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EAN : 9782344052433
48 pages
Glénat (15/02/2023)
2.79/5   12 notes
Résumé :
L’incroyable histoire vraie d’un prince ottoman au Royaume de France.

1483. Quand le prince ottoman Djem, fils de Mehmet le Conquérant est conduit par ses protecteurs au château de Rochechinard dans la Drôme, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. On se presse pour le voir en commentant ses coffres remplis de trésors. Menacé dans l'Empire par son propre frère, il a demandé l'asile aux chrétiens qui l'ont conduit ici dans cette lugubre "fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je suis un peu déçue par la lecture de cette bande-dessinée dont le résumé me tentait beaucoup, cependant le graphisme m'a un peu refroidie.
Dans Asile !, l'auteur redonne vie au château de Rochechinard, dans la Drôme, pour raconter la période où la forteresse a servi de refuge (ou de prison) au prince ottoman Djem qui craignait pour sa vie à cause de son frère qui avait pris le pouvoir.

A la grande Histoire viennent se mêler une aventure amoureuse entre le prince ottoman et la fille d'un châtelain voisin et les récits légendaires sur les géants et le dragon qui ont façonné les paysages escarpés de la région.
C'est intéressant, mais pas très palpitant...

En plus, les dessins ne m'ont pas tellement plu. Les couleurs sont un peu ternes, trop lisses et les traits des personnages sont très durs ce qui les rend disgracieux, en particulier les femmes. Tout cela donne un aspect un peu vieillot aux dessins.
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Milieu XIVe siècle, un Prince Ottoman s'est réfugié en France, menacé par Bajazet, son frère, il a trouvé refuge auprès des chevaliers de l'Ordre de Malte. C'est un récit détaillé sur la fin du moyen-âge, documenté sur le point historique, avec une romance imaginaire, et des histoires de pouvoir, d'influences, d'alliances que sa présence sur le territoire ne simplifie pas. Les illustrations architecturales sont assez impressionnantes, la forteresse de Rochechinard est impressionnante, représentée dans le moindre détail. Mais si les décors sont magnifiques, les représentations des personnages sont souvent maladroites, le style réaliste est malmené par les erreurs de proportions, les corps sont difformes, ça m'a vraiment dérangé. L'histoire, elle, ne m'a pas touché, le fantastique n'a aucun véritable lien avec l'intrigue principale, il vient se rajouter là comme un cheveu sur la soupe, et il ne se passe pas grand chose de passionnant dans le récit : un Prince Ottoman tombe amoureux d'une fille de chevalier chrétien, ce n'est pas le synopsis, c'est le résumé de l'ensemble, et je me suis ennuyé.
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Dans la grande et belle tradition des bandes dessinées explorant le Moyen Age, André Houot croque un monde plongé dans la pénombre. Il y a l'impulsivité des hommes et des coeurs, les élans des animaux et l'ombre des récits mythologiques qui semblent être des traits d'union entre la vie et la mort. le château est tellement vertigineux que chaque case provoque du trouble. Il semble écraser les arrivants mais pourrait s'effondrer à tout instant. C'est un monde aux pieds d'argile que raconte l'auteur de BD. La politique est manipulation et mensonge. L'amour sincère est bafoué par peur. L'étranger effraie par sa seule différence. Les trois univers se mêlent dans une narration ensorcelante.

André Houot s'amuse des histoires mythologiques qui rappellent la toute puissance de la nature et de ses pouvoirs insoupçonnées. Par de nombreuses scènes, les bruits trouvent une réelle importance. En quelques pages, nous plongeons dans une atmosphère étrange qui a un pied dans la réalité (le prince Ottoman a bien été accueilli dans le Royaume de France) et un autre dans les contes. On y trouve également le code de la chevalerie, de la parole donnée et du respect de l'autre. On y voit le traitement réservé aux femmes, pions pour la constitution de famille aristocratique. le point d'exclamation du titre rappelle l'importance de l'asile au Moyen Age et, pour un lecteur d'aujourd'hui, prend une autre connotation : plutôt un sentiment d'urgence à revenir à une telle écoute et attention.

Cette bande dessinée, avec son clair obscur finement ménagé, avec son alternance de plans serrés sur des visages aux traits accentués et de paysages envoûtants, questionne l'importance de l'écoute de l'autre, qu'il s'agisse de l'étranger, de la femme, du patrimoine ou de l'esprit de la nature, mythique ou pas.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Une intrigue basée sur une histoire réelle, celle du prince Djem, fils du sultan Mehmet, frère de l'actuel dirigeant qui a demandé asile à l'Occident pour échapper aux sbires de son frère qui préferre le voir mort. Sauf que le jeune prince cultivé dérange un peu la politique française. Transporté d'un château à l'autre, il fini par arriver à Rochechinard, une forteresse bâtie sur un pic. Au fin fond de la Drome il va y rencontrer une jeune fille, Philippine avec qui il nouera une jolie histoire.
Mais la réalité les rattrapera rapidement et le périple sans fin du jeune prince reprendra seul sans son aimée.
Une histoire pas si classique que cela alliée à un dessin très classique.
Une illustration assez sage.

