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Hiraeth, la fin du voyage tome 1 sur 3

Yohan Leclerc (Traducteur)
EAN : 9782382122785
182 pages
Akata (22/09/2022)
3.8/5   48 notes
Résumé :
Yuhki Kamatani, mangaka à l'origine du long-seller "Eclat(s) d'âme", est de retour avec un nouveau chef-d'oeuvre ! Dans "Hiraeth, la fin du voyage", suivez le roadtrip d'un trio improbable, qui vous plongera dans le Japon d'aujourd'hui, entre tradition, deuil et nostalgie.
Mika, ne supportant pas la mort d'une de ses proches, s'apprête à se jeter sous un camion pour anéantir sa peine... Mais elle est sauvée in extremis par un mystérieux (et sexy !) jeune homm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce manga, j'ai enfin l'occasion de découvrir Yuhki Kamatani. Après des débuts remarqués avec son shônen Nabari, prépublié de 2004 à 2010, iel poursuit sa carrière avec des seinen plus intimistes décrivant le quotidien d'adolescents ne rentrant pas dans les normes de la société, comme Nos c(h)oeurs évanescents ou Éclat(s) d'âme (qui me tentent également beaucoup d'ailleurs…). Intrigué par le pitch atypique de cette nouvelle série, publiée au Japon en 2020, par sa thématique singulière et son graphisme soigné, je me suis lancé dans la lecture de ce premier tome, et je ne suis pas du tout déçu, bien au contraire !

Dévastée par la mort de sa meilleure amie, Mika, une lycéenne, tente de mettre fin à ses jours en se jetant sur la route. Mais alors qu'un camion roulant à vive allure allait la percuter, elle est sauvée par un homme immortel, nommé Hibino. Il accompagne un dieu à l'apparence juvénile jusqu'à sa dernière demeure : Yomi, le légendaire pays des morts. Dans l'espoir d'y retrouver son amie dans l'au-delà, Mika décide de se joindre à leur périple…

Dans ce premier tome, on va faire connaissance avec trois personnages singuliers : difficile de parler de cette série sans les avoir présentés !
Mika, l'héroïne, dont le visage rayonnant s'affiche en pleine page de la somptueuse illustration de couverture, est une jeune fille d'apparence enjouée, mais qui cache au fond d'elle une profonde tristesse due à la perte soudaine de son amie, sans lui laisser la possibilité de lui dire adieu, ou tout simplement tout ce qu'elle aurait voulu lui dire de son vivant. Pour cette personne qui est « plus importante que la vie elle-même », elle n'hésite pas à tout laisser derrière elle afin d'entreprendre ce voyage à travers le pays, jusqu'à la localisation supposée de l'entrée souterraine du pays de Yomi.
Son sauveur, Hibino, est un homme détenant, pour une raison mystérieuse, le don de l'immortalité. Si son passé demeure inconnu, il y a quelques indices disséminés dans le tome qui indiquent qu'il était déjà en vie à l'époque d'Edo… Après des siècles d'errance, il est fatigué de son existence, et a décidé de se rendre au pays de Yomi pour y mettre un terme. En chemin, il espère trouver son « âme-soeur », mais ne recherche pas autre chose que des relations amoureuses de courte durée avec les hommes qu'il croise, pour s'épargner ainsi qu'à son partenaire des souffrances inutiles liées à son immortalité. Autant dire que sa quête s'annonce complexe… En tout cas, il ne manque pas de charme et il le sait, avec son style de yakuza rétro et sa moto équipée d'un side-car !
Le dernier membre de ce trio atypique n'est autre qu'une divinité d'une région du Nord du Japon. Il ne porte pas de nom, et a choisi l'apparence d'un beau jeune homme aux cheveux clairs pour apparaître aux yeux des mortels. Sentant sa fin approcher, c'est lui-même qui a décidé de se rendre à Yomi seul, avant d'être rejoint par Hibino puis par Mika. Détaché des considérations humaines, il profite de ce voyage pour rendre un dernier hommage à certains de ses amis dans différents sanctuaires, mais surtout pour observer les humains, notamment lorsqu'ils arrivent aux portes de la mort. Il apprécie également de découvrir les petits plaisirs de la vie moderne, comme les sucreries des konbini, ou encore le smartphone.

