Découvrez les meilleures listes de livres

[Émission du 20/01/2019] J'ai fait un énorme effort intellectuel pour essayer de comprendre comment ça marchait, ce que c'était - j'ai été jusqu'à la page 150, après je me suis arrêtée - c'est comme un conte pour les enfants, très édifiant, où les hommes sont très valeureux, où les femmes sont belles comme dans des rêves, et puis le bien affronte le mal, et le bien est mieux que le mal - honnêtement, je n'y comprends rien, ça ne m'intéresse pas, ça me semble très enfantin, très naïf, très innoncent - c'est un trip, Muriel Barbery; si on prend ce qu'elle prend, on arrive à suivre; du champagne inversé, quelques champignons hallucinogènes - on vit dans des mondes totalement différents, Muriel Barbery et moi - je pense que la Barbery, il faudrait la surnommer "La barbe" - il y a un problème de drogue chez Gallimard, c'est clair - il y a un camion citerne de LSD qui est garé rue Gaston Gallimard - je veux avoir accès aux mêmes produits que les auteurs pour pouvoir comprendre leurs livres.

[Émission du 03/03/2019] C'est le point Godwin de la littérature - On a déjà eu "La cuisinière d'Himmler" par Franz Olivier Giesbert, maintenant on a "La goûteuse d'Hitler"; j'attends "Le sommelier de Goehring", "le pâtissier de Ribbentrop", ça va être super, et puis "Le boucher de Mengele", je le sens bien - c'est une merde, c'est un mélo - ce livre est d'une nullité incroyable - on est passé du roman à l'eau de rose au roman à l'urine d'asperge - très vite, on se rend compte qu'elle n'a pas beaucoup de documentation - à un moment donné, cette histoire d'amour, c'est n'importe quoi - j'ai trouvé ça consternant de la première à la dernière ligne - c'est plat comme un trottoir - personne n'existe. [Patricia Martin trouve qu'il y a tout de même de beaux personnages romanesques.]

[Émission du 03/03/2019] Terriblement malsain - tout est vraiment fasciste, tout en étant attribué à un autre - c'est très hypocrite - ce sont toutes les valeurs d'extrême droite qui sont étalées et valorisées - c'est complètement filandreux, nébuleux, tu ne comprends pas où ça va - le style est engoncé, amidonné - je n'ai pas compris grand-chose - c'est assez totalitaire - c'est très prétentieux, très lâche, très misogyne - ce n'est même pas malin, c'est assez idiot - j'ai trouvé que c'était vraiment nauséabond.

[Émission du 31/03/2019] On est dans le post-gavaldisme néo-houellbecquien, c'est totalement terrifiant - je ne peux pas aller au-delà de la page 36, c'est absolument impossible, je suis obligé d'appeler un psy, une cellule psy de secours parce que je ne vois pas de quoi parle ce livre - c'est un livre qui ne tient pas en place, qui bouge tout le temps - c'est une espèce d'immersion dans le social dans ce qu'il peut avoir de plus épouvantable - on a l'impression de lire une mauvaise version de Philippe Djian - on a l'impression de lire un vieux bouquin des années 80 - ce n'est pas du tout actuel - tout ça ne fonctionne pas du tout, donc on s'ennuie terriblement - presque tous les romans de Véronique Ovaldé parlent d'une femme qui s'enfuit; le truc c'est que ce sont toujours des histoires de femmes qui s'enfuient, mais Ovaldé, elle, elle reste; et visiblement elle n'est pas prête de s'en aller - moi, cette Gloria, elle me fout les chocottes - dans la conclusion du roman, on est chez Philippe Delerm, il faut adorer les petits détails de la vie, c'est comme ça qu'on peut être heureux, tout ça pour ça - ça suinte la posture - je ne sais pas ce qu'elle veut dire, je ne sais pas où elle veut en venir.

