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EAN : 9782344023501
192 pages
Glénat (17/06/2020)
4.13/5   53 notes
Résumé :
Approcher la mort. Découvrir la vérité. A 15 ans, Julien subit une expérience de mort imminente (EMI) à la suite d'un accident de rugby pendant un match à haut niveau. En touchant la mort de si près, Julien voit sa vie fondamentalement bouleversée. Son quotidien est dorénavant parsemé de fantômes et d'hallucinations. Au-delà de la panique qu'impose de tels troubles psychiques, Julien est obligé de particulièrement s'attarder sur une de ses visions. Déjà, le soir de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Julien, quinze ans, un mètre quatre-vingt-deux pour cent deux kilos, fait un essai dans un club de rugby professionnel. Sur le terrain, observé par sa mère des tribunes, il est victime d'un accident grave et est transporté d'urgence par hélicoptère à l'hôpital de Bordeaux. Il a été en arrêt cardiaque pendant seize minutes. Miraculeusement, il se réveille sans aucune séquelle, mais dit à son entourage qu'il était dans un lieu splendide, accueilli par sa grand-mère rayonnante et son oncle Paul, tous deux décédés, et qu'il aurait bien voulu y rester. Cet épisode va fortement le marquer et bouleverser sa vie. ● Ce riche album entremêle plusieurs thématiques, la plupart du temps avec bonheur ; pour les principales : les expériences de mort imminente (EMI ou NDE en anglais), le rugby, les secrets de famille et l'Inde. Peut-être peut-on voir là une surabondance. ● Je suis très intéressé par les EMI et cette composante-là de l'album m'a absolument passionné. Pour les autres aspects, j'ai été moins convaincu. En particulier, l'alliance du secret de famille et de l'EMI donne son dynamisme au scénario mais m'a paru assez artificiel. ● Il y a aussi quelques problèmes de vraisemblance, notamment dans ce qui est la source du secret. le personnage du père est vraiment caricatural. ● Les dessins sont absolument somptueux, j'ai souvent fait une pause pour les admirer en détail. le traitement de la lumière et des reflets, notamment, est remarquable. Les portraits des personnages sont également magnifiques. Chaque case est une merveille. J'ai aussi beaucoup admiré la façon magistrale dont Éric Liberge a repris les esquisses et les tableaux de Jérôme Bosch. ● Merci à Totophe17 de m'avoir fait découvrir cet album qu'à mon tour je recommande.
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Julien est un adolescent qui pratique le rugby de manière brillante et va intégrer le club de Bordeaux dans le but de devenir professionnel. Son père, neurochirurgien reconnu, ne le soutient pas dans son projet mais ne s'y oppose pas non plus.

Premier match en vue, premier gros choc, et pendant plusieurs minutes, Julien est considéré comme mort. À son réveil, il décrit ce qu'il a vécu, ce qu'il a ressenti mais aussi qui il a rencontré. Nous sommes face à ce qui s'appelle une expérience de mort imminente (EMI). Julien est pris au sérieux par une infirmière mais cette histoire est rejetée en bloc par son cartésien de père. Surtout que Julien dit avoir parlé avec un Paul qui dit être son oncle. le père et la mère de Julien refusent de lui en parler. le père de Julien va jouer de ses relations pour que Julien oublie. Cela sera fait en pratiquant des séances d'hypnoses.

Julien va perdre ses souvenirs, du moins ceux liés à l'EMI. Si Julien n'a plus ses souvenirs, il a gardé une capacité de médium, de rencontrer des âmes en errance. Il vit avec cela.

Effectuant un stage à l'hôpital, il va retrouver l'infirmière qui l'a soigné après son accident du rugby. Elle va lui permettre de réactiver ce qu'il a vécu à ce moment.

Si j'ai effectivement entendu parler ou lu des articles relatifs aux EMI, ce n'est pas un phénomène fait partie de mes préoccupations. J'ai cependant lu cette histoire avec un grand intérêt pour plusieurs raisons.

La première est la qualité du scénario : Éric Liberge nous livre un véritable bijou sur un sujet difficile. La seconde est la qualité exceptionnelle du graphisme proposé. Quel travail sur les gris, quel travail sur les lumières entrevues en utilisant que le noir ! Les personnages sont somptueux, tout est notion de détails, tout est question de finesse, de précision. Chaque case est travaillée, ciselée. Un travail d'orfèvre. Et que dire du visage de Julien qui ira de la fermeture et de la dureté jusqu'à l'ouverture voire la béatitude ! J'ai beaucoup aimé l'apparition des couleurs et la chaleur de celles-ci dans la dernière partie. Les détails sont toujours là mais la couleur donne plus de profondeur, peut-être plus d'humanité.

