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S. Corinna BILLE (1912-1979) ou Les humbles magies du quotidien.
Liste créée par dourvach le 28/07/2020
20 livres.

S. Corinna Bille, née le 29 août 1912 à Lausanne, disparaîtra le 24 octobre 1979 à Sierre. De son prénom Stéphanie elle fait une simple initiale et adopte le nom Corinna en hommage à Corin, village natal de sa mère. A vingt ans, elle est script-girl du film "Rapt" tiré d'un roman de C.F. Ramuz, "La séparation des races". Après un séjour à Paris, Corinna publie son premier recueil de poèmes, "Printemps", (1939) et son premier roman , "Théoda" (1944), qui seront suivis par "Le Sabot de Vénus" (1952) et par plusieurs recueils de nouvelles. Mais c'est avec "La Demoiselle sauvage" (1974) que son talent est reconnu à l'étranger. Plusieurs des livres de S. Corinna Bille ont été traduits en allemand, italien, anglais et russe. La publication posthume de son fulgurant roman-récit "Oeil-de-Mer" en 1989 éclairera d'autant mieux la destinée de cette artiste au ton inimitable. La mort et l'amour comme la passion et le désir sont les thèmes le plus souvent abordés chez l'auteure pour qui la force des rêves tient une grande place. [Informations de sources éditoriales & consultation de la fiche/auteur "Wikipedia"]



1. Théoda
S. Corinna Bille
3.86★ (41)

[roman], éditions "Portes de France" (Porrentruy), 1944 ; rééd. "Empreintes", coll. "Plaisir de Lire". //////////// " Le thème de ce roman est celui de l'amour tel que le concevait le Moyen Age, et qui mène à la mort ceux qui en sont touchés. Un drame s'est passé en Valais 1841 et se termina sur l'échafaud. Frappée par l'attitude de ces condamnés qui allèrent au devant de la mort avec le sourire, S. Corinna Bille les a recréés et les a rendus à la vie, sous la forme de Théoda et Rémi. Leur terrible amour ne se manifeste, d'une manière extérieure, qu'à de rares occasions, se mêlant à la vie d'un village, aux travaux des champs, à l'enfance de Marceline. L'auteur s'est incarnée dans cette petite fille qui nous parle de ses soeurs, de ses frères, de Barnabé l'aîné, l'époux de la belle et dangereuse Théoda, de Léonard qui est parti pour l'étranger, de sa mère sévère, de son père au regard bleu. Elle a rendu, avec l'étrange féerie que confère l'enfant à tout ce qu'il voit, le labeur quotidien, les jeux, le rythme de la terre et des saisons, l'éclat des fêtes religieuses. Les scènes les plus dramatiques sont nimbées de cette aura qui fait leur grandeur et leur poésie. "
2. Le sabot de Vénus
S. Corinna Bille
3.00★ (7)

[roman], éditions "Rencontre" (Lausanne), 1952 ; rééd. "Plaisir de Lire", 2008. Prix Bock-Eisenwein. ////////////////////// " Quand Grégoire déterre un plant, il regarde dans quel sens de la pente il est, de quel côté vont les racines, si c'est vers le sud, le nord, l'est ou l'ouest, et il le remet en terre comme avant. Ainsi l'arbre prend bien. Grégoire est très fier de ses succès, inégalés au village, et de son statut de chef. Mais parviendra-t-il à s'approprier Bara, frêle boiteuse venue d'une régions sans relief, femme mystérieuse attirant les hommes comme des mouches, considérée par certains comme « la plus forte » malgré sa fragilité ? " //////////////////////////////// Stéphanie Bille naît à Lausanne, le 29 août 1912. Elle est la fille d'Edmond Bille, peintre qui vit en grand seigneur dans un castel baroque, le Paradou, où il reçoit des célébrités : C.-F. Ramuz, Jouve, Istrati... Stéphanie choisira le prénom Corinna en référence au village de Corin cher à sa mère. En 1934, elle épouse le comédien Vital Geymond, rencontré sur le tournage de Rapt, et s'installe à Paris. Ses premiers textes sont publiés en 1937 dans l'Anthologie des jeunes poètes de Romandie. En 1938, elle rencontre Georges Borgeaud avec qui elle aura une liaison difficile jusqu'en 1942. Borgeaud lui fait alors rencontrer Maurice Chappaz, avec qui elle s'installe à Geesch l'année suivante. Ils auront trois enfants. Elle meurt le 24 octobre 1979. La mort et l'amour, la passion et le désir, sont les thèmes le plus souvent abordés par Corinna Bille. Le rêve tient chez elle une grande place. "
3. Douleurs paysannes
S. Corinna Bille
3.75★ (11)

