Golden Gold, tome 1

L'excellente maison du Lézard Noir lance son premier manga petit format avec Golden Gold de Seita Horio. Et quel début remarquable !

Ouverture de rideau sur une plage parsemée de cadavres tous porteurs d'un visage rond, de deux yeux d'un noir aussi vide que profond et de sourires figés, le tout accompagné par le bruit lancinant des vagues qui viennent lécher les corps et par le bruit des battements d'ailes des corbeaux. le ton est donné.

Seconde levée de rideau. Très longtemps après, nous suivons la jeune Ruka Hayasaka, habitante de l'île Neijima, île qui est soi-disant habitée par une divinité du bonheur, un fukunokami. Ruka est une collégienne peu sociable, très farouche et éperdument amoureuse de son camarade Oikawa qui vient de lui annoncer son déménagement prochain pour Osaka - où il habiterait à 5 minutes en vélo de la boutique Animate et « c'est pas trop, ça ? ». C'est déçue et obsédée par l'annonce d'Oikawa que Ruka tombe sur une étrange statuette, rabougrie et toute visqueuse. Après en avoir discuté avec sa mamie, tenancière de l'auberge de la ville, elle décide de placer la statuette dans un autel libre près du temple sur la colline. Elle lui adresse une prière pour faire en sorte qu'Oikawa reste à Neijima.

Quelle n'est pas sa surprise, son effroi même, quand la statuette prend vie… ! A partir de cet instant, la vie de Ruka prend un tournant majeur. L'avenir nous dira si c'est pour le meilleur, ou pour le pire.

Le trait du mangaka est précis et les détails très appréciables. Quel talent dans la maîtrise des arrêts sur image et dans les expressions de Ruka ! du début à la fin, le ton menaçant combiné à l'absurde de certaines scènes a un effet hypnotique. La suite de ce manga s'annonce tout bonnement passionnante. Comment va évoluer l'influence de la divinité sur Ruka et les habitants de la ville ? Qu'elle est la nature de ce sentiment de danger qui émane du fukunokami ? Que penser des images finales de ce tome, en écho aux premières pages du manga ?

Premier manga dans ce format pour l'éditeur le Lézard Noir, et je dois dire que la qualité est au rdv : une couverture soignée avec des effets de vernis légers, un papier de qualité. Sur la forme, tout est bon. Et sur le fond ?
J'ai commencé la lecture et n'ai pas pu la stopper avant la dernière page.
Seita Horio propose ici un premier volume introductif terriblement efficace.
Ruka, collégienne, vit avec sa grand-mère sur une île pas tellement convoitée par les touristes : rien ne s'y passe vraiment. Et c'est ce qui va poser problème à l'adolescente : le garçon dont elle est amoureuse va quitter l'île pour Osaka, à l'occasion de son entrée au lycée.
Assez isolée des autres élèves, Ruka est extrêmement méfiante du regard des autres, de ce qu'ils pourraient dire à son sujet selon ce qu'elle fait ou dit.
Par hasard, un jour, elle découvre une statuette très étrange à marée basse, au milieu de rochers. Elle l'emporte avec elle, décidée à la nettoyer : rien n'y fait. Après avoir consulté un ancien, elle décide de déposer cette statuette dans un autel... Et là, apparaissent des évènements très étranges, à commencer par la statuette qui prend vie et se déplace seule. Prise de panique, Ruka s'en débarrasse, mais a le malheur de la découvrir attablée chez elle...

L'ambiance est glauque, lourde. Certaines cases provoquent un énorme malaise, et plus on tourne les pages, plus on se rend compte que l'on plonge dans une drôle d'histoire. C'est réussi, j'ai adoré.
Quant au coup de crayon, il est assez original, fin et propre, avec un charadesign bien défini pour les locaux et les personnes extérieures à l'île.

En bref, encore une bonne pioche pour cet éditeur !

Déjà, toutes mes félicitations au Lézard Noir qui inaugure sa toute première série en petit format! Et quelle première série! J'avais un peu peur quand j'ai vu cette espèce statuette/bébé/boudha difforme et repoussante, mais, vous le savez, je fais aveuglément confiance à cette maison d'édition. Et je ne suis pas déçue.

Golden Gold, c'est un thriller haletant qui m'a séduit alors que je n'en attendais rien de particulier. Ruka est une jeune fille amoureuse, qui ne souhaite qu'une chose : éviter que son meilleur ami ne parte vivre à Osaka. Et sa rencontre fortuite avec cette petite statue à la forme plus qu'étonnante va clairement bouleverser son quotidien. Mais pas que le sien. En prenant vie, elle n'apparaît pas sous sa réelle forme mais sous celle d'un vieillard et laisse succès et richesse sur son chemin…

Au fur et à mesure de la lecture, l'ambiance bon enfant laisse place à un suspens qui m'a poussé à dévorer ces deux tomes. Une flopée de questions se posent à nous : Qui est et représente vraiment cette relique? Ruka va-t-elle ouvrir les yeux sur la situation? Comment va évoluer la vie sur l'île? Moi qui avait peur que ça tourne vite en rond, je suis ravie de voir que le Mangaka nous surprend encore et encore, affirmant la justesse de son écriture et la solidité de son scénario. Une pépite à découvrir de toute urgence!
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Seinen très atypique, avec une ambiance mystérieuse et malsaine qui va évoluer au thriller psychologique et surnaturel.
9 tomes en cours au Japon,
Manga à partir de 14 ans.

Un peu trop pointu et indé pour moi !
Je passe mon tour pour la suite …