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EAN : 9782253143635
474 pages
Le Livre de Poche (07/01/1998)
3.37/5   361 notes
Résumé :
Le vol d'un des précieux manuscrits de la mer Morte, découverts en 1947 dans les grottes de Qumran, précipite Ary, jeune juif religieux, fils d'un archéologue israélien, dans une enquête jalonnée de cadavres. De cadavres crucifiés. Ceux des savants ou des prêtres qui ont eu entre les mains un de ces manuscrits ...
Quels terribles secrets renferment-ils donc, pour être toujours en grande partie soustraits, cinquante ans après, à la connaissance du public et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 361 notes
Houlala, en refermant le roman de la splendide Eliette Abécassis, j'ai pris un doliprane 1000 (à vrai dire plusieurs car la lecture fut longue). Mélangeant roman historique, thiller, croyance et religion, "Qumran" promettait un moment excitant. Hélas devant l'érudition de la belle, l'histoire alambiquée au possible et les traductions des manuscrits de la mer Morte sont surement essentiels pour un historien, mais pour le simple lecteur, il faut s'accrocher. Un roman certainement ambitieux et passionnant mais Eliette Abécassis qui montre son grand savoir à chaque page m'a larguée bien trop vite pour l'apprécier.
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Comme pour LA PROMESSE DES TÉNÈBRES de Maxime Chattam, j'ai profité d'une opération promotionnelle de mon libraire pour découvrir un roman de Éliette Abécassis qui jouit d'une bonne réputation dans le milieu littéraire. Et comme pour le roman de Chattam j'ai été très déçue. Dorénavant je me méfierai comme de la peste des promos de mon libraire.

QUMRAN était pourtant très bandant sur le papier : un jeune juif religieux part sur les traces de manuscrits de la mer Morte volés par des individus qui n'hésitent pas à torturer et tuer tous ceux qui se mettent sur leur route.
De confession catholique et agnostique, je trouvais l'idée d'en savoir plus sur la religion juive très sympa. Et j'adore les chasses au trésor !

Rapidement, je me rends compte que je vais devoir m'accrocher : je n'aime pas du tout le style de l'auteur que je trouve à la fois pompeux et soporifique. Pompeux parce que Éliette Abécassis écrit des dialogues pédants prononcés par des personnages qui le sont tout autant. Et soporifique car l'auteur étale sa science sans se soucier du lecteur. Elle a fait des recherches, c'est bien, mais elle aurait dû penser que tous ses lecteurs n'avaient pas de doctorats en théologie et que la majorité d'entre eux étaient là pour apprendre en s'amusant pas pour chercher un substitut au Stilnox®.
Pour la première fois depuis les lectures imposées au collège, j'ai sauté des pages et j'en ai lu d'autres en diagonales. C'était le prix à payer pour terminer cette brique insipide.

Je n'ai pas du tout aimé le personnage central qui est un benêt arrogant, dilettante et insensible. Des meurtres atroces sont commis mais il ne prévient pas la police, à peine son sommeil s'en trouve-t-il troublé. Son père se fait kidnapper mais il ne bouge pas d'un poil. À la place il préfère tomber amoureux d'une femme et se poser des questions sur sa foi.
L'enquête policière que j'espérais n'aura jamais lieu, il n'y aura aucun suspense, aucun rebondissement, aucun rythme. Seulement des pages et des pages de pensées «philosophiques» d'un type qui a tout du fanatique.
Et pois chiche sur le couscous, j'ai détesté la fin : plus tarte, tu meurs. La lecture de la dernière partie a été particulièrement pénible puisqu'il s'agit des fameux rouleaux dont le contenu est dévoilé sous nos yeux endormis. Soit cent pages d'un blabla mystique à deux balles.

