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Critiques de Éric Liberge (210)
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Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

Attention les yeux, Aux heures impaires est une petite pépite ! Je dirais même que c'est pour le moment mon titre préféré de la collection Louvre/Futuropolis (ex-aequo avec Les sous-sols du Révolu mais personne ne peut concurrencer Marc Antoine Mathieu dans mon coeur). Avec ce titre Éric Liberge s' impose instantanément comme un artiste complet et particulièrement doué, à l'univers riche et foisonnant.



Après Période Glaciaire, le Louvre est une fois de plus le prétexte à une déambulation onirique, marque de fabrique de la collection (en témoigne le dernier titre précédemment chroniqué sur le blog, L'art du chevalement). Cette fois ci, nous y rencontrons Bastien, un jeune sourd un peu rebelle, ou du moins marginalisé en raison de son handicap, qui se rend au musée pour y décrocher un stage. Tranquillement assis en attendant la personne qui doit le recevoir, il est violemment pris à parti par le gardien car il a commis un crime impardonnable : sortir un sandwich. Agressé, déboussolé, il s'enfuit et tombe alors sur Fu Zhi Ha, un mystérieux gardien de nuit qui l'invite dans l'intimité du musée une fois les portes closes...



Si la réflexion sur la place de l'art, le beau et sa fonction sociale me semble moins marquée que dans les autres albums, le plaisir de la découverte et de la promenade est incroyable. Et le propos n'est pas dénué de sens pour autant, car la mission de Fu Zhi Ha est primordiale : libérer, aux heures impaires, les âmes des oeuvres d'art afin qu'elles puissent continuer à vivre et à être admirées. Un peu comme si elles se déchargeaient lors de la journée, qu'elles perdaient leur vitalité à force d'être regardées.



Cette libération se traduit physiquement par la sortie de l'oeuvre hors de son cadre : les chevaux se mettent à galoper librement dans les couloirs du musée tandis que les chevaliers en armures prennent vie et brandissent leurs armes. Fu Zhi Ha à pour tâche d'organiser le ballet et de veiller à ce qu'aucun débordement ne se produise.



Le postulat de base avait déjà tout pour me séduire et me faire rêver ; le traitement graphique dépasse toutes mes espérances. Dans une explosion de couleurs chatoyantes, Éric Liberge mêle photographies, dessin traditionnel et peinture numérique avec brio pour donner vie aux scènes les plus improbables. Chaque planche est un véritable tableau, parfaitement mis en valeur par un découpage original et dynamique et un format conséquent. Vous l'avez compris : je suis séduite sur toute la ligne par cette épopée merveilleuse qui laisse l'esprit rêveur et des couleurs plein les yeux une fois l'album refermé.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Versailles, tome 1 : Le crépuscule du Roy

Wahouuu, le scénario est génial !



Une extra-ordinaire histoire de science-fiction, rondement menée. Pas le temps de s'ennuyer, on se fait emmener par les mystères et l'action.

Un subtil décalage se fait petit à petit entre la vie de Versailles et un monde post apocalyptique... Je suis allé de surprise en surprise avec un grand plaisir.
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Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

Magnifique álbum dans le cadre de la collaboration entre les Editions Futuropolis et le Musée du Louvre. Eric Liberge part du principe que les oeuvres d'art ont une vie propre. Ce phénomène étrange n'est connu que de peu de personnes au sein du musée et apparaît aux heures impaires de la nuit et est mit en oeuvre par les vibrations de sons spécifiques. Bastien, sourd et muet, le rendant de ce fait plus sensible aux vibrations des sons et des oeuvres d'art, est embauché comme gardien de nuit pour surveiller ces oeuvres d'art aux heures impaires afin de leur permettre de vivre un peu en évitant qu'elles s'échappent ou créent des problèmes.... Un parcours dans les salles du Louvre, nous faisant découvrir les oeuvres, un dessin magnifique, une histoire magique et envoûtante. Bref un magnifique album à découvrir.
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Notre part des ténèbres

La réponse inventive d’ouvriers virés par des patrons voyous qui vendent leurs usines au plus offrant même si elles dégagent des bénéfices. Histoire que j’ai trouvé jubilatoire même si elle est peu plausible, qui va plus loin que « Les vivants et les morts », roman précédent sur le même thème.
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Le cas Alan Turing

Quel beau livre.

