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Risorgimento : littérature et histoire
Liste créée par Alzie le 08/03/2018
23 livres. Thèmes et genres : littérature italienne , histoire italienne , risorgimento , italie , roman

La littérature européenne est souvent liée à l'histoire politique de ses nations. "Les Fiancés" d'Alexandre Manzoni en sont un très bel exemple pour l'Italie. Ce roman est une porte d'entrée - bien moins connue que "Le Guépard" - sur la page du Risorgimento italien. Parce qu'il évoquait la Lombardie sous domination espagnole au XVIIe siècle les contemporains de Manzoni vivant à l'heure autrichienne quand fut publié son livre au début du XIXe (sur lequel il travailla entre 1825 et 1842) virent en l'auteur l'un des précurseurs des patriotes de l'unification des temps à venir dont le mouvement ne vint au grand jour qu'entre 1846 et 1849... Quelques autres romans, essais ou biographies complètent cet ensemble de lectures sur le sujet.Toutes contributions bienvenues.



1. Les fiancés
Alessandro Manzoni
3.94★ (535)

Ce chef d'?uvre absolu de la littérature romanesque italienne (1825-1842) raconte, sur le fond de l'histoire de la Lombardie au XVIIe siècle, les tribulations de deux fiancés, Renzo et Lucia, qui, ne pourront s'unir qu'après bien des malheurs. Le sujet véritable est cependant ailleurs : celui de toute guerre civile, et donc tristement actuel ; oligarchie tyrannique, famines, émeutes, horreurs et ruines dûes à la guerre. D'un côté les pauvres, de l'autre les oppresseurs : l'intrigue tourne au mythe. Manzoni s'insère dans le grand courant du roman moderne, de Stendhal à Dostoïevski et à Kafka, qui intente un procès à la société : non seulement aux juges, investis d'une autorité sacrée et nécessaire, mais aux citoyens, dont on peut faire ce qu'on veut. La mémoire des crimes de l'histoire ne doit pas s'éteindre dans le c?ur de l'homme et la période décrite ici avec des couleurs si sombres n'est pas vraiment morte.
2. Faire une nation: Les Italiens et l'unité
Elena Musiani
4.00★ (28)

Il est une question qui demeure récurrente : celle de l'identité de la nation italienne, dont l'unité semble inachevée. A la différence de la France forgée au fil des siècles par un puissant Etat, qu'il fût monarchique ou jacobin, l'Italie est restée confrontée à des forces centrifuges qui ont fait de son histoire contemporaine une longue quête de son unité, ce combat à la fois politique et culturel qu'il est convenu d'appeler le Risorgimento (la "résurrection"). L'héritage de Rome, de l'humanisme de la Renaissance, d'une péninsule qui, à l'orée du XVI ? siècle, s'est imposée à l'Europe, par sa culture artistique, mais aussi par sa culture matérielle, ses marchands, ses réseaux commerciaux et l'habileté de ses hommes d'affaires, constitue, à l'orée du XIX ? siècle, autant d'obstacles à la formation d'un Etat moderne, capable de diffuser une langue commune et d'associer les villes et les campagnes dans un même mouvement de modernisation. Achevée en 1870, l'unité n'est alors qu'une enveloppe ; il reste à faire des Italiens et à leur donner une identité capable de réduire autant de différences entre les régions, les villes et les individus. Elena Musiani inscrit le Risorgimento dans la durée : il devient un processus historique dans lequel les événements qui l'ont créé, transformés en mythe, héroïsés par les générations suivantes, ont constitué jusqu'à nos jours une véritable pédagogie, "la fabrique des Italiens" .
3. Les traîtres
Giancarlo De Cataldo
2.95★ (68)

