Des vents contraires

A Paul,

Quelques heures à vous côtoyer, à tenir votre histoire au creux de ma main (à cause du format du livre?), à me sentir proche de vous, si proche que j'aurais presque fait la folie de partir en voiture vous chercher sur la plage que vous décrivez si bien …

Je vous aurais pris par la main, je vous aurais dit ce que vous savez déjà et que vous avez si bien retranscrit … A savoir que jamais, on ne s'habitue à l'absence de la personne aimée …
On apprivoise la souffrance, on continue à avancer, appuyé sur ses enfants, ses amis, parfois sa famille … la béance se referme, petit à petit, douloureusement, se rouvrant parfois, mais il reste toujours une trace, une cicatrice …
« La nuit nous protégeait et à ce moment précis j'avoue avoir pensé que les choses allaient redevenir possibles, ici j'allais pouvoir recoller les morceaux et reprendre pied, nous arracher les enfants et moi, à cette douleur poisseuse qui nous clouait au sol depuis des mois … »
Un jour, on se reprend à sourire, Paul, oui, je vous l'assure … On se demande ce qui arrive, les enfants explosent de rire eux aussi … On s'en veut, l'absent ( e ) n'est plus là et malgré tout, on retrouve un peu de couleurs … En a-t-on le droit ?

Vous lire, vous un homme, un de ces hommes dont on sait qu'ils parlent peu, s'expriment moins que les femmes,
« Alex et moi on était faits du même bois, toujours à fuir les gouffres intimes, les confessions sentimentales, toujours à lire entre les lignes, à nous livrer à demi-mot, entre deux silences, toujours à écarter les questions, à les enterrer, les ensevelir, comme si se parler était une chose dangereuse, comme si parler du coeur de nos vies pouvait nous blesser et nous rendre plus friables encore. »
m'a aidée à comprendre ceux, qui vous ressemblent et que je connais (bien ou mal, connaît-on vraiment quelqu'un?), parce qu'ils sont seuls pour élever leurs enfants …

Ceux qui, comme vous le dites avec tant de poésie, de charme, de luminosité, avec tant d'émotions contenues, tant de pudeur, tant de tendresse dans les mots, doivent être « présence » pour leurs enfants, être là, faire face aux questions, aux cauchemars, aux nuits troubles, troublées, aux regards, aux enseignants qui ne comprennent pas tout et qui sont maladroits, aux curieux, aux voisins, à tout ........... seul …

« Parfois leur sommeil m'était une déchirure, un long hiver se posait alors sur la nuit, une gangue épaisse de silence et de solitude. »

J'aurais voulu trouver des mots des phrases des métaphores des expressions qui parlent au coeur qui bouleversent comme vous, comme ça sans virgule mais avec un rythme qui donne vie à ce qu'on lit …

Mais je suis maladroite, Paul, sans doute parce que je suis tant émue, bouleversée, enchantée de vous avoir rencontré, de vous avoir lu qu'il me semble que vous êtes là, palpable, vivant …
Je sais que vous m'habiterez longtemps, je sais que je vous relirai et finalement, ce format est adapté à mon ressenti, je pourrais vous glisser dans une poche, tout près de mon coeur ….
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J'ai bien aimé ce bouquin, mais sans plus. Je l'ai trouvé trop plat, il ne s'y passe pas grand-chose et pourtant l'écriture de l'auteure m'a charmé et j'ai continué ma lecture avec plaisir. Comme quoi le style joue autant que l'histoire en elle-même!

Paul quitte Paris pour son Saint-Malo natal. Sa femme a disparu depuis un an et il emmène ses deux enfants vivre loin de cette maison qui leur rappelle tant de souvenirs.

Comme je le prévoyais, la cause de la disparition de son épouse est connue à la fin du bouquin. Pas de grosse surprise.

Le héros nous parle de sa douleur, de sa vie quotidienne, de ses rencontres, de ses espoirs, de l'amour qu'il porte à ses enfants, de leur scolarité,... Une vie toute simple sans celle qu'il aime.

Une lecture agréable...
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Olivier Adam encore une fois. Toujours de l'autofiction étirée de toutes parts avec grande finesse. Toujours la mer et ses descriptions au cordeau pleines de poésie. Toujours des disparitions plus ou moins inquiétantes. Bref, rien de bien nouveau mais, cependant, c'est toujours aussi passionnant à déguster !

Un père se retrouve seul avec ses deux enfants après la mystérieuse disparition de sa femme. Il tente de faire face. Roman très émouvant qui m'a bien plu, mais que j'ai trouvé extrêmement déprimant. A surtout ne pas lire si vous avez le cafard. C'est bien le seul reproche que je ferai à ce bouquin qui m'a marqué profondément.

Un homme seul, revient dans la région de son enfance, sa Bretagne natale, avec ses enfants. Il se trouve face à leurs doutes, leur inquiétude, leurs cauchemars, depuis que leur mère a disparu.
L'écriture poétique d'Olivier Adam me touche. Sa phrase subtile, dense et aérée à la fois pour évoquer les vents contraires, les émotions qui traversent ses personnages ballottés par les embruns et la houle des bords de mer.