La biographie poignante d'un génie qui permit d'accélérer la chute du Reich et sauva au passage des millions d'hommes.

La biographie d'un précurseur qui enclencha la quête des machines à calculer qui allaient bientôt dépasser l'homme.

Le dessin est agréable et la tension bien rendue.

La chute est terrible.

Un beau cadeau.
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Voyageur, tome 12 : Passé 4

Vedder et Fish se retrouvent à l’époque romaine, dans une arène de combats de gladiateurs. Comme Vedder a pu le voir dans le présent, cet endroit sera le lieu de son trépas suite à un combat homérique. Mais Vedder sait qu’il ne peut en être ainsi…

Ce tome est particulier pour Vedder car il va revivre la scène de son enfance lors de son premier voyage dans le temps et il va croiser la route de son mentor Issa dont il sait qu’il devra le ramener avec lui.

Ce quatrième album est moins déterminant que je l’avais imaginé. Certes, comme les autres albums de fin de cycle, il y’aura un événement marquant, mais le rôle de vedder dans les couloirs du temps reste très vague. J’espère que l’épisode qui sert d’épilogue tiendra toute ses promesses.

Il faut reconnaître que Pierre Boisserie ne ménage pas les seconds rôles qui ne font que des apparitions sporadiques, j’imagine mal le dernier tome redonner voix à ces différents protagonistes.

Mais il temps pour Pierre Boisserie de trouver une conclusion idéale pour une série dont tout repose maintenant sur la réussite du dernier tome (non non je ne reviendrais tout de même pas sur mes notes des albums précédents si je suis déçu).

C’est tout l’art des récits sur le voyage dans le temps ; réussir à retomber sur ses pattes et créer une histoire cohérente et passionnante - jusqu’ici réussie.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

Difficile de concilier l'appréciation d'un œuvre et la réception d'un message philosophique et spirituelle que l'on rejette. On interagit avec les arts à la recherche de signes et de significations, mais nous ne sommes parfois pas disposés à la quête qu'ils nous proposent.



Récit d'un traumatisme familial encombrant le placard de la mémoire à grand renfort de tabou, un jeune rugbyman est frappé d'une forme de réminiscence omnisciente lors d'une Expérience de Mort Imminente. Il cherche d'abord à occulter cette aventure, soucieux de retrouver la normalité d'une existence rationnelle, et conditionné par son père, terrifié à l'idée que la vérité n'éclate au grand jour.

Le dessin est classique mais très efficace. On est sur un trait photoréaliste, très proche des visages et des corps, avec de belles fulgurances lors des visions surnaturelles du protagoniste. Le traitement de la lumière est une véritable leçon de dessin tant l'éclat nous parait palpable, alors même qu'aucun artifice de texture ne vient renforcer le trait. Les bulles sont bien écrites, bien que parfois un peu trop verbeuses. Certaines d'entre elles sont inutiles, les mimiques des personnages en disent suffisamment, et leur présence donne une impression de grandiloquence. Dommage. Cela rompt le rythme, et dans une BD aussi épaisse, où tant de choses se passent, c'est indigeste. Ceci dit, le transition sur la couleur pour l'épilogue en Inde offre une respiration très pertinente, même si elle arrive peut-être un peu tard.



Pour en revenir à mon propos introductif, j'ai peiné à rentrer dans le récit et à l'apprécier. Je ne crois pas aux EMI, ni aux spiritualités en règle générale, et le propos sous-jacent de la BD est assez clairement en faveur d'une critique de la rationalité scientifique vers une plus grande ouverture d'esprit. Cela rend l'antagoniste principal, le père, totalement antipathique durant les neuf dixièmes de l’œuvre. Cette figure d'homme de paille, couplée aux dialogues parfois pesants, donne une impression de mise en scène démagogue. En symétrie, le personnage de l'infirmière, un peu gratuitement sexualisée en prime, sonne également faux, avec une culminance de la facilité lors de son idylle avec le moniteur de parapente.



