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Claudine Richetin (Traducteur)
EAN : 9782757813836
367 pages
Points (27/08/2009)
3/5   101 notes
Résumé :
Une jeune New-Yorkaise bientôt trentenaire, lasse d'enchaîner des boulots sans intérêt, décide de reprendre sa vie en main. S'emparant du vieux livre de cuisine de sa mère, L'Art de la cuisine française de Julia Child, elle s'invente un projet dément : réaliser les 524 recettes du livre... En un an ! Dans sa cuisine minuscule ! Avec un humour dévastateur et une pointe de folie, elle nous raconte ses pérégrinations de cuisinière, sa crise de la trentaine, sa mère env... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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« Fonctionnaire peu motivée le jour, gastronome amateur le soir. Trop vieille pour le théâtre, trop jeune pour avoir des enfants et trop aigrie pour tout le reste, Julie Powell se cherchait un défi. Elle le trouva dans le projet Julie/Julia. Risquant sa vie de couple, son emploi et le bien-être de ses chats, elle a signé pour un contrat insensé. 365 jours. 524 recettes. Une fille dans une minable cuisine de banlieue. Jusqu'où ira-t-elle, nul ne peut le dire... »



Ainsi commence le blog de Julie Powell lorsqu'elle se lance le défi de réaliser en un an l'ensemble des recettes du livre de Julia Child, L'art de la cuisine française publié en 1961.

J'ai suivi avec intérêt les aventures culinaires de cette jeune new-yorkaise de trente ans qui a su tenir ce pari fou contre vents et marées, manque de temps, coupures d'électricité, difficultés pour se procurer les ingrédients... Julie alterne épisodes de sa vie, compte-rendu de recettes et extraits de son blog avec dynamisme et bonne humeur. Quelques lettres évoquant la vie de Julia Child dans les années 1960 ponctuent son récit.

Si j'ai apprécié le style tonique et enthousiaste, les chroniques culinaires parfois hilarantes, la forte personnalité de l'auteur, j'ai beaucoup moins accroché aux nombreuses digressions qui jalonnent le récit sans forcément l'enrichir (la gastro de son mari, la vie sentimentale de sa meilleure amie...). J'aurais préféré que l'auteur se concentre sur l'essentiel, c'est-à-dire la cuisine et son blog. J'avais donc un peu laissé tomber le livre avant de renouer avec lui à l'occasion du challenge Juste pour lire. Une immersion de trois heures m'a permis de me faire à l'univers de Julie et à sa manière de raconter. J'ai été charmée par le film avec Meryl Streep et Amy Adams, j'ai une fois de plus voulu prolonger le plaisir par la lecture du livre. S'il s'est avéré agréable, il ne va pas me laisser un souvenir impérissable et j'ai une nette préférence pour le film.

Bref, j'arrête de critiquer pour me concentrer sur ce qui m'a plu...

J'ai apprécié le décalage culturel ; ce qui nous paraît banal à nous autres frenchies se révèle pour les Américains le comble du raffinement ou au contraire, totalement écoeurant (Julie affirme qu'elle n'a jamais mangé d'oeufs ; les aspics n'ont apparemment pas bonne presse de l'autre côté de l'Atlantique). La difficulté qu'elle rencontre pour se procurer un os à moelle (expérience que je n'ai jamais faite d'ailleurs!) m'a beaucoup amusée. Je me suis rendu compte que la cuisine française paraissait fascinante et exotique à la fois. « La Sauce Diable est une variante enrichie de la Sauce ragoût, un roux classique qui vous donne l'impression d'être vertueux, équilibré et français. »

Les recettes sont mises en scène comme une petite histoire qui aurait pour personnages principaux les ingrédients, auxquels Julie Powell prête des intentions et des attitudes. J'ai aimé également la franchise de l'auteur, son sens de l'humour et son auto-dérision, lorsqu'elle n'hésite pas à nous faire le compte-rendu de ses catastrophes culinaires :

p. 235 « Je flanquai les tristes restes de mes biscuits dans le four. Quand je leur jetai un coup d'oeil douze minutes plus tard, ils étaient sans étonnement aucun, dans un état indescriptible. le sucre glace avait caramélisé tout autour comme une mare de goudron dans laquelle mes biscuits languissaient, tels des mastodontes échoués. »

Une telle franchise a de quoi réchauffer les coeurs de toutes les cuisinières éplorées comme moi devant un énième dessert raté... Ou encore : « La cuisine évoquait une scène de crime. le sol était jonché de coquilles d'oeufs qui craquaient sous les pas... Invisibles dans l'orifice obscur de la poubelle, et pourtant aussi évidents que des cadavres assassinés recouverts d'une bâche, gisaient les restes mutilés des oeufs. Si les traces de jaune strié de mauve qui maculaient les murs avaient été des éclaboussures de sang, un médecin légiste aurait connu une journée mémorable. »

J'ai retenu quelques recettes que j'ai l'intention de tester un de ces jours : gâteau de crêpes salées aux épinards et aux champignons, poulet rôti à la sauce diable et chou-fleur en verdure, charlotte au chocolat avec des biscuits à la cuillère maison. Pourquoi pas ?