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Tragédie médiévale

Avec Asile !, André Houot tire sa révérence… Dans ce récit médiéval, le dessinateur du Mal ou du Rendez-vous d'onze heures lève le voile sur un évènement peu connu et nous entraîne dans une France médiévale écartelée entre histoire et légende…

1483. Après deux ans d'errance en terre chrétienne, Djem, fils de Mehmet le Conquérant, craignant d'être assassiné par son propre frère, est accueilli dans l'austère et puissant château de Rochechinard… Là, il connaîtra l'amour auprès de la belle Philippine, fille du conte de Sassenage… Mais amour et politique font rarement bon ménage et on sait que leur passion ne connaîtra pas de lendemains…

Rehaussé par les couleurs délicates de Jocelyne Charrance, le dessin fascinant d'André Houot redonne vie aux ruines du château en redressant ses tours et ses puissantes murailles qui vont servir de cadre à cette histoire d'amour tout à la fois belle et tragique…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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critiques presse (2)
Sceneario
27 mars 2023
La partie historique de ce récit est confortée par le dessin très réaliste de l’artiste. Les décors qu’il s’emploie à fignoler avec des détails impressionnants sont de toute beauté, en particulier la forteresse de Rochechinard (aujourd'hui en ruines) croquée sous tous les angles, rehaussés par une colorisation de choix.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
27 février 2023
Une épopée authentique pour un prince ottoman venu chercher asile en France, dans la Drôme aux superbes paysages, au Moyen Âge. [...] Justesse du trait, une précision au millimètre, des trognes et des princes, des manants, des princesses, et un dessin peaufiné des fortifications conformes et de superbes paysages. On y ajoute l’intrigue peu banale et méconnue du prince Djem pour avoir un album qui sort avec brio de l’ordinaire.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
[…] Là où nous en étions restés de l’histoire de vos montagnes, messeigneurs, nous avions laissé nos géants pour morts. Mais c’était sans compter sur l’infini réseau souterrain qui évide inexorablement, au fil du temps, les entrailles de la montagne. Eh bien, figurez-vous que ces géants ont continué d’y survivre malgré tout. Noir était leur royaume, nocturnes étaient leurs maraudes, car ils ne supportaient plus la lumière du jour. Leurs yeux en étaient devenus énormes. Rien ne leur fut épargné, ni les ours géants, tapis dans l’ombre, ni l’air vicié, les crues soudaines, les éboulements subis… Ils survécurent pourtant au milieu des cascades et des orgues de pierre. Quand quelqu’un affirmait en avoir vu un, personne ne le prenait au sérieux. Les hommes, de leur côté, s’étaient civilisés. Ceux d’en bas avaient donné un nom à ceux d’en haut : les Vertacomicorii. Ces derniers avaient bien de vieilles légendes de géants, pour se faire peur. Mais le fait est que pendant deux mille ans ils ne firent plus parler d’eux.
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Eh oui, messeigneurs, ce rocher n’est autre que l’échine du montre, tête tournée vers la plaine, où elle descendait boire autrefois., et queue se perdant vers les sommets quand elle venait réchauffer son dos. Roc-Échinard… Ainsi fut baptisé le lieu en souvenir du dragon. On raconte aussi qu’il fut empoisonné par une étrange créature, belle comme une fée et blême comme un spectre. L’ondine de Thaïs. Son domaine est un vaste domaine aquatique sous vos montagnes. Elle en tire ses subsides et ses moyens de défenses, ou l’intime complicité des protées. Le temps et l’émotion firent par la suite oublier le monstre resté soudé à la roche. Et vos insouciants ancêtres n’ont rien trouvé de mieux à faire que d’aller y installer une chapelle dédiée à saint Georges, qui n’avait rien à voir là-dedans.
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Rochechinard, le 27 juin 1483. Ma douce perle de matin, je pars aujourd’hui à la rencontre d’un prince qui nous vient d’un lointain empire. J’en aurai la garde à compter de ce jour, mais, comme vous le savez, je n’ai pas l’âme d’un geôlier, et je pressens déjà derrière cette affaire de politique une méchante histoire d’intérêts. On m’a promis sept couleuvrines pour la sûreté de mon protégé, dont un puissant parent veut la mort. Je sais que votre frère, le baron d’Ostun, n’aime pas mes tours à canons derrière son dos, de ce côté-ci de cette montagne, mais je vais tout de même continuer de vous informer de cette aventure, et surtout de vous redire que je vous aime. Barachin
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C’était juste avant l’arrivée de notre illustre prisonnier. Barachin avait autorisé deux voyageurs à venir distraire ses hommes avec les légendes qui courent sur nos montagnes. Je me souviens, les gueux avaient hésité à entrer, tant est lugubre notre château. C’était une histoire de géants qu’ils étaient venus nous raconter. L’histoire d’un pacte scellé entre des hommes et des géants. Les choses se seraient passés en des temps si lointains que seuls quelques mythographes s’en seraient fait l’écho. Ainsi, les hommes de ces temps-là avaient réussi à faire comprendre aux géants ce qu’ils attendaient d’eux. Façonner toutes les pentes accessibles en abymes ou en à-pics afin d’en interdire l’entrée d’envahisseurs. En contrepartie de quoi, pendant cent hivers, ils s’engagèrent à approvisionner les géants. Près d’un siècle durant, le bruit de leur labeur résonna sur toute la région. Jusqu’à ce qu’un hiver brutal rendît impossible l’engagement des hommes. Du trou souffleur d’où s’échappait la fumée de leur feu, il ne sortit bientôt plus rien. Plus jamais personne n’entendit parler d’eux et on finit par les oublier. Pourtant, messeigneurs, votre blason s’accompagne toujours du soutien des géants. Preuve que leur histoire a traversé les époques, et qu’ils veillent toujours sur vous en se tenant prêts à faire usage de la force si le besoin s’en faisait sentir. Mais pour poursuivre ce récit, nous devrons revenir car le soleil est passé derrière les monts. La nuit nous prendrait en chemin de retour, sinon.
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Ils sont au moins quatre à vouloir mourir d’amour pour ma sœur si beeeelle… Hi hi hi !! Le jeune d’Hostun, l’autre-là, de Clairmont… Celui de Claveyson aussi…Ça en fait trois… Avec celui de Saint-Quentin qui vient de partir, ça ne fait quatre !…
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