Le voyage de ce petit groupe va logiquement prendre la forme d'un road-trip, jalonné de plusieurs étapes comme autant de rencontres : une formule qui fonctionne à merveille ici. En effet, en dehors de l'objectif du voyage, il n'y a pas vraiment d'intrigue à proprement parler. On est plus sur de la tranche de vie, dans laquelle les personnages vont chacun apprendre à se connaître au fil des jours, en même temps que le lecteur découvrira des éléments de leur passé ou de leur personnalité. Il s'agit ici d'un véritable récit initiatique, dont les rencontres vont enrichir les personnages et leur perception de la vie, ou de la mort surtout, qui est le thème central de la série. Après des chapitres introductifs, une bonne partie du tome est ainsi consacrée à la rencontre avec une vieille dame tenant depuis toujours une auberge dans la région de Hakone. J'ai trouvé que les scènes avec cette gentille grand-mère étaient particulièrement touchantes, justes et empreintes de beaucoup de pudeur et de nostalgie, avec une réflexion pertinente sur le poids considérable que pèsent les souvenirs de proches après leur départ auprès de ceux qui restent… Au cours de ce voyage, on découvre également avec les personnages différents endroits du Japon, leurs traditions et leurs spécialités : bien que le but de ce périple soit le pays des morts, la joie est toujours présente, et j'ai trouvé que l'équilibre entre drame et humour était ici plutôt bien dosé, pour mieux servir le propos du récit.

D'un point de vue graphique, c'est une grande réussite. Outre la couverture que je trouve vraiment sublime, les planches et le découpage sont un régal pour les yeux ! Les ambiances sont très travaillées, avec une foule de détails au niveau des décors ultra-réalistes, qui figurent souvent des lieux touristiques réels, ou encore des tenues ou des cheveux des personnages. À mon sens, le mangaka a beaucoup de talent, et iel le déploie ici tantôt avec énergie dans des scènes très dynamiques ou bien avec grâce dans des moments plus intimistes et empreints d'émotion. L'utilisation d'éléments végétaux, comme des fleurs ou des feuilles, pour habiller la majorité des planches en lien avec les souvenirs de Mika ou ses pensées, est une très belle idée ! Il doit sans doute y avoir un symbolisme important derrière cela, qui m'échappe pour le moment : peut-être sera-t-il plus clair dans les tomes suivants ?

J'ai donc eu un gros coup de coeur pour le premier tome de cette série qui en comptera trois au total. Je suis vraiment ravi d'avoir découvert l'univers de Yuhki Kamatani avec cette oeuvre qui allie beauté graphique à un récit plein d'émotions, avec une touche de surnaturel. le périple de Mika et ses compagnons s'achèvera-t-il comme prévu jusqu'au pays de Yomi, ou bien trouveront-ils, grâce aux moments qu'ils partageront et aux rencontres qu'ils feront, de nouvelles raisons de poursuivre leur existence ? Je suis impatient de le savoir !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Chaque sortie d'un titre de Yuhki Kamatani chez Akata est en train de devenir un petit événement pour moi, cette autrice ayant "le truc" pour me faire craquer, que ce soit avec l'émouvant Eclat(s) d'âme ou le beau et poétique Nos c(h)oeurs évanescents. Premier titre sans parenthèses de l'autrice, Hiraeth m'a fait vivre une expérience où justement je ne veux rien mettre entre parenthèses.

Depuis ses débuts, je trouve que l'autrice a vraiment son univers, son style graphique, sa narration et ses thèmes et ici, tout y est. On a sa patte graphique poétique virevoltante qui émeut indéniablement. On a sa narration éclatée qui nous emporte dans un voyage intime décoiffant et touchant. On a ses thèmes poignants et un brin sombres qui viennent nous bousculer. Je suis fan.

Nos c(h)oeurs évanescents, son précédent titre, avait eu un démarrage un peu timide à mon goût et m'avait souvent laissé sur ma faim avec un sentiment d'improvisation. Hiraeth, lui, m'a embarquée dès les premières pages avec ses tonalités étranges où se mélangent folklore divin japonais et angoisse poignante face à la perte d'un être cher. Ce fut saisissant.

J'aime les thèmes sombres et intimes. J'ai été servie ici avec Mika, notre héroïne, qui ne supportant pas la disparition de sa meilleure amie souhaite se suicider pour la rejoindre, mais elle est sauvée in-extremis par un dieu passant par là. Celui-ci en accompagne un autre, sur le point de mourir, qui entreprend son dernier voyage. Voyant dans ce duo un chemin à emprunter pour peut-être se rapprocher de celle qu'elle recherche, Mika décide de les suivre dans leurs drôle de voyage.Ainsi né un surprenant trio !

