Nestor Burma, tome 10 : Contre C.Q.F.D. (BD)

1942, Paris est occupée et subie les bombardements alliés. de retour du Stalag, Nestor Burma a rouvert son agence Fiat Lux. Il ne croule pas sous les affaires, et c'est par hasard qu'il va tomber sur une belle rousse qui lui offrira une enquête en or. Elle sort d'un pas pressé d'un immeuble où quelques heures plus tard la police trouvera un cadavre. Un mort qui semble en rapport avec une ancienne affaire de disparition de lingot en or.

Une nouvelle enquête pour Nestor Burma, toujours aussi sympathique. Il y a beaucoup de rebondissement et de retournement de situation. Et si on ne s'ennuie pas, et réussi à être paumé un moment. Au final j'ai eu un doute sur le meurtrier de la fin, je m'en retrouvait avec deux en tête. Avais-je loupé un passage?? Hormis ce petit passage un peu embrouillé, le scénario tient la route. Une belle fin triste qui nous fait voir un Nestor Burma un peu touchant.

Désormais les Nestor Burma, s'il resteront dans la ligne de conception de Mallet et Tardi, se verront confier à un auteur différent à chaque fois. Pour des sorties plus rapprochées.
Comme on peut le voir avec ce tome, les dessins et le scénario restent dans la lignée de ses prédécesseurs.

Emmanuel Moynot a réalisé d'excellents albums, au dessin et au scénario, mais ici son souhait de "reprendre" les adaptations de Malet par Tardi semble inapproprié... Il ne reste pas grand-chose de son propre trait dans la volonté de "s'inspirer de l'univers graphique de Tardi" sinon la couleur qui sied mal aux aventures de Burma, et hélas une certaine laideur notamment des personnages féminins. La pauvre Hélène (l'assistante du détective) est ainsi bien abîmée. Il reste l'histoire, qui sous l'Occupation aurait peut-être mérité un traitement plus dense (à l'image de la merveille qu'est 120, rue de la gare) mais qui se lit tout de même avec plaisir.

Je suis un grand fan du dessin de Tardi et de l'esprit et des scénarios de Nestor Burma.
Et là je dois dire que je suis déçue par un scénario un peu trop tiré par les cheveux et surtout par le dessin que je trouve être une caricature parfois de Tardi avec des personnages à la limite de la laideur.

Dommage car le filon est excellent et donc il vaut le coup d'être exploité avec plus de talent

Globalement bien, mais je trouve l' histoire un peu trop alambiquée. Une mise en place du scénario moins efficace que dans les enquêtes précédentes. Attention à certains personnages qui perdent leur graphisme "à la Tardi".