Dans cette histoire, on voit encore les ravages que peuvent faire des secrets de famille. Ils détruisent ou modifient la vie des acteurs mais peuvent aussi avoir des conséquences sur les descendants. Et les secrets de famille peuvent se retrouver dans tous les milieux. Une fois de plus, un auteur nous montre les difficultés à dialoguer entre un père et un fils, entre un père qui ne prend pas le temps de de s'occuper de son fils, de s'intéresser à ses projets, privilégiant sa carrière et passant à côté de l'essentiel : la vie, la vraie vie.

C'est une histoire dure, difficile qui forcément génère de l'émotion chez la lectrice ou le lecteur. Que l'on croit ou non aux EMI, cette lecture ne laisse pas insensible. C'est un peu une approche philosophique sur les liens entre la vie et la mort, sur nos croyances. C'est un très beau et une belle histoire.

"La mort est un vêtement que l'on quitte" est un roman graphique que l'on ne quitte pas dans le même état qu'au début de lecture.
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Lors d'un accident de rugby, Julien, 15 ans fait l'expérience de la mort Imminente Au cours de laquelle des defunts lui revelent un lourd secret de famille.

lorsqu'il tente de parler de son expérience à ses parents, sa mère se retranche dans le silence tandis que son père, neurologue le convainc que tout ce qu'il a vu ne sont que des hallucinations et met tout en oeuvre pour effacer ces images de l'esprit de son fils en lui faisant suivre une thérapie par l'hypnose.

Plusieurs années après l'accident, Julien croise la route d'une jeune infirmière qui avait recueilli ses propos lors de sa convalescence.

Cette bd est une oeuvre magnifique tant par son graphisme que par son scénario et les thématiques abordées : celles de la mort, de la vie après la mort, de la culpabilité, des secrets de famille, du pardon.

une bd philosophique qui embarque le lecteur dans des réflexions profondes sans se faire imposer quoi que ce soit par l'auteur.

J'ai adoré le parallèle fait avec les peintures de Jerome BOSCH dont j'admire les oeuvres. J'ai été envoûtée par les dessins réalistes et les mises en couleurs des planches. Tout est parfait à mon gout.

un énorme coup de coeur 💛💛💛💛💛
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Difficile de concilier l'appréciation d'un oeuvre et la réception d'un message philosophique et spirituelle que l'on rejette. On interagit avec les arts à la recherche de signes et de significations, mais nous ne sommes parfois pas disposés à la quête qu'ils nous proposent.

Récit d'un traumatisme familial encombrant le placard de la mémoire à grand renfort de tabou, un jeune rugbyman est frappé d'une forme de réminiscence omnisciente lors d'une Expérience de Mort Imminente. Il cherche d'abord à occulter cette aventure, soucieux de retrouver la normalité d'une existence rationnelle, et conditionné par son père, terrifié à l'idée que la vérité n'éclate au grand jour.
Le dessin est classique mais très efficace. On est sur un trait photoréaliste, très proche des visages et des corps, avec de belles fulgurances lors des visions surnaturelles du protagoniste. le traitement de la lumière est une véritable leçon de dessin tant l'éclat nous parait palpable, alors même qu'aucun artifice de texture ne vient renforcer le trait. Les bulles sont bien écrites, bien que parfois un peu trop verbeuses. Certaines d'entre elles sont inutiles, les mimiques des personnages en disent suffisamment, et leur présence donne une impression de grandiloquence. Dommage. Cela rompt le rythme, et dans une BD aussi épaisse, où tant de choses se passent, c'est indigeste. Ceci dit, le transition sur la couleur pour l'épilogue en Inde offre une respiration très pertinente, même si elle arrive peut-être un peu tard.

Pour en revenir à mon propos introductif, j'ai peiné à rentrer dans le récit et à l'apprécier. Je ne crois pas aux EMI, ni aux spiritualités en règle générale, et le propos sous-jacent de la BD est assez clairement en faveur d'une critique de la rationalité scientifique vers une plus grande ouverture d'esprit. Cela rend l'antagoniste principal, le père, totalement antipathique durant les neuf dixièmes de l'oeuvre. Cette figure d'homme de paille, couplée aux dialogues parfois pesants, donne une impression de mise en scène démagogue. En symétrie, le personnage de l'infirmière, un peu gratuitement sexualisée en prime, sonne également faux, avec une culminance de la facilité lors de son idylle avec le moniteur de parapente.

