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Critiques de Éric Liberge (210)
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Le cas Alan Turing

Une bande dessinée bien sombre dans laquelle j'ai eu des difficultés à me plonger.

Les vignettes n'invitent pas à compréhension et ne sont pas attractives. Heureusement que je connaissais l'histoire d'Alan Turing, sinon je n'aurais certainement pas achevé ma lecture.



L'histoire en elle-même est pourtant passionnante et intéressante.

Alan Turing ou le père fondateur de l'informatique, mais surtout celui a qui permis de percer le secret d'Enigma, la machine allemande qui permettait de communiquer en toute sécurité pendant la seconde guerre mondiale.

Mais son parcours de génie ne lui aura pas fait échappé à sa condamnation pour homosexualité. En Grande Bretagne, être homosexuel était considéré comme un crime. Condamné à la castration, Alan Turing a préféré mettre fin à ses jours, en croquant dans une pomme empoisonnée (à ce propos, les références au dessin animé de Blanche Neige, est assez déroutant).



La vie d'Alan Turing est restituée de manière fidèle mais il manque de simplicité et de fluidité dans la bande dessinée.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 1 : Bi..

Eric Liberge nous emmène dans un univers, un truc de ouf, un bidule surréaliste, macabre et barré... l'au-delà.



Imaginez un cartographe, au nom improbable de Victor Tourterelle..., qui glisse sur une petite voiture appartenant à son fils... Mort dans un accident automobile... donc. Dans la nuit qui suit le Mardi Gras et précède le Mercredi des Cendres... D'où son nom dans le monde dans lequel il est propulsé.



Et ce monde? Des squelettes. Des centaines de squelettes. Qui s'ennuient à mourir... si je puis dire. Alors, ça complote. Et Victor Tourterelle qui n'en finit pas de poser des questions. Où, comment, pourquoi, etc. Il veut des réponses, en bon cartographe.



Alors, en donnant un bon coup de pied dans la fourmilière, le voilà qui intègre une société secrète pour cartographier (ô suprême hérésie) le monde des morts.



J'ai retrouvé dans cette BD un côté déjanté, barré, fou, du James Ensor, du Félicien Rops, de grosses doses massives de surréalisme et de non-sens. J'ai kiffé cela. Malheureusement, par moment, il y a des flottements, des errances, des baisses de rythme qui m'ont décontenancé. De plus, tout en appréciant l'univers de squelettes, à force de ne voir que cela (merveilleusement dessinés, quand même), j'ai fini par me lasser quelque peu... Mais j'en redemande.
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La jeunesse de Staline, tome 2 : Koba

Staline poursuit son histoire. Fini Sosso, voici Koba. Il enchaîne les arrestations, les femmes, les vols et les meurtres au nom de la révolution, au nom des Bolcheviks. Le jeune Staline monte en puissance, il se fait un nom, voyage pour les congrès, rencontre Lénine et Trotsky. L'arme au poing, il lutte contre un régime tsariste devenu tres repressif. Ce deuxième tome dévoile le côté rusé et charmeur de Staline; c'est impressionnant, presque irréel tant cet homme décidé déborde de violence.
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La jeunesse de Staline, tome 1 : Sosso

Une bd historique saisissante. Staline, oui bien sûr, la moustache, les goulags, etc. Tout ça, ça va. La grogne populaire, l'arrivée de Lenine, la découverte du marxisme, la fin du tsarisme, c'est emmagasiné. Mais par contre qui est vraiment Staline? Je dois bien avouer que je n'en savais pas grand-chose (ah si, il est Géorgien...). C'est bien la force de ce récit, dans une période "bien" connue, les auteurs dévoilent Staline, sa rude famille, son passage au séminaire, la pauvreté, la vérole et surtout l'esprit combatif et pugnace qui le mèneront où l'on sait! À lire!
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Le cas Alan Turing

Cette bande dessinée retrace la vie de cet homme mal connu du grand public mais qui a pourtant joué un rôle majeur.