1844 : dans la péninsule italienne partagée entre le royaume de Sardaigne et du Piémont, les provinces du Nord aux mains des Autrichiens, le centre occupé par les États du pape et le Sud, Sicile comprise, sous la férule réactionnaire des Bourbons de Naples, un désir d?unification et de démocratie monte de toute la société. Cette année-là, en Calabre, une expédition de partisans se heurte à l?indifférence des paysans qu?ils voulaient soulever, à la répression bourbonienne et à la trahison du bandit Calabrotto. Le jeune Lorenzo di Vallelaura, noble vénitien déserteur de l?armée autrichienne, arrache au bûcher Striga, une sorcière muette, génie des nombres qui sera pour toujours son ombre bienfaisante. Face au peloton d?exécution, Lorenzo accepte de devenir un traître à la solde de l?Empire austro-hongrois. Plus tard, à Londres, placé auprès de Mazzini, l?un des trois futurs pères de la patrie italienne, il sera mêlé à un demi-siècle d?intrigues entre puissances européennes, marqué par des attentats, des complots et des soulèvements aux quatre coins de la Botte. Face à lui, Von Aschenbach, chef des services secrets autrichiens, homosexuel tourmenté, et son homologue piémontais Vittorelli, cynique pourtant fasciné par l?autre grande figure du Risorgimento, Cavour. Autour de lui, Striga, qu?il retrouve aux côtés de Terra di Nessuno, l?héroïque guerrier sarde, et toute une société londonienne extravagante et géniale, le peintre Rossetti, l?aristocrate exténué Chatam et la très belle et très désirée lady Cosgrave, ardente adepte de la Cause. Le chemin de Lorenzo et des autres croisera aussi bien celui de Garibaldi que ceux de mafieux, de camorristes, de bandits anglais et de terroristes français. Tandis que dans les coulisses agissent Karl Marx, Victor Emmanuel II ou Napoléon III, nous sommes transportés de révolutions en réceptions somptueuses, de tavernes milanaises en sordides prisons napolitaines, des rues de Palerme en flammes aux chais du marsala, des bordels anglais aux ghettos de Rome et aux laboratoires où s?inventent les premières machines à calculer. Faisant ici montre d?une puissance créatrice qui le porte encore plus loin que son chef-d?oeuvre Romanzo criminale, Giancarlo De Cataldo brasse les langues, les dialectes, les saveurs, les légendes et les chansons pour nous restituer horreurs et splendeurs d?une époque encore en résonnance profonde avec la nôtre. Maniant l?ironie de l?essayiste et la science du feuilletoniste, il sait nous attacher aux destins individuels d?une nuée de personnages, historiques ou romanesques, à leurs ambiguïtés, leurs vilénies et leurs grandeurs, jusqu?à leurs fins amères, absurdes ou apaisées. A travers eux, nous assistons à la naissance de cette grande nation moderne, l?Italie, accouchée par les complots de politiciens, de terroristes et de mafieux.
4. Les folles espérances
Alessandro Mari
3.64★ (84)

Colombino, orphelin un peu simple recueilli par un curé dans la campagne lombarde, désespérément amoureux d'une femme que son rang ne lui permet pas d'épouser, part sur les routes pour demander conseil au Pape ; Lisander, peintre milanais à la vie dissolue, est déterminé à faire fortune coûte que coûte grâce au daguerréotype ; Leda, enfermée dans un couvent, attend le secours de son amant porté disparu, et trouvera son salut dans une activité d'espionne et de séductrice en Grande Bretagne ; enfin, un certain Dom José, de son vrai nom Garibaldi, combattant pour l'indépendance du Brésil, trouve l'amour mais doit rentrer en Europe pour continuer la lutte en Italie... Quatre personnages unis par la même quête de liberté et d'amour dans une odyssée éblouissante, portée par un souffle épique digne des meilleurs romanciers du 19e siècle, et un style à la fois lyrique et brut, résolument moderne. Une ode à l'espérance et à la ferveur de la jeunesse.
5. Les Princes de Francalanza
Federico de Roberto
4.20★ (125)

Lorsque meurt Teresa Uzeda, princesse de Francalanza, tous ses proches n'ont qu'une idée en tête : connaître les détails du testament. Car derrière les larmes, chacun espère obtenir sa part de la fortune familiale. Impuissants face au spectacle de leur décadence, les Uzeda se réfugient dans les querelles fratricides et la violence monte.
6. Le Guépard
Giuseppe Tomasi di Lampedusa
4.09★ (2926)