En bref, une lecture en demi-teinte, estomaqué par le dessin, irrégulièrement emporté par le récit, et très déçu par le traitement monovalent d'une question pourtant riche en ambigüités.
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Wotan : 1939-1940

Je n'ai pas du tout accroché à cette BD malheureusement. Je dis malheureusement car j'apprécie d'habitude les récits sur fond de Seconde Mondiale. Mais ici, plusieurs éléments ne m'ont pas plus. Déjà la police d'écriture est assez désagréable, elle est lisible mais elle est trop petite surtout sur un fond de dessin si sombre. À cela se rajoute une histoire assez désordonnée entre l'orphelin recueilli dans une famille et cet artiste appelé sous les drapeaux qui fait que j’ai eu du mal à rentrer dans le récit.

Pour en revenir au dessin, je n'ai pas accroché aux couleurs sombres ni au crayonné qui complexifient une histoire déjà brouillonne pour moi.

Malgré quelques explications sur les légendes nordiques, je n'ai pas compris le lien entre le Dieu Wotan et cette histoire décidément trop alambiquée pour moi.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

Julien, un jeune rugbyman venu passer une sélection à Bordeaux et victime d'un accident sur le terrain. Inconscient, il va être transporté d'urgence dans l'hôpital où travaille son père chirurgien et vivre une EMI, une Expérience de Mort Imminente…



Un phénomène qui nous est parfois rapporté par ceux qui reviennent à la vie après un accident, une brutale perte de conscience : un tunnel, une lumière aveuglante, des êtres de lumière, parfois des proches disparus…



Cette expérience va bouleverser la vie de Julien et mettre en lumière un lourd secret de famille que ses parents lui ont toujours caché.

Son père va tout faire pour effacer les souvenirs de l'EMI et empêcher son fils de rejouer au rugby (une passion qu'il ne partage pas avec son fils…).



Médiumnité, EMI, secret de famille composent le paysage de cette bande dessinée puissante avec en toile de fond Bordeaux, Paris, une exposition de Jérôme Bosch - peintre néerlandais du XVe siècle - (ses toiles ressemblent étrangement aux descriptions relatées par les personnes victimes d'EMI) ou plus terre à terre, l'univers hospitalier.



Le trait d'Éric Liberge est très réaliste, incisif, vif, il aime jouer avec les mouvements de ses personnages (scènes de rugby… ). Ce roman graphique est sur le fil du fantastique, j'ai aimé me promener à Bordeaux, Paris et ailleurs… Il est à la fois très sombre et lumineux selon les moments.

Le scénario nous transporte littéralement !



L'EMI est un sujet vraiment très intéressant : elle est rapportée plus ou moins de la même façon que l'on soit en Inde, en France… ou même à d'autres époques, comme les peintures de Bosch semblent le suggérer.



C'est un très bel album, avec des tableaux hauts en couleurs en dernière partie d'ouvrage qui se disputent aux bulles en bichromie des premières pages…


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

Eric liberge nous fait un inventaire très surprenant et inattendu du musée du Louvre. Bastien jeune sourd vient dans ce célèbre musée afin de décrocher un stage par piston et suite à quelques incidents rencontre un veilleur de nuit qui le prend sous son aile. Un monde merveilleux s'ouvre à lui où les oeuvres d'art prennent vie sous leurs yeux.

Le dessin de liberge et sa mise en page restent des éléments forts de ce roman graphique. Le sujet lui est assez innovant et met en avant les travailleurs handicapés.
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Les corsaires d'Alcibiade, tome 1 : Elites ..

Premier tome très intriguant qui donne envie de lire la suite !
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Musée du Louvre, tome 3 : Aux heures impaires

C'est dans la valise surprise de l'été que j'ai trouvé cette bande dessinée de Eric Liberge.



Bastien un jeune sourd est embauché la nuit au Louvre.

Son travail consiste à délivrer l'âme des œuvres d'art durant les heures impaires. Mais les âmes s'échappent du musée occasionnant des problèmes avec les parisiens.

Une Bande dessinée qui aborde le problème du handicap dans une atmosphère d'angoisse et de mal-être avec des images psychédéliques.

Une bd qui ne va pas me marquer.
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Le Suaire : Lirey, 1357

Je n'ai pas tout compris. L'histoire est bizarre, tirée par les cheveux, n'avance pas beaucoup et se termine en queue de poisson.