Il y a du Akie Irie et du John Tarachine dans cette aventure, cela m'a frappée direct ! En effet, Yuhki Kamatani emprunte le côté loufoque et désinvolte de la première, pour l'étrange trio qu'elle met en scène, en particulier Hibino qui a le look typique de l'un de ses héros, mais également le côté plus intime et âpre du second qu'on avait découvert dans Goodnight I Love you et qui devrait prochainement revenir chez nous. Cela sort de l'ordinaire mais j'ai aimé ce mélange. J'ai été totalement emportée par la détresse poignante de l'héroïne dans sa difficulté, son impossibilité même à faire son deuil. J'ai trouvé émouvant qu'elle en repousser les limites de l'entendable dans sa tentative de suicide et encore plus dans ce voyage qu'elle entreprend avec des inconnus qui viennent bouleverser son monde.

Tout est fait pour que cette étrangeté nous semble naturelle. le folklore de nos divinités nous est conté par le menu et parfaitement intégré dans l'époque actuelle où vit Mika, donnant un côté très spirituel au titre, très bouddhique. Tout est alors occasion de rencontre, de croisements de monde pour mieux nous conter cette difficulté de chacun face au thème de la mort que ce soit pour appréhender la sienne ou celle des autres, l'accepter ou sombre. Nous sommes les spectateurs muets et consentants de ce drame auquel on ne peut qu'assister et c'est poignant. Pour autant, l'autrice ne tombe pas dans le mélo. Elle tient un superbe équilibre entre humour, réflexion pertinente sur ce sujet douloureux, spiritualité et humour. C'est un très bel exercice !

En plus, elle met cela en scène avec maestria, nous offrant encore des compositions d'une poésie rare grâce à ces métaphores virevoltantes qu'elle maîtrise parfaitement désormais. J'ai particulièrement aimé la symbolique des liserons, plante qui semble sans cesse s'agripper à notre héroïne passionnée d'athlétisme, la clouant au sol et l'empêtrant dans ses sentiments, elle qui ne parvient pas à gérer son deuil. C'est une image forte. Elle excelle aussi avec tout ce qui touche à la spiritualité japonaise, nous offrant des images de temples et divinités sublimes, totalement dépaysantes pour nous, et comportant une grande douceur. C'est sublime et très onirique ! Les motifs du parapluie et de la volute de fumée qui reviennent régulièrement emportent le lecteur, lui aussi soufflé avec eux. Que de magie entre ces doigts ! Et pourtant quand il s'agit d'exprimer une émotion aussi terre à terre que la peine et la souffrance, elle est là aussi pour ravager notre coeur, offrant des pages particulièrement impactantes ! J'ai été très touchée.

Alors que j'avais peut-être une petite pointe de scepticisme en commençant cette lecture, sachant qu'elle allait être belle mais craignant qu'elle soit encore en-dessous d'Eclat(s) d'âme, chef d'oeuvre de l'autrice, je me retrouve avec un début fort prometteur. le mélange de folklore, de fantastique, de spiritualité et de sentiments très humains qui parcourent ce titre, entre émotion et humour, fut totalement ravageur. L'autrice a su proposer une oeuvre me rappelant de très belles références, le tout dans ce trait si singulier qui lui est propre dont la poésie âpre et intime m'émeut à chaque fois. C'est une très belle réussite qui frôle le coup de coeur !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le début est abrupt : férue d'athlétisme, Mika se positionne au bord de la chaussée comme dans des starting-blocks, puis s'élance droit sous les roues d'un camion, la mine radieuse. « Je cours assez vite pour laisser mon corps loin derrière, alors attends-moi… Je vais mourir tout de suite ! ». Son suicide en reste heureusement au stade de la tentative grâce à l'intervention de deux mystérieux personnages : Hibino, un grand brun doté de pouvoirs de guérison incroyables qui le préservent également de la vieillesse, et un garçon d'apparence plus juvénile, aux cheveux clairs, qui prétend être un dieu.

Si le pitch m'avait fortement intriguée, je me suis vite sentie perplexe face aux premiers chapitres. Mika se veut ravagée par la mort de sa meilleure amie, mais adopte un comportement léger et dynamique. Elle est capable de courir derrière une moto sur des kilomètres sous le simple prétexte d'être une adolescente. J'ai trouvé la narration hachée, les différentes bulles manquant de liant entre elles, et donnant ainsi l'impression d'assister à un sketch à la mise en scène maladroite plutôt que de lire un manga sur des thèmes aussi lourds que le deuil et le suicide.