Génie en mathématique, il est appelé pour décrypter les codes des nazis et permet ainsi de donner un avantage aux alliés.

Ses découvertes permettront aussi de poser les bases de l'informatique.

Mais s'il a réussi sa vie de scientifique, il a eu une vie personnelle dramatique.

Homosexuel dans une Angleterre puritaine, il doit taire ses tendances et cacher son chagrin à la mort de son ami le plus cher.

La justice le rattrapera et lui imposera une castration chimique qu'il ne supportera pas et il se suicidera en croquant une pomme empoisonnée.



J'ai rencontré récemment l'éditeur de ce livre qui, en effet, souhaitait mettre en avant, ou en tout cas ne pas cacher, ce qui l'a rendu malheureux toute sa vie.

C'est une magnifique BD sur un fond dramatique.

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Le cas Alan Turing

Eric Liberge et Arnaud Delalande ont décidé d’allier leurs talents pour raconter en bande dessinée la vie d’Alan Turing. Ce solitaire et génie des mathématiques est devenu pendant la seconde guerre mondiale l’un des principals décrypteurs de la fameuse machine Enigma. Grâce à lui, les alliés ont pu prendre un avantage stratégique sur les allemands et permettre de gagner la guerre.



Alan Turing était un homme un peu réservé et vivant dans son univers remplis de chiffres et de lettres. Les sciences et les mathématiques avaient peu de secret pour lui et c’était sa passion de comprendre. Alors lorsque les services anglais, le M16, ont fait appel à ces services pendant la seconde guerre mondiale, il ne put qu’accepter. Avec des collaborateurs, ils vont essayer de comprendre pour décrypter les messages de la fameuse machine allemande Enigma. Il fallut quelques années, beaucoup d’ingéniosité et de budget pour mettre en place un système pour traduire les messages. Cette découverte permit un tournant décisif dans cette guerre qui s’éternisait et qui touchait le monde.



Son caractère assez ferme et solitaire le faisait assez peu apprécier. Ce n’était pas de la prétention juste un homme qui voyait les choses qui l’entourait autrement. Depuis son plus jeune âge, il a été attiré par les hommes mais l’homosexualité était très réprimandée en Grande-Bretagne. Il sera durement puni pour cela et va devoir subir une castration chimique. Cet homme qui a sauvé le monde, père de l’informatique portera le déshonneur face une nation non reconnaissante et intolérante. Pour mettre fin à cela, il se suicidera en croquant une pomme qu’il avait préalablement empoisonné de cyanure. Le logo d’Apple se serait inspiré de cette histoire pour son logo, dixit la légende.



J’ai choisi cette bande dessinée car je connaissais Alan Turing de nom et espérais en connaître plus avec la lecture de biographie imagée. Je n’ai appris qu’il aimait beaucoup le dessin animé Blanche-Neige et les sept nains, mais je ne sais pas la véracité de cette information. Je pense que cette angle a été choisi pour être en corrélation avec sa mort soit disant dû à une pomme empoisonnée. Les historiens sont de nos jours encore partagés car la pomme n’a pas été testée alors le mystère règne encore et pour longtemps. Il faut savoir que ce n’est qu’en 2013 que la reine Elisabeth II a gracié Alan Turing en signant un acte royal de clémence, des accusations d’homosexualité dont il avait fait l’objet.



J’avoue avoir détesté autant le dessin que la mise en couleur ce qui m’a beaucoup gênée dans la lecture qui fut alors longue et laborieuse. Des traits très noirs et des couleurs sombres et parfois certaines scènes étaient saturés de dessins fatiguant ma vue et mon cerveau. J’ai l’impression d’avoir lutté avec le livre pour arriver jusqu’au bout. A la fin du livre, comme dans beaucoup de roman jeunesse historique, les auteurs ont fait le choix de consacrer une dizaine de pages à la fin sur l’histoire du cryptage, de leur fonction et de leur développement avec une partie historique. Ainsi, on laisse le choix au lecteur d’approfondir ou des confirmer des savoirs sur ce sujet très intéressant.



