis, qui les ont empêchés de dormir,
de se reposer un « court intervalle » de la « persécution »
et des « peines » de la journée.
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Cette histoire révèle la diversité et la transformation des motifs qui ont conduit l'occident à conserver des animaux dans des jardins zoologiques et à les contempler comme des preuves de l'existence de l'autre, des otages d'un monde conquis, des rescapés d'un univers en voie de disparition.(…) Le jardin zoologique participe à toutes les hésitations de l'Occident dans son rapport aux autres.
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La contestation des ménageries princières apparaît en France à l'époque des lumières. L'Encyclopédie proclame ainsi qu'il faut détruire les ménageries lorsque les peuples manquent de pain. Il serait honteux de nourrir des bêtes à grand frais lorsqu'on a autour de soi des hommes qui meurent de faim.
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À la différence des équidés et des chiens, ces pigeons civils ne subissent pas d'inspection poussée car ils appartiennent à des races créées, par croisement et sélection, pour assurer un vol rapide ou long avec meilleure aptitude au retour au bercail.
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En 1914, ces pigeons sont déjà nombreux côté belge où la colombophile est une pratique nationale, côté allemand où l'on entretien la pluralité des moyens de communication pour s'adapter aux situations, côté français où l'on se méfie, Joffre en tête, du télégraphe et du téléphone, mais ils sont rares côté britannique où l'on mise sur le télégraphe.
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Les pigeons voyageurs sont aussi concernés par la levée animale car leur élevage a connu un énorme essor dans la seconde moitié du XIX siècle, notamment dans les conurbation industrielles de la Belgique, du nord de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, auprès des ouvriers et des cultivateurs périurbains réunis en associations pour s'adonner à des compétitions de vol, tandis que les armées de ces pays ont créé des services de liaison, en particulier pour relier les places fortes des frontières aux états-majors de l'arrière lors d'une éventuelle guerre de sièges, comme en 1870.
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Un vétérinaire note 'leur regard inquiet, leur écrasement sur les jarrets, leur tremblement général, l'expression apeurée de leur physionomie, leurs naseaux dilatés', toutes choses exprimant, un stress important. Seuls les chevaux pouvant être montés ou attelés sont retenus, mais ils ne l'acceptent souvent qu'après plusieurs jours d'approche des hommes et parce qu'ils sont moins craintifs et méfiants, plus curieux que les autres.
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