Le dessin en noir et blanc est assez profond et interpellant. Mais cela donne un sentiment d'oppression qui rend la lecture de cette Bd assez pénible.
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La jeunesse de Staline, tome 1 : Sosso

Un dessin particulier pour cette bande-dessinée qui retranscrit bien le cadre de l’histoire : beaucoup de rouge, de noir et de la violence dès le début du récit.

L’histoire, racontée par Staline lui-même, traverse la jeunesse de ce futur dictateur et l’évolution de sa pensée communiste. Staline, ou plutôt Sosso (il aura plusieurs surnoms) est plein d’idéalisme : libérer les ouvriers de la servitude des bourgeois et du Tsar, pas si différent de beaucoup de révolution même si le cœur du mouvement est dirigé vers le prolétariat afin de le libérer du capitalisme.

La BD est intéressante pour ceux qui s’intéressent à l’histoire avec un récit plutôt bien mené et intense. On pourrait presque se prendre d’affection pour l’homme dans son idée révolutionnaire (la BD est écrite à la première personne alors forcément on enjolive le trait de Staline) mais on aperçoit tout son caractère déjà extrêmement violent et rigide qui ne présage pas d’un bon samaritain.

Le tome 1 s’achève sur le début de la révolution bolchevique, la suite montrera sûrement un tout autre Staline (j’imagine) encore plus enclin à la violence, à l’élimination de ceux qui ne pensent pas comme lui et la tenue du pouvoir par une poigne de fer.

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Le Suaire : Corpus Christi, 2019

La Passion



Le Suaire, planche du tome 3 © Futoropolis / Liberge / Mordillat / Prieur [Résumé] Corpus Christi, 2019 conclue un récit éminemment symbolique et solidement documenté où Gerard Mordillat et Jerome Prieur s’appuient sur le Suaire pour décortiquer les liens complexes et tortueux reliant l’homme, la foi et le pouvoir. Le récit est plus tortueux que celui des deux précédents opus, comme si sa dimension symbolique avait estompé le récit proprement dit, au risque d’y perdre plus d’un lecteur…



Si le fanatisme est au cœur de ce troisième opus, l’album met surtout en lumière les dangers que peuvent faire peser sur les croyants les mensonges que l’Eglise a forgé et alimenté au fil des siècles pour asseoir son pouvoir. Eric Liberge fait une nouvelle fois montre de son saisissant talent en nous offrant des planches de toute beauté qui font la part belle aux ombres et à la lumière et qui sont indéniablement la grande force de la série…



Avec ce troisième tome aux accents apocalyptiques, les auteurs concluent un diptyque envoûtant et dérangeant qui nous rappelle combien les religions, sensées élever l’homme, peuvent le rabaisser et l’avilir… Que de crimes encore seront commis au nom de Dieu…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Le Suaire : Lirey, 1357

Une histoire qui se déroule pendant le Moyen age à Lirey en France avec l'importance que peuvent avoir les reliques. Eric Liberge avec sa qualité technique et la beauté de ses prises de vue permet de plonger dans ce premier tome.
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Le Suaire : Lirey, 1357

Une trilogie qui me semble très prometteuse.



Le Suaire comme thème centrale, à trois époques et dans trois pays différents.



Un dessin en noir et blanc très fin, sombre mais parfois aussi lumineux.



C'est l'histoire...



De Lucie, jeune nonne au XIVe siècle, dont le cousin (évêque) secrètement épris de la jeune femme veut qu'elle renonce absolument à ses prochains voeux.



Thomas le prieur de l'abbaye est quant à lui prêt à tout pour poursuivre la création d'un édifice pour abriter de saintes reliques...BD un peu sombre et  violente mais dont l'histoire et le dessin m'ont totalement emporté...
Lien : https://justelire.wordpress...
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Le Suaire : Lirey, 1357

A l’aube de l’an 2000, athée convaincu, j’ai eu l’occasion de lire un ouvrage intelligemment intitulé Jésus contre Jésus, qui proposait une vision originale du mythe de Jésus, écrit par Gérard Mordillat, et Jérôme Prieur, qui, ensemble ou séparément, en littérature comme à l’écran, ont ensuite continué leurs analyses et travaux sur le sujet.







