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EAN : 9782919547326
176 pages
Editions Rue Fromentin (18/09/2014)
3.25/5   116 notes
Résumé :
Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s’éveillent et se racontent leurs histoires… Mais ce soir, l’heure est grave : les nouveautés viennent d’arriver, et les romans du fond de la librairie n’ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur!
Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s’unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu’ils n’ont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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sur 116 notes
Voilà un livre très atypique.

A la manière de Toy Story, les livres de cette librairie de quartier prennent vie lorsque le rideau de fer les enferme pour la nuit. C'est tout un monde secret qui s'anime alors et les livres, gonflés des ardeurs de leurs auteurs, laissent libre cours à leurs sentiments parmi lesquels domine pour l'heure la peur. La peur du retour, la peur du pilon, la peur de la mort... Comment échapper à ce sort affreux et pourtant si commun réservé à tous ces livres qu'on ne lit pas ?

Avec beaucoup d'humour et une analyse aussi fine que juste de la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui le monde de l'édition, Bertrand Guillot brosse à la fois une petite histoire sympathique de lutte de survie pour ces livres délaissés des lecteurs et la photographie du lent processus de déclin qui semble avoir frappé la littérature et condamné le livre papier à sombrer dans les oubliettes.

J'ai davantage adhéré à cette seconde approche plutôt qu'à la première même si je reconnais que cette dernière est indispensable pour structurer le récit et nous évite ainsi, grâce à la plume pleine d'esprit de son auteur, un énième pensum sur l'avenir bouché de l'édition. Travaillant moi-même dans l'édition, je dois avouer que j'ai reconnu entre les lignes de "Sous les couvertures" mes propres questionnements et mes propres angoisses.

C'est un cercle vicieux qui semble ne pouvoir être rompu : on lit moins, on édite plus, on achète moins, on imprime plus, le libraire ne lit plus, il range des livres dans des cartons, le libraire brait, le lecteur se fait capricieux et avaricieux, le libraire voit le lecteur d'un mauvais oeil, le lecteur demande toujours plus, le libraire trouve des animations, organise des rencontres, tente de conseiller, le lecteur volage l'écoute et va acheter son livre sur A***tchoum ! ou l'obtient par troc - ou pire, n'achète pas, se contentant de lire ce qui dort dans son grenier-, on achète moins, on lit moins, on édite plus...

Cette spirale infernale, moi, je veux croire qu'on peut encore l'enrayer mais il est vain de taper sur les auteurs de best-sellers, moi non plus je ne les aime pas mais ils réalisent encore ce prodige de faire lire les gens, tant pis si c'est du pipi de chat, les gens lisent et peut-être qu'un jour ils réaliseront que ce qu'ils lisent est du pipi de chat et qu'ils verront alors qu'il existe autre chose, des tas de choses, des tas de livres, des tas d'auteurs. Ce n'est pas complètement la faute des éditeurs non plus, ils essaient de vivre, ils essaient de faire leur métier - qu'ils aiment en général. Non, le seul élément qui permettra d'inverser la machine est... le lecteur lui-même, le lecteur en chair et en os, le lecteur qui ne peut certes pas toujours se procurer pour 20€ les 150 dernières pages dont les radios, les télés et les blogs lui rabattent les oreilles, mais qui doit prendre ses responsabilités et prendre le temps d'éprouver le plaisir d'entrer dans une librairie, de promener ses mains sur les rayonnages, de lire les avis du libraire, de retourner les 4ème de couvertures pour voir ce que tous ces romans ont dans le ventre.