J'ai eu du mal avec ce roman que je me sui attachée à lire jusqu'au bout malgré tout. Je lui reproche sans doute ce qu'on reproche au héros du livre : d'être "geignard".
J'ai trouvé intéressant de découvrir ce père démuni en charge de ses deux jeunes enfants après la disparition de sa femme. La thématique du déménagement, du retour dans sa région d'enfance... En revanche, tout le côté auto-école et les errements de Paul m'ont perdue.

J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, et j'ai d'ailleurs hésité plusieurs fois à arrêter cette lecture... Mais j'ai finalement eu envie de connaître la fin de l'histoire. J'ai un avis très mitigé sur cette histoire. ☁

C'est un roman où il y a beaucoup de détails, beaucoup de narration et très peu de dialogues. C'est malheureusement ce qui n'a pas plu. J'aime les romans où il y a pas mal de dialogues car je trouve que c'est ce qui fait vivre l'histoire. Avec ce roman, j'ai sauté des lignes, des paragraphes car tout me semblait trop détaillé, des détails pour tout et trop de détails, ça tue le détail on va dire ;) ☁

Pour l'histoire en elle même, je l'ai trouvée intéressante grâce aux sujets qu'elle aborde. Mais je n'ai réussi qu'à réellement m'y intéresser vers la page 150 alors que le roman n'en fait même pas 300. L'intrigue sur la disparition de la maman n'apparaît vraiment qu'une cinquantaine de pages avant la fin du roman, et c'est dommage car c'est ce pourquoi on lit ce livre. ☁

Livre trouvé chez Emaüs ou sur les rayons du Bibliovore, acheté pour renouer grâce à la lecture, l'émotion qui m'avait traversée lors de la vision du film réalisé par Jalil Lespert et dont Benoît Magimel et Audrey Tautou sont les acteurs bouleversants de l'histoire. Premier livre lu de cet auteur, dont 2 films poignants d'humanité et de sensibilité ont été réalisés d'après ses écrits (je vais bien ne t'en fait pas). Cela devait être, mais quelle déception ! Je me suis rapidement ennuyée. Bien que Paul, père de 2 jeunes enfants prenne en charge la totale responsabilité éducative et affective de ceux-ci depuis le départ (non explicité) de leur mère un an auparavant, le style narratif est emphatique, les descriptions de paysages au lyrisme dégoulinant qui inonde les phrases devient indigeste rapidement. 250 pages, c'est 100 en trop pour l'histoire.
Pour tenter de se défaire de la charge de l'absence, Paul est ses enfants quittent Paris et s'installent dans la ville de son enfance, St Malo où il retrouve son frère. Et là, tout un monde glauque s'entrecroise et se fréquente. Chacun porte sa croix, se débat dans ses épreuves, toujours sordides et mortifères. L'alcool est abondement consommé, les personnages sont limite antipathiques malgré leurs revers et chagrins. Au final, tout cela est assez pathétique.
C'était son sixième roman. Pour moi ce sera premier et dernier.

Depuis un an, Paul Andersen s'occupe seul de ses deux enfants depuis la disparition de sa femme. Personne ne sait ce qu'elle est devenue : Disparition délibérée ? Suicide ? Kidnapping ?
Ce père, perdu, qui a un penchant pour l'alcool, vit au jour le jour et fait de son mieux avec ses enfants. Ils déménagent de la maison familiale pour vivre à St Malo, la ville d'enfance de Paul. Il y travaille en tant que moniteur d'auto école dans l'entreprise de son frère.
Les enfants sont malheureux, la petite fait des cauchemars, son grand frère est mutique.
C'est une histoire triste, sombre mais qui ne m'a pas touchée.
A mes yeux, Paul n'est pas combatif, ou pas assez. Boire, ne rien faire, se laisser vivre... Il m'a agacée, je n'ai pas ressenti d'empathie pour lui, ni pour les autres personnages d'ailleurs.
La plume est belle mais je l'ai trouvé complexe à lire. Certains passages sans réels paragraphes m'ont donné des difficultés.
Le sujet est bouleversant, comment vivre avec l'absence d'une mère sans connaître les raisons de cette disparition.
Ce livre n'a pas fonctionné avec moi mais je suis certaine qu'il peut plaire à beaucoup d'entre vous.
Je vous laisse faire votre propre avis.
Je ne veux pas rester sur ce sentiment de déception et relirai un livre de l'auteur plus tard.

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Lecture assez pénible, pour tout dire. Ce personnage de père seul, dont la femme a mystérieusement disparu, qui reste un papa formidable, contre la terre entière ou presque, et qui trouve encore le moyen, malgré ses nuits sans sommeil et ses litres d'alcool ingérés, de s'occuper des problèmes de couple de son frère, de famille de son déménageur et de ses élèves d'auto-école, de solitude de sa voisine, on a un peu de mal à y croire, quand même. Et puis ces énumérations sans virgules, ça passe une fois mais ça finit par lasser.