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Yoko Tsuno tome 15 sur 30
EAN : 9782800110929
48 pages
Dupuis (01/04/1986)
3.63/5   173 notes
Résumé :
Aux commandes du "Colibri", un exceptionnel petit chasseur Yoko tente de localiser un monstreux canon qu'un puissant trafiquant d'armes veut charger d'obus à tête nucléaire pour imposer ses volontés à un petit pays voisin.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce tome 15, intitulé "Le Canon de Kra" paru en 1985, mélange Jules Verne, James Bond, "McGyver" et "Les Chevaliers du Ciel"... L'action se situe dans l'État fictionnel de Kampong localisé quelque part sur la rive orientale du Golfe de Thaïlande, et au vu de ses descriptions on peut penser autant au Sultanat de Brunéï qu'à Singapour. Et le micro-état divisé entre gouvernants et dissidents n'est pas sans rappeler les républiques bananières d'Amérique Centrale, échiquier de la Guerre Fraîche entre EUA et URSS au début des années 1980...
La team Yoko est engagée par le Kampong pour tester le Colibri et le Cachalot, deux engins aériens : le premier rapide est agile est destiné à faire des relever de la radioactivité, le second lourd et massif est destiné au transports de déchets radioactifs... Mais elle est aussi engagée par le Colonel Tagashi (voir tome 9) et Pete Thornton, euh pardon Peter Hertzel (voir tome 14), pour trouver les destinataires de trafiquants d'armes allemands et japonais (tiens donc, Allemagne et Japon ne sont-ils pas interdits de productions et de ventes d'armes depuis 1945 ? Décidément les gouvernements capitalistes sont très accommodants avec ce que le Capitaine Nemo appelait les rentiers du néant et les courtiers du chaos ! Monde de Merde !!!). Après diverses phases d'espionnage qui ne sont pas sans rappeler "On ne vit que deux fois" et "L'Homme au pistolet d'or", nous découvrons donc le multi-trafiquant Sakamoto qui se moque de toutes les lois humaines et divines qui et arme les deux factions du Kampong pour mieux s'en emparer par le chantage avec un canon géant tiré du livre de Jules Verne "Les Cinq Cents Millions de la Bégum" associé à des obus radioactifs, sinistre héritage de l'âge nucléaire et de la Guerre Froide. le méchant est clairement inspiré de Roberto Rastapopoulos mais ici il retrouve les traits de son modèle d'origine : l'enfoiré de première catégorie Basil Zaharoff !
Ce n'est pas l'un des meilleurs tomes de la série, pourtant c'est celui qui semble avoir connu le plus de succès à l'étranger : nous somme dans les heurs et malheurs des plans marketing... Et ce n'est pas l'un des meilleurs tomes de la série parce que Roger Leloup est victime du sacro-saint carcan des 48 pages de la BD franco-belge : il développe beaucoup de thèmes qu'il ne fait finalement que survoler alors qu'il consacre déjà beaucoup de pages à s'éclater avec la mise en scène d'avions réels ou fictionnels (à ce niveau-là, Yoko Tsuno c'est carrément la Mary Sue de l'auteur ^^). Il y avait tellement à dire sur l'opposition entre Sakamato et Yoko, tous les deux passionnés d'aviation mais l'un tourné vers un passé impérialiste et fasciste et l'autre tournée vers un avenir cosmopolite et humaniste, l'un ne jurant que par le pouvoir de l'argent et l'autre ne jurant que par le pouvoir du coeur... Il y avait tellement à dire sur les crevards capitalistes qui jouent à game of throne avec les peuples du monde entier pour augmenter les rentes et les dividendes qu'ils emporteront avec eux en enfer, car ici les rebelles trahis oeuvrent finalement plus pour leur pays que leur propre gouvernement vendu aux forces obscures de la crevardise (la façon donc Yoko est recueillie par Tsin et son supérieur dans la rébellion Thoa met quand même la suspension d'incrédulité à rude épreuve ^^). Thème d'actualité, il y a avait tellement à dire sur les réfugiés et la manière dont il sont traités : le capitaine Onega est partagé entre la défense d'un pays qui traite les siens comme de la merde et pour sauver son épouse le ralliement à ceux qui traitent les siens comme des esclaves... Car on ne peut pas dire que furent bien accueillis les réfugiés ayant fui la répression du Vietnam communiste ou les génocides du Cambodge communiste (remember Pol Pot qui ordonna l'exécution d'au moins 20% de sa population pour que la réalité soit bien conforme à sa volonté, et au final je ne suis pas sûr que quelque chose ait changé car quand on écoute les propos haineux des beaufs Fhainisés). Et pour ne rien gâcher la très féministe Yoko met les machistes et les misogynes au pied du mur : en excluant d'emblée la moitié de l'humanité, ils se privent et privent le monde entier du moindre espoir d'un avenir meilleur !