Cette nouvelle année débute avec leur premier scénario commun de bande dessinée, le Suaire, qui, sur la trame d’une histoire d’amour à travers les époques, évoque, vous vous en doutiez, la religion, la croyance et ce que les hommes sont prêts à faire pour.







Ce premier volet se déroule en 1537 en Champagne où un homme d’église va tromper son monde en présentant un faux suaire au peuple afin de récolter des oboles pour la construction d’une église, avec la complicité forcée de Lucie, une jeune religieuse tourmentée par son amour interdit pour son cousin, évèque de Troyes.



C’est ce triangle amoureux que nous retrouverons dans les deux prochains albums se déroulant dans des lieux et époques différents....



Suite et ambiance musicale à retrouver par là: http://bobd.over-blog.com/2018/01/tissu-saint/le-suaire-vs.la-passion-de-jeanne-d-arc.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Camille Claudel

Clairement, je ne connaissais Camille Claudel que de nom et encore (je l'aurais volontiers appelée Isabelle Adjani), avais eu vent de sa relation avec Auguste Rodin (en lisant Gala ou Entrevue certainement), en dehors de ça, rien, pas même l'idée d'une de ces oeuvres, peut-être le souvenir d'une rue portant son nom (parallèle à Aristide Maillot, près de la place Degas en passant par Bourdelle, mais c'est tout). Quelle réception donc, un néophyte peut faire de cette bande dessinée ?



Contre toute attente, un triple plaisir :

1. celui de retrouver la science précieuse d'Eric Liberge (cette fois au scénario) dont je suis les travaux avec boulimie,

2. la trouvaille des dessins chargés, colorés, résolument instables mais toujours lisibles de Vincent Gravé qui m'ont de suite enchantés,

3. et la découverte du sujet - Camille Claudel - de son tempérament bouillonnant face au machisme de l'époque, d'un pan de culture ignoré et rendu vigoureux par la paire d'auteurs aux manettes.



Adepte des biographies en BD mais souvent déçu par leur didactique maniérée ou lourdingue, celle-ci m'a littéralement emporté, captivé et révélé un personnage précurseur dans la lutte pour l'égalité des femmes. On ne se colle pas seulement à la mémoire de Camille, mais aussi au portrait sans concession de son frère Paul Claudel et de Rodin. Beaucoup de trouvailles dans la mise en page, au service de l'histoire, mêlant correspondance et articles de journaux sans jamais étouffer le lecteur, avec énergie, vitalité. La mise en abîme via le témoignage de Paul est finement trouvée et permet des respirations et un autre éclairage. C'est tout bonnement brillant et copieux, une belle collation pour un destin tragique, qui remue notre glaise.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, tome 2 : Le..

Si tu te souviens de la critique du premier tome, tu sais que, bien que j’ai trouvé le graphisme époustouflant, j’avais deux-trois petites choses à critiquer au sujet de ce titre. J’espérais que dans le volume 2 les zones d’ombres s’éclaireraient et que les objectifs mal définis s’expliqueraient. Autant te dire tout de suite que ça n’a pas du tout été le cas.



Descendres à pu s’échapper du convoi qui l’emmenait à la prison de Saint-Luc. Ceux qui l’y ont aidé l’on emmené à bord d’une barque volante jusqu’au grand télescope de Charon dans l’espoir qu’il puisse s’en servir pour cartographier leur monde. Descendres, pas très emballé par le peu de matériel mis à sa disposition, râle un peu pour la forme mais fini par se mettre au travail dans l’espoir de récupérer son âme jetée au fond d’un puits.

Au sol, les recherches s’intensifient. Un squelette haut placé tenant vraiment à ce qu’on le capture. Dans le même temps une révolution couve chez les citoyens, inspirés par le comportement de Mardi-Gras.



Au niveau graphique il n’y a toujours presque rien à reprocher. Certes les divers personnages sont toujours un poil complexe à identifier, de part leur statu de squelette, mais ceux qui ont acquis un rôle récurent ont suffisamment de particularités physiques que pour qu’on puisse enfin les distinguer. Que ce soit grâce aux plaques de métal sur leur crane ou au habits que certains portent, on sait désormais en reconnaitre une poignée, les autres étant perdus dans la masse.

[...]



Lire la suite sur le blog.
Lien : http://kobaitchi.com/monsieu..
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