[recueil de nouvelles], éditions "Guilde du livre" (Lausanne), coll. "La Petite ourse", 1953 ; rééd. "Ed. de la Différence", 1995 ; rééd. Ed. "Plaisir de Lire", 2008 ////////// " C’est avec une authenticité déroutante que S. Corinna Bille nous livre ici ses douleurs paysannes : celles d’hommes et de femmes simples confrontés aux épreuves de la vie. En quoi croire? Dieu, la nature, le destin, la fatalité ? Car si le miracle existe, comme le prouve l’histoire de Marcel Antonin, que faut-il penser quand la mort frappe injustement ; quand le crime ou le viol se taisent derrière le mensonge et le secret ? Et qu’en est-il de la solidarité lorsqu’une vieille femme meurt de faim sous l’œil indifférent des villageois ? A l’image d’une tasse discrètement fêlée, les blessures cachées ne se dévoilent qu’au moment du drame : quand le choc brise à jamais. Dans un univers si vrai, si brut, les personnages les plus sincères se déchirent, s’aiment, souffrent, tuent ou se tuent en silence. Ils sont tellement humains qu’ils nous dérangent, peut-être précisément parce qu’ils nous ressemblent… Sous une plume émouvante et parfois révoltée, émergent quinze nouvelles d’une puissante vérité. Elles ne laisseront pas le lecteur indifférent… "
4. L'Enfant Aveugle - Entre Hiver et Printemps
S. Corinna Bille
4.00★ (4)

[recueil de contes et nouvelles], éditions "Aux Miroirs partagés" (Lausanne) - pour "L'enfant aveugle", 1955. ; rééd. Payot (Lausanne) 1967 puis Slatkine (Genève), 1997 - pour "L'enfant aveugle" suivi de "Entre hiver et printemps", 1967.
5. La Fraise noire
S. Corinna Bille
4.12★ (13)

[recueil de nouvelles], éditions La Guilde du Livre & Clairefontaine (Lausanne), 1968 ; rééd. Gallimard (Paris), 1976. ///// «Les récits que nous propose Corinna Bille sont des histoires de jeunes filles et de femmes, d'hommes et d'enfants qui vivent aujourd'hui dans les montagnes du Valais. Nullement un Valais mythique, ni l'âge d'or de tragédies paysannes et de sombres vertus oubliées. Il y a des jeeps sur les sentiers de son pays, des usines dans les vallées, des ouvriers italiens dans les villages. On y rencontre, comme partout, des jeunes gens amoureux de femmes mariées, des filles fascinées par la première approche du désir, des désespérés et des solitaires, des fous, des criminels, des victimes. Mais l'accent de ces récits transparents est unique. L'émotion y est retenue et serrée, et l'image des petits détails précis s'y voit mystérieusement emportée sur le plan d'une autre vie où, sans qu'on sache pourquoi, tout se justifie et s'apaise. La violence des cœurs, la sauvagerie du destin s'installent et triomphent ici dans un naturel absolu, dans un pur silence. Comme si quelque sagesse incompréhensible, que tout bon sens refuse, faisait accepter avec le même abandon, aux innocents comme aux coupables, l'enivrement de l'amour, le malheur, l'angoisse, la joie, la mort. C'est que les êtres, fût-ce dans la solitude, ne sont pas seuls, et font corps avec les éléments, avec leur terre, leurs nuages, leurs eaux courantes. C'est que le vol des faucons, l'herbe brûlée, le vent sur les alpages, les sources au creux des roches sont de même essence que la chair et l'amour des hommes. Voilà le précieux et grave secret dont irradie toute l'œuvre de Corinna Bille.» (Dominique Aury).
6. Juliette éternelle
S. Corinna Bille
3.75★ (7)