[Émission du 16/06/2019] C'est un roman sur la compassion, sur l'entraide, sur la solidarité - une histoire ça ne fait pas un style, et là, du style, il n'y en a pas - ce livre est gluant de bons sentiments - ce sont des phrases toutes faites, ce sont des phrases banales, c'est de la moraline, c'est tartiné de moraline - ce qui est embêtant, c'est qu'elle a un vrai sujet - comment peut-on faire de la guimauve avec un sujet pareil ? - on est là face à une tendance actuelle qui est que : au lieu de tenter d'écrire de bons romans, un certain nombre d'écrivains aujourd'hui, alignent des lieux communs, des histoires invraisemblables - c'est raccoleur - la couverture est affreuse, c'est absolument atroce - là où j'ai trouvé que c'était franchement indécent, c'est quand elle évoque les attentats du 13 novembre - c'est comme dans la vie, quand vous avez ce sentiment de déjà vécu - vous avez en permanence un sentiment de déjà lu tellement tout est prévisible - vous pouvez finir les phrases, vous pouvez faire des jeux avec les amis avec lesquels vous lisez - vous pouvez finir le livre dès le premier chapitre - j'ai trouvé ça dégoûtant alors que c'était un vrai sujet - on est dans un rythme binaire, un peu comme de la techno - c'est pas tellement l'Armée du Salut, c'est plutôt l'Armée du Au secours - on a le sentiment qu'il a été écrit par une machine - il n'y a aucun affect dans aucune phrase - c'est totalement sec comme si c'était écrit par un robot - si un ordinateur peut battre le champion du monde des échecs, il n'y a pas de raison qu'il ne puisse pas écrire comme Laetitia Colombani.

[Émission du 11/08/2019] J'ai du mal à comprendre pourquoi ils s'y sont mis à trois pour traduire ça - je crois que c'est le livre le plus con de toute l'histoire du Masque et la Plume - c'est à la fois extrêmement cul et extrêmement cucul - je dois avouer que je suis allée jusqu'à la page 225 : "Je jouis avec une puissance inouïe." et là, je me suis arrêtée - c'est prévisible parce que c'est Cendrillon - quand on prend "50 nuances de Grey" et qu'on enlève les martinets, il ne reste rien; c'est-à-dire ce livre-là - c'est un Arlequin insipide du début à la fin, un Arlequin très vulgaire avec un mec très con - c'est même insultant pour les femmes - insultant aussi pour les hommes - en fait c'est un porno - tout n'est que cul - c'est prostitutionnel - on perd l'intrigue de vue - par professionnalisme pour le Masque, on va jusqu'à la page où enfin ils vont faire l'amour, et là, je me suis arrêtée au mot : "J'ai la queue en feu" - c'est le roman de l'homo erectus - il y a trois personnages : Monsieur, la future madame, et l'organe du monsieur - s'il y avait un mètre étalon de la connerie, il faudrait l'exposer au musée de Sèvres et ce serait ce livre-là - c'est inepte, c'est vulgaire - la vision des hommes, la vision des femmes, la vision de l'étranger, c'est répugnant - il n'y a pas un instant de répit, il n'y a pas un éclair d'intelligence, c'est la vraie connerie, l'authentique, la grande - moi je peux vous dire qu'il a filé direct à la poubelle, franchement, il n'y a pas d'autre endroit où mettre ce livre que le mettre à la poubelle.

[Émission du 20/10/2019] Ça m'a vraiment posé un problème - c'est très mauvais - c'est consternant - j'aurais aimé en savoir un peu plus sur la densité du texte que Denis Westhoff a trouvé et ce qu'il a rajouté - je n'ai pas l'impression qu'il y avait grand-chose - il aurait fallu le publier honnêtement, tel quel, pour les fans et les chercheurs - c'est très gênant, moi je l'ai lu les yeux fermés - on voit bien l'idée de Dallas - la romancière n'est pas là - Tour n'existe pas, on mettrait Nevers à la place, ça marcherait tout pareil parce qu'il n'y a aucune description - c'est lamentable.

[Émission du 17/11/2019] Il me semble que ce livre aurait pu être écrit par une bonne faiseuse anglo-saxonne à qui on aurait donné un gros contrat et un gros chèque pour écrire la suite de "La servante écarlate" - on a l'impression que Margaret Atwood a écrit directement le scénario de la prochaine saison de "La servante écarlate" - il n'y a aucun style - ce livre-là n'est pas visionnaire - c'est une sorte de décalque critique de l'Amérique de Trump - il n'y a rien de neuf sous le soleil - c'est vraiment décevant - totalement opportuniste - ce n'est pas de la littérature - c'est une sorte de best seller, de page turner pour jeunes adultes - j'ai beaucoup rit en lisant ce livre tellement c'est con - je réalise qu'en réalité je n'ai absolument rien compris à ce galimatia pseudo-biblico-politico-trucmuche.

[Émission du 17/11/2019] ça n'a pas pris, ça ne m'a pas intéressé - la fantaisie ne fonctionne pas - je trouve ça alambiqué - c'est un livre pour les enfants; c'est Oui-Oui et Potiron mènent l'enquête - je trouve ça inconcevable que ce soit publié dans une collection pour les adultes - jamais vous ne pouvez imaginer croire à une seule ligne de ce livre - on voit bien que tout est fabriqué - il y a une forme d'abêtissement - Puertolas est quand même très neuneu.