Heureusement, au fil des pages, le style gagne en maturité. Les trois personnages se découvrent un point commun : tous en appellent à la mort. Bientôt oublié des ultimes humains à croire encore en lui, notre divinité se lance dans un road-trip pour adresser ses adieux à d'anciennes connaissances avant de se rendre en Yomi, le pays des morts, où il s'effacera à tout jamais. Entendant cela, Mika se met en tête de l'accompagner dans son périple pour y revoir une dernière fois son amie décédée, et ensuite se donner la mort afin de la rejoindre. Quant à Hibino, isolé de par sa condition, condamné à sans cesse perdre les gens auxquels il s'attache, il aimerait trouver un remède à ce pouvoir qui l'empêche de vivre une existence normale, en vieillissant comme tout un chacun.

Yuhki Kamatani nous emmène ainsi à la découverte du Japon d'hier et d'aujourd'hui, nous fait visiter différents sites touristiques où le dieu insiste pour faire halte. Mine de rien, il pousse Mika à considérer le monde sous un autre angle, en partageant par exemple avec elle ce regard divin qui lui permet de visualiser les chemins de l'au-delà. Un don qui lui apprend qu'une personne est sur le point de mourir, sans toutefois savoir exactement quand. Au contact de ces rencontres fortuites, le masque de Mika va s'effriter pour laisser paraître l'immensité de sa souffrance, tapie derrière cette insouciance qui n'était finalement que feinte. Elle se dévoile petit à petit à travers des flashbacks ou l'envoi d'une carte postale à sa famille, que l'on devine rongée d'inquiétude dans de pareilles conditions. Figée dans ce deuil qu'elle est incapable de gérer, comme en témoigne souvent de manière très subtile l'apparition de liserons (symbole de l'amour, d'une amitié passionnée, dans le langage des fleurs), enroulés autour de sa cheville comme pour l'empêcher d'aller de l'avant, elle s'emporte quand ses compagnons de voyage la poussent hors de ses retranchements. Quand ils lui montrent qu'il existe d'autres façons de dépasser la douleur qu'en mettant un terme à sa vie.

Le character-design est quant à lui magnifique. Les personnages sont très expressifs et agréables à regarder, ont chacun leur style, leur âge et leur tempérament. L'espace est occupé avec intelligence, sans en faire trop ou pas assez, le tout agrémenté de trames qui donnent encore plus de matière et de texture aux temples japonais et aux visions de la divinité, que ce soit via l'épisode des cygnes ou de l'incroyable dragon.

Après un début un brin saccadé, Hiraeth plante les graines d'une merveilleuse histoire, où les dieux d'antan laissent place aux technologies modernes, le sourire aux lèvres, où des adolescentes taquinent la Faucheuse pour tenter de redonner du sens à leur vie et où des immortels rêvent de ne plus l'être. Les décors invitent au voyage, nous encouragent nous-mêmes à réinventer notre quotidien, à reconsidérer quelque part nos acquis. Mika ne le sait pas encore, mais elle s'est lancée dans un véritable parcours initiatique dont on espère qu'elle tirera une autre leçon que celle qu'elle avait en tête en l'entamant. En dépit de la gravité des thèmes abordés, Yuhki Kamatani a su trouver le ton juste. Iel nous prouve qu'il existe autant de manières de faire son deuil qu'il y a d'individus sur Terre, et iel le fait avec une poésie rare, oscillant entre candeur et fatalité avec une grande habileté.