Malgré un dessin qui m’a fortement déplu, cette bande dessinée reste assez intéressante pour découvrir ou redécouvrir Alan Turing. Un génie homosexuel qui a contribué à la fin de la seconde guerre mondiale grâce à son talent et son ingéniosité.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Camille Claudel

Résumer une vie si intense en un seul album de BD est une gageure que l’auteur relève ici en y ajoutant une histoire cadre, celle de Paul Claudel qui raconte la vie de sa sœur.

Des journalistes s’immiscent dans la maison de celui-ci pour lui demander de raconter la vie de celle qui sera oubliée pendant bien des années.

Paul Claudel traverse alors le temps pour se replonger dans ce qu’il a vécu autrefois.



Ce procédé est une bonne idée qui évite aux auteurs de prêter des pensées ou des actes à Camille Claudel sans que l’on sache si cela a été ou non.

Mais cela n’exclut pas que l’on prête des sentiments à Paul Claudel, et cette apparente volonté de le montrer repentant, malheureux, regrettant son geste, m’a vraiment dérangée.

Il me semble avoir lu et entendu, au contraire, qu’il interdisait à sa mère de faire quoi que ce soit pour sa sœur par peur du scandale, cette peur qui l’a conduit à mettre Camille à l’asile.

Les convenances ont guidées la vie des Claudel, sacrifiant la vie de cette jeune femme qui avait juste besoin d’aide.

Certes, ce n’est pas Paul qui a ordonné l’internement, c’est son père.

Une fois celui-ci décédé, il aurait pu la sortir de là et ne l’a jamais fait.

Un Paul Claudel ravagé par le regret m’a donc paru un peu outré.



Le parti-pris du dessin est aussi particulier (mais cela ne m’a pas dérangé cette fois).

Les dessins sont abrupts, parfois mêlés, sombres et colorés.

Il y a sans doute des symboles qui m’ont échappés, pourtant ils m’ont fait pensé aux sculptures de Camille.

Je ne sais pas s’il y a une volonté de s’en approcher, mais cela se marrie bien avec l’histoire.



C’est donc une bande dessinée un peu spécial, pas du tout classique, qui se découvre en oubliant ce que l’on peut savoir de l’histoire de Camille Claudel
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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Monsieur Mardi-Gras Descendres, Tome 1 : Bi..

Victor Tourterelle. C'est à peu près la seule chose que notre protagoniste principal a conservé en arrivant ici. Ce nom, et son squelette. Mais où est-il au juste ?

Le paradis ? Si c'est le cas, on lui a bien menti sur la marchandise : Où est donc cette grande lumière et le comité d'accueil que le commun des mortels s'imagine ?

L'enfer ? Non... pour le coup, il s'attendait à pire. Et qu'aurait-il bien fait de mal pour y atterrir ?

Le monde qu'il a devant les yeux n'est que rocaille grisâtre dans une nuit sans fin. Et il est seul... terriblement seul.

Ce n'est que bien longtemps après s'être fait à l'idée qu'il était tout seul dans ce lieu inconnu qu'il fait sa première rencontre : un facteur ! Chose plus incroyable encore, celui-là veut le déposséder de la seule chose à laquelle il tient le plus avec les restes de son corps : son nom ! Désormais, il est Mardi-Gras Descendres. Et s'il veut en savoir plus, il lui faut se rendre à Sainte-Cécile...
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Le Suaire : Lirey, 1357

Les auteurs nous livrent une version du ”saint” suaire, apparu à Lire en 1357. Ce sont des temps troublés. Les Repentants se lamentent et se flagellent jusqu'au sang. Les nantis font ripailles. Les gueux survivent. Si mes souvenirs sont bons, il y a deux papes dont un en Avignon. Et à Lirey, on a récupéré un morceau de la ”vraie ” croix. Mais les fonds manquent pour construire en pierre l’écrin majestueux qui pourrait l’abriter.



