Août 1210, un bruit de galop résonne dans la forêt.
Deux cavaliers passent à vive allure.
Le premier est Jehan, seigneur de Dardemont qui revient de croisade.
L'autre est son fidèle ménestrel Tristan.
Les voici de retour au château. Une triste nouvelle les attend.
Le père de Jehan, ce preux d'entre les preux, qui depuis plus de vingt ans remplissait des missions périlleuses au service du roi, est parti un matin et n'est jamais revenu.
Un courrier du roi a annoncé sa mort.
Sur un parchemin mystérieux sont inscrites ses dernières volontés :
"Quand le cor sonnera trois fois sur la colline du renard, tu viendras à la tour carrée et tu connaîtras le secret des Dardemont !"
Une nuit, le son du cor ayant déchiré l'obscurité, Jehan galope vers la silhouette du donjon sinistre qui se découpe sur la lune.
Un moine, portant une torche, surgit de l'ombre.
Trois chevaliers attendent, silencieux, dont un est le roi.
Relève-toi, Jehan de Dardemont ! Relève-toi et écoute ton roi !
Le moment est venu de te faire connaître le secret...
"Ton ancêtre Robert de Dardemont fut, un jour, chargé par son roi Hugues Capet de faire régner l'ordre sur son domaine
Robert créa, alors, et exploita la légende du Chevalier Blanc.
A sa mort, son fils fut mis au courant de son secret et continua la lutte.
C'est ainsi que six générations de Dardemont ont animé ce chevalier légendaire et fait croire à son invulnérabilité !
Le chevalier est, depuis des siècles, la terreur des méchants et la providence des opprimés.
C'est une figure de légende dont les bonnes gens parlent, le soir au coin du feu.
Jehan de Dardemont, ayant accepté de prendre la succession de son père assassiné par Conrad le loup, seigneur du lac, il est sacré septième chevalier de la blanche armure....
En 1953, dans les pages de "Tintin", le journal des jeunes de 7 à 77 ans apparaît une légende : "le Chevalier Blanc".
Signées
Fred Funcken, cette série, est présentée à ses débuts sur une demi-planche, sous la forme d'une double ligne de cases. Mais elle va profiter, en octobre 1955, d'une modernisation du journal et d'un passage de 20 à 32 pages, pour prendre sa forme définitive sur une véritable planche complète.
La série va connaître un véritable succès et faire, durant de nombreuses année, les beaux jours du journal et des éditions du Lombard.
Réalisée en collaboration avec
Liliane Funcken, son épouse, également scénariste et dessinatrice, cette BD est de facture très classique mais passionnante.
L'action ne faiblit pas. le rythme est rapide, le dessin soigné.
L'histoire de France est tendue en toile de fond.
Si vous avez la chance de croiser un de ces vieux albums, ou quelques vieux numéros du journal de "Tintin" où sont racontées les aventures du Chevalier Blanc, ne les laissez pas échapper sans les avoir découvertes.
Ce serait vraiment dommage, car elles se redécouvrent encore, aujourd'hui, avec beaucoup de plaisir....