Companhia das Letras [corriger]

Une succession de témoignages de femmes chinoises, mêlée de réflexion de la journaliste (chinoise elle aussi) qui les a recueilli (ce qui n’est pas toujours le plus intéressant). On y voit beaucoup de choses sur la vie de femmes, à la fois l’oppression moyenâgeuse dont elles sont victimes (mariage forcé, maltraitance, viol…), mais aussi sur le développement de la Chine qui a transformé radicalement le sort des femmes, leurs perspectives et leurs espoirs.

J'ai lu des critiques très profondes et très détaillées ici sur Babelio, mais à moi ce livre ne m'a pas inspiré grand-chose. Je dois reconnaître des pistes de réflexions intéressantes et de belles idées. Les parallèles avec la figure de Judas sont pertinents et donnent matière à réflexion. Mais je ne suis pas sûre d'avoir assez de connaissances en la matière pour capter toutes les références et apprécier le roman.



Certes la plume est plutôt agréable à lire (c'est mon premier roman d'Amoz Oz) mais les relations entre les personnages m'ont semblé complètement surréalistes et ça m'a tout gâché. Eux-mêmes ne semblent pas naturels. On a envie de secouer Shmuel, ses discussions avec Atalia sont à pleurer tellement elles sonnent faux, leur relation est incompréhensible, leur pseudo rapprochement est un mystère pour moi (malgré des mois à se côtoyer dans la même maison, leurs attitudes ne changent pas et pourtant paf ils se "fréquentent", on se demande comment ça peut arriver).



Bref, je suis complètement passée à côté de ce bouquin. Il m'a été trop inaccessible et je ne peux en faire qu'un modeste retour, car je ne doute pas que sa thématique puisse amener de profondes réflexions et discussions.

J’ai beaucoup aimé « Americanah » ! J’ai trouvé la plume de l’autrice habile, touchante et très juste ! À travers l’histoire d’Ifemelu, Chimamanda Ngozi Adichie aborde les questions du racisme ordinaire, de la difficulté à s’intégrer dans un pays qui n’est pas le sien mais aussi de la quête identitaire. Ifemelu est une héroïne forte et intelligente qui possède un excellent sens de la répartie. Pourtant, comme tout le monde, la réalité la dépasse parfois. Je n’ai pas toujours compris ses décisions et c’est exactement ce qui la rendait si humaine et attachante à mes yeux. J’ai par ailleurs beaucoup aimé ses articles de blog dans lesquels elle aborde, avec une plume drôle, acérée et subtile (ou non !), les préjugés et autres questions raciales aux États Unis. En parallèle de l’histoire d’Ifemelu, on suit (mais dans une moindre mesure) celle d’Obinze, son ami d’enfance. J’ai trouvé ce parallèle entre leurs existences intéressant et leurs histoires croisées très touchantes.



Pour finir, je conseillerais vivement ce livre à tous les lecteurs en quête d’un récit touchant et engagé, racontant avec justesse l’histoire d’une héroïne nigériane féministe émigrée aux USA.