Dans la Sicile de 1860, une famille de la haute aristocratie subit le changement de régime de l'île. Le prince Salina, d'abord pris de vertige devant la "stupéfiante accélération de l'Histoire", se laisse peu à peu gagner par une indolente et puissante nostalgie contre laquelle il ne sied plus de lutter. Son pétillant neveu, Tancrède Falconeri, incarne la force nouvelle qui ébranle son pays et devant laquelle il a l'intelligence de s'incliner. Avec son humour savoureux, son exquise courtoisie, il demande pour lui la main de la belle Angélique Sedara, quand bien même cette union signe la défaite éclatante du Guépard, le blason de sa famille. Il ne lui reste qu'à s'abîmer dans la contemplation des étoiles, aussi vertigineuse que la "sombre nuit" dans laquelle se précipite son âme. C'est en 1963 que "Le Guépard" fut magnifiquement porté à l'écran par Visconti (avec Claudia Cardinale, Alain Delon, et Burt Lancaster). Outre quatre nouvelles et quelques essais sur la littérature française, ce roman est l'oeuvre unique et flamboyante de Lampedusa, mort aussitôt après l'avoir achevé. --Laure Anciel
7. La chute du royaume d'Italie
Jean-Jacques Tatin-Gourier
"Le 20 avril 1814, une foule pour partie stipendiée défenestrait le ministre des Finances du Royaume d?Italie, Giuseppe Prina, et le traînait pendant des heures, agonisant, dans les rues de Milan, sans susciter de réaction probante des autorités. « Il était nécessaire de faire en sorte que la population milanaise passe si bien la mesure qu?il lui devînt impossible de se réconcilier avec le gouvernement existant », commentait en 1847 Cristina di Belgiojoso, laquelle discernait dans cet assassinat l?action mûrement réfléchie de qui avait voulu compromettre irrémédiablement les Milanais à l?endroit du pouvoir napoléonien afin de hâter la chute du Royaume d?Italie. Mais qu?il soit lu comme une catastrophe ou comme le retour apaisant à une situation politique héritière de l?ordre ancien, l?écroulement de cette entité étatique créée par la volonté de Napoléon en Italie du nord, se ressent de l?ambiguïté des interprétations auxquelles il a donné lieu, entre la disparition d?un empire perçu comme oppression étrangère et le triomphe d?un autre, l?Autriche, qui allait verrouiller l?évolution politique des États de la péninsule pendant près d?un demi-siècle. La chute du Royaume d?Italie (1814) et la culture du Risorgimento travaille au c?ur de cette ambiguïté et analyse les représentations que le Royaume d?Italie a engendrées et les résonances multiples qu?il a suscitées, tout au long du processus risorgimentale, dans la culture italienne et tessinoise. ".
8. Ma vie de brigand
Carmine Crocco
4.00★ (5)

Carmine Crocco est né en 1830 du mauvais côté de l'Italie : dans le Sud. Issu d'une famille misérable de la Capitanate, il devient berger à l'âge de six ans, puis est appelé sous les drapeaux. Il déserte et se lance dans le brigandage vers 1852. On l'arrête, il s'évade. C'est alors l'époque du Risorgimento, de l'Unification. Il se joint un temps aux Chemises Rouges de Garibaldi, qu'il abandonne à leur tour pour se placer dans les rangs de la réaction bourbonienne. Ce sera le début de la carrière du bandit le plus célèbre de l'histoire de l'Italie. Entre mars 1861 et août 1864, il écume le pays à la tête d'une véritable armée, commandant jusqu'à 2 000 hommes, affrontant à l'occasion les troupes des libéraux en batailles rangées. Jamais il ne cessa pour autant d'être un bandit. Il finit par se rendre en territoire pontifical, alors encore indépendant, puis fut emprisonné à vie. C'est dans sa prison, où il décéda le 18 juin 1905, qu'il rédigea son autobiographie. Récit de fureur et de sang, parcouru par une colère qui jamais ne semble s'éteindre, il tente de livrer dans une langue âpre l'itinéraire furieux qui le conduisit sur la voie du crime, dont il ne fait guère de mystère. Les pages que l'on va lire dessinent ainsi les contours de l'âme tourmentée d'un homme engendré par une terre déshéritée, porté par une rage et une ambition monstrueuses. Tour à tour matois, sincère, séduisant, cynique ou repoussant, Carmine Crocco se livre à l'édification d'un étrange autoportrait, méditatif ou arrogant, pour planter au bout du compte l'insaisissable figure protéiforme d'un homme de peu en quête de grandiose. MaisMa vie de brigand n'est pas l'oeuvre d'un seul homme. Crocco fut assisté dans sa rédaction par un officier de pénitencier, un certain E. Massa, chargé de nettoyer les formes dialectales. On ne sait au juste ce qui revient à l'un et à l'autre : pour certains, ce récit serait une mascarade. Il est pourtant loisible de vérifier les faits rapportés par Crocco, et il demeure impossible de disqualifier ce texte purement et simplement. Il faut en admettre la partie obscure : dans tous les cas, il s'agit bien de l'une des pages littéraires et historiques les plus ardentes de l'histoire de l'Italie à l'époque de sa naissance par le fer. Que le Risorgimento ait été une oeuvre d'unification ou la conquête du Sud par le Nord, l'Italie vacille encore aujourd'hui au souvenir de ces jours terribles, dont Crocco cristallise toutes les contradictions.
9. Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860
Alexandre Dumas
3.50★ (13)

