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Citations de Étienne Klein (508)


Les sciences progressent par l'organisation collective des controverses scientifiques. Elles ne sont pas affaire de proclamations individuelles ni de communiqués autopromotionnels.
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Une hypothèse cosmologique développée en 1981, indépendamment par Alan Guth et Alexei Starobinsky, permet de résoudre ces deux problèmes. Selon eux, l'univers primo-primordial, dont la densité était extrêmement élevée, aurait connu une gigantesque « inflation », c'est-à-dire une phase d'expansion furieusement accélérée : les distances auraient été multipliées par un facteur énorme, de l'ordre de 10 puissance 50, en un temps très court, de l'ordre de 10 puissance -32 seconde ! Ce n'est pas exactement ce qu'on appelle un train de sénateur... Pour se rendre compte de la fulgurance de ce processus, du gigantisme de ce taux de croissance, il suffit de rappeler la donnée suivante : pendant les dix derniers milliards d'années de l'univers, les distances en son sein n'ont été multipliées que par un facteur 10 puissance 4 (soit seulement 10 000). C'est dire si, après des débuts hypertonitruants, l'expansion de l'univers s'est franchement calmée.
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Et les particules élémentaires
tissèrent l'espace lumière.
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Posons nous cette question candide : si quelqu'un trouvait dans le futur une machine à remonter dans le temps, comment expliquer que nous n'en diposions pas dès aujourd'hui ? Admettons qu'une telle machine soit fabriquée en 2050. Il suffirait de remonter le temps de quelques dizaines d'années seulement pour nous atteindre. Elle devrait pouvoir effectuer cette excursion temporelle puisque c'est précisément sa fonction ! Alors pourquoi n'est-elle pas déjà là ? Une machine à remonter le temps, capable de visiter toutes les époques, ne devrait-elle pas être intemporelle par nature ?
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...rien ne garantit que l’illusion de connaître soit préférable à l’aveu d’ignorance…
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Aujourd'hui, la tendance à avoir un avis non éclairé sur tout, et à le répandre largement, me semble gagner en puissance.

page 10
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A Leipzig, Majorana lit Schopenhauer, l'homme d'un seul livre, Le Monde comme volonté et représentation. Le ténébreux philosophe y explique que la souffrance est le fond de toute vie et son propos ne peut que séduire ceux qui ont une sensibilité un peu plus aiguë que la moyenne à la souffrance universelle. On y trouve d'ailleurs l'une des phrases les plus tristes de toute l'histoire de la philosophie : " La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui"... Il est difficile de concevoir que Majorana ait jamais pu s'ennuyer - trop haute température cérébrale -, mais il n'est pas difficile de l'imaginer amarré à son mal-être tout autant qu'à la physique.Et je préfère ne pas trop parler ici de la façon dont Schopenhauer (ce grand élaguer de la chasteté qui eut quelques liaisons mais fréquenta surtout les femmes par nécessité et "hygiène") conçoit l'amour. Sous sa plume, il devient une activité stéréotypée et cocasse qui concerne les seuls intérêts de l'espèce, laquelle veille à ce que se répète indéfiniment l'illusion de l'amour, nécessaire à la permanence de ses desseins aveugles. Difficile, sans doute de tomber amoureux avec un tel viatique en bandoulière...
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La vitesse de la lumière
limite les rêves au-delà.
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Le Canard enchaîné

Journal satirique paraissant le mercredi (jour des débats de gamme à l'Assemblée nationale), qui ne se voile pas la farce, contre-pète au nez des politiques, boit Allah santé des cathos et, quand la réalité dépasse l'affliction, brandit la

canne de l'anarchie
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Parce qu’il est bien difficile lorsqu’on étudie le passé de trouver une seule origine à un événement ?

– En effet ...
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Il suivait son idée.
C’était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer.