[recueil de nouvelles], éditions "La Guilde du livre", coll. "Plaisir de Lire" (Lausanne), 1971 - avec Préface de Pierre Jean Jouve & illustrations de René Auberjonois ; rééd. éditions Actes Sud (Arles), coll. "Babel Poche", 1993 - avec lecture & Postface de Maryke de Courten. ///// " Une mère, attendrie et blessée à la fois, devient le témoin des premières amours de sa fille Juliette ; Helena tente de vivre avec un homme-enfant de vingt ans son cadet une impossible passion ; un billet doux tombé de la poche de son mari remet en question l'équilibre de Blanca... Autant de femmes dont la quête de l'absolu se heurte sans cesse à une réalité décevante, dépourvue de rêve, de liberté et de sensualité, que S. Corinna Bille vit comme un univers exclusivement masculin. Et son sujet de prédilection dans ces huit nouvelles, unique et protéiforme, se révèle être l'amour, un amour fantasmatique vécu comme une échappée vers une nature originelle. Un livre sur l'incomplétude féminine où S. Corinna Bille donne la pleine mesure de son talent. "
7. Cent petites histoires cruelles et trente-six petites histoires curieuses
S. Corinna Bille
3.50★ (5)

[recueil de nouvelles] , éditions Bertil Galland (Lausanne), 1973 - pour "Cent petites histoires cruelles" ; rééd. "Cent petites histoires cruelles" suivi de "Trente-six petites histoires curieuses", rééd. "Plaisir de Lire" ; rééd. Ed. Paul Castella (Albeuve), avec un Avertissement de Maurice Chappaz & une Postface de Marguerite Saraiva-Nicod, 1985. ///// « [...] C'est ce qui arrive au lecteur de Corinna Bille. Il s'avance, porté par le mouvement d'un récit, d'une description, d'une suite de poèmes, dans un monde où le réel et l'imaginaire, l'onirique et le fantastique se mêlent avec un naturel parfait; mais soudain une phrase, un poème, font éclater la surface familière. Les choses, les êtres, le vécu des hommes, acquièrent une dimension d'un autre ordre, entre eux apparaissent des rapports bouleversants.« Stéphanie Bille naît à Lausanne, le 29 août 1912. Elle est la fille d'Edmond Bille, peintre qui vit en grand seigneur dans un castel baroque, le Paradou, où il reçoit des célébrités : C.-F. Ramuz, Jouve, Istrati... Stéphanie choisira le prénom Corinna en référence au village de Corin cher à sa mère. En 1934, elle épouse le comédien Vital Geymond, rencontré sur le tournage de Rapt, et s'installe à Paris. Ses premiers textes sont publiés en 1937 dans l'Anthologie des jeunes poètes de Romandie. En 1938, elle rencontre Georges Borgeaud avec qui elle aura une liaison difficile jusqu'en 1942. Borgeaud lui fait alors rencontrer Maurice Chappaz, avec qui elle s'installe à Geesch l'année suivante. Ils auront trois enfants. Elle meurt le 24 octobre 1979. La mort et l'amour, la passion et le désir, sont les thèmes le plus souvent abordés par Corinna Bille. Le rêve tient chez elle une grande place. "
8. La demoiselle sauvage
S. Corinna Bille
3.67★ (14)

[recueil de nouvelles], éditions Betil Galland (Lausanne), 1974 ; rééd. Gallimard (Paris) , 1975. ///// Ses récits frappent par la luxuriance de l'imagination et par une sorte de candeur qui met à nu le cœur et le corps. Elle sait introduire avec une subtile simplicité l'angoisse, le trouble et la mort dans des décors superbes et colorés comme des peintures naïves. Elle a su voir la passion et la perversité dans la vie, isolant l'éclat discret d'un geste, d'une phrase, par lesquels un destin se noue. Le fantastique est parmi nous. "La Demoiselle sauvage" a reçu le Prix Goncourt de la Nouvelle en 1975. "
9. Le Salon ovale
S. Corinna Bille
3.80★ (16)

