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EAN : 978B0000DR84L
Grasset (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà le bouquin dont rêve forcément qui aime Paris et les livres !
"Mon vieux quartier", paru en 1932, est un bel ouvrage. Sa lecture est délicieuse.
C'est un ravissement pour l'amateur de vieux livres, de promenades originales, de belles histoires et de rencontres prometteuses.
Les pages de "Mon vieux quartier" s'ouvrent sur un monde aujourd'hui disparu.
Pierre Champion évoque le quartier de son enfance.
Le XIXème siècle étire longuement ses dernières saisons.
C'est le temps des allumeurs de becs de gaz, celui où les trains de bois, glissant sur la Seine, étaient guidés par des hommes armés de longues perches.
La rue Visconti est une étroite venelle, une ruelle peu accessible aux voitures.
Le génie du lieu est le père Brichard, un vieil ouvrier de quatre-vingt ans qui exerce, dans une étrange boutique, la profession d'emballeur.
Il raconte ...
La promenade débute à la librairie "Dumoulin" où Honoré, le père de l'auteur, est apprenti.
Il y croise Anatole France, Marcel Schwob.
Chaque dimance, Mr de Sainte-Beuve lui donne 10 sous pour ranger sa bibiothèque.
Puis Honoré s'établit et sur les profits de la vente de vieux livres, il fonde une petite maison d'édition ...
Pierre Champion rend hommage à son père, évoque avec émotion sa mère.
Les premiers chapitres sont poignants et véritablement splendides.
Honoré était l'homme d'un quartier, ce qui, à Paris, est un titre de noblesse.
La flânerie nous porte donc à Saint-Germain qui est alors le quartier des historiens, des libraires, et des bouquinistes ...
Car "Mon vieux quartier" n'est pas une biographie de l'auteur.
Il n'y parle que de ce qu'il a vu, a connu, de ce que lui a raconté le père Brichard, de ce qu'il a extirpé des archives Nationales.
C'est un livre d'histoire, une évocation du vieux Paris dont on rêve encore.
Anatole France a parlé du doyen des bouquinistes français, le père Malory de Coutances, mort en 1890, dans sa quatre-vingt deuxième année.
Il se tenait au coin de la rue Conti ...
Les quais sont la patrie de Pierre Champion.
Il en raconte l'histoire à travers les âges et ouvre pour nous le carnet d'adresses des bouquinistes de son enfance.
Mais "Mon vieux quartier" est aussi et surtout un livre d'Histoire qui conte les origines de la religion réformée à Paris, où l'on rencontre Mazarin, Voltaire, Jean Racine, Bonaparte, Balzac, Adrienne Lecouvreur, Delacroix, Ingres, Mr Prudhomme et l'ombre d'Haussmann ...
Pierre Champion désirait, grâce à ce livre, voir apparaître cette grande figure dont la tombe au cimetière Montparnasse est l'oeuvre du sculpteur Bartholomé.
Mais elle ne viendra pas.
C'est aujourd'hui un fantôme du passé, de ce passé que ce livre rend un peu immortel ...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La maison d'autrefois, comme elle était humaine ! Aujourd'hui les pauvres et les ouvriers sont entassés dans les faubourgs ou exilés dans la banlieue ; mais les riches aussi demeurent parqués dans leurs immeubles des quartiers neufs.
Il n'en était pas de même jadis.
Le boutiquier logeait dans l'attique basse ou sous les cintres des maisons, dont on touchait le plafond avec la main ; le propriétaire habitait le vaste appartement du premier, boisé, à cheminées de marbre et aux fenêtres hautes ; les locataires occupaient le second ou le troisième étage, et sous les combles mansardées demeuraient les petites gens.
Dans l'escalier on se rencontrait. On ne s'ignorait pas comme aujourd'hui ...
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J'ai encore vu, dans ma jeunesse, ces déménagements journaliers sur la charrette à bras, matin et soir. Le bouquiniste arrivait entre neuf et dix heures, poussant dans la voiture les boîtes cadenassées qu'il alignait sur le parapet.
Puis il se rendait chez les libraires, offrant les meilleurs livres, déjeunait chez le troquet et revenait vers une heure ouvrir ses boîtes.
Parmi elles se trouvait alors la boîte à deux sous.
Ce ne fut qu'assez récemment que furent installées à demeure les boîtes doublées de zinc, avec couvercle et barres de fer les rattachant par des crampons à la pierre du parapet ...
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Une étroite venelle que les gamins franchissent d'un saut, un corridor sombre où se pressent des souvenirs, une ruelle peu accessible aux voitures, un asile pour les artisans et les jours de pluie, un canal où la rêverie flotte comme à Venise, c'est la rue Visconti que les gens du Paris nouveau ne hantent pas ...
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