Le libraire, épuisé, est prêt à céder, à lâcher l'affaire, les librairies ferment les unes après les autres, les petites, les grandes, les moyennes. le libraire dépose les armes et aligne les meilleures ventes en vitrine quand il faudrait les placer au fond de la librairie pour obliger les lecteurs à traverser cet espace culturel bruissant du murmure des milliers de pages qui voudraient bien tenter de les séduire. Mais il paraît que le lecteur n'a plus ni le temps ni l'envie de faire des efforts depuis qu'il peut transporter une bibliothèque de mille titres dans sa poche et acheter en un clic le livre jusqu'ici introuvable. le libraire baisse les bras et on le comprend car il aura beau s'échiner et faire tout son possible, offrir des bonbons, placer une mer de balles dans un coin pour amuser les enfants, poser nu dans un calendrier, etc. si le lecteur ne joue pas le jeu, l'inéluctable arrivera. Oh, ça ne veut pas dire que la littérature mourra le jour où il n'y aura plus de libraires, ça ne veut pas dire non plus qu'on lira moins mais la littérature sera triste. C'est tellement dommage, c'est tellement joyeux la littérature !

J'ai lu "Sous les couvertures" avec le sourire pour le charme de son style, avec un serrement au coeur pour son réalisme et enfin avec un vif sentiment de culpabilité car, je le confesse, sur la centaine de livres que je lis chaque année, je dois bien en acheter... cinq.


Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Une librairie de quartier comme il en reste de moins en moins. Un samedi soir, au moment où les portes se ferment. le vieux libraire rentre chez lui et s'interroge sur l'avenir de son échoppe, sur les clients de plus en plus rares. Retranché sur des positions d'une autre époque, incapable de se remettre en cause, ne laissant aucune initiative à Sarah, son apprentie pourtant compétente et pleine de bonne volonté, il lui est difficile de faire face à une baisse d'activité qui l'étrangle un peu plus chaque jour.


Sur les rayonnages, le moral est aussi au plus bas. Les livres du « boudoir », ceux qui attendent depuis des mois de trouver un acquéreur, savent que le lundi suivant sera pour eux synonyme de retour chez l'éditeur avant la mise au pilon. Réunis en Grand Conseil, ils décident de mener une attaque frontale en direction de la table située près de la caisse, celle réservée aux best-sellers. L'objectif est d'arracher à ces parvenus leurs jaquettes attractives et leurs bandeaux accrocheurs pour s'en parer et ainsi attirer l'attention des clients. Un baroud d'honneur radical censé leur donner une dernière chance de sortir de la librairie par la grande porte…


Chic, un livre sur les livres ! Un livre drôle et léger, au propos bien plus lucide et grinçant qu'il n'y paraît. La situation du marché du livre et de tous ses acteurs est analysée avec une grande subtilité : la versatilité de lecteurs de plus en plus difficile à fidéliser, les boutiques en lignes, le numérique, le rôle des critiques, la surproduction, la loi du marché qui fait des romans de simples produits de consommation, l'impossibilité pour une très grande majorité d'auteurs d'espérer la moindre exposition dans les médias, etc. le fait de mettre en scène les livres se battant pour obtenir la meilleure place possible dans la librairie est une excellente idée à la base. Il y a des passages fort réussis, notamment celui ou les ouvrages « papier » échangent avec une liseuse. La scène est drôle et balaie l'air de rien les problématiques qu'implique ce nouvel outil.


Après, j'avoue que la bataille rangée entre les livres ne m'a pas emballé plus que ça. Trop longue, trop confuse, difficile à visualiser, je me suis un peu perdu en route. J'ai préféré les chapitres avec le libraire ou Sarah et j'aurais aimé passer davantage de temps avec eux et leurs questionnements. Mais au final l'impression générale reste très positive. Bertrand Guillot a l'intelligence d'offrir un chant d'amour aux livres sans militantisme enflammé ni étude sociologique barbante sur la lecture. Il pose des questions pertinentes telles que : "Et comment on pouvait encore être libraire, à l'heure où les mêmes clients qui vous reprochaient de ne pas avoir tout lu se tournaient vers des libraires en ligne qui précisément ne lisaient rien ?". Bref, il donne à réfléchir en toute simplicité, et force est de reconnaître qu'il fait mouche.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je ne vous apprends rien en vous disant que les livres ont une vie. Voire même plusieurs vies pour les plus chanceux. Mais si je vous dis que le soir, dans cette librairie pas comme les autres, les livres s'animent et qu'à l'ombre des rayonnages se mènent d'âpres combats, là, je sens que je vous étonne déjà un peu plus…

C'est toute l'originalité de ce livre, donner vie et surtout parole à tous ces livres qui, de la table des best-sellers au "Boudoir" doivent lutter pour trouver acheteur et ne surtout pas finir au pilon comme des centaines de milliers d'autres.