"Je n'ai point de vices, mais j'ai des fantaisies, ce qui est bien plus cher!" avoue Alexandre Dumas. L'une de ses fantaisies les plus persistantes a été d'aller à la rencontre de l'Orient splendide, de soulever sous ses pieds "la poussière de deux ou trois civilisations". Le 9 mai 1860, à Marseille, a enfin lieu l'embarquement. Le lecteur qu'il invite à bord de sa goélette l'Emma s'attend à partager des Impressions de voyage, dans lesquelles l'intarissable conteur met en scène mythes et légendes, Histoire et histoires des pays abordés, en même temps que les aventures picaresques advenues à lui-même, délicieux égotiste, et à ses compagnons de voyage, l'admirable photographe Gustave Le Gray, chargé de fixer deux mille clichés du voyage, et les jeunes Télémaques, Édouard Lockroy et Paul Parfait, sans parler de sa capricieuse maîtresse, Émilie Cordier. Les premiers chapitres répondent à l'attente du lecteur: "Le Voyage en Sicile et autour de la Méditerranée promet d'être un livre des plus curieux et des plus amusants", estime Noël Parfait qui en a l'étrenne. Mais bientôt le rêve d'Orient se brise contre l'épopée. À Gênes, où il prête sa plume à la rédaction des Mémoires de Garibaldi, l'écrivain apprend que son héros, « l'homme qui a reçu de la Providence mission de réveiller les peuples », a débarqué en Sicile à la tête de ses quelque mille Chemises rouges. L'écrivain le rejoint pour s'engager à ses côtés dans la geste de libération du royaume pourri des Deux-Siciles dont le jeune roi François descend de l'ignoble Ferdinand, l'empoisonneur de son père, le général Dumas. Le livre maintenant s'écrit au fil des événements : c'est du grand reportage, de l'histoire immédiate, écrite par un témoin privilégié, ami du général, collectant et recueillant les témoignages, assistant aux faits d'armes, comme la bataille de Milazzo, et aux tractations politiques, un témoin qui n'hésite pas à se faire acteur, trafiquant d'armes, enrôleur de volontaires, man?uvrier militaire défiant les généraux de François II, négociateur secret. Il ne raconte plus l'Histoire, il la fait. C.S. Imprimée dans son journal Le Monte-Cristo en 1862, Une odyssée en 1860 n'avait jusqu'ici jamais été publiée en volume.
10. Mémoires
Giuseppe Garibaldi
Héritier de l'universalisme de 1789 érigé de son vivant au rang de véritable légende, icône popularisée par un romantisme guerrier et sentimental, Giuseppe Garibaldi (1807-1882) fut un ardent partisan des indépendances nationales, pour lesquelles il privilégia la nécessité de solutions concrètes, non diplomatiques. Ses exploits militaires, sa réputation de bravoure, son patriotisme civique et anticlérical, son humanisme épris de justice et sa générosité, mais surtout son statut d'éveilleur de passions politiques et de condottiere invincible au service de plusieurs républiques lui valurent le qualificatif de « héros des deux mondes ». Romanesques et émouvants, portés par la traduction pleine de verve d'Alexandre Dumas, ses Mémoires proposent un témoignage éclairant sur l'histoire mouvementée du Risorgimento.
11. Verdi et son temps
Pierre Milza
4.09★ (28)