Lucie est une novice, elle se consacre à dieu. Mais son cousin veut la ramener au castel pour une alliance matérialisée en espèces sonnantes et trébuchantes. S’engage alors un duel entre le père abbé et le cousin, où tous les coups sont permis. Y compris créer une fausse relique. Ainsi naît le suaire supposé avoir enveloppé le christ. Mais la peste s’invite dans cette danse macabre. (On est un peu tard pour la peste noire, mais elle a sans doute survécu au-delà des dates officielles.)



C’est un récit en noir et blanc, au trait très précis, réaliste et violent, dur et sans concession que les auteurs proposent.
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La guerre des paysans

La guerre des paysans se déroule en 1525 au premiers de la réforme. Le moine Martin Luther publie publie ses "95 thèses" contre les indulgences dont l’Église catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C’est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X.



Les paysans de l'Allemagne méridionale se reconnaissent dans ses thèses et se soulèvent. Martin Luther les désavoue et rejoint l'ordre établi par les princes. Un autre moine, Thomas Mûntzer les rejoint et prend leur tête.



C'est le récit d'une guerre contre les inégalités, contre les injustices dont le mot d'ordre est "Tout est à tous".



Ce récit historique m'a permis de découvrir des faits et des personnages que j'ignorais. Elle montre surtout Martin Luther sous un autre jour et met en lumière les convictions et le sacrifice de Thomas Müntzer.



Les textes de Gérard Mordillat sont admirablement servis par le graphisme de Eric Liberge.



Cette BD est un excellent vecteur pour mieux appréhender l'Histoire et les premiers temps de la Réforme.







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La guerre des paysans

Le bien commun ❤️



Après Le Suaire, somptueuse trilogie qui se proposait de retracer réelle et mystique du Suaire de Turin, la plume de Gérard Mordillat s’associe une fois encore aux crayons et aux pinceaux d’Eric Liberge pour signer un récit historique fascinant et captivant qui va nous entraîner d’une Allemagne en proie aux révoltes paysannes.



Envoyé par le Pape Léon X espionner les réformateurs allemands, le jeune Luca, élève de Raphaël, va se confronter à deux grands penseurs de la Réforme Protestante : Martin Luther, frère augustin inspirateur de la Réforme et Thomas Müntzer, prêtre défenseur d’une Réforme radicale qui mettrait à bas les privilèges iniques du clergé et de la noblesse pour libérer les pauvres du joug qui les oppressent et leur permettre de comprendre le message des Evangiles.



Le scénario précis et solidement documenté de Gérard Mordillat est remarquablement mis en image par le formidable travail d’Eric Liberge dont le trait réaliste, l’encrage subtil et la lumière fascinante font de chacune de ses cases un petit tableau qui se contemple avec fascination.
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Les corsaires d'Alcibiade, tome 1 : Elites ..

Londres 1825. Des personnages masqués appelés "appariteurs" procèdent à l'enlèvement de plusieurs personnes qui possèdent chacune des talents particuliers. Comme le dit le titre, ces personnages sont sélectionnés en vue de passer une sélection qui leur permettra d'intégrer un organisation ou société secrète. L'ensemble baigne dans un univers steampunk un peu exagéré. Le concept tient bien le lecteur en haleine, mais j'ai été dérouté par des cases avec des suites d'actions et d'évènements qui ne sont pas bien coordonnées.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

A 15 ans, Julien intègre le prestigieux club de rugby de Bordeaux. Il semble promis à un brillant avenir, malgré les réticences de son père, un neurochirurgien reconnu qui aurait préféré voir son fils embrasser une carrière dans la médecine.

Mais au cours d’un match, il chute violemment et fait un arrêt cardiaque qui durera 16 minutes.