Le vieux libraire est loin d'imaginer tout ce qui se passe quand il ferme les portes de sa boutique. Lui, le combat pour son métier, il n'y croit plus vraiment. Il sent bien qu'il n'est plus vraiment à la page, même s'il refuse de l'admettre. Tout le contraire de Sarah, sa jeune employée, qui déborde d'idées et d'entrain pour donner un nouvel élan à sa vieille librairie qui en aurait grand besoin. Mais pour le moment, ce n'est pas elle qui décide…

Avec Sous les couvertures, Bertrand Guillot nous offre une réflexion pertinente et pleine d'humour sur le monde des livres. Toutefois, si j'ai beaucoup apprécié les chapitres consacrés au libraire et Sarah, je dois bien admettre que ceux consacrés à la lutte entre les livres m'ont amusé au départ pour finalement me perdre un peu en chemin…

N'en reste pas moins un livre singulier sur l'univers des livres qui est vraiment à découvrir !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Cent milles livres invendus vont au pilon… par an… Après un cri d'effroi, le silence se fait… Mais il faut vous expliquer d'abord ce qu'il en est la nuit, dans une librairie… Peut-être dans toutes les librairies ou seulement dans celle de ce vieux libraire perclus de rhumatismes, insomniaque et désenchanté, qui fait la sourde oreille lorsque sa femme lui dit… « tu devrais vendre ! ».

Un samedi soir sur la Terre, comme dirait un chanteur, un soir où le rideau de fer est tiré et que le vide se fait dans la boutique, jusqu'au lundi. le libraire s'en va avec sa mélancolie chronique due à la nostalgique d'une époque révolue. Son apprentie, la jeune Sarah, s'en va également, avec son enthousiasme en bandoulière, ses idées novatrices bridées et sa rancoeur à fleur de peau. Elle devrait lui en parler, mais saurait-il l'écouter ?
Cette nuit, comme toutes les nuits, il y a de la magie. Imaginez notre monde avec des livres vivants ! Des livres qui parlent, qui circulent, qui réfléchissent… Notre fantasme !

Avant les livres, il y avait des conteurs qui rapportaient les histoires et après ils sont arrivés, bavards, remplis de mots, de personnalités, de vies, de l'essence même de leurs auteurs.
Sur les étagères, en premières lignes ou perdus dans des creux obscurs du Boudoir, ils attendent le lecteur. Toutes les semaines, ils voient arriver des cartons plein de petits nouveaux, surtout en période de rentrée littéraire. Il faut alors faire de la place et, parfois, accepter de tirer sa révérence. Quand l'un des leurs pose la question sur leur devenir et qu'un autre lâche le mot « pilon », c'est l'affolement suivi d'une épouvante muette. Comment peuvent-ils survivre si on ne leur donne pas une petite chance ?
Grand, un livre, ne peut tolérer une telle injustice. Il en fait part à son ami Junior et au Conteur. Tous sont d'accord pour déloger les succès du moment, mais comment mener un tel combat ? L'Académicien les snobe et les intimide.
Avec l'assistance de Mauve, de Divoire, de Darien, de Spartacus et de tant d'autres, Grand va organiser une révolution ! Aux dires de Spartacus, il faut dans un premier temps causer stratégies et le moment venu, le deuxième temps, se mettre à crier et foncer ; foi de légionnaire !
Bientôt, Rouge, le petit livre d'importance, et Machiavel, tacticien hors pair, se mêlent au débat… Il va falloir choisir son camp et mener le complot à son terme. le jour est venu…

A l'extérieur, dans le monde des humains, le libraire se perd dans ses doutes et prend conscience qu'il ne peut continuer ainsi. Sarah se questionne également sur sa vie, ses ambitions, ce qu'elle attend vraiment de l'avenir. Dans les salons littéraires, les auteurs se croisent, s'interpellent et subissent les mêmes vicissitudes que leurs livres, leur fortune est précaire. On perçoit le pathétique, une certaine bestialité, le caractère instable de ce monde.