Sinon il paraît que Roger Leloup a pensé intenter un procès pour plagiat à Saddam Hussein, tant les canons géants et les obus chelous qu'il utilisa durant la Guerre Irak-Iran semble sortir tout droit de cet album... Mais il ne s'agit que d'une rumeur ^^
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Le Canon de Kra, initialement publié dans le journal de Spirou avant de sortir en album, est l'histoire par laquelle j'ai découvert (au collège, c'était il y a un an) Yoko Tsuno. Forcément, il conserve une place de choix dans mon palpitant, déjà bien encombré. Il faut dire que Yoko Tsuno est une héroïne pas comme les autres (OK, j'avoue, j'étais un peu amoureux). Femme forte, intelligente, sensible, loyale, électronicienne aussi bien qu'experte en arts martiaux et pilote d'avion. Ouf ! de quoi impressionner n'importe qui (surtout quand il est au collège). A l'époque elle ne sont pas si nombreuses que ça à être des action girls libérées, belle, mais ne comptant pas sur leurs charmes pour réussir.

Excellente série, même si les derniers albums en date ont perdu de leur superbe, Yoko Tsuno présente l'avantage de ratisser large, pouvant plaire aussi bien aux filles qu'aux garçons, aux amateurs de science-fiction et de fantastique, mais également aux adeptes de récits d'aventure plus conventionnels. Néanmoins, il faut avouer que la science-fiction se taille la part du lion, notamment avec les épisodes concernant les vinéens (peuple extra-terrestre, à la peau bleu, ami de Yoko)

Le Canon de Kra est justement un de ces récits d'aventure classique, lorgnant du côté du roman d'espionnage et de James Bond. Fleming n'aurait d'ailleurs surement pas renié le pitch : Peter Hertzel (aperçu dans le Feu de Wotan) et le Colonel Tagashi (vu dans la Fille du Vent) confient une mission à Yoko, Pol et Vic. Dans le petit État du Kampong, en bordure de l'isthme de Kra, le trafiquant d'armes japonais Sakamoto s'est fait livrer des obus de 50 centimètres de diamètre, taille correspondant à un canon géant (genre grosse Bertha) installé par les Japonais en 1943. Sous le couvert d'un transport de déchets nucléaires, les trois héros sont chargés d'enquêter sur Sakamoto et de localiser le terrible engin dont le trafiquant veut se servir pour s'approprier le Kampong, à l'aide de tirs d'obus nucléaires, fabriqués à partir des déchets radioactifs

Afin de mener à bien sa mission, Roger Leloup dote notre héroïne d'un avion, le colibri, qu'il invente de toute pièce (il en réalise même une maquette, afin de pouvoir le dessiner sous tous les angles). Celui-ci est à l'image de son pilote, agile, robuste et rapide. le soin pris par l'auteur, lorsqu'il le dessine, ne laisse guère de doutes quant à sa passion de l'aéronautique. Avant de finir l'album on lui a fait la remarque que sa création ressemblait un peu au F-16 américain. Il intègre donc des planches contenant le chasseur pour que le lecteur mesure bien la différence entre les deux. Leloup est un passionné de sciences et d'ingénierie, il n'est donc pas étonnant que son héroïne phare soit électronicienne. Sorti en 1984, le Canon de Kra fait écho à la guerre Iran Irak, durant laquelle Saddam Hussein a tenté d'user de la même technique de l'obus nucléaire que cherche à mettre en oeuvre Sakamoto.
Ainsi, fasciné par les progrès techniques, Leloup n'oublie pas qu'il peuvent également être utilisés à des fins militaires.