Professeur à l'Institut des sciences politiques, Pierre Milza est depuis plusieurs années l'un des spécialistes incontestés de l'Italie des XIXe et XXe siècle. Plusieurs de ses ouvrages, notamment une monographie de Mussolini, témoignent d'une connaissance affûtée des profonds bouleversements qui ont agité l'Italie au cours des deux derniers siècles. Ce n'est ni en musicologue ni en historien qu'il aborde le phénomène Verdi, mais bien en sociologue scrupuleux du moindre détail. Le titre de cet imposant ouvrage dit à lui seul l'angle d'attaque de Milza : expliquer le parcours étonnant de cet homme issu de la paysannerie italienne jusqu'à devenir le symbole de tout un peuple "en proie aux convulsions de la Révolution et de la contre-révolution". Loin d'écrire un énième ouvrage sur l'une des personnalités les plus célébrées d'Italie, Pierre Milza décortique toute sa vie. Il passe au crible chacun de ses opéras, ainsi que leur gestation. En toile de fond, une problématique : Verdi porte-parole d'une unité italienne naissante, en même temps que "gentilhomme campagnard", statut que lui a conféré sa popularité. L'auteur démontre en quoi ce double aspect de sa personnalité n'est en rien antinomique. Un bel ouvrage. --Pierre Guillaume
12. Verdi, la musique et le drame
Alain Duault
3.44★ (21)

De Nabucco à Falstaff, cinquante ans d'opéra. Des échecs retentissants, la Traviata. Des succès absolus, Aïda. Tous les opéras de Verdi ont leur histoire, celle d'un fils de paysan de Busseto, celle de l'Italie en lutte pour son unification, celle de la musique au XlXe siècle.
13. L'Histoire derrière le rideau
Françoise Decroisette
Comment l'Histoire s'écrit-elle derrière les rideaux de scène ? Quels processus créatifs les auteurs mettent-ils en oeuvre pour lui donner voix et corps dans le présent singulier, réel et fictif à la fois, de la représentation théâtrale ? De tout temps, les "poètes" dramatiques ont cherché à problématiser l'histoire sur les scènes, mais rarement avec autant d'intensité qu'au XIXe siècle, alors que dans l'Europe entière se pose la question des nationalités. L'Italie en construction n'échappe pas à ce questionnement. Dès la fin du XVIIIe siècle, la scène théâtrale italienne devient le lieu privilégié où s'invente l'idée de la patrie unie, et où se fabrique une histoire du Risorgimento. S'y affirme d'abord la volonté de trouver dans les grands événements de l'Histoire passée de la péninsule les fondements d'une idée commune de la "nation". S'y construit également, au fil des luttes armées et des interventions politiques menant à l'Unité, à travers l'émergence de formes spectaculaires non académiques et la mise en question des grands "mythes" risorgimentali, une historiographie particulière où se mêlent célébration, témoignage, mémoire et interprétation. La commémoration du Bicentenaire de l'Unité en 2011 a été l'occasion de revenir sur ce pan méconnu de l'histoire du théâtre italien que certains appellent scena risorgimentale. A la lumière des débats historiographiques suscités par cette commémoration, les contributions réunies dans ce volume envisagent les diverses modalités d'écriture dramatique et scénique qui ont accompagné la formation de l'Unité italienne tout au long des XIXe et XXe siècles, et celles qui, aujourd'hui encore, quand les identités nationales sont partout questionnées, continuent d'explorer la mémoire de l'un des moments les plus complexes de l'histoire de la Péninsule.
14. Confessions d'un Italien
Ippolito Nievo
4.57★ (20)