[recueil de nouvelles & contes], Editions Bertil Galland (Lausanne), 1976 ; rééd. aux Éditions Plaisir de Lire, (Lausanne), 2006 - avec Postface de Delphine Gendre, illustration d'Etienne Delessert. ///// " Entrez dans le monde enchanté de S. Corinna Bille, car c'est ici que bat avec vigueur le coeur des Alpes valaisannes et que foisonne une nature dont la réalité dépasse souvent celle des humains. Vous vivrez une nuit inoubliable dans un château où les invités se transforment en animaux ; vous rencontrerez des êtres fabuleux, d'une beauté indescriptible, près d'étangs cachés par les brumes ; vous apprendrez ce qui s'est passé dans les combles de ce gratte-ciel où un étroit lit laqué de blanc semble abandonné depuis peu ; vous visiterez aussi les couloirs et les chambres secrètes de la maison familiale, connue depuis l'enfance, et vous vous regarderez à votre tour dans le miroir de votre vie ; enfin, vous partirez avec Rose-de-nuit dans cet étrange train à la destination inconnue. Oui, entrez dans ce monde enchanté que S. Corinna Bille sait si bien décrire. Une part de vous y restera à jamais et vos rêves sauront s'y donner rendez-vous. " /////// " Stéphanie Bille naît à Lausanne en 1912. C'est la fille d'Edmond Bille, peintre qui vit en grand seigneur dans un castel baroque, le Paradou, où il reçoit des célébrités : C.-F. Ramuz, Jouve, Istrati... Stéphanie choisira le prénom Corinna en référence au village de Corin cher à sa mère. En 1934, elle épouse le comédien Vital Geymond, rencontré sur le tournage de Rapt, et s'installe à Paris. Ses premiers textes sont publiés en 1937 dans l'Anthologie des jeunes poètes de Romandie. En 1938, elle rencontre Georges Borgeaud avec qui elle aura une liaison difficile jusqu'en 1942. Borgeaud lui fait rencontrer Chappaz, avec qui elle s'installe à Geesch l'année suivante. Ils auront trois enfants. Elle meurt le 24 octobre 1979. La mort et l'amour, la passion et le désir, sont les thèmes le plus souvent abordés par S. Corinna Bille. Le rêve tient chez elle une grande place. "
10. Les invités de Moscou
S. Corinna Bille
2.50★ (7)

[roman], éditions Bertil Galland (Lausanne), 1977. //////// "Quelques membres du Groupe des intellectuels suisses sont invités en URSS par l'Union des écrivains soviétiques. Parmi eux, une jolie vieille dame que va saisir la passion. Tel est le thème de ce roman qui nous promène, dans une fine ivresse, de la place Rouge au Caucase et du Bolchoï à la Neva. Passion pour qui ? pour quoi ? Ce n'est certes pas l'un des délégués de l'intelligentsia helvétique qui pourrait séduire Catherine, la jolie vieille dame. Lourdauds ou rustres, ils donnent au livre sa dimension satirique. L'homme qui touche Catherine est Gania Kirlov. Nouveau cas d'âme sensible d'Occident entraînée dans une idylle impossible par un jeune guide officiel ? Oui, sans doute. Mais S. Corinna Bille possède l'art de la violence la plus tendre : elle va métamorphoser ce qu'un tel voyage, avec ses visites, excursions et séductions, a de parfaitement conventionnel. "
11. Cent petites histoires d'amour
S. Corinna Bille
3.75★ (14)

[recueil de nouvelles], éditions Bertil Galland (Lausanne), 1978 ; rééd. Gallimard, (Paris), 1979. ///// " Les cent textes du recueil, dont chacun a l'éblouissante brièveté d'un poème en prose, sont autant d'éclairs de passion, de désirs d'amour à peine exprimés, de fables aux paroles légères, de gestes, d'élan, de nostalgies sensuelles, d'ivresses intimes, dont l'auteur lui-même est toujours le centre délicat et mouvant. Elle prie, elle rêve, elle se promène dans des vergers brumeux, elle suit les chemins de montagne de son pays natal, elle est tour à tour une petite fille, un oiseau, une maison, un pin, un archange, un nuage. Elle aime un homme, elle quitte un homme, elle dort, elle songe à la mort. Et pourtant elle vit sauvagement au moyen de ses cinq sens toujours à l'affût et comme électrisés par un sens de plus, celui qui ouvre au lecteur les portes magiques de la Nature et de l'amour. "
12. Emerentia 1713
S. Corinna Bille
4.45★ (57)