Pourtant je me garderai bien de déconseiller ce roman puisqu'il ne s'agit que de mon avis pas humble du tout et que d'autres ont apprécié. Pourquoi pas vous ?
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Je précise d'emblée que je n'ai lu que le premier tome de la trilogie.
L'autrice a pris le prétexte du roman policier pour nous faire entrer dans l'univers de l'orthodoxie du hassidisme et plus généralement de la théologie. Il y est largement question de la secte ascétique des Esséniens d'où serait issu le Christ mais les meurtres sont contemporains. L'ensemble est extrêmement touffu et difficile à suivre. Sur le plan policier, l'amateur n'y trouvera sans doute pas son compte tant les mobiles sont obscurs, l'enquête quasi — en tout cas, menée en dépit du bon sens — et le dénouement bâclé. Il y a aussi une intrigue amoureuse à laquelle j'ai du mal à croire. du côté qui s'inscrit dans l'Histoire, celle de la découverte et de l'étude des manuscrits de la Mer Morte, j'ai été aussi déconcertée par l'abondance de textes (sans rapport direct avec les meurtres sordides à élucider) dont on ne sait s'il s'agit de traductions de textes originaux ou du produit de l'imagination de l'autrice qui paraphraserait ainsi la Bible. La lecture n'est pas inintéressante mais le fil conducteur tellement ténu que j'ai eu du mal à finir ce roman qui pourtant, à sa sortie, a fait grand bruit et mis Éliette Abécassis sur les rails d'une carrière de romancière. J'ai le regret de dire qu'en dépit de toute son érudition, je ne lui reconnais pas la fibre romancière. (J'appuie mon jugement sur la lecture de plusieurs de ses ouvrages qualifiés de romans). Il est fort peu probable que je poursuive la lecture de cette trilogie…
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J'ai découvert Eliette Abecassis lors d'une émission radio et je me suis précipité dans ma librairie pour me procurer ce roman, réjouis à l'idée de lire un ouvrage sur la thématique de Qumran écrit par une auteur au CV si bien fournit.

La déception fut à la mesure des espoirs. Ce livre dégouline de bon sentiments bébêtes et la trame ne vaut même pas la comparaison avec le Da Vinci machin. Même si l'arrière plan historique est mieux construit que chez Dan Brown, une bonne dose de café est vite nécessaire pour ne pas s'assoupir sous le poids de l'ennui.
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Lorsque j'ai ouvert ce livre, je n'avais pas la moindre idée de la complexité du récit qui m'attendait. Quram est un livre exigeant, d'une érudition surprenante, qui demande une lecture attentive, une attention constante à chaque ligne, au risque de perdre le fil du récit. Et le fil, à vrai dire, je l'ai perdu assez souvent. C'est le premier roman d'Eliette Abécassis, qui est issue d'une famille de religion juive orthodoxe, et qui était également une étudiante brillante titulaire d'une agrégation de philosophie obtenue à l'ENS.
Que l'on ait la foi ou non, que l'on soit de confession juive, musulmane ou catholique, ou encore athée ou agnostique, ce n'est pas la question. le fait est que l'histoire de nos sociétés, notre vie quotidienne, se fonde sur ces cadres religieux, et surtout l'histoire des religions. Qui veut comprendre le massacre de la Saint-Barthélémy se verra forcément dans l'obligation de comprendre la réforme protestante. C'est d'ailleurs ce qui est à retenir de ce roman, au-delà de cette course au trésor, l'auteure plonge son lecteur dans ce monde complexe, cette communauté juive multiforme, elle-même scindée en plusieurs courants de pensées. La perspective historique est, à mon sens, celle qui m'a le plus intéressée dans ce roman, l'histoire des grottes de Qumran, de l'ancien hébreu, du travail du paléographe et de ces communautés juives. L'aspect religieux m'a peu touchée, l'aspect narratif, la recherche de manuscrits à travers le monde, par lui-même, confère un peu de suspens et de vie au récit, qui sans cela, aurait été aussi au moins aussi figé et poussiéreux que les ruines bimillénaires de Qumran.

L‘incipit du récit est assez déroutant lorsqu'on ne connait pas le style d'Eliette Abécassis. Et lorsque j'ai terminé ma lecture, je me suis rendue compte que le livre était pourvu d'un lexique, qui est franchement le bienvenu, surtout si vous n'êtes pas coutumier du judaïsme, puisqu'il a le mérite de rappeler la signification de certaines notions (La Torah, la Kipa…), d'en expliciter d'autres plus obscures (Kaddich, Mishnah…). À cela s'ajoute les deux alphabets hébreux, l'alphabet moderne et l'alphabet contemporain. Il aurait été plus judicieux d'ailleurs, Messieurs-dames les éditeurs, de faire le rappel de ces deux annexes dès le premier chapitre, afin que, comme moi, le lecteur ne se retrouve pas bête en refermant le livre. Pour revenir à l'auteure, et comme je le précisais dans mon bilan, je crois qu'on ne peut que saluer son érudition incroyable, sa culture, qui à chaque page m'a enseigné une multitude d'informations, malgré un style assez austère. L'intrigue contribue, quant à elle, à la fluidité du récit. Car pour être honnête, il n'est pas simple d'assimiler autant de détails, et le style d'Eliette Abécassis ne simplifie pas la tâche.