A lire donc si on est gourmand et si on a du temps devant soi.


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Il faudrait me présenter, ou pas, l'esprit malveillant qui a transformé le titre suivant : "Julie & Julia 365 Days, 524 Recipes, 1 Tiny Apartment Kitchen", en cette horreur racoleuse de Julie et Julia : "Sexe, blog et boeuf bourguignon. "
Franchement ? Ils voulaient vraiment le vendre ce bouquin?
D'un titre qui n'était peut être pas fantastique mais laissait bien imaginer les péripéties réelles de l'ouvrage, la façon dont l'auteur se lance dans un défi un peu illogique pour des raisons que je laisserai découvrir aux lecteurs, on produit un titre destiné à faire appel aux plus bas instincts des dits lecteurs.
Lecteurs qu'on pense apparemment d'ailleurs totalement idiots, puisque le sexe n'est pas du tout le sujet du bouquin et qu'on est loin de cette littérature qui se veut féministe mais présente toujours le personnage masculin principal comme la solution à tous les problèmes féminins et qui prend donc les lectrices pour des idiotes tout en collant des modèles impossibles à tous les mâles de leur entourage.

Vous voilà prévenus. Si Julie apprend quelque chose, c'est par elle même, même si son mari est un personnages des plus positifs. Cela parle de cuisine, de joie de vivre et de dépression et de la difficulté à tuer un homard pour la première fois...
A vrai dire, la deuxième partie du titre m'avait heureusement échappée lorsque j'ai ouvert le roman: l'exemplaire que j'avais entre les mains était la version poche plus sobrement intitulée Julie & Julia, je ne l'aurais probablement pas lu sinon.
Cela aurait été dommage : ce n'est pas le prochain Nobel de littérature qu'on tient là, mais c'est des plus plaisants à dévorer, C'est drôle, vraiment, et j'ai passé un moment de lecture très sympathique.
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Julie Powell est une jeune femme de 29 ans qui partage son loft new-yorkais avec un mari adorable, 3 chats et un serpent. Elle a rêvé un jour d'être actrice mais n'a finalement rien fait pour, et se contente d'un job inintéressant dans un bureau surplombant le site de Ground Zero. La trentaine qui approche, un gynéco qui lui conseille ne pas trop attendre avant de faire un bébé à cause de problèmes hormonaux, et la voilà au bord de la dépression. Elle se lance alors sur un coup de tête dans un challenge insensé : réaliser en un an les 524 recettes de L'art de la cuisine française de Julia Child, la prêtresse de la cuisine aux Etats-Unis. Et elle ouvre un blog pour partager le pire et le meilleur de ces expériences quotidiennes.


Foies de poulet en gelée, rognons à la bordelaise, cervelle en matelote... La cuisine de Julia Child est d'un autre âge (son recueil de recettes date des années 60) et ne vous donnera sans doute aucune envie de vous glisser derrière vos fourneaux ! Les aventures culinaires de Julie donne quelques chapitres assez drôles (mention spéciale à la cuisson des homards, façon serial killer), mais au fond la cuisine n'est ici qu'un prétexte pour évoquer la confiance en soi, le regard des autres ou les préoccupations des trentenaires souvent abordés dans la "chick-litt", couple et horloge biologique en tête. Tour à tour déprimée ou euphorique, Julie est une narratrice charmante et attachante qui s'accroche à son défi comme à une bouée de sauvetage. Avec humour et sincérité elle décrit les effets secondaires de son épopée culinaire : L'inquiétude envahissante de sa mère, son mari qui supporte héroïquement ses crises d'hystérie, les copines un peu dingues qui s'invitent de plus en plus souvent à dîner pour raconter leurs déboires sentimentaux, la pression infernale des lecteurs de son blog... Léger, drôle et généreux, avec son petit grain de folie "Julie & Julia" est une lecture très rafraîchissante!

Le blog de Julie Powell: http://juliepowell.blogspot.com/
Une adaptation pour le grand écran est en cours de tournage, avec Amy Adams dans le rôle de Julie, et Meryl Streep dans celui de Julia Child.
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Après la lecture de ce genre de bouquin, j'ai qu'une envie, c'est d'écrire une critique pleine d'humour, intelligente et spirituelle. Mais je ne suis pas Julie Powell, et je ne suis pas non plus Lorelai, de la série Gilmore Girls. Malgré ma passion similaire pour le café, je n'aurai pas le même potentiel qu'elle pour donner mon petit avis. Ça frôle l'indécence d'autant apprécier une lecture. Au départ, je voulais une lecture légère, pas prise de tête. Et grâce au sujet du livre, c'est ce que j'ai eu. Mais je ne m'attendais pas à une écriture si pleine de cynisme, d'humour et de folie.