[récit], 1979 - rééd. Editions Zoé (Genève), postface de Maryke de Courten,1994, rééd. Editions Zoe, coll. "Zoe Poche", 2016 . ////////////////////////////// "Emerentia 1713" est l’histoire d’une enfant qui a existé. Son père est un Seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille dans un autre village, chez un curé doyen renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, et hait le bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet, ni le pain sec, ni les humiliations ne le changeront. Elle n’aime que les animaux, les arbres et les enfants ; elle apprivoise les pigeons et les lézards. Rien ne viendra à bout de son refus, que la Mort. Le récit d’Emerentia me parle des lois, de la différence, de l’irrationnel. Il me raconte l’Histoire ; l’histoire de l’Homme enfermé par et dans ses propres peurs, ignorant de sa nature riche d’une liberté à découvrir. "
13. Deux Passions
S. Corinna Bille
4.25★ (12)

[récits], éditions Bertil Galland (Lausanne), 1979 ; rééd. Gallimard (Paris), 1979. ///// " Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIIIe siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente : le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débauche sur le bonheur. "Emerentia 1713" est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie à une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour sa fermeté de foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que... "Virginia 1891" présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite d'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un ans, puis de la petite fille qui va naître. Le maître Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir..."
14. Nouvelles et petites histoires
S. Corinna Bille
4.50★ (6)

[recueil de nouvelles], éd. "L'Âge d'Homme" (Lausanne), coll. "Poche Suisse" 1990. ///// " Les nouvelles, petites histoires et contes ici rassemblés proposent au lecteur d'écouter une voix féminine, rare, nourrie par les forces les plus sauvages et les plus magiques, sans laquelle la littérature romande serait orpheline d'un écrivain admirable. "
15. Le pantin noir
S. Corinna Bille
3.33★ (10)

[roman destiné à la jeunesse], Editions L'Aire (Lausanne), 1981 ; rééd. "La Joie de Lire" (Lausanne), 2014 - illustrations d'Hannes BINDER. ///// Deux ans après la mort de S. Corinna Bille, "Le Pantin noir", qu’elle écrivit entre dix-neuf et vingt-trois ans, voit le jour, ainsi qu’elle l’avait souhaité, peu avant de disparaître. « Le Pantin noir - m’avait-elle confié - j’y pensais toujours sans oser le relire. Je l’avais écrit si jeune qu’il me faisait peur. Oui, pendant des années, toutes ces années... Maintenant pour la première fois, je viens de le relire, et il me semble que je n’ai pas à en rougir. » L’avant-propos que S. Corinna Bille rédigea au moment de cette tardive redécouverte affirme le désir d’une publication sans truquage. Elle savait que certains élans ne souffrent pas l’amputation, et méritent infiniment plus que l'orgueil qui commande le remaniement inavoué d’un texte de jeunesse. Si "Le Pantin noir" est la manifestation d’un talent remarquablement précoce, le second récit, intitulé "Là où l’histoire recommence", témoigne déjà d’une vocation d’adulte. En moins de trois ans la vie et le travail d’écrivain de S. Corinna Bille ont en effet atteint le point de maturité qui permet à la sensibilité et à la pensée de se féconder. Le véritable Pantin de S. Corinna Bille c’est l’existence qu’elle a toujours vécue comme un appel. Pour approcher plus près de la lumière, et boire aux sources qu’elle entendait, elle voulait vivre le sens du mime, transmettre les fruits du silence. Le Noir de son Pantin, c’est l’inconnu qui précède toutes les couleurs: la matière opaque qui ne reflète rien, tant que les illusions demeurent. Le Pantin noir marque un passage. La mort à plusieurs reprises s’est inscrite, symbole d’un lieu unique de transmutations, sorte d’initiation à la transparence. On assiste, dans ce roman de jeunesse destiné à la jeunesse, à la naissance d’une force et d’une clarté intérieures. L’enfance de Corinna Bille, son adolescence et les personnages qu’elle a su regarder comme des astres dans leur course font de ce texte la première page pleine de fraîcheur d’une œuvre dont le mouvement inspiré et profond ne s’arrête plus. " (Laurence DRUMMOND) "
16. Forêts obscures
S. Corinna Bille
4.42★ (12)