Alors que l'insurrection se prépare, que les livres s'apostrophent avec des noms d'oiseaux, j'en suis à les imaginer tous, fringants, rebelles, fiers de leur contenu, prêts pour la grande bataille…

L'auteur nous livre un joli conte et, à l'approche de Noël, cette lecture me plonge dans une ambiance douce, fantaisiste, empreinte d'un merveilleux que tout lecteur a dû s'inventer. Plus qu'un objet, le livre a une entité particulière. Il est une histoire, un vécu, une personnalité entière. L'humour, la truculence du verbe, la cocasserie des situations, cette effervescence un peu naïve que l'on retrouve dans le dessin animé Toy Story, amènent à sourire. Mais derrière cette animation héroïque, il y a une dimension qui montre les fébrilités du monde de l'édition, la crise économique et culturelle, les audiences qui surfent sur les modes, le marasme ambiant, toutes les choses qui font que les livres se vendent moins bien. Et pourtant ! nous savons que la lecture est un bel échappatoire…
Le livre se termine par une réflexion que se fait Grand, le livre. Et si son triomphe était le un servage et non une liberté ? L'allégresse se ternit et il émane de cette morale un sentiment de tristesse.
« Il commençait à comprendre les best-sellers. Défendre sa place, épier, compter : tel serait désormais son destin. »
Je vous recommande ce livre qui est une belle histoire. Elle continue dans la lignée des romans que j'ai aimés, qui parlent des livres, des libraires et des librairies… Je terminerai ce billet par… « Poudoupoudou ! », la petite clochette de la porte qui comptabilise les entrées et les sorties de la librairie de Régis de Sa Moreira.
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Que faut-il faire pour sauver une petite librairie de quartier ? Les livres qui ne sont pas mis en avant sont-ils tous destinés au pilon ? Existe-t-il vraiment deux camps opposés, les best-sellers et les autres ?
C'est en substance ce que l'auteur tente de découvrir, avec humour et légèreté. Il permet au lecteur de faire connaissance avec un libraire attachant, mais dépassé, il faut bien le dire, et un groupe de livres (et oui, la librairie s'anime dès la fermeture) qui ne demande qu'à se retrouver sur le présentoir des best-sellers pour avoir une chance d'être achetés et lus.

Les livres sont le reflet de leurs auteurs, ce qui donne des situations assez drôles, et mènent une sorte de révolution où Spartacus aura un rôle à jouer.
En parallèle, on suit de loin la vie du libraire et de son employée - plus jeune et qui a plein d'idées - et celle des trois principaux auteurs des livres rebelles. Ce sont sans nul doute les parties que j'ai préférées. Pour tout dire, j'aurai aimé en savoir plus sur le quotidien d'un jeune auteur qui ne bénéficie pas d'une com tonitruante, qui hante les salons de province où les lecteurs l'ignorent plus ou moins. J'aurai voulu également suivre le libraire un peu plus longtemps.
Même si les bonnes idées fourmillent, les passages liés à la révolte des livres m'ont semblé longuets et bavards.

On retrouve, finement analysés, les portraits des acteurs du monde du livre, le jeune auteur et le vieux libraire, l'académicien et la blogueuse, le business man du livre électronique, tous gentiment égratignés mais croqués avec une certaine affection.

