Harper Collins [corriger]

"Je pensais t'épargner" de Pétronille Rostagnat est un tome captivant de la série "L'Avocate" de Pauline Carel. L'intrigue vous emporte dès les premières pages et ne vous lâche pas jusqu'à la fin. Comme d'habitude, l'auteure nous surprend avec une conclusion déroutante, où les rebondissements inattendus s'enchaînent jusqu'à la dernière page. Les personnages sont complexes et bien développés, et l'écriture fluide de Rostagnat rend la lecture addictive. Ce livre est un véritable page-turner pour les amateurs de suspense et de mystère.

Une histoire terriblement triste mais qui montre la réalité de la vie sauvage et de la bêtise humaine.

L'histoire de Pax et de son humain commence déjà avec un déchirement horrible et une scène qu'on ne peut que trop connaître à l'arrivée des vacances d'été. La suite est à la fois, selon moi, une vision enjolivée du retour à la nature (même si la guerre apporte déjà bien des complications) mais aussi un voyage d'un enfant apprenant à grandir et à s'affirmer comme un adulte.

Le texte, malgré sa richesse de vocabulaire, reste très facilement compréhensible pour un jeune public et les tournures de phrases sont bien équilibrées, gardant un bon rythme dans l'histoire et renforçant bien les émotions de l'instant.

Niveau personnages, clairement, j'ai eu un coup de coeur pour Vola qui est selon moi, le personnage le plus extraordinaire de ce récit. Sinon, dans l'ensemble, tous les personnages ont fait clairement l'objet d'un travail niveau construction psychologique et de l'évolution de cette dernière ce que j'ai trouvé fort appréciable pour un livre jeunesse tant l'ensemble était réaliste.

Pour le moment, mon cœur balance entre garder ce livre ou non car je l’ai trouvé très triste mais en même temps très beau. On verra bien ce que l’avenir lui réservera comme sort.

Sonne faux.



Les animaux de la ferme prennent la parole pour conter la vie des humains.



Je ne suis pas du tout rentrée dans ce roman. Et pourtant, j’aimais l’idée de faire parler les animaux d’une exploitation agricole. Chat, chien, pie et vache parlent successivement des humains. Humains accablés par la gestion de la ferme, les calamités s’enchainent, l’avenir est incertain.



Le premier chapitre met immédiatement mal à l’aise. Le ton est cru, malsain. Je me suis demandée si j’allais réussir à finir ce roman.



L’autrice n’arrive pas à faire « parler » les animaux. J’ai eu le sentiment que c’était des humains qui parlaient. Ils utilisent des expressions humaines, ont des sentiments humains et comprennent ce que disent et font les humains de l’exploitation. L’autrice tombe dans le piège de l’anthropomorphisme.



Cela est accentué par plusieurs scènes. Ces scènes ont clairement été écrites pour choquer le lecteur. Les animaux retrouvent alors un comportement d’animaux. Tout sonne faux et donne l’impression que l’autrice cherche un remplir un cahier des charges.



Quant aux personnages humains, ils s’en sortent à peine mieux. Ils sont caricaturaux. Le mari est un taiseux brutal, sa femme est soumise, les deux fils subissent la situation.



Bref, malgré la bonne idée de départ, j’ai fini ce roman avec un immense soulagement.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024.