de plus, mais j'imagine qu'il s'agit là davantage d'une remarque tout à fait subjective, j'ai eu beaucoup de mal à appréhender l'abnégation religieuse d'Ary, cette foi absolue et sans concession. Surement dû au fait de ma propre absence de foi, j'imagine. Les ficelles narratives restent, peut-être, un peu trop grosses: on pressent que l'auteur a mis davantage de soin à faire un exposé détaillé et minutieux du contexte religieux et historique au mépris d'une intrigue crédible, mais qui a l'avantage de permettre au lecteur de souffler entre deux exposés interminables et de mettre un peu de piment à la narration. J'avoue que le discours mystico-religieux sur l'extase, en d'autres termes le moment où ils établissent un lien avec Dieu, qu'ils cherchent à atteindre à travers leur vie d'étude et de contemplation, ce que la communauté hassidique appelle la Deveqout, me paraît tellement obscure, tellement insaisissable et sibyllin, moi qui suis très loin d'entretenir un lien quelconque avec la religion. J'imagine cependant, sans forcément faire de parallèles trop faciles, que l'on peut faire un lien avec la vie ascétique et tout aussi contemplative de certaines congrégations religieuses catholiques.

Il y a tout de même des passages tout à fait passionnants, en tout cas qui m'ont intéressée davantage, je pense notamment à ceux consacrés à l'apparition de l'écriture, au déchiffrage des manuscrits et de ses difficultés linguistiques, à leur histoire, et à l'écriture employée, à la paléographie, spécialité du père d'Ary, évoquant l'ancien hébreu. En outre, l'aspect théologique n'est pas forcément totalement hermétique, il est intéressant d'assister à cet affrontement entre judaïsme et chrétienté, puisque la problématique sous-entendue par ces rouleaux remonte aux racines des deux religions, à savoir, de comprendre à quel point leurs origines sont entremêlées. La question de Jésus, le Messie, fils de Dieu pour les catholiques, simple figure de l'histoire pour les juifs, sa place au sein des deux religions est ainsi questionnée. de fait, la narration revient sur les influences que chacune des religions a reçu de l'autre.

A la lecture de ce livre, je suis ressortie avec la même impression que je ressentais lors de mes cours de catéchisme enfant: l'impression de n'avoir pas su percevoir toutes les dimensions de l'Histoire qui m'était contée, cette dimension parabolique, qui nécessite un certain recul, une base solide de connaissances théologiques et surtout une prise en compte globale de la religion, catholique il y a quelques années, juive dans le cas du récit d'Eliette Abécassis. C'est un roman de la même veine que celui d'Umberto Ecole nom de la rose, mais ici, le mysticisme hassidique noie beaucoup trop le récit romanesque. Malgré les qualités du roman, celles de l'auteure surtout, je suis ressortie un peu sonnée de ce récit, je n'ai d'ailleurs pas lu les quelques dernières pages, issues de ce rouleau perdu et retrouvé. Il me semble que c'est le genre d'ouvrage qui mérite une seconde relecture, plus attentive, plus pointilleuse, pour assimiler parfaitement la somme d'informations que l'auteure nous transmet. le roman a été publié en 1996, Wikipedia nous informe qu'elle en a commencé l'écriture à vingt-trois ans: je crois qu'étant donné le contenu de ce roman, on ne peut qu'être admiratif devant une telle maturité d'écriture, une telle culture et un tel investissement – ce roman a nécessité près de trois ans de recherche en Israël et aux États-Unis. Écrire un récit comme le sien à vingt-sept ans, même si je reste encore déroutée par son roman, son succès est amplement mérité.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Oserais-je l'avouer ? Pourrai-je le dire ? Je méditais beaucoup à propos du Christ, même si de cette pensée interdite je n'aurais fait part à personne, pas même à Yéhouda. Je rêvais du Christ comme on le fait dans la souffrance, la misère et l'injustice. J'y trouvais du réconfort. Un jour, à Manhattan, je passai devant une église, baroque au milieu des gratte-ciel ; poussé par une envie brusque, j'entrai. Bien entendu, il nous est strictement interdit d'entrer dans une église, et encore plus d'y faire ce que j'y fis.
Je m'assis sur un banc, face à une crypte où se dressait une statue de Jésus. Pour la première fois, je ne regardais plus cette figure comme une adoration paienne, comme la représentation interdite d'un dieu impossible, mais je me mis à la contempler vraiment, à penser intensément à cet homme crucifié, à cet homme juste. J'y pensais non comme l'on pense à Dieu, mais comme à un personnage de la Bible. Et cela me consola. Lui, au moins, il était là, en chair et en esprit, et pour peu que l'on crût à son existence, tout découlait miraculeusement : le monde futur, le sens de la vie, la création, le bonheur et la résurrection des morts.
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Je lui enseignai les marques distinctes du visage, qui ne sont pas innées, mais se modifient selon la condition de l'homme. Car les vingt-deux-lettres de l'alphabet sont imprimées sur chaque âme, et celle-ci à son tour s'exprime sur le corps qu'elle anime. Si la condition de l'homme est bonne, les lettres sont disposées sur son visage d'une façon régulière : sinon,elles subissent une interversion qui laisse une trace visible. Je lui montrait l'homme qui marche dans la voie de la vérité, aisément reconnaissable pour le cabaliste, à la veinule horizontale qu'il porte sur les tempes.
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Qumran n’est certainement pas le jardin d’Eden. En vérité, ce lieu est en plein désert, au plus profond de la désolation. Mais il semble qu’il y fait un temps plus doux, et que l’air y est moins chaud qu’aux abords de la mer Morte. L’eau douce, intermittente mais abondante, permet d’entretenir un bassin permanent sur la seconde terrasse, réserve suffisante pour la vie de l’homme. Les sources saumâtres abreuvent les palmeraies. Les profonds ravins constituent un rempart naturel qui isole presque totalement le promontoire ou se situe l’établissement. C’est pourquoi, en dépit des apparences, la vie y est possible.