C'est l'histoire de la grandeur mais surtout de la décadence de la république de Venise au moment où la noblesse perd du terrain, où la république perd ses possessions en orient, au moment où les idées de la révolution françaises font leur chemin, guidées en cela par Bonaparte qui installe des "république s?urs" en Italie, pillant et installant sa famille. C'est aussi la naissance des idées nouvelle en Italie et l'histoire de son unification jusqu'au moment où Garibaldi intervient. La récit est fait par un compagnon de Garibaldi ( Nievo) mort entre Palerme et Naple dans l'incendie d'un bateau). il a écrit ce roman de /+ de 900 page à l'âge de 30 ans. Il parle à la première personne comme s'il était un vieillard de 80 ans qui retrace ses souvenirs. On apprend beaucoup de choses sur l'Italie en général, et sur les êtres humains en parliculier
15. Giuseppe Mazzini : Père de l'unité italienne
Jean-Yves Frétigné
4.00★ (8)

Giuseppe Mazzini Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Friedrich Nietzsche, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son oeuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. À l'heure où, tout comme nous, notre « soeur latine » tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de restituer à Mazzini la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.
16. Nous, nous aimons le passé
Nicola Del Como
L'ouvrage nous propose une étude approfondie des idées et des protagonistes du mouvement réactionnaire italien qui s'opposa, dans la première moitié du XVIIIe siècle, à la diffusion des instances libérales, démocratiques et unitaires promues, dans la péninsule italienne, par les partisans du Risorgimento. Bien que perdant aux yeux de l'histoire, ce mouvement sut incarner pour une très longue période les idéaux, les inspirations ainsi que les récriminations d'une couche considérable du peuple italien alors en gestation. Il mérite donc à ce titre d'être étudié dans toute sa complexité et au-delà de toute polémique contingente afin de contribuer à jeter une nouvelle lumière sur cette période clé de l'histoire de l'Italie.
17. Le Sourire du marin inconnu
Vincenzo Consolo
4.67★ (18)

En 1860, un aristocrate sicilien assiste de très près au sanglant soulèvement des paysans d'Alcara. Cette sauvage révolte, brutalement étouffée par la répression et grâce à la trahison des garibaldiens "libérateurs" , fera définitivement chavirer l'univers dans lequel le baron Mandralisca avait jusqu'alors vécu. Il se retrouvera du côté des paysans qui ont massacré des barons comme lui. Vincenzo Consolo, dans un langage baroque, riche de symboles, puissamment évocateur, recompose l'image contradictoire et torturée de la Sicile.
18. Naissance de l'Italie contemporaine 1770-1922
Gilles Pécout
3.00★ (4)

Vouloir comprendre l'Italie contemporaine revient trop souvent à faire l'inventaire de ses difficultés en postulant une incapacité historique de ses habitants à se penser comme citoyens responsables. L'ambition de cette synthèse est double : au niveau des contenus, d'abord, rappeler que l'histoire du long XIXe siècle italien détruit bien des lieux communs actuels sur « l'impossible Italie » ; puis, au niveau méthodologique, aider à faire de l'Italie du XIXe siècle un objet de recherche nouveau et plus aisément accessible. Cette nouvelle édition est pourvue d'un « Petit guide de l'étudiant à travers l'Italie du XIXe siècle » où les principaux lieux et structures d'accueil de la recherche, comme le panorama de la production historique récente sont présentés au lecteur français. En partant de l'expression « L'Italie est faite, il reste à faire les Italiens », Gilles Pécout met en lumière les facteurs de la construction nationale depuis la fin du XVIIIe siècle. Montrer le poids réel de l'État dans ce processus, en rapport avec l'évolution de l'économie et la transformation des hiérarchies sociales, n'est-ce pas reconsidérer l'image d'une « nation sans État » et attester que le cliché de « l'Italie faible » est davantage une réaction à la confiscation de l'État et des valeurs nationales par le régime fasciste qu'un effet de l'inachèvement de l'Unité au XIXe siècle ? Sans sous-estimer les ruptures, les facteurs de division et les limites de l'Unité dont le poids est réel jusqu'à nos jours, ce livre retrace la genèse de l'Italie contemporaine, en restituant les étapes chronologiques du Risorgimento et en présentant de façon simplifiée les acquis et les perspectives des grands débats historiques italiens autour de la question de l'intégration politique, culturelle, économique et sociale du pays.
19. Eva dort
Francesca Melandri
4.01★ (772)

Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci est si belle, si libre, une fille-mère parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière dans un grand hôtel de montagne et qui rencontre Vito, sous-officier des carabiniers en garnison dans ce coin de la péninsule agité par un mouvement indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile. Si sa région a finalement connu la paix et la prospérité, Eva, héritière innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito qu'elle veut à présent retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile. Kilomètre après kilomètre, le récit nous entraîne vers la rencontre du présent et du passé en un double voyage bouleversant.
20. L'Italie par ses écrivains
Fabio Gambaro
4.00★ (2)

Quels meilleurs narrateurs de leur terre que les écrivains? Ici, ce n'est plus par leur écriture mais par leurs réflexions confiées à Fabio Gambaro que sept auteurs de renom - Umberto Eco, Vincenzo Consolo, Claudio Magris, Rosetta Loy, Andrea Camilleri, Alessandro Baricco et Bruno Arpaia - nous conduisent à la découverte de l'Italie. Un voyage à voix haute, loin des clichés habituels.
21. Vive l'Italie
Alberto Toscano
A l'occasion des 150 ans de l'unité italienne, un retour sur une épopée dans laquelle la France a joué un rôle, notamment par l'intermédiaire de Napoléon III, d'Alexandre Dumas ou encore de Garibaldi, à travers la presse française et italienne de l'époque. Puisant dans ses souvenirs personnels, l'auteur présente également une vision amusée des relations franco-italiennes.
22. Retour à Montechiarro
Vincent Engel
3.90★ (375)

1855. Adriano Lungo, un jeune orphelin, arrive dans la magnifique propriété du comte Della Rocca, au-dessus du village de Montechiarro, en Toscane. Sous la protection bienveillante de cet homme brisé par un chagrin d'amour, Adriano va faire des études et, devenu maître d'école, s'impliquer dans le destin collectif d'une Italie en pleine unification. 1919. Dans l'Italie en proie à la crise économique, Agnese, la petite-fille du comte Della Rocca, se voit contrainte, pour sauver la propriété familiale, d'épouser le riche Salvatore Coniglio, aux sympathies fascistes déclarées. Sa rencontre avec le photographe Sébastien Morgan bouleversera sa vie. 1978. Laetitia revient à Montechiarro. Elle est la descendante directe de l'autre Laetitia, celle dont la fuite a désespéré, cent trente ans plus tôt, le comte Della Rocca. Dans l'Italie des " années de plomb ", elle ne sait rien des espoirs, des combats et des déchirements qui ont fait le destin de la petite cité. Trois volets, trois époques : ainsi revit toute l'histoire de l'Italie moderne, dans une saga puissante où les destins individuels, à chaque page, s'entrecroisent avec les enjeux et les bouleversements de l'Histoire.
23. Le secret de la reine soldat
Lorraine Kaltenbach
3.72★ (68)

Marcel Proust, qui l'idolâtrait, l'avait baptisée la "reine soldat". Luchino Visconti rêvait de la porter à l'écran. Reine déchue du royaume de Naples et des Deux Siciles, Marie-Sophie en Bavière s'est toujours dérobée aux historiens qui n'ont pressenti son secret qu'à demi. Marie-Sophie était la plus romanesque des soeurs de Sissi. Aussi rebelle que l'illustre impératrice, elle fut autrement plus vivante, charnelle et intrépide. A vingt ans, elle subjuga l'Europe en abandonnant ses somptueuses crinolines pour traverser la Révolution italienne du Risorgimento. A trente ans, elle devint une figure du Paris de la Belle Epoque. Que cachait son attirance pour la Ville Lumière? La nostalgie de sa passion pour un zouave pontifical français, mais surtout Daisy, leur enfant, dont elle ne put jamais faire l'aveu public. Le pape, les rois de Bavière, de Naples et des Deux Siciles, avaient trop à perdre si ce scandale était divulgué. Cette mère qu'on avait arrachée à l'attachement le plus sacré imposera son droit de renouer avec sa fille et se vengera par les armes de ceux qui l'avaient outragée. C'est ce que nous dévoile Lorraine Kaltenbach, dans le récit, riche en aventures, de son enquête pour retrouver sa cousine Daisy, la fille de la reine soldat et la nièce cachée de Sissi.
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