A la fin évidemment, le happy end se dessine. Et cependant, le lecteur - moi en tout cas - est amené à s'interroger et à réfléchir. Suis-je responsable de cette situation puisque, lectrice, j'emprunte en biblio et j'achète d'occasion ? La vente de livres en ligne est-elle seule responsable de la fermeture de certaines librairies ? Les éditeurs font-ils réellement leur boulot ? Je n'en sais fichtre rien.
Et puis si les lecteurs préfèrent les best-sellers, même mal écrits, aux classiques, est-ce mal ? Et comment inverser la tendance.
Le vieux libraire lui-même reconnait que c'est Harry Potter (je ne dis pas qu'il est mal écrit) qui a amené un peu plus de lecteurs dans son antre...

Un dernier regret, même si je sais que ce n'était pas le propos du roman, il aurait été peut-être judicieux de pointer aussi les libraires mal embouchés, pas toujours compétents ou peu serviables (il est des libraires qui préfèrent les livres aux clients, comme certains bibliothécaires :-) qui n'incitent pas non plus à la fidélisation, et le prix de plus en plus rédhibitoire du livre neuf en grand format. Pour les grands lecteurs, ce sont des obstacles non négligeables.

Quoi qu'il en soit, sous ses dehors loufoques, voilà un roman qui aura eu le mérite d'éclairer davantage le petit monde de la littérature, qui me parait chaque jour un peu plus indispensable...


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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
A voix basse, ils (les livres) partageaient leurs rêves: certains se voyaient passer leur vie en noble compagnie sur les étagères bien rangées d'une bibliothèque; d'autres aspiraient à passer de main en main, voir le monde, traîner sur des bancs publics et finir la nuit dans un bar, avant d'être oubliés un jour sur la banquette d'un train en route vers d'autres aventures. (p.13)
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- Savez-vous ce que disait Confucius ? [...]
- Non.
- Lorsque tu entreprendras quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient faire la même chose... et l'immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire du tout.
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Depuis que Mathilde tenait une chronique régulière au journal, elle ne mettait plus guère les pieds dans une librairie qu'à l'occasion de soirées dédicaces avec auteur, éditeur, cacahuètes et vin blanc. Et elle n'avait sans doute plus acheté de roman depuis des mois. Que pouvait bien devenir l'industrie du livre si les plus grands lecteurs ne concevaient plus les livres que gratuits ?
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Chaque soir, il les regardait, muets et immobiles. Et chaque soir, au moment de baisser son rideau, il ne pouvait s’empêcher de songer que peu-être, en son absence, les romans se mettaient à plaisanter entre eux. C'était un pressentiment de vieux gamin, un songe de vrai libraire. Sa façon d'aimer les livres.
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- [...] Ce n'est pas au livre d'aller vers le lecteur ; c'est un chemin sur lequel tu ne peux que te perdre. Tu parles de mépris, mais n'est-ce pas mépriser le lecteur que de vouloir s'abaisser à son niveau au lieu de l'inviter à s'élever l'esprit ? Le livre ne doit pas suivre les pentes funestes de la télévision.
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Vidéo de Bertrand Guillot
Le métro, sa grisaille, ses retards, sa déprime... Les clichés ont la peau dure. Mais il est parfois possible de leur tanner le cuir et de voir au travers. Pour Bertrand Guillot, le métro est avant tout une scène sur laquelle nous défilons tous à tour de rôle (et le prix de la place défie toute concurrence). La comédie n'est pas exclue, la romance non plus, le drame pointe parfois... Bref, aujourd'hui, le romanesque est dans le métro, bien plus que dans les séries ou la télé-réalité. C'est aussi l'un des derniers lieux du « lien social », où les frontières et les séparations si solides en surface s'évanouissent subitement sur les quais. Tout est permis. Dans le métro, il n'y a plus de première classe depuis longtemps. Dans la vie « à l'air libre », c'est un peu différent... Paradoxalement, on étouffe là-haut. Le métro est un sport collectif est le fruit d'une année d'observation, de reportage, de chroniques. Bertrand Guillot traduit, avec justesse et humour, l'ambiance des stations. Son sens du portrait -- particulièrement du portrait féminin --, sa science du détail juste font merveille dans ce recueil où la délicatesse du trait n'atténue en rien le réalisme des personnages et des situations.
© éditions rue fromentin, 2012.
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