En bref, une lecture en demi-teinte, estomaqué par le dessin, irrégulièrement emporté par le récit, et très déçu par le traitement monovalent d'une question pourtant riche en ambigüités.
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Le Corps est un vêtement que l'on quitte aborde magistralement la question des expériences de mort imminente (EMI).
Jeune rugbyman de 15 ans, Julien se trouve projeté hors de son corps suite à un choc lors d'un match. Un instant plein d'étrangeté qui lui permet de voir son corps inconscient, ses camarades autours de lui, d'entendre qu'il est en train de mourir ... avant de réintégrer son corps et de revenir à lui.
Une expérience qui va changer sa vie et son regard, au risque de lui ouvrir les portes d'un secret de famille bien gardé...
La finesse et la précision du dessin d'Eric Liberge sert magnifiquement l'intrigue, lui conférant une aura mystique pleine de profondeur.
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critiques presse (1)
BDGest
22 mars 2021
En associant habilement le drame familial à la thématique des expériences de mort imminente, Eric Liberge signe en solo un puissant et passionnant récit.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pendant mon évanouissement... J'ai été transporté quelque part. Je me suis retrouvé dans un espace tout blanc, et doux comme un tapis de nuages. Et là, tout s'est arrêté. Je me sentais incroyablement bien... Plus de douleurs, plus de peur, rien que la paix. J'ai vu une forme venir vers moi. C'était Mamy...
- Julien, tu as eu des visions, comme un rêve... Tout cela est sûrement dû au choc que tu as reçu.
- Non, ce n'était pas un rêve. C'était même plus réel que la réalité. Mamy est venue à moi. Elle était rayonnante... Elle m'a pris dans ses bras. D'un coup, elle m'a donné tellement de force, d'amour, de joie... Et puis elle m'a présenté un homme qui à son tour m'a serré contre lui... Instantanément, j'ai su qu'il s'appelait Paul, et qu'il était le frère aîné de Papa...
(Dialogue entre Julien et sa mère)
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Prenez ce fruit qui est votre vie, mordez dedans à pleines dents.
Vous êtes le capitaine d'un navire qui aborde un nouveau continent. Un terre nouvelle qui va combler toutes vos attentes . Soyez donc disponible pour la conquérir, libéré des visions, des voix, des fantômes ... Libre et maître de votre destin.

(page 48)
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Cette exposition est formidable, mais l'artiste omet de dire ici une chose capitale ... La lumière nous montre ce qu'est l'amour inconditionnel et l'unité dont chaque être vivant est une parcelle.

Après cette redoutable prise de conscience, elle nous renvoie à la vie terrestre où n'est que séparation.

"As-tu suffisamment aimé ?" Voilà ce que m'a demandé la lumière avant de me renvoyer dans mon corps. Car l'épreuve ultime de nos vies, ce n'est pas la mort, mais apprendre à aimer. Inutile de vous dire qu'au pays des samouraïs, comme d'ailleurs dans le reste du mone, cette notion demeure incomprise.

(page 92)
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Tout ce que l'on peut oublier en grandissant ... À se demander si ça vaut bien la peine de devenir grand ...
Julien , j'ai oublié de t'aimer pour ce que tu es. Mais pas seulement toi ... Tout le monde, hélas, je crois ... Cet aveuglement m'a conduit dans tant d'égarements, puis d'impasses. Maintenant, jer m'en rends bien compte.
Quand viendra tin tour, nous nous reverrons. Et nous prendrons nle temps de parler de tout ça.

(page 199)
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- La mort ... Ce n'est donc pas la fin ?
- C'est une transformation. C'est le pas que l'on fait pour passer d'une pièce à l'autre. Juste un changement d'état. Mais personne n'est égal face à ce grand basculement. Certains partent facilement d'ici. D'autres comme moi gardent avec la terre un lien qu'ils ont du mal à comprendre ... Le monde est rempli de ces âmes échouées.

(page 59)
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Videos de Éric Liberge (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Liberge
La première révolution populaire ? Elle date du début du XVIe siècle, en Allemagne. Un moine du nom de Martin Luther prépare la Réforme protestante. Il publie ses « 95 thèses » contre les indulgences dont l'Église catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X. Bientôt, dans les campagnes, la révolte gronde. Entre 1524 et 1526, des paysans prennent les armes par milliers. Ils clament leur foi dans la Réforme et affirment leur volonté de bouleverser l'ordre politique, économique et social. Luther les désavoue et fait alliance avec les Princes. Mais un autre moine, Thomas Müntzer, les rejoint et prend leur tête. Son mot d'ordre est révolutionnaire : « Omnia sunt communia », « Tout est à tous ».
Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat et Éric Liberge.
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