J'étais heureuse que nous soyons ensemble, malgré tout, malgré la vie, les enfants, le travail, le temps qui passe, les soucis, le passé, les gens et la religion. Tout conspirait contre nous.
L'adultère commence au premier regard, en effet : celui que votre mari ne vous accorde plus.
"Je ne voyais plus guère mes soeurs ni mon frère qui désapprouvaient mon choix. Je sentais bien qu'une distance s'était instaurée entre nous. C'était comme si touts les torts étaient de mon côté. Comme s'ils avaient peur de moi. [...] Moi, j'étais comme la peste : j'avais quitté mon mari. J'avais brisé le tabou. Tout était ma faute, sous ma responsabilité. C'était moi qui avait détruit la vie de mon couple et celle de mon enfant. J'étais coupable." (p.82)
" Je me sentais prise au piège, dans une situation inextricable, et seule pour y faire face." (p.39)
Il est dépressif et il l'ignore. Et, nous seulement il ne le sait pas, mais il croit qu'il est le roi du monde. Méprisant et hautain, il se sert des gens. L'émotion est absente de son regard. Ce qu'il fait avec toi, il le fait avec ses amis : aucune vérité dans les échanges, aucune sincérité. C'est le véritable égoïste, dans toute sa splendeur. C'est tout le contraire de toi.
Parfois on croit perdre quelque chose et, en fait, on ne sait pas qu'on est en train de gagner infiniment plus.
Tout ce que j'avais vécu, tut ce que j'avais accepté, sans avoir le courage de partir, jusqu'au moment où j'avais compris que je ne pourrais l'éviter, sinon j'en mourrais. Par instinct de survie, par un sursaut de dignité, par courage, pour moi , pour Naomi, je ne pouvais faire autrement , il en était ainsi. J'avais rompu le serment, le pacte insensé que j'avais contracté vis à vis de mon mari, et surtout vis à vis de moi-même. Je tremblais de peur. J'avais gravi les marches sonné à la ma porte de l'avocate, j'étais partie , soulagée et effrayée, comme s'il fallait que je saute d'une immense falaise , que je me lance dans la vie, que je recommence tout du début, que je reprenne les cartes et les redistribue.: celles qui formaient les nœuds entrelacées de mes erreurs et mes errances, de mes angoisses et mes imprudences. Que je le chasse de chez moi, puisqu'il n'y avait pas d'autre solution. "
« Une virgule peut tout changer. Cet espace-là, les peintres, les mystiques le connaissent. Et les autres, tous les autres, qui le vivent, ne savent pas qu'ils sont des mystiques. Comme celui qui fait de la prose sans le savoir. »
« Parfois, on croit perdre quelque chose et, en fait, on ne sait pas qu'on est en train de gagner infiniment plus... »
« Lorsque je lui demandai : "Quelle et ton expérience de l'Absolu ?", il répondit : "Ce que je cherche tous les jours. Ce vers quoi je tends. La lumière d'un matin, celle d'un peintre ou d'une intuition. Une rencontre ?. »