Les Esséniens avaient choisi de s’établir dans ce lieu proche des origines, comme si, en se rapprochant du début, ils pensaient atteindre la fin. C’est pourquoi ils avaient bâti leur sanctuaire non loin de cet endroit, à Khirbet Qumran, dans une des régions les plus désolées de la planète, les plus privées de végétation, et les plus inhospitalières pour l’homme, en ces falaises de calcaire, abruptes et anfractueuses, entrecoupées de ravins et percées de grottes, en ces pierres blanches, cicatrices rugueuses et indélébiles, stigmates des convulsions du sous-sol, des ardentes pressions tectoniques, des lentes et douloureuses érosions, en ce repaire de rebelles, de brigands ou de saints.

C’est là que Shimon amena mon père, devant le monastère en ruine. Il ramassa sur le sol un petit bout de bois qu’il commença tranquillement à mâchonner. Au bout de quelques minutes, il se décida enfin à parler.

« Tu connais cet endroit. Tu sais qu’on y a trouvé, il y a plus de cinquante ans, des manuscrits d’un monastère essénien: les rouleaux de la mer Morte. Il semble qu’ils datent de l’époque de Jésus et qu’ils nous apprennent des choses cachées et difficiles à admettre sur les religions. Tu sais aussi que certains manuscrits ont été perdus, ou plutôt volés, devrais-je dire. Ceux qui sont en notre possession, nous les avons conquis par la ruse ou la force. »
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Et quand mon regard parfois croisait le sien, qui était d'un brun sombre et intransigeant, je baissais les yeux, honteux d'avoir été surpris à regarder une femme.
Et cela ne m'était pas permis. Non que l'amour fût une mauvaise chose en soi, ni une chose interdite par la religion, mais elle n'était pas juive. et elle était chrétienne, protestante et fille de pasteur.
Certes, si j'avais été autre ou si cela m'avait été permis, si elle avait été juive ou si je n'vais pas été Cohen ni Hassid, ou même si j'avais été goy, protestant ou catholique, si nous avions été tous deux athées, ou si j'avais été agnostique et elle protestante, si je n'avais pas été pratiquant, si j'étais resté comme mes parents, alors, oui, je crois que je l'aurais aimée.
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(La tenue des hassidim) " Le jour et la nuit, je ne quittais la calotte faite de velours noir, qui recouvrait largement ma tête, sous mon chapeau. J'avais des souliers noirs, plats et sans lacets qui accueillaient mes pieds déjà enfilés dans des bas noirs. Noirs aussi mes pantalons, selon la tradition. Mais ma chemise était blanche sous ma longue veste sombre et, sous la chemise, je portais toujours un petit châle de prière fait de deux carrés de laine de couleur crème, avec une ouverture sur le haut, un pan reposant sur la poitrine et l'autre sur le dos, et dont dépassait, attachée à chaque angle inférieur, une frange rituelle en souvenir de l'Alliance (...) autour de ma taille, je nouais une cordelière, le guertl, long ruban de soie noire tressée, afin que soient séparées la partie directrice du corps et la partie prosaïque. Pour le Chabbath et les jours de fêtes, je me revêtais de ma lévite de soie noire, satinée et brillante."
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Vidéo de Eliette Abecassis
VLEEL 236 Rencontre littéraire avec Eliette Abécassis, Un couple, Éditions Grasset
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