A son réveil, il témoigne d’avoir vécu une EMI (expérience de mort imminente) au cours de laquelle un homme prénommé Paul, l’aurait accueilli aux portes de la mort et lui aurait révélé un lourd secret de famille.



Bouleversé par cet expérience, Julien se trouve seul face à sa famille mutique sur ce sujet, en particulier un père tyran qui l’oblige à effacer, par une pratique soutenue de l’hypnose, des souvenirs qu’il juge purement hallucinatoires. Épaulé par Sabine, une infirmière passionnée par les EMI, et la seule à le prendre au sérieux, Julien va entreprendre de découvrir la vérité et de briser le silence autour d’un secret familial dont il est persuadé de l’existence.

Commence alors une quête qui le mènera au bout du monde et de lui-même...



Un roman graphique impressionnant de densité et de puissance, qui mêle habilement la fiction et la réalité des dernières recherches médicales sur les EMI, et qui amènera chacun, du plus sensible au plus susceptible, à s’interroger sur la question.
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Le cas Alan Turing

Une bande-dessinée sur Alan Turing, un homme qui est à l’origine des ordinateurs et qui a cassé le code de la machine Enigma.

La BD est plutôt intéressante même si parfois je la trouve un peu brouillonne. Même au niveau du dessin, c’est également très chargé, plutôt sombre, cela dénote bien l’esprit de Turing qui était une personne solitaire, dans son « monde » et à l’intelligence exacerbée.

Le récit manque un peu de rythme mais c’est un bon ouvrage tout de même pour découvrir cet homme qui ne fut que très tard reconnu pour son génie.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

Traiter des expériences de mort imminente sans trop en faire est un exercice périlleux. Développer des personnages cohérents, intéressants et aux réactions vraisembables aussi. Cette BD y parvient. C'est prenant, intriguant et bien abordé.

Les dessins sont très réussis. La BD fait 200 pages, et je l'ai lue quasiment d'une traite.

Je ne m'attarderais pas sur le fond de l'histoire car mieux vaut l'aborder sans trop en savoir. J'aurais aimé assister à .

Mais si vous êtes sensibles aux témoignages d'EMI, à ce que peuvent ressentir ces personnes revenues "de l'autre côté", la famille, ce qu'en pense la science... Vous allez adorer.
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Le corps est un vêtement que l'on quitte

Looking for Julien

Eric Liberge est un auteur dont le travail et l’univers nous fascinent depuis son Monsieur Mardi-Gras Descendres qui nous entraînait déjà de l’autre-côté de la vie… Si bon nombre de ses albums nous ont envoûtés, Le corps est un vêtement que l'on quitte semble être son chef d’œuvre, comme si toutes ses œuvres passées n’avaient été écrite que pour préparer cet album.



Dans ce roman graphique de plus de deux cent pages, dont le titre à lui seul est une petite merveille, l’auteur nous livre une histoire aux multiples facettes et ramifications… Toutes s’enchevêtrent pour tisser patiemment une toile somptueuse et troublante qui aborde avec force et finesse le passage de la vie à la mort à travers le destin bouleversant d’un jeune homme ayant connu une expérience de mot provisoire…



L’auteur ne cherche pas à faire un discours didactique sur le sujet ou à apporter des réponses clefs en main mais à proposer des pistes de réflexions au lecteur qui, à l’instar des principaux protagonistes du récit, sortira transformé de ce récit foisonnant, orchestré de main de maître et mis en image avec une virtuosité bluffante…



Le corps est un vêtement que l'on quitte est chef d’œuvre incontournable signé par un auteur au sommet de son art…
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La jeunesse de Staline, tome 1 : Sosso

C'est une bd plutôt austère et réaliste de la biographie d’un monstre à l'égal d'Hitler. Il y a quelque temps, la bd s'était intéressé à sa mort (voir La Mort de Staline). Les auteurs ont pris le choix de s'intéresser à sa jeunesse et nous montrer l'implacable ascension d'un personnage historique terrifiant qui a fait des millions de victimes pour imposer son pouvoir, son image et sa politique à travers son pays et le monde avec les Etats satellites.



