Hachette Littérature [corriger]

En traversant le village d'Epineuil le Fleuriel dans le département du Cher, on peut encore de nos jours voir la "maison-école" où, à la fin du du 19ème siècle, Alain-Fournier fit ses 1ères études sous la houlette de ses parents instituteurs.

L'auteur s'est inspiré de ce lieu pour évoquer celui qui sert de cadre à ce roman, et pour y glisser l'apparition fortuite et passagère d'Augustin Meaulnes, un jeune homme de 17 ans, appelé "Le grand Meaulnes" par les élèves du Cours Supérieur qu'il fréquenta quelques temps.

Augustin Meaulnes est une sorte de chevalier aventureux et romantique qui symbolise à lui seul l'adolescence, cette période de la vie qui porte en elle l'envie "d'ailleurs" et de liberté sans restriction, l'amour fantasmé et l'amitié que l'on voudrait indestructible. C'est un être "de passage" que l'on admire, que l'on jalouse, ou que l'on aime " à ses risques et périls", car il ne fait que passer.

D'autres personnages, inspirés eux aussi de rencontres majeures faites par l'auteur - la jeune Yvonne de Galais et son frère Frantz, notamment - interviennent largement dans le récit, complétant ainsi ce tableau intemporel de la lente rupture d'avec les années d'enfance;

Le lecteur se prend à aimer cette écriture au charme désuet qui dépeint une France rurale aujourd'hui disparue, et dont on peut toutefois douter de l'attrait qu'elle exerce encore sur les adolescents du 21ème siècle.

Il en fallait du courage pour revenir sur ces épisodes compliqués de sa propre vie. Ce que j'ai aimé, c'est qu'il l'a fait avec beaucoup de légèreté. Mais honnêtement, je n'ai pu m'empêcher d'être triste parfois. J'ai tellement aimé le fait que les choses soient tirées d'une histoire tristement vraie que je me suis promis d'en lire d'autres du même genre.

Hercule Poirot prend des vacances. Direction : l'Égypte ! Pas de chance pour notre enquêteur belge préféré, alors que tout allait (presque) bien, un cadavre est retrouvé dans l'une des cabines du bateau de croisière. Il est déjà temps pour Poirot de reprendre du service. Aidé du colonel Race, il va interroger la quinzaine de voyageurs. Si l'une des passagères semble toute désignée pour avoir commis le meutre, se peut-il que d'autres personnes aient un lien avec la victime ?



👉 Un bilan mitigé



Plus de 15 passagers, c'est autant de protagonistes à connaître, à déchiffrer. Or, au début de la lecture, on s'y perd un peu. On confond le nom de l'un avec celui de l'autre. C'est un vrai casse-tête. Peut être faut-il prendre nous même des notes durant la lecture pour s'y retrouver ?



Qui dit beaucoup de personnages dit également un temps de présentation étendu. Pour un livre de moins de 300 pages, l'histoire met du temps à se mettre en place et a nous embarquer. Je l'ai personnellement ressenti par un temps de lecture allongé.



L'enquête reste très sympatique, et des enquêtes "secondaires" viennent s'immiscer dans le récit. Toutefois, lors de la révélation, on se rend compte que nous n'avons pas toutes les clés pour les résoudre. Ce bon Poirot sait des choses qui nous sont inconnues. Des événements directement en lien avec notre enquête mais qui ne sont pas exposés dans le récit : ils se sont passés avant le début de notre histoire.



J'ai trouvé que dans sa construction #MortsurleNil très proche du Crime de l'Orient-Express : un nombre important de suspects potentiels réunis dans un lieu confiné avec Poirot qui se trouve parmis eux par hasard.



Je pense que j'avais beaucoup d'attente concernant ce livre. Peut être trop. Par conséquent, j'ai été déçue. Ça n'en reste pas moins une lecture agréable qui offre une belle enquête de notre belge préféré.