J'avais vu le film il y a quelques mois. J'avais adoré. Une histoire à cheval sur deux époques et sur deux langues. Je vous le conseille en VO, parce que c'est fantastique d'entendre des américains prononcer "boeuf bourguignon". Je me suis trouvé le livre et j'ai plongé dedans un soir. J'ai pas été capable de me dés-immerger avant de l'avoir fini, le lendemain.

Donc Julie décide de faire 524 recettes en une année. Comble de la perfection, la version poche a 365 pages… Ce genre de clin d'oeil, moi, ça me fait ma journée.

J'ai beaucoup salivé, eu envie de faire pareil et ensuite renoncé pour cause de ne pas avoir une vie suffisamment stable pendant toute une année pour cuisinier tous les jours.

Une distraction poussée à son paroxysme. Le mieux que je puisse demander.
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Pour rompre la monotonie de son existence, Julie décide de se lancer dans une aventure un peu folle : la réalisation de l'ensemble des recettes de Julia Child consacré à la cuisine française, en un an. Un pari qu'elle chronique sur un blog nouvellement créé et qui reprendra l'ensemble de ses péripéties culinaires. Des plus simples comme l'omelette aux plus osées comme le désossage d'un canard, en passant par des desserts savoureux ou des ratages homériques... le tout entrecoupé de passages de la vie de Julie : sa vie de couple, son boulot de fonctionnaire, ses amies, ...

Si les recettes peuvent parfois sembler dater, le texte de Julie et ses aventures est agréable à suivre, en cuisine ou dans d'autres domaines. Une chronique vivante et drôle pour les amateurs de cuisine mais qui plaira aussi aux non gourmets...

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mais bientôt, je me sentis prête pour un défi plus important. Un défi comme, par exemple, le Steak à la moelle.
Le premier obstacle dans la confrontation avec un os à moelle consiste à organiser le rendez-vous. Peut-être qu’en 1961, quand Julia Child publia L’Art de la cuisine française, les os à moelle étaient suspendus aux arbres, tels des ornements de Noël un peu graisseux. Mais je ne vivais pas en 1961, ni en France, ce qui aurait simplifié les choses. Non, je vivais à Long Island City et, à Long Island City, il est tout simplement impossible de se procurer un os à moelle.
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Sally m'encourage à trouver ma noblesse intérieure, à m'aimer et à traiter mon corps comme un temple. Elle voudrait que j'arrête de trop boire et me conseille une thérapie. Je devrais probablement passer plus de temps en sa compagnie. L'ennui, c'est que, surtout pendant les moments difficiles, les jours d'aspics et de pluies verglaçantes, je n'ai pas la moindre envie de devenir meilleure, de retrouver l'espoir et de faire de la gym avec une copine. Non, je rêve simplement d'une bouteille de bière, d'un paquet de Malboro et de quelqu'un avec qui me goinfrer de sauce au beurre en regardant un vieux film à la télé.
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Pendant qu'on prépare cette soupe, la pomme de terre fournit un intéressant sujet de réflexion. Ce n'est pas désagréable d'éplucher une pomme de terre. Je ne dirai pas exactement que c'est amusant, non. Mais gratter la peau, rincer la pomme de terre, la couper en cubes avant de la plonger tout de suite dans l'eau froide – sinon les morceaux vont rosir à l'air libre -, tout ça vous procure un sentiment positif. Vous savez exactement ce que vous faites et pourquoi... L'épluchage d'une pomme de terre est un acte clair, qui permet d'aboutir à une vérité première.
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La cuisine évoquait une scène de crime. Le sol était jonché de coquilles d’œufs qui craquaient sous les pas... Invisibles dans l'orifice obscur de la poubelle, et pourtant aussi évidents que des cadavres assassinés recouverts d'une bâche, gisaient les restes mutilés des œufs. Si les traces de jaune strié de mauve qui maculaient les murs avaient été des éclaboussures de sang, un médecin légiste aurait connu une journée mémorable.
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Julia Child veut que vous – oui, vous, qui habitez un mobile-home dans une banlieue proliférante, qui avez un boulot d'adjoint sans aucune perspective de carrière et rien d'autre qu'une supérette à des kilomètres à la ronde pour faire vos courses -, vous appreniez à faire de la bonne pâtisserie et à donner un goût acceptable aux haricots verts en boîte.
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