Jacques Prévert
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En un demi-siècle à peine, nous sommes passés d'un régime où science et technique étaient liées, mais demeuraient distinctes l'une de l'autre, à l'empire d'une vaste technoscience, c'est-à-dire à un régime où les deux perdent leur autonomie. Cette technoscience est d'une efficacité incontestable. Elle est même devenue le moteur principal de la puissance, de toutes les formes de puissance : économique, politique, militaire. Mais voit-on que ce mouvement de fond modifie en profondeur l'exercice et les finalités de l'activité scientifique ? Désormais, il s'agit soit de montrer que les recherches menées conduiront à des résultats utiles, soit de promettre que ceux-ci pourront l'être un jour. La question centrale n'est plus : « Est-ce vrai ? », mais « A quoi cela sert-il ? ». Ainsi, s'installe l'idée que la valeur d'une connaissance nouvellement acquise ne se mesure qu'à l'aune de ses éventuelles retombées concrètes. Lorsque j'écoute certains argumentaires, j'en arrive même à me demander si l'activité scientifique a encore pour but principal de nous rendre le monde intelligible, de créer des concepts, d'en tester la pertinence : on encourage surtout les chercheurs à faire breveter leurs découvertes, à établir des passerelles avec l'industrie, et on finance les équipes sur projets, tout cela dans l'espoir de mieux répondre aux exigences de la compétition internationale.
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La gravitation universelle

Loi vitale régnant sur la vie.
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L'ambiance de nos sociétés à l'égard du risque a radicalement changé. Il y a encore quelques décennies, rappelle le grand alpiniste Reinhold Messner, les enfants nageaient, couraient, faisaient du vélo partout sans craindre l'adversité du monde. "Ces espaces de liberté et le pluralisme de valeurs qui étaient naturels au temps de mon enfance ont disparu, écrit-il. Aujourd'hui, on doit mettre un grillage autour des étangs, il est interdit de franchir les clôtures, la forêt est taboue, et même en escalade, on craint que d'aucuns ne portent plainte en cas d'accident." Des activités autrefois communes à l'enfance sont désormais associées à un risque du fait du processus d'assurancialisation de nos sociétés qui identifie des menaces possibles, qui ne posaient guère de problème auparavant, pour les réglementer de manière vétilleuse. Les accidents ne relèvent plus d'un destin, du hasard, ou de l'activité elle-même, mais d'une imprudence, d'une défaillance personnelle ou technique. Le rapport au monde entre alors dans un processus de traque des menaces qui induit une prolifération de la notion de risque érigée en épouvantail, et en conséquence des règlements sans fin.
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Pour lui, l’emprisonnement commençait avec une fonction officielle, un titre, un statut, une étiquette.
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Je reste ébahi par les prouesses des physiciens, notamment par le fait qu’ils ont pu comprendre comment se sont formés tous les atomes qui nous constituent. Grâce à eux, nous savons que l’eau que nous buvons, même quand nous la disons « fraîche », n’est pas née de la dernière pluie. Quelle que soit sa source, elle n’est même jamais de toute première jeunesse. En effet, de quoi l’eau est-elle constituée ? De molécules d’eau, elles-mêmes formées d’atomes d’hydrogène et d’oxygène. Or les premiers se sont formés dans l’Univers primordial (il y a 13,7 milliards d’années) et les seconds dans le cœur d’une étoile (il y a environ cinq milliards d’années) qui les a ensuite dispersés dans le vide intergalactique. Se désaltérer est donc un acte grave et profond qui nous connecte intimement à presque toute l’histoire de l’Univers : il consiste en définitive à absorber des bribes de l’aurore du monde mélangées à des cendres plus tardives du feu stellaire.
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La vérité

Nul ne peut dire sans se contredire quil est absolument vrai que la vérité est

relative.
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.... la souffrance, notamment physique. Quand elle est intense, celle-ci s'exprime comme une impossibilité de se détacher de l'instant présent. Elle met l'être à nu, le dépouille, le réduit. Il y a dans la souffrance l'absence insupportable de tout refuge par rapport au temps. On se retrouve « scotché » à soi-même, dans l'impossibilité de fuir, d'avancer ou de reculer, de faire une pause. Toute l'acuité de la souffrance est d'ailleurs dans ce recul impossible : le présent s'impose sans aucune distanciation possible.
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Lorsqu'il est concentré, lorsqu'il fait corps avec ses pensées, Majorana semble inaccessible, séparé du monde par un mur de verre. Il faut le voir noircir des pages de son écriture serrée, son regard magnétique entièrement tendu vers l'exactitude. Sur la page, les choses avancent, sans soubresaut ni extase. Elles adviennent d'elles-mêmes, sans pause ni hésitation, tel un fluide incompressible, ou plutôt comme une musique de chambre que ses mains interprètent magistralement.
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Les lignes de démarcation entre ce qu’on sait, ce qu’on croit savoir, ce qu’on sait ignorer, ce qu’on ignore sans savoir qu’on l’ignore, n’ont cessé de hanter les philosophes.
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