De nos jours encore, le guide suprême de la Corée du Nord réclame son héritage spirituelle et dogmatique. Après tout, on s'entend bien entre psychopathes. Oui, n'en déplaise à certain, il fut l'un des plus grands dictateurs et criminels de l'Histoire sinon de tous les temps. A côté, les Etats-Unis peuvent apparaître comme le paradis pour des millions de gens. Nixon et Bush peuvent aller se coucher en comparaison. Rien ne sera épargné aux lecteurs pour s'en rendre compte.



Bien entendu, on aura droit au chapitre sur une jeunesse malheureuse car secoué par un père alcoolique. En même temps, c'est Staline lui-même qui raconte sa vérité au lecteur que nous sommes par l'intermédiaire d'un simple secrétaire terrifié au Kremlin. Il n'y aura pour ma part aucune circonstances atténuantes. Cela reste un personnage qui a été assez combatif et impitoyable. En réalité, c'est bien lui qui a gagné la Seconde Guerre Mondiale au prix d'un sacrifice de 20 millions de mort dans son propre camp.



Sur le dessin, il est égal à ce que produit Eric Liberge. Je n'aime pas trop à cause de son côté personnage un peu figé mais cela reste correct dans l'ensemble. La colorisation est volontairement terne. Il faudra s'accrocher durant cette lecture. Cela demeure assez instructif sur des détails qu'on n'apprend pas forcément en cours d'histoire pour cause de sympathie idéologique dans le corps des enseignants. Pardon de dire cela mais c'est malheureusement le reflet de ce que j'ai moi-même vécu. Donc oui, une lecture assez utile pour comprendre.
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Le cas Alan Turing

Cette belle BD est l’histoire d’Alan Turing (1912-1954), mathématicien génial britannique qui fut recruté par les Services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre Mondiale pour percer le secret d’Enigma, la machine à chiffrer des Allemands. Avec son équipe, après de longues recherches et nombreuses expérimentations, il réussira à créer le premier calculateur qui permet de décoder les messages allemands, accélérant ainsi la fin de la Guerre et donc sauvant ainsi de nombreuses vies.

Enfant précoce, il a toujours été mal à l’aise en société, il était bègue, gauche mais rêveur et passionné. Il était également homosexuel et à l’époque c’était considéré comme un crime… Il est poursuivi en justice en 1952, condamné, il choisit la castration chimique pour éviter la prison. En juin 1954, il est retrouvé mort par empoisonnement au cyanure. Il faudra attendre 2013, pour que la reine Élisabeth II le reconnaisse comme héros de guerre et le gracie à titre posthume.

Le scénario, très documenté, décrit à la perfection le tourment de cet homme hors du commun. En fin d’album, un dossier passionnant sur la guerre cryptographique est présent.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Le Suaire : Lirey, 1357

Décidément le suaire est destiné aux trilogies (trinité ?)



Après "3 Christs" de Valérie Mangin, Denis Bajram et Fabrice Neaud

qui nous présentaient 3 versions d'une histoire (en usant de la réutilisation des dessins et des textes)



Voici 3 tomes (2 sont sortis) qui nous content son histoire, ici les personnages sont identiques, les prénoms quasiment. Eric Liberge au dessin, les planches sont magnifiques.



Hélas, c'est au niveau scénario que cela pèche, certains raccourcis donnent une impression de "bâclé" et la conclusion des 2 premiers albums est décevante.



Peut-être que le tome final me fera changer d'avis...
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Versailles, tome 1 : Le crépuscule du Roy

absolument déroutant ! mais quand on aime Versailles…

une autre vision, une autre époque. De la BD surréaliste et inattendue.
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