Pas forcément le plus représentatif de la série, le Canon de Kra est néanmoins un excellent épisode dans lequel Yoko nous éblouie de ses multiples talents (guerrière, diplomate, pilote, leader...) Bref, un classique à lire et à relire sans modération.
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Le canon de Kra est une sorte de grosse Bertha. Un canon monté sur un wagon de train, tirant des obus de 50 cm. Et ne voilà-t-il pas qu'un riche et puissant homme d'affaires mégalomane (pléonasme) se met en tête de tirer quelques obus rempli de matériel radio-actif sur le Kampong, petit état pétrolier sur lequel il a des vues.

C'est sans compter sur... tadaaaaam... Yoko Tsuno. Vous l'aviez deviné, vous êtes trop forts.

Trêve de plaisanteries. Leloup évoque de nouveau la seconde guerre dans le sud-est asiatique. Il parle (en filigrane) du Cambodge. Cet aspect-là est touchant. Pour le reste, il déroule un dessin sans faille, mais au service d'un scénario alambiqué et, sans densité, sans réel rebondissement et sans attrait (en ce qui me concerne) car -mal- cousu de fil blanc.
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À nouveau, un très bon album. Nous sommes dans l'âge d'or de la série, au sommet des compétences graphiques et scénaristiques de l'auteur.

Au niveau du dessin, R. Leloup se fait plaisir dans cet album et ça se sent. Peu d'architecture, cette fois, mais nombre de dessins techniques d'avions, d'hydravions, d'hélicoptères, de matériel militaire dont le canon géant, d'uniformes, etc.
Le dessin est d'une grande finesse et, au niveau des personnages, le seul reproche que je puisse faire est que les hommes asiatiques dans la tranche d'âge 35-55 ans sont parfois d'apparences trop peu différenciées pour qu'on puisse les reconnaître facilement et ne pas s'y perdre.

J'aime beaucoup cette série qui, résolument pacifiste, se complaît à la rencontre toujours répétée de l'arsenal militaire le plus avancé de l'époque. le scénario complexe sans être trop compliqué y est bien développé, le rythme de l'histoire est soutenu et si les personnages sont trop dichotomiques à mon goût, ils n'en sont pas moins truculents et hauts en couleur.

Une bonne lecture, donc!
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Personnage multicasquette, Yoko Tsuno joue de nouveau ici aux agents secrets pour déjouer les plans hégémoniques du sombre Sakamoto, qui vise à s'emparer d'un petit pays de la péninsule malaise.
Au programme : de beaux et détaillés avions, une intrigue politique crédible (la bande dessinée date de 1985), une Yoko belle comme un coeur : nous sommes dans l'âge d'or.
Lire aujourd'hui R. Leloup est cependant une entreprise risquée. Les aventures de Yoko était publiées dans Spirou, avec un fort lectorat d'enfants. de fait, les notions de bien et de mal sont adaptées au lectorat : en l'occurrence, le méchant perd toujours ; ou il se rachète. Quant à Yoko, elle est d'une bienveillance qui frise la naïveté crasse selon les normes du XXIe siècle ! C'est bien simple, à chaque rencontre, une nouvelle amitié… je ne sais si l'on doit mettre ce trait de caractère au crédit de la culture japonaise ou à la personnalité confiante de Yoko… pas sûre cependant que les enfants d'aujourd'hui soit prêt (ou éduqués) à faire si facilement confiance aux autres !
Il n'empêche que nous sommes ici au coeur du mythe et que malgré les années et l'évolution des mentalités, ce titre reste excellent.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Colonel TAGASHI
En 1943, l'état major japonais en place sur la péninsule malaise passa commande d'une série de CANONS À LONGUE PORTÉE !
Se déplaçant sur rail, ils devaient, en traversant L'ISTHME DE KRA, opérer sur les côtes du golfe de Thaïlande ou de la mer d'Andaman.
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-Chaque nuage peut cacher un vautour prêt à fondre sur Yoko si sa curiosité la pousse à survoler son nid !! Faute de griffes, il a des fusées et...
-J'ai sous mes ailes de quoi limer les "griffes" du vautour de Sakamoto !
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-Les femmes vous feraient-elles peur ?
-Les femmes, non ! Leur logique, oui ! Quand elles en ont !
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On ne s'attaque pas à Sakamoto, mademoiselle !... Nous-même n'avons aucun pouvoir sur lui...
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Ne lancez pas mon nom sur les ondes, ma présence doit rester secrète !
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