[roman], éditions "24 Heures" (Lausanne), 1989. ////////// "Avec "Forêts obscures", Corinna Bille renoue avec ses paysages originaires. Encore tout enfant, elle avait vécu avec ses père et mère dans des chalets accrochés dans les hautes terres valaisannes et avait fait là connaissance avec une nature fourmillante, rude et sauvage. Mariée, elle avait connu, avec Maurice Chappaz, des refuges encore plus radicalement coupés du monde, en particulier le chalet des Vernys, construit par eux au fond du vallon de Réchy dans les années soixante. C'est là sans doute, dans ce refuge écarté, que son nées les impressions et les visions qui constituent l'essentiel de "Forêts obscures"... Mais parfois c'est la créature humaine qui devient la proie des forces dominantes de la nature : sous la pluie, sous les orages, dans le brouillard... Selon les jours, l'accompagnement de cette nature vierge, les sautes de vent, les déchirures de nuages, les signaux perdus des grands arbres accentuent la mélancolie d'une passion hésitante... "
17. Oeil de mer
S. Corinna Bille
4.67★ (15)

[roman], éditions "24 Heures" (Lausanne), coll. "L'Aire bleue",1989. ////////////////////////// " En 1950, Corinna Bille se dépayse et passe ses vacances d'été au Pradet, dans le Var, entre Hyères et Toulon, et y revient les deux étés suivants. "Oeil-de-Mer", écrit entre 1952 et l956, est fait du souvenir de ces vacances, illuminées par la rencontre d'un garçon du pays, ouvrier en chômage, qui pratique la pêche sous-marine et mille métiers d'occasion. La nostalgie de la mer et du soleil de la Côte donne au récit né de cette aventure des couleurs inattendues dans l'oeuvre de la romancière... Assurément, il n'est pas exclu que le pêcheur d'Oeil-de-Mer ait existé; son langage, ses manières d'être, sa rusticité mêlée de délicatesse, sa manière de déclarer ses sentiments, son espèce d'innocence primitive, son attention tendre à l'égard de l'autre, sa fierté de chasseur heureux, tout cela fait de lui un personnage plein d'authenticité... "
18. L'oeuvre dramatique complète I : L'inconnue du Haut-Rhône
S. Corinna Bille
5.00★ (1)

[théâtre], tome I, éditions L'Âge d'Homme (Lausanne), coll. "Poche Suisse", 1996 - inclut "L'Inconnue du Haut-Rhône", Préface de Maurice Chappaz. ////// " Ces six pièces rapides écrites chacune en quelques nuits, à coups de crayon passionnés, rapides mais fortes d'accent tournent autour de l'amour et du mariage. "
19. L'oeuvre dramatique complète
S. Corinna Bille
5.00★ (1)

[théâtre], tome II, édition L'Âge d'Homme (Lausanne), coll. "Poche Suisse", 1996 - inclut "Les étranges noces" et autres inédits, textes établis et présentés par Christiane Makward. /////// " Une théorie de l'amour absolu s'inscrit d'un bout à l'autre de l'oeuvre de S. Corinna Bille et sous-tend son théâtre. "
20. Le livre de C
Maurice Chappaz
4.17★ (9)

[témoignage élégiaque], Editions de La Différence, 1995. ///// " On dira que la perte d'un être aimé est l'un de ces événements de la vie qui possède, de longue date, depuis les anciens élégiaques, depuis Pétrarque, sa poétique, sa rhétorique, ses lois du genre, et qui en font un thème bien défini, parmi les grands thèmes traditionnels. Une région du paysage littéraire. On dira donc, sans se tromper tout à fait que Maurice Chappaz a composé une grande élégie moderne, c'est-à-dire rompue, fragmentée, trouvant son unité de façon plus secrète, mais n'esquivant aucun des motifs consacrés : larmes, question de l'ailleurs, portrait de l'être perdu, remise en cause de l'ordre du monde et de son créateur, culpabilité ou reconnaissance du survivant. " (Jean Starobinski)
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