S'agissant d'une série courte, je suis plus que jamais curieuse de parcourir la suite de la triple quête de Mika et de ses mystérieux compagnons, dans ce que je devine déjà être une très belle leçon de vie.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Hiraeth, la fin du voyage nous convie dans un bien étrange voyage justement entre la vie et la mort avec des réflexions fortes et un graphisme étrange et fascinant. Nous rencontrons un trio des plus bizarre dans ce premier tome réussi qui nous donne envie de poursuivre l'aventure.
Le manga sera en 3 tomes, il sort chez Akata et est de la mangaka Kamatani Yûki que vous avez pu rencontrer sur Nabari, Nos c(h)oeurs évanescents, Éclats d'âme …
Quand nous rencontrons la jeune Mika, elle entame une course folle … vers la mort et sera arrêtée par un duo des plus insolites, qui ont chacun leurs façons d'être, leurs raisons.
Mika a perdu sa meilleure amie, avec qui elle a passé tant de temps ensemble. Elle ne supporte pas « ce sont des moments durs à passer », « et la vie continue ». Non, elle préfère le passé et faire le choix conscient de la retrouver, cela même au pays des morts. Elle a tout laissé pour mourir et sera arrêtée in extremis. Quand elle apprendra la possibilité d'aller au pays des morts, elle ne les lâchera plus.
Notre trio insolite est composée de notre jeune femme qui n'accepte pas la mort de son amie, d'un zombie immortel qui en a marre de vivre, collectionne les relations et garde une place potentielle pour son âme soeur et enfin d'une divinité à l'aube de sa mort. Ils sont ensemble dans ce voyage, partagent des moments qui nous font découvrir tant de choses mais sans être amis. Ils sont liés par la mort mais aussi la vie de bien des manières. Mika attise également leur curiosité. Elle ne perd pas son objectif de vue, peut culpabiliser quand elle passe de bons moments …
Des rencontres, du mystère, des questionnements, et un graphisme qui sert le propos. Avec un côté magnifique, ensorcelant, il constitue une part importante comme il l'avait fait dans nos c(h)oeurs évanescents. Ici, en plus est ajouté une dimension fantastique.
C'est très prometteur, je conseille fortement.
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Alors qu'elle décide de mettre fin à ses jours pour retrouver son amie décédée, Mika est sauvée in extremis par deux étranges personnages. Hibino est un immortel, quant à son acolyte, il se présente comme un dieu qui part rejoindre sa dernière demeure. Ils proposent à Mika de se joindre à eux dans leur périple pour se rendre au pays des morts. Leur route leur fera traverser un Japon emprunt de modernité et de traditions.

Ce premier tome est très riche car, à travers son thème original, il aborde différents sujets qui retiennent l'attention. Tout d'abord, les personnages sont des adolescents et je trouve que l'auteur rend très bien leurs émotions exacerbées. Tantôt abattue, tantôt enragée, Mika est très representative de sa génération. le personnage d'Hibino et du dieu ont des réactions "légères" qui créent un décalage intéressant avec la dureté du contexte. J'ai eu du mal avec Hibino au départ que je trouvais très détaché. Puis vers la fin il s'ouvre plus, devient plus "humain.
Le road trip nous fait traverser différents lieux emblématiques du Japon où la tradition côtoie la modernité. Enfin, le plus important selon moi, le thème de la mort abordé à la fois dans sa dimension culturelle et personnelle. le chemin que parcourt Mika la mène dans plusieurs lieux de culte et à la rencontre de personnes qui lui permettront de s'ouvrir à son propre deuil. On la voit évoluer au fil de la lecture, remettre ses certitudes en question et cela m'a beaucoup plu.
Quant au graphisme, il faut déjà souligner la beauté de la couverture. J'ai trouvé le trait délicat, onirique avec beaucoup dondulations, d'éléments naturels et cela colle complètement avec l'histoire. J'ai particulièrement aimé la représentation du dieu.
En résumé, je, dirai que c'est un premier tome très prometteur.
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critiques presse (1)
MangaNews
28 septembre 2022
Alors, Hiraeth, aussi enchanteur que mélancolique, nous transporte sans mal grâce à son propos représenté avec originalité, sa galerie de personnages forts, et ce trait si caractéristique du style de Yuhki Kamatani. Chaque retrouvaille avec l'auteur est un plaisir, et le début de cette courte série ne fait pas exception à la règle.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tu avais l’air de quelqu’un qui a perdu le monde entier et que la mort attire à elle.
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Vidéo de Yuhki Kamatani
À l'occasion de l'ouverture de la nouvelle enseigne Dialogues Manga, le vendredi 18 novembre 2022, à deux pas de la librairie à Brest, nous vous proposons un épisode spécial dédié à ce genre très en vogue. Maxime et Marjorie, libraires spécialisés en mangas, nous partagent leurs coups de coeur du moment.
Bibliographie - Dandadan, de Yukinobu Tatsu (éd. Crunchyroll) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20922232-dandadan-t-01-yukinobu-tatsu-crunchyroll
- Hiraeth, la fin du voyage, de Yuhki Kamatani (éd. Akata) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20851994-hiraeth-la-fin-du-voyage-t-01-yuhki-kamatani-akata-editions
- Eden. It's an endless world ! Tome 9, de Hiroki Endo (éd. Panini manga) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21289326-eden-it-s-an-endless-world-t-09-hiroki-endo-panini
- Frieren, de Kanehito Yamada (éd. Ki-oon) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20375598-1-frieren-kanehito-yamada-ki-oon
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